Aujourd’hui, la crise politique est déposée sur la table des négociations et la communauté internationale se trouve impliquée pour des raisons d’Etat et d’engagement pris par l’Etat. Assis ou non autour de la table ronde, les deux protagonistes prétendent l’un et l’autre, être tous deux des hommes d’Etat. Dans ce cas de figure, il faut qu’ils osent se défaire des diverses tentations et pressions, pour faire prévaloir les aspirations profondes de tout le peuple - et non d’une seule ou de deux fractions de (...)

Mgr Odon Marie Arsène Razanakolona a accepté de reprendre les rênes de la médiation du FFKM après que le sous Secrétaire général des Nations unies (ONU) en charge des Affaires politiques, Haile Menkerios, le lui ait demandé. Selon Mgr Razanakolona, l’envoyé spécial de l’ONU était venu hier 27 février le rencontrer et c’est à la troisième rencontre qu’il s’est persuadé que dans l'intérêt de la Nation il revenait sur sa décision de non participation à la médiation du FFKM. Le chef de l’Eglise catholique à (...)

Le pouvoir Ravalomanana a réussi le tour de force malgré lui, de réunir les opposants. Il avait appelé les partis politiques de tous les horizons au dialogue présidentiel mais il a essuyé un échec. Les socio–démocrates et les libéraux s’en méfiaient et avaient abandonné en invoquant des considérations de bienséance et de protocole. Une autre tentative de dialogue présidentielle pour discuter de loi sur les partis politiques, a échoué elle aussi, parce que VIVA TV avait été fermée la veille. La majeure (...)

Les forces de l’ordre ont dispersé les partisans de Andry Rajoelina qui ont voulu observer un sit-in de contestation de l’autorité du Président de la Délégation spéciale de la Commune urbaine d’Antananarivo, Guy Rivo Randrianarisoa. Répondant à l’appel de Andry Rajoelina pour défendre Michèle Ratsivalaka, le maire par intérim qu’il a désigné, une sonorisation a commencé par animer hier jeudi 26 février la foule qui se confondait avec les commerçants et les clients. Jeudi est en effet jour de marché à (...)

Mgr Razanakolona remet son tablier en tant que médiateur dans la crise qui oppose le président Marc Ravalomanana à Andry Rajoelina. Le président en exercice du Conseil des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM), Mgr Odon Marie Arsène Razanakolona, archevêque d’Antananarivo, a avoué son impuissance à continuer de jouer le rôle de médiateur. Il a déclaré à la presse hier qu’il ne peut plus assumer la mission que le représentant du Secrétariat général des Nations unies lui a confié pour trouver une issue à (...)

La médiation capote. Le président Marc Ravalomanana n’était pas au rendez-vous hier mercredi 25 février au Hintsy sur la route d’Ambohimanambola où devait se poursuivre la rencontre avec Andry Rajoelina comme convenu avec les médiateurs du FFKM. Prévue se tenir à 13h puis reculée pour des raisons de « mission présidentielle en province » à 15h, la rencontre n’a finalement pas eu lieu. Tous les participants à cette rencontre étaient pourtant présents. Du côté du président Marc Ravalomanana, il y avait (...)

Les négociations conduites par les quatre chefs d’Eglise se sont poursuivies hier lundi 23 février. Le président de la République Marc Ravalomanana a rencontré en début d’après-midi, Andry Rajoelina au Hintsy, sur la route d’Ambohimanambola où les négociations ont eu lieu. L’endroit avait été tenu au secret et les journalistes ont eu beaucoup de mal à le localiser pour pouvoir informer le public et la nation car apparemment c’est devenu une affaire nationale. Interrogé par les journalistes, le président du (...)

Toutes manifestations publiques sont suspendues. C’est ce qui a été convenu devant les chefs d’Eglise samedi 21 février dans les locaux de l’Episcopat à Antanimena. La trêve doit être respectée pour que les dialogues puissent sérieusement commencer. Or Ranjivason Jean Théodore est toujours détenu à la maison de force de Tsiafahy si les autres personnes appréhendées dans le cadre de ces événements ont toutes été libérées. Des manifestations se sont encore déroulées à Mananjary, à Manakara et à Fianarantsoa. (...)

Dans la capitale, dans le fokontany d’Andraisoro, Ve Arrondissement de la commune urbaine d’Antananarivo, des échauffourées ont éclaté dimanche 22 février selon la radio VIVA. La raison est l’intervention d’un groupe de jeunes gens qui voulait mettre fin à l’élection du président de « fokontany » d’Andraisoro. A noter que cette élection a été décidée par Michèle Ratsivalaka, « maire par intérim » de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) désigné par Andry Rajoelina, maire déchu de la capitale. En tout cas, les (...)

Selon les informations recueillies par les journalistes auprès de la compagnie nationale Air Madagascar, le nombre de passagers a diminué de 50%, obligeant la Compagnie nationale à réduire la fréquence des vols long courrier. La ligne Antananarivo – Paris qui est couverte d’habitude quatre fois par semaine ne l’est plus que deux fois par semaine aujourd’hui. Les hôtels restaurants ne sont pas épargnés par la crise. L’Hôtel de France sis en plein centre ville de la capitale par exemple estime qu’il accuse (...)

« Tout conflit politique a toujours une fin mais pour l’Armée, les donneurs d’ordre et les exécutants en cas de conflit armé, ne s’en sortiront pas indemnes. Pour votre avenir, pour celui de votre famille, pour redorer le blason de l’Armée aux yeux des compatriotes, pour préserver les intérêts supérieurs de la Nation, et pour la Patrie, veuillez observer rigoureusement l’éthique militaire et respecter la vie humaine ». C’est l’essentiel du message des officiers généraux, dont une partie a déjà exercé les (...)

Les négociations entre les protagonistes de la crise provoquent des commentaires multiples de part et d’autre mais aussi dans le milieu de la « majorité silencieuse ». Cette dernière n’est certainement pas muette mais seulement ses intérêts et ses préoccupations majeures ne rejoignent pas toujours les revendications des autres fractions de la population. Aussi faut-il avouer que les deux protagonistes ont certainement raison, en tant qu’émanations des aspirations profondes du « peuple », d’admettre et (...)

Depuis le temps que plus d’uns la souhaitaient, la rencontre entre les deux protagonistes de la crise, le président de la République, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, leader du mouvement de la Place 13 mai, s’est concrétisée. Cela constitue un pas dans la recherche des voies et moyens pour mettre fin à cette crise. L’accord conclu devant les chefs des églises chrétiennes du FFKM n’est certes qu’un pas mais il est indispensable car sans les préalables convenus, le dialogue et les discussions ne (...)

« Je vous invite à mon domicile à Ambatobe où je vous attends ce jour (vendredi 20 février 2009) à partir de 18heures jusqu’à minuit. Je ne peux plus tolérer l’effusion de sang car les armes des soldats ne sont pas destinées à tuer des Malgaches. Si vous ne prenez pas vos responsabilités, je prendrai les miennes, avec les soldats qui sont prêts à nous rejoindre ». Tel est le message de Andry Rajoelina transmis publiquement depuis la Place 13 mai hier 20 février. Les généraux interpellés par Andry Rajoelina (...)

Roland Ratsiraka, chef de file de l’association politique Malagasy Tonga Saina (MTS) observe l’évolution de la situation. Pour une issue à cette crise politique, il suggère une concertation des forces armées, car la crise gagne les casernes, constate-t-il. Les forces armées y réfléchiront et détermineront les fonctions et les rôles des composantes des forces armées. Le neveu de l’Amiral Didier Ratsiraka pense qu’il y a aujourd’hui une crise militaire car les forces armées sont de moins en moins (...)

Désagréablement surpris par l’intervention armée des forces de l’ordre contre la « squatterisation » des ministères par les manifestants de la Place 13 mai, Andry Rajoelina a décidé de prendre ses responsabilités. Il va dès ce jour même (vendredi 20 février) faire son possible pour obtenir leur libération. Des déclarations contradictoires Apparemment il aurait pu y avoir lors de ces interventions, des blessés mais aussi des morts selon les témoignages des « réservistes » qui se sont portés volontaires (...)

Andry Rajoelina convoque les « généraux majeurs » à son domicile parce qu’ils ont laissé encore une fois le sang couler sur la place publique ; parce qu’ils ont laissé faire les « sanguinaires ». Il estime que ces généraux lui doivent alors des explications convaincantes parce que d’après lui, « président de la Haute Autorité pour la Transition », il a été convenu que plus jamais il n’y aurait d’effusion de sang sachant que les armes dont les forces armées disposent ne doivent pas être dirigées contre des (...)

La prise des ministères n’a plus fait du sur place hier 19 février. Elle s’est effectué en tout et pour tout en une heure avec les procédures du huissier et l’« effraction nécessaire ». L’attente des « dirigeants » et les longues négociations ou semblant de négociations avec les forces de l’ordre ont valu quelques près de sept heures de temps de perdu. Quatre ministères sont tombés entre les mains des manifestants, ou du moins des délégués des manifestants de la Place 13 mai. Les barrages des forces de (...)

Les affaires nationales vont mal. La population souffre en raison de cette valse hésitation des deux parties en conflit à se mettre à table. Depuis le début de la semaine, et même plus, des négociations sont en cours mais aucune des camps en présence ne veut l’admettre honnêtement et publiquement. La surenchère sans doute et les intérêts en jeu sont trop importants. Or « time is money ». Autant pour les opérateurs, les élèves et les étudiants. Rétablir la confiance des touristes et des investisseurs (...)

Quoi qu’on dise sur la Place du 13 mai à l’intention des manifestants, les négociations se poursuivent en coulisse. Toutefois, aucune des parties ne rend compte ni de l’objet des négociations, ni des points de vue et encore moins des impressions à l’issue des rencontres. Peut-être que c’est mieux ainsi pour le bon déroulement des négociations. La médiation du FFKM a réuni hier 18 février à Antanimena, deux représentants de chaque camp. Du côté de l’Etat, il y eut maître Jacques Sylla, président de (...)