Cinquante « andrimaso » capturés

Désagréablement surpris par l’intervention armée des forces de l’ordre contre la « squatterisation » des ministères par les manifestants de la Place 13 mai, Andry Rajoelina a décidé de prendre ses responsabilités. Il va dès ce jour même (vendredi 20 février) faire son possible pour obtenir leur libération.

Des déclarations contradictoires

Apparemment il aurait pu y avoir lors de ces interventions, des blessés mais aussi des morts selon les témoignages des « réservistes » qui se sont portés volontaires comme gardiens des sites investis la veille. Ils ont érigé des barrages de pierres, brûlé des pneus et déplacé les bacs à ordures au milieu de la rue pour servir de rempart.

D’après les témoignages des « andrimaso » ou vigiles composés de civils et d’anciens soldats, les forces de l’ordre sont arrivées avec deux engins blindés qui seraient de type BRDM. Leurs interventions auraient fait huit (8) morts et une cinquantaine de captifs.

L’Etat-major mixte opérationnel national (EMMONAT) qui a décidé l’opération exécutée ce matin là, affirme de son côté que les forces de l’ordre ont arrêté cinquante (50) personnes. Ils sont en détention provisoire pour enquêtes d’usage dans ce genre de situation selon l’EMMONAT qui précise que les forces de l’ordre ont procédé à des tirs en l’air et qu’il n’y a pas de morts. Par contre, il ne sont pas sûrs s’il y a des blessés.

L’EMMONAT dément par la même occasion l’information véhiculée ces temps-ci selon laquelle il y aurait eu depuis le début des derniers événements chauds, des éléments des forces armées morts. La Gendarmerie précise que seuls quelques éléments ont été blessés par des jets de pierre de la part des manifestants.

Libérations des personnes arrêtées à Tomasina

Par ailleurs, on a appris que les manifestants qui avaient été arrêtés à Toamasina ont été relâchés.