L’affaire qui a opposé la mairie d’Antananarivo-ville à l’Etat a au moins un aspect instructif, celui de la dette. Elle a révélé combien les citoyens et contribuables sont bernés car les impôts et taxes, les tickets et tout ce qui est prélèvements ici et là ne servent donc qu’à rembourser des dettes. Et que le travail et les efforts déployés n’ont de signification que par rapport à cette capacité de rembourser les dettes. Que dire de ces 54 voitures blindées à importer pour le Sommet de (…)

« Les Betsimisaraka n’aiment pas la malgachisation ». Cet avertissement est de Guy Willy Razanamasy lorsqu’il a évoqué hier la Réforme du primaire. Lourd de sens, il s’agit en fait du résumé de ce qu’il a vécu dans les années 70, lorsque le pays avait amorcé son virage tiers-mondiste décliné notamment en programme de nationalisation des entreprises privées et de la malgachisation de l’enseignement. En effet, pour bon nombre de côtiers durant la deuxième République, « la malgachisation (…)

Après avoir eu la tête de Gildas Le Lidec, une grosse prise, il semble que Andry Rajoelina sera la prochaine cible du pouvoir. L’argent étant les nerfs de la guerre, et bien, le Trésor déduit tout bonnement de plus 840 millions ariary (plus de 354 000 euros) le fonds libre de la commune. Du coup, les caisses de la mairie sont asséchées. Elle va avoir du mal à fonctionner et de fil en aiguille, elle va mourir à petit feu. C’est pourquoi, les proches collaborateurs du maire sont montés au (…)

Qu’est- ce qui prend le pouvoir malgache ? On dirait qu’il est plongé dans une sorte de flottement inhabituel qui ne lui est pas familier non plus. Au plan politique, il a « autorisé » à la dernière minute l’opposition à organiser un meeting en salle, samedi dernier. Au même moment, le président de la République en personne entérine l’existence de deux systèmes éducatifs dans le pays. Après le rejet par le clergé catholique de la réforme scolaire et du retour à la malgachisation. Enfin, au (…)

Un pays deux systèmes. Le système scolaire public d’un côté et celui du privé catholique de l’autre. C’est le premier résultat de la réforme de l’enseignement voulu par le pouvoir. Une réforme qui divise le pays en deux blocs puisque l’école publique et l’enseignement confessionnel et non-confessionnel se partagent plus ou moins à égalité la population scolaire du pays. Et par conséquent, les millions de parents. Sous d’autres cieux et plus généralement dans les pays démocratiques, une (…)

Le président de la République, deux membres du gouvernement ainsi qu’un ex- ministre trustent les quatre places réservées aux laïcs au sein du bureau central de l’église de Jésus de Madagascar (Fjkm). Il s’agit de Ravalomanana Marc, chef de l’Etat, Ivohasina Razafimahefa, ministre de l’Economie, Haja Nirina Razafinjatovo, ministre des Finances et de Radavidson Andriamparany Benjamin, ancien ministre des Finances et de l’Education. Difficile de ne pas y voir une non- séparation de l’Eglise et (…)

Sur les tableaux des médailles aux J.O. de Pékin, la grande île ne figure nulle part. Un pays inexistant. Zéro médaille. Aucune performance. Aucun exploit. Ce n’est pas un plaisir de le dire. C’est une douleur que d’en parler. Mais il faut revenir sur cette débâcle chinoise pour en dégager des leçons pouvant servir à l’avenir, si tant est que le souvenir de ce passé peu glorieux ne s’évanouit trop vite dans les bagages pleins de « made in China » des représentants malgaches à ces Jeux. Des (…)

Le libre-échange en version originale suppose, en théorie, la circulation non régulée des marchandises, des produits et des capitaux entre les pays adhérents au système. Mais même avec les droits et taxes douaniers, les « made in South Africa » ont commencé à affluer dans l’île bien avant dimanche, date de signature de l’accord de libre-échange dans la zone SADC. Dans d’autres sous-régions, le système laisse aussi les individus et leurs familles aller et venir dans les pays signataires de (…)

Nous sommes entrés de plain-pied dans l’intégration régionale dont le dernier en date concerne la zone de libre échanges de la SADC. Aujourd’hui, Madagascar est membre à part entière de la COI (Commission de l’Océan indien), de la COMESA (Communauté de développement de l’Afrique Sub Saharienne) et de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique Australe) et autant de zone de libre échanges. Déjà avec les deux premières communautés d’intégrations régionales, la balance commerciale de (…)

Ces derniers mois, notamment sous la menace de la crise alimentaire, tous les bailleurs, tous les dirigeants et tout le monde des affaires ne cessent de promouvoir l’agribusiness. Le mot d’ordre semble être la transformation de l’agriculture et du monde rural pour satisfaire le marché. C’est à croire, à beaucoup d’égards, que l’on impose aux cultivateurs et aux paysans de croître sinon ils vont disparaître. Quelque part, il n’y aurait aucune alternative pour le paysan. C’est d’ailleurs ce (…)

Le nouveau ministre des Transports est peut-être compétent mais quid de quelqu’un qui est à la fois ministre des Transports, administrateur de l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF), directeur général du Port de Toamasina, Député de Toamasina, .... C'est pour défendre quels intérêts au port de Toamasina ? et dans les autres ports ? Ou bien lui confie-t-on des fonctions surhumaines pour laisser faire et laisser p… ? À beaucoup d’égards, de nombreuses interrogations et suspicions (…)

Un doctorat « honoris causa » est certes une distinction universitaire prestigieuse, mais il n’a aucune valeur académique puisque le récipiendaire n’a absolument pas besoin de faire les études supérieures censées s’y rapporter. C’est un fait qu’il faut préciser pour ne pas courir le risque d’induire en erreur la population maintes fois infantilisée par le régime. Ainsi, Il peut arriver que le titre de docteur « honoris causa » soit décerné à des récipiendaires qui se sont pourtant avérés (…)

Quand les Suisses ou les Belges parlent de « leur chocolat », et qu’on leur demande où se trouvent leurs plantations de cacao, ils se défilent et tournent en rond, embarrassés. Ils ne savent même pas à quoi ressemble une cabosse… Idem pour le « café italien ou français », le « thé anglais ». Quand nous demandons aux ressortissants étrangers installés dans la capitale, à Toamasina ou à Antsirabe, Mauriciens, Américains, Français, Suisses ou Africains quel légume, quel oléagineux, quelle (…)

Enfin un œil plus attentif à l’égard de l’Afrique profonde, dira-t-on. 1,5 million d’euros seront alloués au renforcement des capacités des industries agroalimentaires d’Afrique. Il s’agit pour l’Agence française de développement (AFD) de renforcer les capacités des industries agroalimentaires de15 pays d’Afrique membres de l’AFEX. Depuis le temps que le vent des revendications des Africains a soufflé pour cet appui aux entreprises agricoles d’Afrique pour qu’elles (…)

C’est connu. C’est un truisme. Une hirondelle ne fait pas le printemps tout comme un arbre ne peut pas cacher la forêt. Depuis dimanche, le président de la République change de fusil d’épaule et tape sur celle de Mgr Odon Marie Arsène Razanakolona, archevêque d’Antananarivo. Lundi, les médias publics que sont la radio nationale et la télévision nationale diffusent pendant leur journal parlé et télévisé de longs extraits du sermon du successeur du cardinal Razafindratandra lors d’un important (…)

Aujourd’hui, le temps est venu de disserter sur les Jeux Olympiques de Beijing. Ils vont débuter vendredi prochain dans la capitale de l’Empire du Milieu. Tout autant que les Chinois, le monde entier vibre déjà à l’heure de ces Jeux. Mais bien avant les compétitions sportives elles-mêmes, un autre genre de concours oppose déjà la Chine et le monde occidental, et plus particulièrement la Chine, les défenseurs « auto- proclamés » de l’environnement et les défenseurs des droits de l’homme. (…)

A quelques encablures des Jeux Olympiques, le monde libre est consterné par le revirement total et entier des autorités chinoises de limiter l’accès à l’Internet. Elles ont pris cette décision hier alors que de nombreuses délégations commencent à affluer dans le pays. Et plus particulièrement, les médias et les journalistes. Croyant en la parole donnée par Pékin de garder les vannes de l’information ouvertes, des confrères ont réalisé des reportages sur les Jeux et aussi sur le pays. Sur le (…)

Notre directeur général, qui est heureusement loin de ses quarante ans, souhaite ajouter un autre mot à la ligne éditoriale de ce journal, Madagascar Tribune. Naturellement, il peut le faire quand bon lui semble. Non seulement parce qu’il est le directeur général mais aussi et surtout, ce qu’il propose est tout à fait adapté au temps et au contexte. Cela fait maintenant près de six mois qu’il le dit à tous ceux qu’ils rencontrent, à ceux et à celles qui discutent avec lui de ce journal, de (…)

Les semaines ont, ces derniers temps, tendance à se suivre et à se ressembler. Non pas dans les événements qui se déroulent mais plutôt dans la trame de fond qui les animent. Inutile pourtant de revenir en arrière. Ce n’est pas non plus la peine d’égrener les heurs et les malheurs ayant jalonné les jours précédents. De remuer le couteau dans la plaie. Pour faire synthétique, c’est que les temps sont durs et les bonnes nouvelles se font rares. Même les radars les plus performants ont du mal à (…)

Rien, absolument rien ne résiste à Ravalomanana Marc. Hier encore, il vient d’administrer une leçon de réalisme politique à ses détracteurs. La France passe l’éponge sur la « brouille passagère » suite au rappel précipité de son ambassadeur à Antananarivo. Même si celui-ci porte également le titre de représentant de l’Etat français et du président de la République française à Madagascar. Même si Gildas Le Lidec a été irréprochable dans ses « relations » avec les Malgaches, depuis qu’il a (…)