Articles dans la rubrique « Editorial »
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Avouons avoir un peu de mal à nous passionner sur ce qui se passe actuellement à Maputo, car les manoeuvres de manipulation médiatique semblent y constituer un sport extrêmement prisé.
N'en déplaise à certains qui voudraient nous lancer dans une course au scoop plus ou moins fiable, il existe des limites dans la possibilité de commenter une partie de poker menteur lorsque l'on n'est pas directement sur place, ce qui n'empêche pas de tenter de clarifier les choses.
Au poker, les choses sont (…)
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Ouh, on nous aurait changé notre Ndimby ? Lorsque la rédaction a reçu les tout premiers jets des éditoriaux d'avant-hier et hier, certains ont cru lire du Patrick A. On n'avait jamais vu Ndimby aussi consensuel, et je me suis même un peu inquiété de sa santé, me demandant si la grippe A n'avait pas frappé notre éditorialiste portant la même initiale. Quelques heures plus tard, Ndimby prouvait qu'il n'était pas à l'agonie en apportant de subtiles modifications qui prouvaient qu'il gardait (…)
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mardi 25 août 2009 |
Ndimby A.
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Suite à l’article d’hier, résumons donc en sept points, petites lumières sans prétention, ce que nous semblent être les grands chantiers pour une refondation de la République. La liste n'est en aucun cas exclusive d'autres idées exprimées par d'autres personnes . Et au vu de l’énoncé de ces tâches, espérons que tous ces politicards qui se chamaillent pour un titre, un siège ou une voiture de fonction se rendent compte qu’il y a des problèmes plus importants que leur ego ou leur nombril. (…)
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lundi 24 août 2009 |
Ndimby A.
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Trois ouvriers travaillant sur le même chantier, avec les mêmes outils et effectuant des tâches identiques sont interrogés sur ce qu’ils sont en train de faire. Le premier répond : « je taille des pierres », le second : « je construis un mur », tandis que le troisième affirme : « je bâtis une cathédrale ». La différence entre les trois s’appelle vision et conviction. Cette anecdote est une bonne illustration de ces Accords de Maputo 1. Là où les plus désabusés ou les plus goulus ne voient (…)
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samedi 22 août 2009 |
rom1
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Maputo saison « 2 »
Comme en apnée, depuis 2 semaines je n’ai plus accès à internet et je découvre ces jours ci avec joie (si, si…) que Maputo « 1 » a été un succès…
J’entends déjà les grognements de certains : « Un succès, un succès… il faut le dire vite… »
Je ne m’étendrai pas sur les contenus des accords, les nombreux journalistes de tout poils, les « acteurs » de cette crise l’ont très bien fait et chacun a su décortiquer, analyser, critiquer ces textes.
Pourquoi un succès ? La (…)
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« … Maro mantsy ireo, Miatsara-velatsihy, Hampiseho lamaody No tena anton-dia Dia mba mody hoe « Amin’ny anarana ny Ray Sy ny Zanaka Sy ny fanahy masina…»
On ne pouvait trouver mieux que ces paroles du groupe Mahaleo pour introduire le sujet de notre éditorial de ce jour. Car la religion à Madagascar est souvent un phénomène qui dépasse le simple moyen de vivre sa foi. Moyen utilisé pour vivre tout court, moyen de l’art du paraître, moyen de réseautage pour le business, moyen d’ancrage pour (…)
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Dans un « bel » élan dont on ne saura pas trop s'il est vraiment spontané, les 22 chefs de région viennent unanimement de déclarer au cours d'une conférence de presse qu'ils souhaitaient que les élections régionales aient lieu juste après le référendum. Cela ne les empêche pas de prêcher en faveur du maintien des chefs de région actuels jusque-là. Charité bien ordonnée semble commencer par soi-même.
Mais ce n'est pas ces points que la majorité des observateurs aura retenus, mais leur (…)
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Un éditorial précédent avait mis en avant que la réussite de Maputo nécessitait que le mouvement amorcé continue. Pour l'instant force est de constater que le mouvement, s'il existe, reste fort lent.
Retard
Pour finaliser la mise en place des institutions de la Transition et désigner les hommes, une nouvelle réunion, déjà baptisée par tous Maputo 2, devait avoir lieu dans les 10 jours suivant la signature des premiers accords. Le cap des 10 jours est dépassé, et l'on a appris que le départ (…)
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Les tristes événements de Foulpointe (Mahavelona) nous éloignent un peu d'Antananarivo et de la vie politique.
Ou si peu. Car au sens noble et premier, la politique est l'organisation de la cité, et ces événements rappellent tragiquement cette boutade qui s'échangeait, il y a un peu plus de vingt ans : « Dans la plupart des pays, on fait visiter aux gens qui arrivent au pays ce qui a été construit ; ici, on fait visiter ce qui a brûlé ».
Il serait si facile et si tentant d'imputer cela à (…)
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lundi 17 août 2009 |
Ndimby A.
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Même sans accorder un chèque en blanc à sa classe politique, le peuple malgache se raccroche à l'espoir d'un succès des Accords de Maputo 1. D’ailleurs, plus par défaut que par conviction, car il n'y a pratiquement plus rien d'autre sur quoi encore fonder un quelconque espoir. C'est donc dans ce contexte de lassitude face à la crise, mais aussi d'inquiétude devant les impacts économiques que Maputo 2 se fait ardemment désirer. Rappelons que cette nouvelle rencontre prévue 10 à 15 jours après (…)
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samedi 15 août 2009
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L'institutrice présente à la classe un nouvel élève arrivant du Japon: Sakiro Suzuki. Le cours commence.
L'institutrice : - Bon, voyons qui maîtrise l'histoire de la culture franco-américaine. Qui a dit : « Donnez-moi la liberté ou la mort. » Pas un murmure dans la salle. Suzuki lève la main : - Patrick Henry, en 1775 à Philadelphie.
L'institutrice : - Très bien Suzuki ! Et qui a dit : « L'État est le peuple, le peuple ne peut pas sombrer ». Suzuki lève la main : - Abraham Lincoln, (…)
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Si un certain soulagement s'exprime parmi les acteurs économiques après la signature d'un premier volet d'accords de Maputo, il serait bien prématuré de parler de retour immédiat de la confiance.
De la situation économique réelle du secteur privé, on n'a pas de grands retours. On est tenté de résumer la situation en disant que cela va très mal, mais que ce n'est pas la catastrophe. Chacun continue à serrer les dents et à faire avec les moyens du bord.
Les secteurs les plus déprimés restent (…)
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La crise a aussi eu un lourd impact sur l'environnement. La confusion et l'autorité fragile qui ont suivi les événements de Février et Mars ont été un désastre pour certains des trésors biologiques de notre pays.
La réouverture juste avant le début de la crise politique de l'exportation des bois précieux avait déjà favorisé tous les trafics. Il avait été allégué qu'après deux ans d'inventaires, les énormes stocks constatés devaient être libérés à l'exportation dans leur état brut. Les (…)
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Les accords de Maputo ont subi leur premier test hier, lorsque des représentants des 4 mouvances ont été invités par la télévision et la radio nationale (TVM et RNM) pour expliquer ces fameux textes à la population.
Juristes et politiciens de tous camps étaient donc attendus au tournant, afin que l'on puisse juger s'ils avaient bien lu de la même manière ces épîtres aux Malgaches co-écrits par les quatre chefs de file et les quatre évangélistes de la nouvelle Transition.
Les douze apôtres (…)
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mardi 11 août 2009 |
Ndimby A.
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Les Accords de Maputo sont une avancée certaine dans cette crise 2009, même s’ils n’en garantissent pas encore la sortie. Toutefois, dans la mesure où même les deux principaux concernés (le Président Ravalomanana et Monsieur Rajoelina), ont signé lesdits accords, il serait malsain de chercher à en perturber l’exécution. Car comme écrit hier, un mauvais accord vaut toujours mieux qu’une guerre civile. Reste à faire admettre cela aux durs sans être purs de tous genres et de tous bords.
Accord (…)
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À l'ouverture du sommet de Maputo, nous nous serions contentés de résultats relativement modestes, du moment qu'ils puissent être un tant soit peu consensuels. À subir depuis plusieurs mois des trêves trompeuses, on finit par faire sien le dicton : « Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras » ou son voisin sauce pays « Tano ny azo fa sarotra ny mila ».
S'il est un jour où il serait permis de discrètement lâcher un ouf de soulagement, ce serait quand même celui d'aujourd'hui, et permettez (…)
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samedi 8 août 2009 |
rom1
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Beaucoup d’entre nous vivent une attente interminable pour connaître la fin de la rencontre de Maputo. A l’heure ou j’écris ces lignes les « mouvances » sont encore entrain de négocier et rien de précis ne filtre… et c’est très bien ainsi…
A partir de lundi, les médias vont pouvoir commenter, décortiquer, analyser et, je l’espère fortement, nous annoncer de bonnes nouvelles.
Mais intéressons nous à Maputo… 1 700 000 habitants dans la capitale du Mozambique, Maputo… Une architecture (…)
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vendredi 7 août 2009
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Parler de confiance en ces temps de repositionnement politique voire de « retournement de veste » peut rapidement être taxé d’une naïveté intellectuelle sinon d’une incongruité. Cependant, à bien y réfléchir, on peut avancer que la crise que traverse le pays depuis la fin de l’année dernière constitue sans aucun doute une crise de confiance au sein de la société malagasy. Les politiciens, entre eux, et une partie des citoyens, quels qu’en soient les raisons, n’accordent plus pleinement (…)
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Depuis une petite semaine, l'actualité est dominée par des déclarations dont la portée est surtout médiatique, et des écrits qui n'engagent vraiment que ceux qui les signent. Convention du Panorama, déclarations de dignitaires de l'Armée, déclarations du Comité du Suivi des Résolutions des Assises Nationales, chacun clame bruyamment ce qui lui apparaît comme étant la volonté souveraine du peuple qui, pendant ce temps, regarde, pas vraiment amusé.
Même la HCC se mêle de ce qui ne la regarde (…)
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S'il est un conseil de prudence à respecter ce jour à Maputo, ce serait de faire attention aux allumettes et briquets qui trainent dans les poches. Car avec une telle concentration de rancoeurs en un seul endroit, on peut craindre les combustions spontanées et brutales.
Mission plus que délicate donc pour le Groupe de Contact International : calmer des individus qui ont dû bien des nuits rêver de s'étriper à mains nues, les empêcher d'en découdre et les enjoindre de laisser un peu de (…)