Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
mardi 14 mai 2024
Antananarivo | 11h10
 

Editorial

Ça chauffe

samedi 3 octobre 2009 |  3803 visites  | Patrick A.

Mais non, cet éditorial n’aborde pas encore le climat des négociations à Ivato.

Ou du moins, on va essentiellement en parler au sens propre.

Je ne peux cependant résister au fait de signaler que selon un site d’actualité météorologique, en cette saison, les températures maximales sont plus élevées à Antananarivo qu’à Maputo, Paris ou New York. Ou même qu’à Addis Abeba (qui se souvient de cet épisode de Madagascar 2009, le pays et non pas le film ?).

De là à y voir un présage que les relations nationales et internationales vont peut-être se réchauffer, ce serait peut-être aller un peu vite en besogne. Il faudrait encore que les esprits ne s’échauffent pas trop. Et comme parmi les villes citées précédemment, Paris est la seule où, en ce début Octobre les écarts entre température minima et température maxima sont du même niveau qu’à Antanarivo, je parie que bon nombre de lecteurs redoutent qu’il y en ait qui n’aient l’art de souffler le chaud et le froid.

Mais bon, je vous avais prévenu que pour une fois, je voulais vraiment parler de la pluie et du beau temps. Car si du sommet des Nations Unies sur le réchauffement climatique, les malgaches ont surtout retenu des questions d’invitations et de plagiats de discours [1], le sujet est autrement plus grave que ces échauffourées accessoires et (espérons-le) passagères.

Sauf que le sommet de New York n’était qu’un échauffement pour un autre sommet, celui de Copenhague début décembre. Et qu’on devrait s’affoler que des déplacements aller-retour Antananarivo-New York et Antananarivo-Copenhague génèrent par personne près de trois tonnes d’équivalent carbone. Même en seconde classe dans un avion de ligne. Les journalistes de Madagascar-Tribune.com ont donc tout un tas de bonnes raisons d’avoir choisi de ne pas vous faire vivre ces deux sommets de l’intérieur.

À la place, nous vous offrons cette vidéo où des stars du monde entier se mobilisent pour mettre la pression sur les décideurs internationaux afin de parvenir à un accord sur le réchauffement climatique à Copenhague. Plus de soixante artistes reprennent Beds Are Burning du groupe de rock australien Midnight Oil.

Beds Are Burning

Même si Koffi Annan a du mal à approcher le sex appeal d’un Michaël Jackson, l’on retiendra que c’est l’ancien secrétaire général de l’ONU qui a été l’inspirateur de ce Heal the world écologique. Et l’on téléchargera gratuitement le titre sur le site du projet, en attendant que des artistes malgaches y offrent peut-être leur propre interprétation. Avec d’autant plus de plaisir que chaque clic, téléchargement ou écoute du morceau sur le net sera présenté aux dirigeants du monde comme une pétition virtuelle pour insister sur l’urgence qui se trouve face à eux.

Lors d’un précédent sommet sur le changement climatique, quelqu’un avait dit du réchauffement climatique : « C’est comme quand vous regardez votre montre, vous ne voyez pas les aiguilles bouger et pourtant elles avancent ». L’horloge tourne, et alors que la saison des typhons bat son plein en Asie, on se demande que deviendront nos cyclones dans une dizaine d’années.

Profitons de notre croisade écologique pour réhabiliter des petites bêtes dont un récent article de Ndimby aurait pu ternir l’image. Les vers de terre luttent contre le réchauffement climatique, et peut-être même de manière plus efficace que la rediffusion de tubes de Peter Garrett. Si vous n’êtes attiré ni par l’élevage des vaches laitières, ni par celui des écrevisses marbrées, peut-être vous rallierez vous à la lombriculture, d’autant qu’il y a déjà quelques expériences à Madagascar.

Et si la perspective de voir vos charmants bambins jouer avec les vers de terre du jardin familial vous perturbe, sachez que les petites bêtes n’ont pas que de mauvais effets sur l’hygiène : la fréquentation des vers nous éviterait allergies et asthme.

En vous laissant méditer sur tout cela, la rédaction vous souhaite un bon week-end. En espérant ne pas vous avoir fait perdre votre appétit.

P.-S.

Nous avons failli oublier de signaler que certaines idées sont venues à la lecture du site d’un ancien du lycée Gallieni du début des années 60, Bernard Fontvieille, promoteur de toilettes à lombrics.

Notes

[1Au fait, pourquoi le texte initialement diffusé à la presse et qui ressemblait effectivement à un plagiat, ne correspond-il pas à la vidéo finalement diffusée par la télévision des Nations-Unies ? À mon avis, ça doit aussi chauffer du côté des services communication de la HAT.

4 commentaires

Vos commentaires

  • 3 octobre 2009 à 09:21 | thubert (#459)

    Vous meritez un bon week end en se souciant de l’avenir de notre planète.hic !

    Mais je peux pas me passer de celle-ci :
    « Si vous n’êtes attiré ni par l’élevage des vaches laitières, ni par celui des écrevisses marbrées, peut-être vous rallierez vous à la lombriculture, d’autant qu’il y a déjà quelques expériences à Madagascar »

    cela montre bien que Madagascar est une terre d’élévage et d’agriculture.
    Même dans la chaine alimentaire, le lombric se trouve toujours à la base de ses deux types d’élévage ,favorise aussi l’aération et l’oxygenation du sol quand on se refere à Madagascar.

    Bon week end !

  • 3 octobre 2009 à 09:56 | Manantena (#1345)

    Comme Patrick nous parle de ce qui a été vu et dit à NY, je ne pense pas être hors sujet avec ce post, d’autant plus que ça risque de jeter du chaud et froid, comme il dit, et que ce qui suit a été dit par là-bas aussi.

    HILLARY RODHAM CLINTON Secretary of State Washington Convention Center Washington, DC October 1, 2009

    "[]But we have to convince African countries to do more trading among themselves, and to break down the barriers at their own borders. (Applause.) It is absolutely clear that if African countries began to trade with one another, they would quickly have more increase in GDP than they could ever imagine by just bilateral agreements with Europe and the United States. So part of our goal must be to persuade our friends – open up your own markets to each other. (Applause.)

    [] And fifth, and perhaps most important, we are stressing good governance, transparency and accountability, ending corruption, and adherence to the rule of law. I don’t need to tell this group that although there are so many opportunities for investment, none will succeed unless conditions are favorable for business and investment.

    Companies are not going to be attracted to states with failed or weak leadership, crime or civil unrest, or corruption that taints and distorts every transaction and decision, or to countries that violate the rights of their people and, worse, allow violence toward women and girls to be practiced with impunity.

    [] When I was at the University of Nairobi at a town hall, a great friend of mine and extraordinary environmental and peace advocate and Nobel Peace prize winner, Wangari Maathai, was with me was sitting in the audience, and she said something that has stuck with me that I have repeated across Africa and literally across the world. She said, “AFRICA IS A RICH CONTINET frica is a rich continent. THE GODS MUST HAVE BEEN ON OUR SIDE WHEN THEY CREATD THE PLANET . AND YET WE ARE POOR nd yet we are poor.”

    IT IS A PAINFUL TRUTH ; through colonialism and post-colonialism, the continent’s riches have too often gone to the few, not the many.

    [] And let me just finally say that we stand ready to help. We stand ready to help our friends in Africa. We stand ready to help American businesses and corporations. We want to look back after the Obama Administration and be able to say we made a difference in Africa, and we can see the results[]"

  • 3 octobre 2009 à 12:09 | da fily (#2745)

    Cher Patrick.A, il y a lurette que ça chauffe, nous avons devancé l’appel de N-Y.

    Je renchérirai même que nous sommes en surchauffe, l’ébullition guête et l’espoir de finir la crise en beauté s’évapore !
    Est-ce que ce bouillonement va faire réfléchir les écrevisses, car on sait que la bouilloire pourrait leur être fatal.
    Le réchauffement n’est à proprement parlé, pas d’actualité à Mada, car s’il y avait réchauffement, on ne verrait pas tant d’échauffourées ni tant de mafana-fo. On dira plutôt qu’il y a surchauffe, et il est paradoxal que tant de froid dans les rapports et les propos chauffent plus que de raison l’ambiance actuelle.

    Il y a-t-il un chauffeur au volant ? Non ma bonne dame, le chauffeur habituel a été balancé, et celui-ci a plutôt l’air d’un chauffard ne se souciant pas des passagers échauffés par sa conduite. C’est vrai aussi qu’il a shunté pas mal de chapitres, et ne veut pas chipoter à ménager la chêvre et le chou.

    Chat échaudé craignant l’eau chaude, un chasseur sachant chasser tire la chasse après avoir c.... comme tout le monde quoi, et BON WEEK-END à tous !

  • 4 octobre 2009 à 08:33 | monpays (#896)

    une petite réflexion pour ce dimanche...
    Rivarol a dit :

    Il y a deux vérités qu’il ne faut jamais séparer en ce monde : la première est que la souveraineté réside dans le peuple, la seconde est que le peuple ne doit jamais l’exercer

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS