Les efforts de persuasion se poursuivent. Les militaires se retrouvent ce jour au cercle mess de Betongolo, et quelques heures après la société civile invite les quatre mouvances à Ankerana. Reste à savoir si entre les cent grades et les sans grade, les messages iront dans le même sens. Tout en se félicitant de la résilience de la volonté de parler et de faire parler, l’on ne peut s’empêcher de voir venir à l’esprit la locution familière « rehefa betsaka ny mpahandro, may ny saosy » [1].
On me glisse dans l’oreillette que l’évocation du cercle mess Betongolo et de la Résidence d’Ankerana me fait indûment glisser vers la gastronomie, alors que ces rencontres ressemblent plutôt à des réunions d’urgence du Comité National de Secours. Glissons donc sur le menu, et évoquons les catastrophes.
Alain Andriamiseza montre son goût des métaphores morbides, en comparant les fléaux actuels de ce pays avec la peste, le choléra, le cancer et une grippe, dont on ne sait si elle est A H1N1 ou H5N1. À réfléchir sur l’histoire politique de ce pays, le diagnostic risque d’être le cancer, un mal qui ronge l’individu de l’intérieur, dont l’évolution est plus ou moins contrôlable mais dont les chances de guérison sont minces. Cependant, à la différence des trois autres maux, le cancer n’est pas contagieux, encore moins à partir d’une île éloignée, et la mobilisation de l’OMS risque fort d’être moins forte.
Si on se réfère à des cataclysmes naturels plus habituels au pays, on ne peut s’empêcher de conclure qu’entre l’expiration des trente jours après Maputo, la fin des six mois depuis le 17 mars évoqués par l’Union Africaine, les délais prévus dans le dialogue politique avec l’Union Européenne et l’échéance de l’AGOA, la saison des cyclones des cyclones sera cette année anticipée.
En exclusivité, les noms des tornades qui pourraient nous emporter :
A comme AGOA : les écoles, temples et églises seront-ils en nombre suffisants pour accueillir les 50 000 à 100 000 foyers qui pourraient se retrouver sans abri ?
B comme Benja : la publication la semaine prochaine des derniers rapports sur la situation économique permettra de vérifier si l’ex-présentateur météo de la télé irréalité avait raison.
C comme Christine : le premier cyclone qui attire la foudre par la disgrâce des commentaires sur les actions de la Justice.
D comme Ignace. Éloge encore vivant de la casuistique jésuite.
E comme Églises : pour l’instant, aux abonnés absents.
H comme Hôtels Restaurants : Hintsy et Carlton sont les seuls à avoir fait quelques affaires.
I comme Ialy : cyclone par procuration.
J comme Justice : ou I comme son contraire.
K comme Kroutchev : monsieur Niet.
L comme Licenciements économiques.
M comme Monja : voir lettre K. Même rictus.
N comme Nirina : deuxième prénom d’un personnage tombé au deuxième plan.
O comme Ouedraogo : l’émissaire de l’Union Africaine, issu du pays des hommes intègres, nous désintègrera-t-il ?
P comme Patrimoine : en fumée ou parti du port de Vohémar.
Q comme pour le pays, manque de...
R comme Ramaroson : trois tornades pour le prix d’une.
S comme Southern African Development Community : jouera un rôle déterminant sur le sort de la lettre A. Se demander quand même si Despots Club ne conviendrait pas mieux comme terminaison.
T comme Tovo ou Ratovonomenjanahary : au sein de la HAT, le nom le plus long et le parti le plus inexistant pour cacher la réalité : T comme Tafika.
U comme Union : Africaine ou Européenne. Et comme union libre, modèle fort cultivé par nos politiciens.
V comme Vendetta.
W comme WWToyota.
X comme film de l’année, tourné par jeunes sans emplois.
Y comme yrdnA : le monde à l’envers.
Z comme Zafy : toujours trop tard, de toute façons la saison cyclonique n’arrive jamais à la lettre Z.
Vos commentaires
N’exagérons rien l’essentiel dia mihirahira itsika intellectuels malagasy , satria mahafinaritra amin’ny meilleur des mondes possibles he !
Même si la saison cyclonique n’arrive jamais à la lettre Z , le gouvernement actuel l’a inventé ! ZAY NO VITA ! puisque étant donné que nulle solution n’est en route sauf la route de leur égoïsme. Azy ny seza dia manjaka izy eh ! et tout cela pour l’intérêt supérieur de la nation qui...Z n’arrive jamais .
faites attention au choix des noms. voici des ecueils :
... liste non exhaustive
J’ai adoré le D comme Ignace. J’ai pensé à une faute en première lecture.
Mais justement, à I j’aurai mis Informel. C’est le secteur dans lequel se ballade l’état malgache depuis le 17 mars dernier.
Papier brillant, qui a le mérite d’éclairer de manière comique la tragédie actuelle. Question : les cyclones seront-ils accompagnés juste de pluie, ou de grêle ? Autre question : si ça continue, les inondations seront-elles de sang, ou d’un liquide encore plus rouge ?
arrêtez mon cher d’être l’éternel pessimiste ! jamais dans vos papiers une lueur d’espoir ! ça sert à quoi ????
Je ne comprends rien de cet acharnement pour actualiser les « 4 mouvances » inventées par les africains et pour sauver les t^tes et les fortunes des « anciens ».Pour moi,MAPUTO ,c’est un marché des dupes et le second rendez-vous m’a donné raison.
La situation est claire en ce moment :
1-Une haute autorité de transition avec son gouvernement de transition.
2-Une opposition (déclarée)composée des anciens présidents déchus .
QUE LE MEILLEUR GAGNE !!!!!!!!aux élections dans 15 mois.
MAINTENANT IL FAUT ALLER AUX ELECTIONS avec la « VIGILANCE » de chacun.
Que la communauté internationale nous aide pour faire les élections si ’elle veut envoyer ses observateurs en séjour dans les plus beaux hôtels malgaches.
Que les anciens présidents participent financièrement à la préparation des élections s’ils veulent bénéficier de l’AMNISTIE FINANCIERE.
Arrêtons de parlez de ces fameuses quatre mouvances.
Basile R.(2)22ramahefarisoa
B comme basse saison où la pluie se fait rare et les feuilles mortes commencent à tomber -
Et B n’arrête pas de jaser comme s’il a en lui cette angoisse ou cette peur de partir en vacances comme tout le monde -
Et oui, j’aperçois dans ses propos la peur que les généraux comme Guy Ratrimoarivony s’en prennent aux « cadets » mutins qui commencent à se fâner faute de puie
(Sô mbola betsaka ny sôsy zaraina ao ry 2(22) ???)
*** « MAINTENANT IL FAUT ALLER AUX ELECTIONS avec la « VIGILANCE » de chacun. » ***
Comment peut-on être VIGILANT avec les US et COUTUMES actuellement pratiqués par la HAT-TGV ?
En effet, ce n’est pas faute d’avoir tenté mais c’est trop risqué, faire front à la HAT-TGV ? Il faut juste chanter VIVE VOTRE DEMOCRATIE.
Mr Basile ne parle plus de : « que le meilleur gagne » mais plutôt « que le plus fort gagne ».
Merci quand même pour l’encouragement
N comme Nirina, se traduit dorénavant en français par « non désiré » et c’est vraiment Y !
Y, le monde à l’envers ? c’est la faute à Roindefo le nouveau P ! Et là, ça risque d’arriver à Z de par son deuxième prénom, donc erreur ! Cette année, un cyclone pourrait bien s’appeler Zafy...tsimivalo !!!
Yerk,yerk...
ny aty dia nanampy hoe :
V comme Vita matavy
W comme Waina be isika eo @ izao tontolo izao
X comme xénophobe (certains qui ne veulent pas de Maputo)
Z comme ’zay ’zany : dixit Roindefo et Andry....
ce qui est marrant dans cette affaire c’est que certains esprits non éclairés ou mal éclairés n’avaient pas donné cher de la peau de Mr RAJOELINA et de sa transition !!!! je me marre car 8 mois après ils sont toujours là ! et indéboulonnables, que de temps perdu ! moi qui regarde ça épisodiquement, ça avance quand même « mora ! mora ! » Mais les metteurs d’huile sur le feu n’auront jamais le dernier mot, car avec très peu de lucidité,il ne faut quand même pas être devin !!!!, on constate que tout conflit débouche autour d’une table de négociation,mais que de misères engendrées ! après 2 tentatives truquées une 3eme sera peut être la bonne.En attendant je souhaite tous mes voeux de réussite à la Transition.
Ne comptez que sur vous vous n’interessez personne !
Rahalany
Cela me fait penser à une fable de La Fontaine : Le chêne et le roseau, dans le cas d’espèces c’est les chênes et le roseau.
Merci et bravo Patrick pour cet article.
Personnellement je retiens le :
« E comme Églises : pour l’instant, aux abonnés absents. »
Dommage, dommage, dommage !
Y-a-t-il encore des raiamandreny ampanahy dignes de ce nom à Madagascar ? si oui, qu’ils se manifestent vite !
Cf I Corinthiens 6 : 5 « Je le dis à votre honte. Ainsi il n’y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse prononcer entre ses frères. » (Hampahamenatra anareo no itenenako izany. Hay ! dia tsy misy olon-kendry aminareo, na dia iray akory aza, izay mahay manamboatra ny adin’ny rahalahiny ?).
C’est bien beau de chercher une solution entre malgaches mais encore faut-il trouver un médiateur accepté et respecté par tous.