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Editorial

Pays en quête de héros

jeudi 17 septembre 2009 |  3437 visites  | Ndimby A.

Du fait de la longévité avec laquelle certaines personnalités s’incrustent dans le jeu politique, l’élite dans ce domaine (si élite il y a) était jusqu’au début des années 2000 une population assez sclérosée. L’arrivée actuelle dans l’arène de « jeunes » politiciens ne peut être qu’une bonne chose, du moins sur le principe. Il faut juste souhaiter que ces jeunes veuillent et puissent réellement apporter avec eux ce qui manque cruellement à leurs ainés : le sens de l’Etat, le patriotisme, l’intégrité, l’honnêteté intellectuelle, et surtout l’éthique politique. Car à Madagascar, le métier de politicien attire plus pour la frime et le prestige, les avantages, les réseaux et la possibilité de certains abus, surtout si on fait partie du groupe au pouvoir.

Marc Ravalomanana aura été le premier à comprendre la nécessité de renouveler les élites, moderniser l’état d’esprit des cadres de l’administration et trouver une alternative au vieillissement de la classe politique. Entre autres, la mise en place du National leadership institute (NLIM) et l’envoi de boursiers dans des universités américaines participaient à cet effort de développement d’une nouvelle classe dirigeante [1]. Et dans le domaine politique, l’arrivée de cadres de Tiko (les Tiko boys) a reconfiguré une partie du personnel politique, du moins au sein du parti au pouvoir. Malheureusement, les dérapages ou les effets pervers de cette Tiko-isation de l’appareil étatique ont caché et abimé les bons côtés de cette volonté d’y insuffler du sang neuf.

Défauts et qualités

Le passé de businessman de Marc Ravalomanana lui a donné une efficacité, un sens du leadership et une capacité de vision extraordinaires. Certains aspects de ce genre de cursus peuvent avoir été utiles dans ses fonctions de Maire ou de Chef d’Etat, mais les lacunes se sont aussi fait très vite sentir. L’ex-laitier n’a pas été préparé à une carrière politique et à assumer des charges publiques, ce qui explique en grande partie ses erreurs. Sans doute trop habitué dans son empire agro-alimentaire à ce que les hommes et les évènements lui obéissent au doigt et à l’oeil, il a eu du mal à s’adapter à un contexte très différent. Il est donc resté rigide là où il fallait être flexible, arrogant où il fallait se retenir, têtu quand il fallait être rusé. On connait le résultat.

Ceci étant dit, en effectuant le bilan de ses qualités par rapport à ses défauts, Marc Ravalomanana a démontré qu’il avait une réelle envergure d’homme d’Etat pour développer le pays. Et sur le plan de ses atouts, ce ne sont certainement pas les apprentis-Gargamel qui s’imposent actuellement à nous qui vont suivre ses pas. Par contre, sur le plan de ses défauts, les héritiers sont légion, et en pire : ceux qui tentent de nous faire gober que leur coup d’Etat est le fruit de la volonté du peuple ; ceux qui s’accrochent envers et contre tout et tous à leurs sièges ; ceux qui présentent leur vision comme la seule qui aie droit de cité ; ceux qui profitent de leur position dans les cercles du pouvoir pour favoriser des intérêts économiques etc. Or sans doute avec un minimum de formation à la gestion de la chose publique de nos politiciens, les choses se seraient passées (et se passeront) autrement.

Le talon d’Achille

La formation est donc le talon d’Achille de notre classe politique. Certes, l’Ecole nationale d’administration de Madagascar a regagné ses lettres de noblesse depuis une dizaine d’années, après avoir été sous l’ère de la seconde République l’Ecole nationale de formation administrative révolutionnaire (ENFAR). Et si l’ENAM actuelle forme de plus en plus de hauts fonctionnaires, il semble que dans le système politique malgache, ses diplômés restent des exécutants de très haut niveau, sauf dans certains cas d’administrateurs civils. Combien de sortants de l’ENAM sont ou ont été ministres, chefs de région ou encore ambassadeurs ? [2]

Du côté de l’Université, beaucoup de hauts gradés pêchent encore par mandarinat : volonté de restreindre au maximum l’accès à l’élite universitaire pour rester les seuls borgnes au milieu des aveugles, mais tout en pleurnichant du manque de relève. Parenthèse : les attaques virulentes sur les forums contre le choix de mon ami le Professeur Andriantsimbazovina de rester travailler en France sont donc plus que ridicules, car en revenant à Madagascar on ne lui aurait jamais permis d’atteindre les sommets qu’il a atteints en France, et surtout pas à son âge. Fin de parenthèse. Rappelons que selon les chiffres, à Madagascar, sur 100 élèves qui intègrent le cycle primaire, seuls 47 le finiront ; 39 entreront au collège ; 10 au lycée ; et 4 seuls iront à l’Université. Or pour développer un pays, il faut des cadres dont la qualité et la quantité répondent aux besoins de l’Administration et des entreprises. Dans la plupart des pays développés, pour 100 élèves qui entrent en primaire, il y en a plus de 80 qui arrivent au baccalauréat.

Le système français est certes loin d’être un exemple parfait. Mais en étant le passage privilégié de tous ceux qui aspirent à une carrière politique en France (avec cependant des exceptions notables dont Nicolas Sarkozy), l’Ecole nationale d’administration (ENA) crée une population spécifique qui a étudié et pratiqué l’administration publique. Les aspirants-politiciens français ont donc une connaissance théorique et opérationnelle de la gestion de l’État. Or, ne nous voilons pas la face : combien de députés et d’hommes politiques malgaches ont au moins lu une fois en entier la Constitution en vigueur ? Combien ont des notions de Droit public ? Combien sont capables de lire, comprendre et discuter une Loi des finances ? Combien connaissent théoriquement les principes de la démocratie et de la gouvernance ? Combien connaissent la différence entre la Banque mondiale et le FMI ? Combien ont été élus sur des idées politiques, et non juste parce qu’ils étaient le « richard » ou la « grande gueule » du coin ? Comment alors s’étonner de la versatilité, des coups d’État cycliques, de la corruption ou tout simplement de l’incompétence de notre classe politique ? Comment alors s’étonner de 150 partis, alors que les projets de société se comptent sur les doigts d’une seule main ? Comment alors s’étonner de ce combat pour la légalisation du taoka gasy, seule idée trouvée par un certain député (d’ailleurs devenu hâtif) pour développer le pays ?

Une société sans modèles et héros

Cependant, l’élite d’un pays ne se recrute pas que chez les intellectuels et ceux qui ont eu la chance et le privilège de faire des études. L’élite est aussi caractérisée par des valeurs, quels que soit le niveau d’instruction ou de fortune : la loyauté, la valeur de l’effort, le respect d’autrui, le sens des responsabilités. Or, les Malgaches ont un profil psychologique qui présente certaines caractéristiques, dont un sens inné pour la jalousie envers ceux qui se montrent au dessus de la moyenne : « ny hazo avo halan-drivotra » (le vent a horreur des arbres dont la cime dépasse celle des autres), véritable hymne à un instinct de médiocrité qui n’encourage pas le dépassement de soi, la saine émulation et l’esprit de compétition [3]. Il est donc normal que nos sportifs ou nos artistes aient du mal à percer sur la scène internationale, et le manque de moyens n’arrangeant pas les choses.

Résultat : les Malgaches sont un peuple en manque de modèles et de héros, qui pourraient faire rêver positivement sa jeunesse et lui servir de repères. Comment alors s’étonner que n’importe quel quidam qui a le courage de s’opposer au pouvoir en place et rassemble la foule avec des motifs fallacieux sur la Place du 13 mai, bénéficie de la sympathie quasi-systématique d’une partie de l’opinion publique (1991, 2002, 2009) ? Comment alors s’étonner que des jeunes de quartiers populeux, dont la seule « culture » est basée le visionnage des films de Conan le Barbare ou de Rambo dans des vidéos-clubs, ne s’ébaubissent devant le comportement sans foi ni loi de certaines prétendues vedettes en uniforme de la crise ?

L’équipe nationale française de foot en 1998 ; Obama aux Etats-Unis ; Desmond Tutu en Afrique du Sud ; le Commandant Sullberger qui a fait un atterrissage sur l’Hudson en janvier 2009 ; Bako Ratsifandrihamanana aux Jeux Africains de Nairobi de 1985 ; Youri Gagarine URSS en 1961. Voici des exemples divers basés sur des valeurs positives qui ont insufflé une foi, une vision et un patriotisme intenses dans les pays cités, et dans des domaines différents. Dans le contexte présent, il manque à Madagascar des porteurs de lumière, qui peuvent s’imposer aux uns et aux autres comme médiateurs crédibles. Je ne puis que reprendre les mots du forumiste Lemurkata hier : « Il nous manque un Mandela, un Luther et autre Gandhi. Si on avait vulgarisé la lutte pacifique de ces grands hommes en lieu et place des Karl Marx et Mao. Si on a échangé le « Hany ka tsy ’zany va ... » et les « minoa fotsiny ihany » contre une éducation citoyenne responsable. Alors, on aurait peut être vécu autre chose que ces coups d’état répétés à Mada ». Mais que notre jeunesse se rassure : les DJ sont dans la place. Tout baigne. On perd de plus en plus d’emplois, une pénurie de riz est à craindre selon les spécialistes, les putschistes foulent chaque jour la démocratie aux pieds. Mais au moins les Gasy pourront danser jusqu’à l’aube, en attendant la gueule de bois des réveils douloureux.

Notes

[1Rappelons pour être justes que sous la défunte seconde République, il y avait aussi des distributions de bourses confiées aux Conseillers suprêmes de la Révolution (CSR). Ceux qui ont vécu cette époque savent que le népotisme, le quota ethnique ou le droit de cuissage étaient plus souvent de règle que le mérite académique.

[2Par contre, trois anciens auditeurs du Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS) participent au pouvoir actuel : deux ministres et un ambassadeur. Toutefois ces trois personnes doivent leurs sièges à leur activisme politique et leurs réseaux, et non à leur passage dans cette institution qui s’est illustrée en ayant été la première à octroyer un doctorat honoris causa à Marc Ravalomanana en 2002.

[3Si je devais me permettre de conseiller au lecteur de lire un seul de mes articles, je me permettrais de recommander Auto-dérision, qui décrit les travers de la culture Malgache qui se posent en frein au développement.

47 commentaires

Vos commentaires

  • 17 septembre 2009 à 07:09 | jane d (#2353)

    I hope this article will reach beyond partisanship ;
    and will teach all of us that in order to progress, we need to encourage and recognize achievement, all the while learning from our mistakes.

    • 17 septembre 2009 à 07:47 | zandrygasy US (#1941) répond à jane d

      Excellent article ...

      ’ory hava-manana’ : I remember a couple of times, I shared my experience that brought me here, most of time it’s interpreted as if I’m boasting ...

      I’m one of those young student who had to leave their family to find Lycee in a bigger city, coz we dont have one in our village. The one who could not survive without schollarship (it was called Pressalaire) ... one of those who will never be able study abroad without the scollarship (from the US gov)....

      Yes the US gov paid me to study Rural Development .... My prof in Ankatso used to say, not only does the nepotism reigned in most of the other scholarships, but u only get them when your topic is something like « etude de la vie amoureuse des libellelle » or « discussion about the angel’s sex » ...

      That one of the reason why we get stuck now, ’coz those people who were chosen by nepotism and to study some useless stuff, they are leading our country now, and most of them are from France.

      another proverb is « ory hava-manana » ...

    • 17 septembre 2009 à 09:15 | Noue (#2427) répond à jane d

      Excellent article Ndimby.

      - « Pays en quête de héros »

      Bien sur ! seulement quel genre de héros ?

      - « L’arrivée actuelle dans l’arène de « jeunes » politiciens ne peut être qu’une bonne chose, du moins sur le principe. Il faut juste souhaiter que ces jeunes veuillent et puissent réellement apporter avec eux ce qui manque cruellement à leurs ainés : le sens de l’Etat, le patriotisme, l’intégrité, l’honnêteté intellectuelle, et surtout l’éthique politique. »

      N’est-ce pas ? mais si on regarde le cas de Rajoelina , c’est évident qu’il est loin d’être un politicien. Mais encore , izany hoe fanajana ny zoky olona , ray aman-dreny izany aloha dia nofy izany eh !

      Heureusement que ça existe bel et bien des vrais jeunes politiciens. Seulement , espérant que ces jeunes des vrais politiciens ne copient pas ce qui se passe en ce moment et qu’ils se mettent dans la tête que l’arrogance ne mène à rien et que « pour l’intérêt supérieur de la nation » a enfin sa vrai valeur.

    • 17 septembre 2009 à 11:44 | Bena (#2721) répond à jane d

      JIRAMA : Deux nouveaux membres du CA

      Hery Ranaivosoa, président du SIM et le lieutnant-colonel Charles Randrianasoavina de la FIS viennent d’intégrer le Conseil d’administration de la société nationale de l’eau et de l’énergie, Jirama.

    • 17 septembre 2009 à 15:31 | rabri (#2507) répond à zandrygasy US

      Pays en quête de héros POUR QUOI FAIRE ??

      Allions-nous nous retomber dans une de nos vieilles structures familiales où dans une famille nombreuse, les parents poussaient à fond essentiellement l’éducation de l’un(e) des ainé(e)s pour que celui-ci, lorsqu’il réussit plus tard, subvienne aux besoins du reste de la famille ?????

      N’en déplaise aux détracteurs de TGV et de la HAT, la machine « INTELLIGENCE COLLECTIVE » est en marche. En voici quelques preuves :

      1)DU JAMAIS VU ! 3 Ministres ( Economie, Transports, Tourisme) plus un (Budget) proposés par les professionnels (GEM, FIVMPAMA, SIM, SM, JPM, …) Aussitôt nommé, le 1° geste de ce dernier était de recevoir les représentants des organismes patronaux : ( voir article paru sur ce même site du vendredi 11 septembre 2009 : Finances et Budget - Le nouveau ministre accueille les patrons ) extrait : « les représentants des organismes patronaux issus de GEM - APB - CCIFM - CCI TANA - FIVMPAMA - JPM - SM – SIM ont insisté sur l’incontournable partenariat entre les secteurs privé et publics qui doivent régulièrement entretenir un dialogue permanent. Les organismes patronaux ont alors informé le ministre qu’ils ont déjà identifié les secteurs porteurs à promouvoir. Ils ont cité par exemple le secteur de l’exportation des services à partir des Nouvelles technologies de l’information (Ntic), l’exportation minière, le tourisme et l’industrie textile exportatrice. »

      2) Allez tâter vous-même sur place par exemple la bonne santé d’Air Madagascar : pas de « prostitution » pour un quelconque financement extérieur, juste UNE REMISE A JOUR de l’INTELLIGENCE COLLECTIVE ET DE L’ESPRIT DE COHESION A LA MALGACHE , initiée par un EXCELLENT MINISTRE DES TRANSPORTS (Ranjatoelina Rolland, ancien Dir Commercial et ex-Président du Conseil d’Administration d’Air Mada éjecté par Ra8 en 2002 pour y placer ses sbires) et par un DG malgache pas hautement diplômé mais qui a surtout une très bonne connaissance de l’entreprise (pour rappel, l’ancien DG allemand payé 40000 euros par mois par Ravalomanana a été remercié en avril 2009 à la demande des syndicats et des délégués du personnel d’Air Mad)

      Avec une telle INTELLIGENCE COLLECTIVE en marche, croyez-vous qu’on va encore s’obstiner à chercher un ou quelques hommes providentiels ???

      Et c’est quoi cette manie et obsession d’ignorer ce qui marche sur place et toujours d’aller chercher ailleurs des solutions qui ne sont pas adaptées à notre société !!

      Je soupçonne là des esprits très MERCANTILES et SPECULATEURS pour vendre quelque chose aux classiques investisseurs étrangers qui commencent à perdre pied dans notre pays !!!

    • 17 septembre 2009 à 22:08 | Albatros (#234) répond à rabri

      Rabri,

      Je n’ai pas vu dans l’article de Nminby qu’il faille aller chercher ailleurs qu’à Madagascar des hommes (ou des femmes) de valeur pour le bien de la Grande Ile.

      En ce qui concerne les personnes que vous nommez, j’espère qu’ils garderont leur veste toujours du bon côté.

  • 17 septembre 2009 à 08:24 | jao kely (#2367)

    « Ory hava-manana » ! tena marina fa io no toe-tsaina tsy mampandroso ny Malagasy.

    Ary manampy an’io dia ny fiandrasana « miracle » mandrakariva. Tsy tia misahirana fa tonga dia tia hanan-karena.

    Hoy ny razantsika : « ny valala tsy azo raha tsy handrina hilika ».

  • 17 septembre 2009 à 08:26 | observatrice (#2065)

    excellent article !
    le « ory hava-manana »tue le progrès, le « hazo avo halan-drivotra » peut être facteur stimulant selon chaque individu

    en dehors des vieux sclérosés, nous subissons encore la génération mpanao afera des années Ratsiraka, et surfons actuellement sur la vague DJ et des self-made-man.

    Je n’ai rien contre ces gens et leur esprit d’entreprise, mais diriger un pays, comme vous le dites, c’est autre chose.

    L’Enam doit jouer son rôle de formateur ; mais encore faut-il que l’entrée dans cette institution ne soit pas pipée pour favoriser les amis (ce qui est encore souvent le cas !!)

    Pour les enfants, une bonne instruction civique à l’école, et à la maison (mais les parents en sont-ils capables ? ) est indispensable, pour préparer les générations à venir.

  • 17 septembre 2009 à 08:52 | thubert (#459)

    Même si l’utilisation de quelques mots se montre partisane envers les deux antagonistes qui sont tous les deux « putschistes » (quand on refère à Marc RAVALOMANANA et Andry RAJOELINA), ce qui est dit dans l’édito réflète la société malgache. D’où l’origine du putschisme à chaque égoïsme,et le « famosaviana »(ensorcellerie) directe ou indirecte dans notre société.C’est un cercle vicieux.

  • 17 septembre 2009 à 08:57 | zananas (#1911)

    Excellent article.

    Effectivement l’arrivée des jeunes en politique est irreversible.
    Auparavant les études étaient réservées à ceux qui en ont les moyens, c’est toujours aussi vrai de nos jours avec la différence que les moyens maintenant ne se résume plus seulement à l’argent pour accéder à la connaissance. Il y a internet, il y a les bouquets de chaînes satellite etc
    Jusqu’à maintenant il est impoli et insolent de contre dire un ainé sous peine d’être rejeté par votre propre père ou mère.
    Quand un politicien se voit contre dire par un jeune c’est inadmissible( voyez la réaction de Zafy, Ratsiraka et RA8)
    Le premier a dit que TGV est un insolent, le second que c’est un incapable, le troisième que c’est un enfant gâté et capricieux ( attention je ne suis pro à rien) et demander à ces trois personnage lequel sait se servir correctement d’un outil informatique
    Les vieux briscards de la politique n’admettent pas ou ne réalisent pas qu’il ne sont plus à la page : c’est le conflit de génération.
    TGV à ouvert la porte, les jeunes compétents vont s’y engouffrer pour le salut de Madagascar.
    TGV c’est le mal utile.Les pappys peuvent encore halluciner mais pas pour longtemps, et dans moins une décennie Madagascar renaîtra de ses cendres.
    Patience et longueur de temps font plus de force que de rage ( La FONTAINE)

    • 17 septembre 2009 à 23:33 | cameroun (#3212) répond à zananas

      Je présume que je m’adresse à un jeune et malgré mes 70 ans je vous dis bravo.
      Ces trois vieux qui prétendent aujourd’hui donner des leçons se souviennent-ils que lorsqu’ils étaient jeunes et qu’ils ont eu des vélléites pour s’instaler au pouvoir il leur a été dit : Ce n’est pas pour toi, et ils ont passés outre ( ce n’est pas ce qu’ils ont fait de mieux puisque les trois en ont été chassés par le peuple.....ou toutes autres formes de magouilles )

      Si aujourd’hui ou tout va plus vite , très vite des jeunes veulent apporter queque chose de nouveau à Madagascar il faut les aider au lieu de les enfoncer car c’est le peuple qui fait les frais de ces leçons que certaines veulent donner ( pour ne pas dire imposer) ou de certains conseils que d’autres ne veulent pas entendre.( ceci pour dire que je ne suis pro de personne si ce n’est de la sève montante qui si elle ne maitrise pas l’expérience, est maitre dans l’art des nouvelles connaissances et là encore chez vous il est dit :
      «  »Soa fianatsa ro mahvokatsa«  »

      Zananas, il faut continuer d’espérer car comme vous dites dans votre pays :
      «  »Ny mitabé tsy lanin’ny mamba«  » tout vient à point à qui sait attendre

  • 17 septembre 2009 à 09:00 | Rakoto (#358)

    Je pense que ces caractéristiques sont communes à l’être humain même tout au long de son développement. Ce n’est pas uniquement spécifique aux Malgaches.

    Le pouvoir aveugle n’importe quelle classe sociale !
    Le savoir rend l’humain hautain voire méprisant et l’éloigne de plus en plus de la réalité quotidienne !

    Le jour où s’investir pour le développement de son pays ne serait plus un « métier ou une profession permettant de s’enrichir », le monde changerait ! C’est utopique, mais c’est un idéal commun pour ceux qui aspirent un vrai changement et de développement de l’être humain en général tout en respectant son environnement !.

    • 18 septembre 2009 à 20:57 | el che (#344) répond à Rakoto

      C’est bien dit, Rakoto.

      C’est parce que le pouvoir rend aveugle et corrompt, que les constituants des pays démocratiques ont adopté la notion de séparation des pouvoirs.

      Si un individu ou une institution s’écarte des règles communes préétablies, d’autres seront là pour imposer la bonne voie à suivre.

      Nous devons revenir à des règles simples, mais évidente pour une société évoluée : application de la loi, que la loi, mais toute la loi

  • 17 septembre 2009 à 09:20 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Ndimby A...

    Nous avons des héros à MADAGASCAR mais des ethnies différentes .

    Au point de vue formation,nous sommes dans une bonne moyenne,mais le service après vente ne suit pas alors c’est normal que beaucoup de nos compatriotes restent à l’étranger.

    Ce qui nous manque vraiment,c’est le choix d’une société.

    Au lieu de se référer à G..M..M..etc...,profitons de cette transition pour faire un projet de société ne dépendant pas seulement du P.I.B mais du bien-être.Un DJ peut être un leader sauf si les pseudos-intellectuels passent leur temps à mettre les peaux de banane sur son chemin et les vieux « CHEFS » défendent leur prérogative à perpétuité,jusqu’à l’amnésie qu’ils ne doivent rien au peuple spolié durant des années.

    Nous avons des « héros » même s’ils ne sont pas sortis des grandes écoles.

    Basile R.(2)22ramahefarisoa

    • 17 septembre 2009 à 13:58 | Bena (#2721) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      ouie, ouie basile, tu ne connais pas la corrélation entre PIB et IDH (bien-être) ? ou bien tu veux mésurer le bien-être par le sourire béat de la plèbe ?

      pour ce qui est de la peau de banane sur le chemin du dj, cela s’appelle ’guerre d’usure contre un coup d’Etat’. we shall overcome ...

    • 17 septembre 2009 à 15:58 | Jacques (#434) répond à Bena

      Vous savez, Bena, dans son baratin le père Basile veut tout simplement faire sien la réflexion de Joseph Stiglitz (Nobel Economie 2001) sur la mesure de performance économique et du progrès social. Histoire de nous démontrer l’étalage de ses connaissances. Fin de parenthèse.
      Ceci étant, encore une autre prouesse de Ndimby. j’y converge à bloc. Permettez-le moi, Ndimby : Jean Louis Ravelomanantsoa (finaliste du 100m aux J.O de Mexico en 1968).

  • 17 septembre 2009 à 10:10 | georges Rabehevitra (#3099)

    Je partage parfaitement cette analyse. Il y a exacetment presque 1 an, dans une lettre ouverte àu dirigeants de l’époque (sous le pseudo Dr Honoris Causa et publiée dans le journal papier La Tribune), j’ai dénoncé les travers de notre société et en particulier, des relations plus basées sur la peur que le respect, sur l’obéissance que la discipline,...

    Il est sûe que ces problèmes existent et justement, le premier rôle des dirigeants c’est d’essayer, petit à petit, de les surmonter en montrant l’exemple. La devise de tous dirigeants devraient être :’’exemple et compétences’’

    Il n’y pas de fatalité. Le développement, surtout humain, dépend de nous tous. Combien d’entre nous élevons encore nos enfants dans la peur et non dans le dialogue ?
    Pensez-y

  • 17 septembre 2009 à 10:14 | rayyol (#110)

    vous semblez tous chercher le miracle qui va regler tout les maux ,vous l avez votre miracle et n etes meme pas capable de le reconnaitre une partie de la tache a ete effectuee pour vous maintenant occuper vous du reste au lieu de vous lamenter il en fallait du courage pour se rendre ou il s est rendu a vous de l epauler maintenant ou etes vous tous de vieux seniles juste bon a critiquer

  • 17 septembre 2009 à 10:22 | vuze (#918)

    Ndimby A,

    Enfin un tout petit peu d’objectivité dans vos propos...

    Néanmoins, on aurait pu insister un peu plus sur la tricherie, les multiples conflits d’intérêt et le mélange des genres de l’ex laitier..

    On dit souvent de RA8 que c’est un excellent business man. Que pensez vous de cela (info ou intox) :

    « Ravalomanana aura pourtant tout mis en place pour offrir une image lisse de sa course à la présidence. A son crédit, une « success story » réelle. « Marc Ravalomanana est un fils de paysan. Moi qui suis né avec une cuillère en or dans la bouche, je peux vous dire que lui est parti de rien pour devenir un multimillionnaire », commente, à Paris, l’ancien coordinateur et directeur de la campagne de Marc Ravalomanana pour les élections de 1999 à la mairie d’Antananarivo. « Ravalomanana vient d’une famille merina (c’est-à-dire des hauts plateaux) très modeste. Quand il était jeune, il vendait des yaourts à bicyclette avec sa femme », raconte aussi M. Vicko Andriamiharisoa, vice-président de la chambre de commerce Suisse-Madagascar. Marc Ravalomanana a effectué ensuite quelques stages dans la filière agroalimentaire à l’étranger : en Suède, au Danemark. Puis on évoque une formation aux Etats-Unis et même un séjour en Suisse. On connaît la suite : en 1982, un important financement de la Banque mondiale lui parachute plus de 1,5 million de dollars [1,7 million d’euros] pour donner un coup de fouet à son entreprise familiale de yaourts. »

    Est-ce possible autant d’argent sans contrepartie aucune ?

    Cordialement.

    • 17 septembre 2009 à 11:37 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à vuze

      « vuze » votre express « cuillère en or dans la bouche » me rajeunit.

      Bonjour l’ancien !!!!

      Vous parlez de :« SUISSE,ETATS-UNIS,DANEMARK,SUEDE » pour la formation de Monsieur Marc RAVALOMANANA,je suis convaincu qu’il a reçu une formation « multinationale » même s’il ne s’agit pas du cursus universitaire normal.Sur ce point,je n’ai jamais critiqué sa position ,au contraire c’est de l’admiration.Malheureusement,c’est une formation inacceptable pour les « PURISTES » de la formation standardisée(en particulier système européen).

      « Histoire de doctor honoris causa est une preuve flagrante de ce désavoeu commun des intelos ».

      Un bon manager d’industrie peut-il être un bon président d’une République,même libre ????Il y a toujours risque des conflits d’intérêts ???

      C’est pour cela,dès que Monsieur RAVALOMANANA est sorti du circuit politique à MADAGASCAR,j’ai pensé,sans arrière pensée,qu’il devrait accepter une petite traversée du désert.

      A tort ou à raison,je l’ai comparé au Général De Gaulle.L’histoire nous le dira.Monsieur RAVALOMANANA devrait accepter cette transition de Monsieur Andry RAJOELINA/ROINDEFO Monja,vous seriez gagnant dans l’avenir.Vous êtes jeune,5 ou 7 ans de la traversée du désert n’est pas une éternité.

      Basile R.(2)22ramahefarisoa (b.ramahefarisoa@gmail.com)

    • 17 septembre 2009 à 12:06 | zananas (#1911) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Pour une fois je suis d’accord avec vous : Il ne faut pas confondre l’intelligence et la culture ;
      Quand au conflit d’interêt il n’y a qu’à aussi regarder l’Italie avec Berlusconi.
      Je pense aussi que RA8 doit accepter une traversée du désert .
      Je pense aussi qu’il était sincère quand il disait qu’il voulait développer son pays, c’est ce qu’il avait commencé à bien le faire. Si était’ resté humble il n’aurait pas eu des oeillères et des boules quiès : c’est ce qui l’a perdu.
      Dommage, mais rien n’est irrecupérable il faut simplement attendre que l’ élément de comparaison fasse ses preuves et ne pas foutre le bordel.

    • 17 septembre 2009 à 14:44 | Bena (#2721) répond à vuze

      pour vuze : OUI, le financement était sans contrepartie, sauf le projet !

      la bm voulait créer un tissu industriel à partir des locaux, pour booster l’économie. 6 hommes d’affaires étaient identifiés, soit 1 par province pour recevoir la cagnotte. difficile de donner les noms des autres car ceux-là ont failli la-menta-blement (certains sont devenus caméléons politiques, d’autres de vrais trafiquants en tout genre, un a créé un lobby au sein du pouvoir, etc..). la réalité confirme que seul r8 a réussi. et rebelote le financement, car une banque fonctionne comme ça.

    • 17 septembre 2009 à 17:35 | vuze (#918) répond à Bena

      Merci pour ces infos...

      Je rappelle que nous fêtons aujourd’hui les 6 mois de la destitution de RA8... Enfin, certains le fêtent, d’autres le pleurent... Ça dépend des goûts et des couleurs...

    • 17 septembre 2009 à 22:31 | Albatros (#234) répond à zananas

      Bonsoir Zananas,

      Ce qui est dommage c’est que d’ « attendre que l’élément de comparaison fasse ses preuves » entraîne Madagascar dans une marche arrière sans précédent.

    • 18 septembre 2009 à 23:41 | rahalany (#2088) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      comparer RA8 au Général !!! c’est un blasphème !!

  • 17 septembre 2009 à 10:48 | Mihaino (#1437)

    Personnellement, j’ai remarqué que notre DIASPORA est hypocrite...Le mandarinat existe bel et bien dans plusieurs domaines ( profs dans l’enseignement supérieur, responsables des ministères, cadres dans les stés privées etc ...)

    Ce qui me choque surtout, c’est les querelles d’écoles ( diplômés de telle université européenne , américaine, qui friment et qui sous-estiment leurs compatriotes formés localement ). Je peux vous affirmer que nos universités et nos divers instituts supérieurs dispensent les mêmes enseignements qu’à l’extérieur et que des échanges de connaissances et d’expériences existent entre les enseignants-chercheurs du monde entier...

    Les héros sont là mais il faut abandonner tous les préjugés ...

    Enfin, j’ai observé que « les compétents sont mal payés et les incompétents bien payés » ??!!Mea culpa si je me trompe !!

    • 17 septembre 2009 à 12:53 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Mihaino

      « Mihaino »....Je partage beaucoup de vos remarques mais avec un peu de réserve sur :« Notre diaspora est hypocrite ».Nous aimons notre pays,MADAGASCAR,à des degrés divers.Longue explication nécessaire mais pas le moment ,la diaspora est en miette en ce moment.

      A propos des querelles des écoles,c’est encore délicat de s’étaler sur ce sujet.Sans vanité,j’ai suivi au jour le jour cette situation et je peux dire que les universités ou instituts malgaches ont la même valeur de compétence que ceux des français métropolitains (ma femme d’origine malgache était ing...de l’éducation nationale et de l’université) mais j’insiste sur le service après vente.

      Du temps de RATSIRAKA,un haut responsable de l’administration m’a confié :« Basile,si nos jeunes boursiers trouvent du job à l’étranger pour 2 ans ,après leurs études,ça nous arrange,ils ont le temps d’acheter une voiture ,un frigidaire et deux machines à laver avant de rentrer au bercail ».ILS NOUS FOUTENT LA PAIX,parce que nous ne pouvons pas les payer cher,par rapport au français (le plus choquant dans cette histoire c’est la coopération bi-latérale quand deux personnes de même promotion travaille ensemble à MADAGASCAR, français et malgache,avec deux statuts différents,je comprends l’amertume de nos diplômés et le début de la francophobie)

      Mihaino !!!même après l’école de guerre à PARIS ,vous envoyez un haut gradé aux U.S.A.,au retour, c’est une autre personne même si son statut ne change pas.

      "J’ai pensé que la crise de confiance économique mondiale donne un peu de temps à chacun de nous pour réfléchir sur un choix de société et d’oublier le chiffre de P.I.B. pour chercher le bien-être d’un peuple.

      Déjà,le Président américain a avoué publiquement que la crise économique mondiale était de « la responsabilité collective » des banques et des autorités américaines.

      A bientôt,MIHAINO !

      Basile R.(2)22ramahefarisoa

    • 17 septembre 2009 à 17:41 | Mihaino (#1437) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Merci Mr Basile et je suis vraiment ravi de faire de plus amples connaissances vous concernant. Content de savoir aussi que vous êtes marié à une compatriote...

      Il est vrai que nous aimons notre pays,MADAGASCAR,à des degrés divers...Je suis sincère en affirmant que nos universités et nos instituts supérieurs dispensent les mêmes enseignements que les écoles étrangères. Etant enseignant-chercheur depuis 30 ans, je vous assure que je suis fier d’être malgache et mes étudiants malgaches et étrangers que je rencontre de par le monde reconnaisent que NOS UNIVERSITES et la plupart de nos professeurs ont la même valeur que ceux qui existent dans le monde...

      J’ai eu l’occasion de discuter avec notre éminent savant Rakoto Ratsimamanga et je peux vous confirmer que c’est UN GRAND HOMME, discret et honnête, connu et reconnu par le monde scientifique...

      Nous avons des HEROS et c’est dommage que les vieux POLITICARDS et certains jeunes ne pensent qu’au FRIC !!
      J’adore la chanson de notre célèbre Henri RATSIMBAZAFY intitulée« NY VOLA » et une autre bien chantée par un couple ( j’ai oublié le nom )« IO VOLA BE ANAO IO O, TSY HANARAKA ANAO ANY MAUSOLEE »...

  • 17 septembre 2009 à 11:04 | da fily (#2745)

    Mouais, tout celà a été dit et redit. Je l’ai répété dans des posts précédents Ndimby : notre mal trouvera remède dans une révision de notre vie sociétale. Et si l’éducation( des populations rurales, obligatoire, revalorisée) est la condition majuscule, il faut mettre en place aussi la formation continue.
    Je maintiens que ce sont des programmes largement à notre portée, et dont nous pouvons nous en charger nous même. Leur mise en application peut être immédiate, si volonté politique il y a.

    Je me souviens d’échanges à ce sujet avec les forumistes Lalatiana, Rota, Racynt...etc. L’analyse de nos résultats cataclysmiques est simple, et devrait être prise en compte par les futurs prétendants. Je ne m’adresse pas seulement aux politiques, je fais un appel aussi aux intellectuels qui feront et consolideront la société civile de demain. Notre société n’a pas opéré le bon virage de la modernité, les codes et les valeurs que l’on a hérité de nos ancêtres, sont de bons précepts, mais il faut avoir l’intelligence de les traduire dans une forme plus adaptée à notre mode de vie moderne.

    Grande réflexion s’il en est et vaste programme qui demande plus que des bons hommes et femmes politiques, c’est la société qui doit opérer son changement, le politique doit accompagner cet état de fait, il doit être le garant de ces changements et réformes qui nous sauveront de la dégringolade vers l’abyme.

    A ce sujet, il y a malheureusement un exemple frappant : je parle d’Haîti. C’est un exemple comme un autre, mais il est poignant de vérité, alors que son voisin la Rép.Dominicaine se porte bien et fait fructifier son tourisme tous les ans. A Haîti ( pardon aux haitiens qui nous lisent), vous avez tous les ingrédients d’un pays en voie de décomposition : deforestation massive( mauvaise politique agricole), sida ( politique sanitaire et sociétale en friche), chômage ( pas de politiques de dévellopement ou de projets fiables), criminalité ( peuple aux abois, prostitution et esclavage moderne), insalubrité ( politique d’urbanisation inéxistante, exode rural massif, assainissement inexistant)...etc. On peut encore allonger la liste, mais voilà où en est un pays qui subit les errements de ses « élites », après le règne des Duvallier, le chaos a été encore plus rapide, malgré la recherche de la démocratie.

    A méditer, avant qu’il ne soit trop tard...

  • 17 septembre 2009 à 11:28 | lemily (#3149)

    A propos d’élite et d’avenir Mamy Andriamasomanana en fait-il partie ?
    Sollicité par la communayté internationale, par les médias etc... que peut-il nous apporter ?

    On aura peut-etre une réponse après le débat tv qui aura lieu avec le vice-premier ministre :

    Débat Télévisé TV5 : « Madagascar, la transition politique, les accords de Maputo, l’exclusion de la SADC » . Diffusion : Afrique, Orient, France, Belgique, Suisse : Samedi 19 à 13h, heure de Paris, USA 17h .

    Intervenants : Alain Tehindrazanarivelo : vice-premier ministre malgache chargé de la santé - Mamy Andriamasomanana : directeur de cabinet du maire de Romainville et consultant politique - Denise Epoté : TV5 Monde - Francis Soler : La lettre de l’océan indien -

  • 17 septembre 2009 à 11:49 | Touriste fr (#1977)

    Les hommes politiques malgaches, d’hier ou d’aujourd’hui, pour satisfaire leur égo, leur volonté de puissance, leur soif du pouvoir, n’ont pas hésité à enfoncer toujours plus profondément le pays dans une misère criante, n’hésitant pas au besoin à utiliser les armes contre leurs propres concitoyens.

    Personne ne semble émerger à l’actuelle pour conduire paisiblement le pays en écartant mégalomanie et intérêts personnels. La crise politique et économique s’éternise…

    Ne resterait-il plus à Madagascar qu’une seule image de héros, celle du Père Pedro Opeka, un Vazaha qui se soucie utilement du sort de beaucoup de Malgaches ?

  • 17 septembre 2009 à 12:02 | hafatra (#1895)

    Ho an’i Ndimby,

    Asa na fanahy hiniana na tadidy sendra solafaka fa manana mahery fo faka tahaka isika malagasy : ireo menalamba sy vvs ary mpitolona tamin’ny ’47 dia anisan’izany tokoa.
    Tsy mba nandositra nitady tany malemy hanorenam-pangady tany ampitan-dranomasina izy ireo . Toa Andriamatoa Mandela ,dia nanao sorona ny ainy sy ny fiainany izy ireo ,niditra amponja, nitady fahafahana.

    Tsy niandry mana latsaka avy any an-danitra izy ireo , tsy niandry fanampiana avy any ivelany (banky na firenena hafa...), tsy niantehatra afa-tsy tamin’ny herin’ny tenany samy irery.Tsy nandalo akademian’ny tolona sy ny ady manohitra ny fanjanahantany, fa dia nitraka, nijoro ary nitsangana sy nitolona , matetika tanam-polo no hany fitaovam-piadiana !

    Raha tsy mahita hetsi-po , haka tahaka azy ireo isika amin’izao vaninandro iainantsika izao dia sady maty amin’ny tsy misy dikany ny mahery fontsika no tsy mahay mianatra lesona isika.

    Ory hava-manana !!!! Ary toa adinonareo fa mirehareha ny malagasy rehefa misy tafita ny havany sy ny mpiray tanindrazana aminy, iza no tsy mirehareha manana an’Itompokolahy Rakoto Ratsimamanga ???
    Rehefa misy ny teratany malagasy mahazo loka nobel dia minoa fotsiny ihany fa lanonana be no hitranga !

    • 17 septembre 2009 à 14:00 | Ndimby A. (#444) répond à hafatra

      Ho an’i Hafatra

      Aleo atao hoe « tadidy sendra solafaka », fa tsy sanatria kosa hoe fanahy hiniana. Marihiko kely fotsiny aminao fa ny Dadabe-ko ary ireo zanany roa zokony indrindra dia mpitolona MDRM, ary novonoin’ny Frantsay (« fusillé » daholo izy telo), ka tsy izaho na ny fianakaviako no hampianarina hoe inona izany hoe Malagasy mahery fo.

      Ny tiako tsindrina kanefa, dia ny momba ny toe-javatra ankehitriny. Satria ireo notanisainao ireo izay hiarahana-manaiky, na i Pr Ratsimamanga, na ny Menalamba, na ny VVS, dia efa lasa razana avokoa. Ka ny lahan-tsoratra dia fiantsoana hoe aiza ireo mahery fo malagasy mbola velona ?

    • 17 septembre 2009 à 14:26 | Rasoa (#1122) répond à hafatra

      Hafatra,

      Autre temps, autres moeurs !

      Ady ny fiainana saingy ilay « ady » no samy hafa - Tsy mitovy amin’ny « ady » natao tamin’ny mpanjanantany ny ady hatrehintsika izao ! Ar « MAFY » lavitra noho ny ady tamin’ny mpanajanantany noho ny toe-tsaina efa tena lomorina hananan’ny tanora ankehitriny izay tsy mitovy velively amin’ny sain’ny ray amn-dreny taloha !

      Lazaiko anao koa fa ny raiko dia MDRM. Nianatra tany Frantsa izy ka raha vao niditra tao Mada dia norovitin’ny frantsay ny diplome-ny sady voa-ompa hoe hataon’elà inona ny dipoma frantsay nefa éla tsy tia frantsay !!!

      Fa satria tia tanindrazana dia tsy izany no mampihemotra ary tsy naka duplicata akory fa manana ny « fierté »-ny ka na ts’isy baoritra aza dia misy hakingan-tsaina sy fahendrena mira « traikefa » ambony sy avo lavitra noho ilay baoritra kely.

      Azo ihany ny fahaleovantena !

      Fa ankehitriny ve mahazaka izany ny « tanora » ? Toa voataiza aza hoe raha sanatria tsy manana diplaoma dia mitsolotra à gauche à droite ary raha possible dia argent facile no tanjona !

    • 17 septembre 2009 à 15:24 | hafatra (#1895) répond à Ndimby A.

      Ho an’i Ndimby sy Rasoa,

      Samy manana ny fotoanany sy ny vaninandro iainany tokoa ny tsirairay.Fa ny ohatra navelan’ireo maty namoy ny ainy ho an’ny tanindrazany , ireo niezaka isan’andro mitolona ho an’ny fahafahana dia nametraka lova , harena, fomba fisainana sy fanao ary tokony hankahery antsika rehetra tsy misy an-kanavaka hanohy ny ezaka sy ny ady .
      Ny fitadiavana mahery fo atao modely mifanaraka amin’izao toe-trandro izao dia toa mbola ilay « fiandrasana » famonjena na mesia ihany no heno ao anatin’izany.
      Ny tsirairay any amin’ny misy azy any dia efa mahery fo satria miady isanandro mamelona ny tenany sy ny ankohonany.Tsy misy mahalala izy ireny ary tsy mba mandeha amin’ny haino aman-jery ny tantarany ...kanefa dia misy dia misy tokoa .

      Misy hira izay any tsy haiko ny mihira azy fa ny lohateny dia manao hoe :« We don’t need another hero »

  • 17 septembre 2009 à 12:44 | Jeanmi (#838)

    Cher Ndimby A.

    A chaque occasion que vous m’offrez de vous lire, j’ai ce même sentiment. Il doit y avoir un lien entre Tribune.com et Le Figaro.
    C’était une incidente. Prenez donc cette réflexion comme un propos liminaire.

    Monsieur Ndimby A. donc, de façon évidente, vous aspirez à être parmi ces modèles ou ces héros (hérauts...) qui font , selon vous, tant défaut à la société malgache.

    Vous vous en sentez digne, vous n’avez aucun doute sur votre « sens de l’Etat, votre patriotisme, votre intégrité, votre honnêteté intellectuelle et votre éthique politique ».

    Ce sang neuf coule dans vos veines, cette capacité de « vision extraordinaire » vous habite, vous savez être à la fois flexible et rusé.
    Bref vous aspirez à ce que vous soit reconnue « une réelle envergure ».

    Mais...

    L’élite (?) sclérosée dont vous parlez était déjà là bien avant le début du nouveau millénaire.

    Des « jeunes » ont osé et réussi à bousculer la vielle garde (pensez seulement à Herizo Razafimahaleo) avant cette date.

    Des Universitaires aussi (Albert Zafy par exemple) qui n’avait rien d’un mandarin (mais la tête dans les étoiles !).

    L’éducation à Madagascar est bien entendu en cause depuis très très longtemps, sauf pour les « fils de » qui réussissent toujours à s’en sortir.

    La « Reproduction » chère à Bourdieu marche à fond à Madagascar ?

    Très rares sont ceux qui accèdent au pouvoir sans être nés avec une cuillère dorée dans la bouche.
    Le lignage est encore important (mieux vaut être bien né), mais la réussite sociale (dans le laitage ou la pub), et donc l’argent de la famille, gagne du terrain dans la course aux postes de pouvoir.

    Les meilleurs s’en vont. Ils ont compris que l’herbe est pour l’instant plus verte dans l’hémisphère nord.

    Il ne reste parmi ces jeunes que ceux que la perspective d’affronter d’autres modes de fonctionnement effraie. Ils n’osent pas quitter le pays où ils sont roitelets , persuadés qu’ailleurs ils ne seront rien ou pas grand chose.

    Par contre les plus vieux restent ou reviennent vivre au pays. Pays qu’ils retrouvent dans le même état de monarco-oligarchie mal déguisée en démocratie dévoyée.

    Ils se sentent alors pousser des ailes et, foin de leurs rhumatismes ou de leur vue basse, veulent reprendre du galon pour une retraite heureuse.

    Et on recommence. La CI ne trouve rien de mieux que de convoquer les dinausaures octogenaires et contribue à les remettre en selle.

    150 partis à Madagascar dites vous. Alors expliquez nous pourquoi il n’y aurait que quatre « mouvances » distinguées ?

    Les 146 autres sont tous fourrés dans le même sac baptisé « société civile », pour qu’ensuite on puisse se gausser de leurs querelles intestines et ainsi les décrédibiliser : eux ne sauraient être les « porteurs de lumières, qui peuvent s’imposer aux uns et aux autres comme médiateurs crédibles ».

    Vous Monsieur Ndimby A., qui n’êtes sûrement pas nimporte quel quidam qui a le courage de s’opposer au pouvoir en place en rassemblant quelques lecteurs sur Tribune.com et ailleurs avec des motifs fallacieux, qui êtes-vous donc ?
    Votre grande « culture » est basée sur quoi ?

    Etes-vous un Obama, un Desmond Tutu, un Gagagrine, un Mandela, un Luther, un nouveau Gandhi ?

    En tout cas sûrement pas un simple « proposeur » de réflexions personnelles !

    • 17 septembre 2009 à 18:49 | Ndimby A. (#444) répond à Jeanmi

      Cher Jeanmi

      En principe, la règle tacite au sein de la rédaction de Tribune.com est que le journaliste n’intervient pas dans le forum.

      Je me permets de très rares exception, comme celle-ci, juste pour m’étonner que vous puissiez parler à ma place et de manière aussi péremptoire de ce que je suis et ce que je ne suis pas, de ce que je veux et ce que je ne veux pas , de ce que j’ambitionne ou pas, ce dont à quoi j’aspire, ce dont je me sens digne.

      Je m’en étonne sans m’en offusquer, car après avoir officié comme éditorialiste pendant plus de six mois pendant cette crise, on a pris l’habitude de tout lire sans que cela ne n’émeuve.

      Sachez cependant, ne vous en déplaise, que je ne sois qu’un « proposeur d’idées » sans l’envie de devenir le « héros » ou le « leader » de qui que ce soit vers quoi que ce soit. A la rigueur, juste une épine dans le pied de ceux qui le méritent, et de leurs griots. Faire de la politique signifie séduire les foules, et je ne suis pas preneur.

  • 17 septembre 2009 à 14:42 | niry (#210)

    Je ne l’ai encore jamais dit mais là : « Ndimby prezidà ! » !!

    • 17 septembre 2009 à 16:04 | rabri (#2507) répond à niry

      Oui, c’est çà ! en quête de héros pour qu’il nous crie son « litanie-héritage » : « Minoa fotsiny ihany »

      ô Ra-Niry ô ! NOUS N’AVONS PAS LES MEMES VALEURS !!!!!!

  • 17 septembre 2009 à 15:04 | kakilay (#2022)

    Une société en mal de paradigme.

    Ô combien même, mon cher Ndimby, je voudrais que l’expression « en quête » devienne une banalité pour le commun des Malagasy.

    Un grand salut d’abord pour avoir osé aborder le sujet du « héros », tant les « intellectuels », justement pour faire « désabusés », aiment à répéter que ce pays est toujours à la recherche d’un messie. Le travail court alors le risque d’être de suite ravalé (non, pas ravalo !) au rang de cette perpétuelle recherche sans aucun autre procès.

    Du héros donc. Peut-on en faire l’économie ? Pour faire vite, la seule question qui importe est de savoir si toute forme d’éducation peut se passer d’exemple ? D’une manière plus générale, le totem est-il superflu ? Ou encore, une société peut-elle bien fonctionner en ne croyant à rien. Bien sûr, la notre a voulu fonctionner en croyant que « ny vola no maha-rangaha ». Le cupide peut-il faire office de héros ? Aussi bien au niveau de la société comme de l’individu, la mesure reste valable : dis-moi qui te hante, et je te dirais qui tu es ? Quand le bâton de dynamite que nous nous passons le soir , à la veillée, au bord du feu, est le paradigme de Ikotofetsy sy Imahaka, doit-on s’étonner que nos hommes politiques attendent de nous louanges et récompenses dans leurs fourberies ?

    Pour respecter la loi du genre, je vais écourter ma contribution.

    La notion de héros fait appel à bien d’autres notions. Le héros présuppose la promotion de l’individu. Il est porteur de valeur en rupture avec la société ambiante. Il sait cependant faire partager sa vision. (Oh, le grand mot, mais je suis d’accord avec vous qu’il faut le mot pour parler de Ravalo. Un peu froissé cependant quand vous utilisez le même mot pour dire autre chose. J’admets la polysémie des mots, mais brouille le message que l’on risque de ne pas bien comprendre ce que vous avez VOULU dire). Car pour être héros, il doit être compris par les autres. Du coup le héros met en exergue les faiblesses et manquements, et des uns et des autres. Le héros fait toujours fonction d’une critique du présent humain. Mais loin loin d’une critique verbale, elle met toujours en situation l’homme. Ce que je dis est de l’ordre du « viv-able », tout simplement parce que je suis en train de le vivre. Ce que je dis n’est pas de l’ordre de l’« impossible », parce je le vis. Un héros est donc toujours historique. « Demi-dieu » ne nous dit en fin de compte « qu’il est question de l’homme dans cette histoire ». Du coup, le héros n’est pas un dieu. Alors pas besoin de faire crépiter votre clavier, on le sait, par définition dirait les mathématiciens. Mais il ne s’agit pas de jeter le bébé avec l’eau du bain, par pure intelligence de la situation.

    Le héros pousse donc les limites et les frontières de l’idée que nous pouvons avoir de ce qu’est l’homme. On rejoint ici la fameuse phrase de Sartre :« l’homme n’est pas, il est un projet ». Ou bien, version féminine, on ne naît pas héros, on le devient. Le héros est un paradigme de salut public, car il contribue à l’émergence de cette inventivité sociale qui nous fait défaut. Et on pourrait continuer l’analyse.

    Et du prophète ? Le sieur Odon Razanakolona se définissait comme, au moment fort d’avant le 17 Mars. Pourquoi le prophète s’est tu ? Ce que je veux dire c’est le paradigme du héros ne vous laisse jamais tranquille. Je parlais de sa fonction critique. On ne peut pas se déclarer impunément héros démocrate (oui, par les temps qui courent, se définir comme démocrate, c’est entrer dans une quête héroïque), et renier ses valeurs par l’action en refusant la possibilité d’accès à Ambohijatovo aux autres. Car le statut de héros exige une certaine loyauté et fidélité envers soi-même et ses valeurs d’abord. Un héros ne peut pas donner sa parole et la retirait au gré de ses opportunités. Le héros a une éthique, une métaphysique.

    Sinon, c’est un zéro.

  • 17 septembre 2009 à 15:31 | Madagascan (#1869)

    Je ferai remarquer que toute la classe politique française n’a pas fait l’ena. Au parlement par exemple, il y a des bac+8 mais aussi des élus sans diplôme. Il y a aussi des richards et des grandes gueules (par exemple, Serge Dassault coté richard, ou Manuel Aeschlimann coté grande gueule par exemple).

    Ndimby a malgré tout raison lorsqu’il évoque le manque de formation et de culture des politiques malgaches.
    Mais à mon avis, il y a d’autres éléments de taille dans la faillite de la classe politique malgache :
    - Pourquoi un homme politique s’appliquerait-il a être irréprochable si son statut lui procure une impunité quasi-complète ? Il pourra faire ce qu’il veut, la justice ne le poursuivra pas (à moins d’instruction précise venant de tout en haut). Donc, première chose à faire : L’indépendance de la justice, qui protège les magistrats des pressions politiques.
    On voit, même dans les démocraties les plus avancées, que les hommes politiques tentent souvent de passer la ligne rouge. Je n’évoquerait pas la France, dont la classe politique ressemble parfois à celle d’une république bannière, mais disons la Grande Bretagne, où les parlementaires se sont fait prendre la main dans le sac des notes de frais abusives. Si la ligne rouge n’est pas tracée clairement, on ne peut pas espérer que tous les hommes politiques aient une éthique telle qu’ils ne profitent jamais du système.
    - L’absence de culture démocratique du peuple. Si l’on regarde d’un peu plus près, les élus sont vus comme des rois, des potentats. Le peuple pense que les élus ont droit de vie ou de mort sur eux. Madagascar n’est en fait pas sorti de la monarchie, dans les mentalités tout du moins. Que faire ? : L’instruction civique à l’école, l’apprentissage des bases de la démocratie (la notion de la séparation des pouvoirs, les rôles respectifs du Président, du premier ministre, du parlement, du sénat, de la justice...), et puis, un jour peut-être, l’exemplarité de quelques uns permettra au peuple d’avoir des éléments de comparaison. Aujourd’hui, comparer Rakoto avec Rabe ne sert à rien, bonnet blanc et blanc bonnet.

    Sur d’autres lieux d’expression, j’ai plusieurs fois prôné la mise en place de lois sur les partis politiques, avec un financement public à la clef, en contrepartie d’une charte de bonne conduite, qui intègre des éléments tels que : l’engagement de ne pas promouvoir ou participer à une prise de pouvoir autrement que par les urnes, la rédaction d’un programme politique avec un certain nombre de points obligatoires (position sur l’économie, le social, la politique étrangère...), la publication des comptes, publication de la liste des donateurs...
    Les partis signataires bénéficieraient d’un financement public (leur permettant de pouvoir gérer un appareil politique « professionnalisé » et mener des campagnes électorales), les non signataires n’auraient aucun financement.

    Bref, il faut savoir manier la carotte et le bâton. Les incitations et les punitions. C’est un grand principe éducatif qui s’applique également à la classe politique malgache.

    • 17 septembre 2009 à 21:03 | Rakoto (#358) répond à Madagascan

      Si on applique déjà les lois actuels, un bon nombre de ses ex-Présidents Malgaches doivent rester définitivemt en prison, au même titre qu"un voleur de poules !

      Appliquons déjà les lois qui existent ! L’amélioration est une seconde étape !

  • 17 septembre 2009 à 22:26 | Tia tanindrazana (#349)

    Voici mes critiques vis-à vis de Andry TGV, de ra8, de Ratsiraka et de Zafy. Je donne mes points de vue concernant leurs erreurs majeurs puis leurs points positifs. Vous pouvez les corriger ou les compléter selon vos opinions et tendances respectives.
    Je le fais car à mon avis, ce sont ces 4 qui seront les favoris lors de l’élection présidentielle qui devrait avoir lieu dans 1 an au plus tard.
    Peut-être de changement de noms du côté de Zafy avec Tabera ? Et du côté Ratsiraka avec peut-être Pierrot ou Rolland ou les deux ?
    Il faut bien voter car c’est l’avenir du pays qui se dessinera. De plus le risque de fraude est très élevé. Pour TGV, il fera tout pour se présenter même s’il n’a pas encore 40 ans.
    Le pouvoir de transition devrait être consensuel et inclusif avant cette élection (ce qui n’est pas le cas actuellement avec TGV-Roindefo) et espérons qu’il n’y aura pas de nombreux morts et blessés avant cette échéance. Enfin, espérons que cette élection ne sera pas une nouvelle source de violent conflit ou de guerre par la suite.

    LES ERREURS MAJEURES DE ANDRY TGV
    - Transformer un mouvement de revendication de droits (démocratie, justice sociale, libre concurrence) en prise de pouvoir soutenue par des militaires mutins (Coup d’Etat)
    - S’entêter et s’accrocher au pouvoir faisant fi des accords de MAPUTO II car il est soutenu par les mutins et par la France
    - Incapacité de redresser la situation économique et sociale du pays tout en accentuant sa destruction
    - Refaire les mêmes erreurs de diktats, de brutalité, de non respect de la démocratie dans la conduite des simples affaires courantes de la nation et dans les fondamentaux de la vie publique : arrestation arbitraire, emprisonnement, violences physiques et tortures, vols et extorsion de fonds, intimidations, interdiction de manifestation d’opposants politiques, interdiction d’accès aux médias publics, tuerie, etc.

    LES ERREURS MAJEURES DE RA8
    - Diriger un pays comme une entreprise : absence de dialogue, autoritarisme et attitude vexatoire vis-à-vis de ses subordonnés et citoyens.
    - Arrogance, méconnaissance de la règle de la démocratie en emprisonnant des personnes sans ménagement après la crise de 2002 et parfois durant ses 7 années de règne, fermeture des stations de radio et de télé (radio don bosco, télé VIVA, radios toamasina, sambava, etc.), absence d’explication, de conférence de presse, de débat contradictoire aux médias publics et au parlement à destination de la population concernant des affaires importantes telles DAEWOO, achat de Air Force II, refus d’adopter une réconciliation nationale après la crise de 2002.
    - Mépris de la notion de partage de richesse, de la justice sociale en monopolisant des nombreux secteurs d’activité économique face à une population en grande partie pauvre et nécessiteuse.
    - La tuerie à Ambohitsirohitra le 07 février 2009.

    LES ERREURS MAJEURES DE ZAFY
    - Incompétence économique en cherchant de financement autre que les voies légales et classiques issues du FMI, BM et les bailleurs bilatéraux.
    - Attiser la haine anti-m.érina, créer de clivage profond entre m.érina et t.anindrana.
    - Incapacité de redresser la situation socio économique du pays.

    LES ERREURS MAJEURES DE RATSIRAKA
    - Adoption de la voie Marxiste, le socialisme malagasy durant 14 ans (1975-1989) mettant à genou le pays.
    - Destruction de l’environnement économique, social et culturel de Madagascar en sacrifiant toute une génération durant cette période.
    - Totalitarisme, mépris de la démocratie, utilisation de méthode brutale, mesquine oppressante en tuant des personnalités politiques (Joël Rakotomalala, Sibon Guy, etc.), des civiles (Kung Fu, la tuerie du 10 Aout 1991), en emprisonnant des opposants politiques (Monja Jaona, Manandafy, Jaozandry, etc.), en créant de psychoses de suspicion dans toute la société.
    - Utilisation de l’ethinisme pour mieux s’accrocher au pouvoir et diviser les malagasy entre m.érina et t. anindrana alors que lui même est un métis m.érina.
    - Incapacité de redresser la situation socio-économique tout en accaparant les richesses nationales : apparition des 4mi, descente de Madagascar au rang des 10 pays les plus pauvres au monde.
    - Retournement de veste sans scrupule faisant perdre sa crédibilité : 1989 en devenant ultra-libéral et en 1996 avec sa république humaniste et écologique

    POINT POSITIF DE ANDRY RAJOELINA
    - Remise en question de la gouvernance mélangeant les affaires publiques-privées et autoritaire ???

    POINTS POSITIFS DE RA8
    - Prémisse d’un développement économique pour Madagascar
    - Émergence d’esprit d’entreprise et d’initiative auprès de la population
    - Rejet de la domination et de la tutelle économique et culturelle de la France

    POINT POSITIF DE ZAFY
    - Naissance d’une démocratie : liberté d’expression et multipartisme

    POINT POSITIF DE RATSIRAKA
    - Mini résistance face à la tutelle de la France durant ses 7 premières années de pouvoir ???

    Est ce que les erreurs vont se répéter ? Y aura-t-il de remise en question ?? A voir !!!!!

    • 17 septembre 2009 à 22:53 | Albatros (#234) répond à Tia tanindrazana

      Bonsoir Tia tanindrazana,

      Je vous suis totalement dans votre analyse.

      Une réserve toutefois : pour la tuerie du 7 février j’aimerai juste savoir où en est l’enquête.

    • 17 septembre 2009 à 23:18 | niry (#210) répond à Tia tanindrazana

      Excellente analyse tia tanindrazana .
      Chez Andry, point négatif, je rajouterai :
      > irrespect des échéances éléctorales, du B-A,BA des régles démocratiques

      Cet petit c.n avait de réelles chances d’arriver légitimement au pouvoir si il avait attendu son tour et convaincu ses concitoyens du bien fondé de ses revendications.

    • 18 septembre 2009 à 02:14 | lalatiana (#1016) répond à Tia tanindrazana

      Merci Tia Tanindrazana ...

      Je me permets de reprendre le post ...

    • 18 septembre 2009 à 10:22 | da fily (#2745) répond à Tia tanindrazana

      Tia tanindrazana, tena voadinikao mihitsy, fa araky ny voalazanao dia ampiako ny fanitsiako satria misy somary mitongilana ( hevitro manokana azfd) :

      - points positifs TGV : rien de rien, ce n’est pas en criant et montrant ses crocs, qu’on peut prouver qu’on est capable. Résultat aujourd’hui, division, perdition, affairisme, perte à terme d’ identité...paix à nos âmes meurtries.

      - points positifs Radidy : rien de rien, le prétexte fallacieux de « résister » à la France et à l’occident en général nous a conduit là où on est. On a niveler vers le bas les « capacités » de nos concitoyens : le mérite a été remplacé par la corruption et le clientélisme. On en paye les frais aujourd’hui. Un forumiste a même cité le « droit de cuissage », à retenir au propre comme au figuré. Fitondrànan’ ny « maquereaux » satria lasa mpivaro-tena aby ny malagasy mitady hivelona (au sens propre comme au figuré).

      D’ailleurs Radidy a posé son fondement sur ses pseudo-convictions révolutionnaires quand il a demandé l’asile à la France ( d’ailleurs il n’y a pas d’asile puisqu’il a aussi la nationalité française). Dans l’abjection, il n’y a que Bokassa, Idi Amine ou Mobutu, qui surpassent l’amiral rouge, quelles références...!

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