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Antananarivo | 23h23
 

Editorial

Auto-dérision

samedi 7 mars 2009 | Ndimby A.

Dans un pénitencier international, les prisonniers sont placés en groupes dans de profonds trous, en fonction de leurs nationalités. Le Secrétaire général des Nations unies y effectue une visite pour contrôler l’application des Droits de l’Homme, et constate que devant chaque trou, il y a des gardes sévèrement armés pour empêcher les évasions.

Cependant il note qu’un trou est laissé sans surveillance, alors que des prisonniers s’y trouvent. Etonné, il demande une explication au directeur, qui lui répond qu’en fait, « ce sont des Malgaches. Il n’est nul besoin de les garder, car ils se surveillent eux-mêmes. Dès que l’un tente de s’échapper, ce sont ses compatriotes qui se chargent de le ramener dans le trou ». Essayez de sourire, c’était une blague.

Bien entendu, en tant que Malgache, on ne peut que rire jaune à la lecture de cette blague, qui ne peut être qu’une sale blague racontée par des abrutis dans une soirée fortement avinée. Comment peut-on ainsi s’attaquer à nous autres, peuple élu, peuple de braves, peuple à la richesse culturelle infinie, « race supérieure habitée par le génie malgache », voire selon l’étrange philosophe Xhi, peuple du « pied droit de Dieu et dont la France serait la main gauche ». Et tout ça, malgré notre PIB microscopique et nos crises politiques tellement cycliques qu’elles en deviennent une maladie chronique.

Le complexe de l’insulaire

Nous autres malgaches avons une haute opinion de nous-mêmes. Sans doute est-ce le fruit de notre insularité. Nous avons la plus belle nature au monde, mais Maurice qui est beaucoup plus petite accueille énormément plus de touristes. Les commandants de bord d’Air Madagascar se vantent de l’expression « atterrissage à la malgache » pour vanter leurs kiss landings et sans doute faire croire qu’ils ont inventé le concept.

Chaque apparition d’un étranger dans une sphère considérée de souveraineté nationale est qualifiée de sacrilège, nous confinant ainsi dans une mondialisation bancale où nous ne pouvons nous enrichir d’une fréquentation positive et intelligente d’autres peuples et d’autres cultures. Nous nous sentons forts. Nous nous sentons intelligents. Nous nous sentons doués. Et la pauvreté ou les crises politiques ne peuvent donc qu’être des accidents de parcours. De la faute des bailleurs de fonds, de la faute des politiciens, de la faute des réseaux mafieux, de la faute à pas de chance, de la faute au voisin, de la faute aux grandes puissances, de la faute aux cyclones, de la faute au karma, de la faute des autres. Mais, ne faisons-nous pas partie des autres ?

Il fut un temps, quand l’équipe nationale de football s’appelait encore Club M (avant de noyer sa déchéance dans des changements de noms d’animaux, sans que cela n’arrête par ailleurs la descente aux enfers), chaque défaite du onze national à l’extérieur était pudiquement cachée derrière des explications oiseuses. On a été mal accueillis, c’est l’arbitre qui a triché, la nourriture était infecte, il faisait trop chaud, l’herbe était trop haute. Et tutti quanti. Et tutti frutti. C’est cette habitude à refuser d’admettre nos faiblesses pour les cacher derrière des arguments fallacieux qui nous plonge encore à la queue de tous les classements mondiaux en matière de pauvreté et de développement.

Cendrillon et Cosette ?

La réussite insolente de Maurice, devenue indépendante en 1968, soit huit ans après nous, doit nous engager à nous poser les bonnes questions. En 2007, selon le site web de la Banque mondiale, le PIB par habitant (constant 2000 US$, comprenne qui pourra cette formule ésotérique) était pour Madagascar de 246$ et pour Maurice de 4.700$. En 1980, ces chiffres étaient respectivement de 342$ et 1.571$. Comment expliquer le développement parallèle du miracle Mauricien et du désastre Malgache ? Interrogé à ce sujet en 2001, Didier Ratsiraka répond « je ne voudrais pas discréditer nos amis Mauriciens, mais tout est relatif. Il est plus facile de diriger un pays d’un million d’habitants qu’un autre de 16 millions d’habitants » (cité par G. Raharizatovo in Madagascar 2002, Genèse et silences d’une crise). Encore une fois, c’est la faute à pas de chance. Ou à la démographie galopante des Malgaches, dont beaucoup en milieu rural n’ont pas la télévision, et doivent donc trouver d’autres divertissements nocturnes. D’ailleurs à la réflexion, ce dernier point est aussi un problème de développement, ramenant au pouvoir d’achat et à l’électrification rurale...

Bien entendu, on peut élaborer des thèses entières sur l’analyse parallèle de la situation de Madagascar et de l’Ile Maurice, sur la base de paramètres économiques, sociologiques, politiques ou historiques. Mais pour faire simple, il est possible d’affirmer sans coup férir qu’il y a au moins quatre points fondamentaux.

Primo, la sagesse de choix économiques à des moments cruciaux. Alors que Didier Ratsiraka se fourvoyait sur les voies ténébreuses du paradis socialiste, Maurice lançait son programme de développement sur la base du triptyque ambitieux sucre - textile - tourisme.

Secundo, la stabilité politique. La démocratie mauricienne est une des plus stables du monde, et elle ne s’est jamais égarée dans des crises politiques violentes et autres prises de pouvoir par la rue grâce à un respect sacro-saint de la Constitution.

Tertio, une capacité de vision à long terme. Alors que l’Ile Maurice vit encore très bien des subsides du tourisme, les autorités mauriciennes ont lancé un vaste programme de réformes pour adapter l’économie du pays aux évolutions futures de l’économie mondiale, et se focaliser sur d’autres opportunités telles que les services financiers.

Et enfin, une réussite de la gestion de son melting-pot, pourtant bien complexe, entre créoles blancs, chinois et indiens. On ne s’embarrasse pas de priorités basées sur côtier, ambaniandro ou karana.

Le malgache et le développement

Le malgache est-il fait pour le développement ? Le malgache est-il fait pour la démocratie ? A priori ces deux questions peuvent sembler être provocatrices, voire choquantes. En fait, elles le sont. Mais au-delà de la provocation, le contexte de cette crise politique et la situation de notre pays après 50 ans d’Indépendance invitent à une véritable réflexion sur la mentalité malgache, sur nos valeurs et sur nos défauts.

Dictons, proverbes et autres expressions usuelles sont une bonne illustration de la mentalité populaire. Or que dit-on à Madagascar ? Ny hazo avo halan-drivotra (le vent a horreur des arbres trop hauts), véritable hymne à la médiocrité pour appeler chacun à ne pas se faire remarquer et à ne surtout pas faire de zèle. Valala anaty harona, izay miakatra ambony sintomina hidina (des sauterelles dans un panier, celles qui essaient de s’en sortir sont tirées par le bas par leur congénère).

On pourrait multiplier ces exemples pour dénoncer les travers de notre culture, qui grâce à Zanahary, a quand même aussi et surtout des qualités, même si en ces temps troublés, lesdites qualités ne sont pas très visibles. On pourrait également parler de notre rapport au temps, très « flexible » (entendre par là que nous autres Malgaches avons des problèmes avec la ponctualité). Ou de notre mora mora légendaire, si légendaire qu’il en devient péjoratif.

Ray aman-dReny

La culture Malgache, dit-on, accorde une valeur quasi-sacrée aux Ray aman-dReny (parents), qualificatif accordé aux aînés par leur âge ou leur fonction dans une communauté donnée, et par extension, à ceux qui détiennent une fonction de responsabilité : chef d’Etat, chef d’entreprise, chef d’Eglise, chef de fokontany, chef de service, papy, tonton fortuné… Ce sont les aînés qui doivent pouvoir servir d’arbitres, de recours, de soutien, de protecteur. Ce respect autrefois accordé aux anciens s’est dévoyé dans des travers que certains ont résumé ainsi : Article 1, le Ray aman-dReny a raison. Article 2, le Ray aman-dReny a toujours raison. Article 3, quand le Ray aman-dReny a tort, appliquer les articles 1 et 2. Cela créée une société sclérosée, incapable d’établir un conflit intergénérationnel, sauf par des mouvements de rue.

La cote de la valeur Ray aman-dReny s’est également effritée au fil du temps. Sans doute est-ce le fruit d’une absence de management éducatif de la part des responsables (église, école, parents mais aussi politiques) qui ne permet pas aux jeunes générations de créer une synergie entre le flux de repères étrangers et le socle des valeurs Malgaches. Ainsi, la culture Malgache est devenue non pas une culture métissée, mais une culture bâtarde qui se ne pratique plus au quotidien que dans les kabary (discours) d’usage lors des famangiam-pahoriana (visites de condoléances), ou dans les famadihana. Mais les générations plus âgées ont également perdu le sens de modèle qu’il faut donner au vocable de Ray aman-dReny.

Si les Ray aman-dReny ne sont plus respectables en montrant le bon exemple, comment les zanaka (enfants) pourraient-ils les respecter ? On se souvient que le début de cette crise politique avait commencé début Janvier 2009 par des échanges à distance entre MM. Ravalomanana et Rajoelina sur le thème des relations entre Ray aman-dReny et zanaka, le premier exigeant une forme de respect que le second se refusait à lui donner. Faute de consensus à ce sujet, quelques semaines plus tard, le dialogue se muait entre Chef suprême des armées et leader insurrectionnel...

La culture Malgache, dit-on, accorde également une valeur quasi-sacrée au Fihavanana, expression devenue litanie sans qu’on ne sache plus très bien ce qu’elle recouvre. Avec ce qui se passe actuellement, on ne peut que se poser des questions. En outre, la culture Malgache est une culture de marimaritra iraisana, qui ne signifie pas toujours consensus (ce qui aurait été une bonne chose), mais plutôt compromis. Dans le pire des cas, le marimaritra iraisana est le mauvais arrangement. C’est la compromission qui a fait tout le monde courber l’échine devant les abus de Marc Ravalomanana depuis 2002, pour éviter les « problèmes » (cela est valable pour le FFKM, la communauté internationale et la société civile, à l’exception notable du SEFAFI et du CONECS). C’est la compromission qui a fait que tout le monde, au début, a trouvé son compte dans les agissements de Andry Rajoelina, avant de s’effarer de ce train à grande vitesse sans frein ni marche arrière.

Les lignes qui précèdent auraient pu être considérées comme une insulte à la « grandeur Malgache » si elles avaient été écrites par un étranger. Mon statut de fils de l’Ile m’autorise à les mettre aujourd’hui dans le débat. Car au-delà de la solution qu’il faudrait bien qu’un jour on trouve à cette crise, il y a sans doute aussi une réflexion plus profonde à entamer sur les causes structurelles de la situation présente. Ainsi, un jour quittera-t-on peut-être le Mur des lamentations, ou les escalades continuelles du mur de Jericho (1).


Note  : (1) Depuis la crise de 1991, le Mur de Jericho est une expression utilisée par la foule du 13 mai lors des crises pour désigner le régime en place.

43 commentaires

Vos commentaires

  • 7 mars 2009 à 06:31 | Be Naivo (#712)

    Excellent édito. A la fois léger et profond. Le meilleur à mon goût de Ndimby. Bravo.

  • 7 mars 2009 à 07:24 | ragasy (#416)

    Merci pour cet article.

    Je n’ai cessé depuis l’ouverture de ce forum de balancer les trois maux de notre société :
    - Ory hava-manana
    - Raha maty aho matesa rahavana
    - Aleo lo toa izay an-kavana
    - havana raha misy patsa.

    Vous venez d’ajouter deux proverbes qui rejoignent en fait les 2 premiers concepts que j’ai cités :
    - Ny hazo avo halan-drivotra
    - Valala anaty harona, izay miakatra ambony sintomina hidina

    Bien que pour bien soigner une maladie, il faut en identifier la cause, je ne vais plus revenir là-dessus.

    Pour être positif, je vais poser tout de suite la question : que faut-il faire ?

    Pour ma part, j’avancerais ma solution : l’EDUCATION.

    Nous, surtout nos jeunes, avons complètement perdu la notion de valeurs (soa toavina). Qu’est qui guide effectivement la vie des malgaches ?

    Je sais, on va dire tout de suite : c’est la pauvreté, la précarité. Mais c’est facile comme réponse à mon avis. Mais tout être humain a sa dignité, qu’il soit pauvre ou riche. C’est ce qui nous diffère des animaux.

    Mais c’est une vaste question.

    Merci à Ndimby A. d’avoir ouvert le débat.

    • 7 mars 2009 à 09:01 | objectivité (#372) répond à ragasy

      RAGASY,effectivement dans « Pour ma part, j’avancerais ma solution : l’EDUCATION. » Tout un chacun a sa part de responsabilité dans ce domaine(Parents,Ecoles,Eglises,Médias,Politiciens,Etat) Seulement reste à savoir OU EST LA GRANDE FAILLE ? QUI N’ACCOMPLIT PAS SON RÔLE D’EDUCATEUR ?ou plus clairement QUI DEVIE DANS SON RÔLE D’EDUCATEUR ? Si on peut répondre à cette question peut-être que le problême sera à moitié résolu.

    • 7 mars 2009 à 09:52 | ragasy (#416) répond à objectivité

      Nous tous mon frère, nous tous autant que nous sommes.

      Firaisan-kina no hery.

      Le première vertu c’est de prendre sa responsabilité.

      Aza mijery ny hafa é. Samy manao. Aina ity ho Irainimanonja

    • 7 mars 2009 à 13:14 | raanee (#595) répond à objectivité

      eh oui, tout est une question d’éducation.
      j’ajouterai aussi que le fondement de la culture malgache est floue. nos relations avec l’extérieur nous apportent d’autres cultures que nous intégrons mais nous ne connaissons pas vraiment notre « malgachéité ».
      il faudrai peut être revaloriser notre culture pour sentir notre unité réelle au-delà de notre géographie.

    • 7 mars 2009 à 21:48 | Imaitso (#773) répond à ragasy

      Misaotra an’i Dimby aloha tamin’ity article ity saingy tsy azonao natao tamin’ny teny malagasy ve ilay izy mba ho azonay tsara sy ny Malagasy rehetra ny tianao ambara ?

      Raha atomboka any amin’ny éducation araka ny voalazan’i ragasy ary dia ity mba misy hisainana kely ary hanombohana ny fanarenana ny mahaolom-pirenena : izaho dia nianatra t@ sekoly anisan’ny malaza mpamokatra olona mpitondra firenena ; zanaka minisitra sy olona manam-pahefana no an-kamaroan’ny mpianatra. Kanefa ny mampalahelo dia isaky ny fanadinana dia fraude, tricherie, soupape no manjaka. Taty aoriana moa dia « henoko fa misy mpianatra mividy résultat - na dévoir amin’ireo havanambanana. »Ny imbécille no tsy mi-fraude". Dia tena lasa ny saiko hoe, vao manomboka manomana ny hoavy ve dia izany no rivotra iainana : tsy te-hanao effort personnel, ary dia eo no manomboka ny esprit de corruption. Efa lasa toy ny oxygène iainana.Amiko dia any no base tokony hanarenana ny maha-olona:honnêteté, justice et les autres valeurs s’ensuivent.
      Ilay resaka fihavanana dia omeo indray ary hoe ny définition vaovao na ny « anti-fihavanana », fa mi-intéresser ahy.
      Misaotra.

    • 8 mars 2009 à 08:59 | Maharaka (#576) répond à Imaitso

      Misaotra an’i Dimby nanokatra ny adihevitra. Zavatra toy itony no tokony ho dinihina @ forum national, fijerena ifotony ny tena sakàna ho @ fampandrosoana an’ity Dago malalantsika ity. Ka ireto misy adihevitra sy famakafakàna avy @ gasy Internautes namana ka omeko eto ambany fa misy azo raisina sy saintsainina tsara :
      Constat voalohany :
      Et La REFLECTION ET... L’ACTION
      1. La différence entre les pays pauvres et les riches n’est fonction de l’âge du pays : les pays comme l’Inde et l’Egypte sont plus de 2000 ans d’existence mais sont pauvres. De l’autre côté, le Canada, L’Australie et La Nouvelle Zélande, il y a 150 ans étaient inexpressifs. Aujourd’hui, ils sont des pays développés et riches.
      2. La différence entre les pays pauvres et les riches n’est fonction de l’étendu du pays et du ressources naturelles. Le Japon a un territoire limité, 80% de montagnes, inadéquat à l’agriculture et l’élevage mais il est la seconde économie mondiale. Le japon est comme une vaste usine flottante, important des matières premières de la terre entière et exportant des matières manufacturées. La Suisse est un autre exemple, qui ne plante pas du cacao mais qui a les meilleurs chocolats au monde. Sur son petit territoire, elle fait de l’élevage et ne peut planter que 4 mois dans l’année. En plus, elle a les produits laitiers de meilleures qualités. C’est un petit pays qui donne une image de sécurité, de l’ordre et du travail, ce qui fait de lui le pays le plus sûr du monde.
      3. La communication entre les cadres des pays riches et leur homologues des pays pauvres montre bien qu’il n’y a pas de différence intélectuelle significative entre eux.
      3. La couleur de la peau et la race n’a aucune importance. Les immigrants taxés de paresseux dans leurs pays d’origine sont la force productrice dans les riches pays européens.
      4. Quelle est alors la différene ? La différence est dans le comportement des gens, faconnés au fil des années par l’éducation et la culture.

      Réaction d’un Internautes à cette analyse :
      « Marina io voalaza io, fa misy tokony ahitsy kely : ny fomba fisainana nampandroso ny DEMOKRASIA TANDREFANA ireo tanisainy ireo, fa misy tsy »valable« amin’ny firenena hafa. Azontsika raisina ho ohatra ny »sens de responsabilité" :
      - raha demokrasia tandrefana no atao (= avela mifidy sy manapakevitra araka ny tiany ny tsirairay) dia TSY HISY NY FANDROSOANA raha tsy manana sens de responsabilité ny vahoaka. Hoan’izay mbola tsy mahatsapa an’izany dia omeo fahalalahana manao izay rehetra tiany hatao ohatra ny zanakareo (5-15ans), dia ho hitanao fa tsisy raha hanjary fa ho potika tanteraka ny ho aviny.
      - Raha fitondrana autoritaire/dictature kosa no atao, dia tsy dia ilaina loatra ny sens de responsabilité-ny vahoaka ; ny mpitondra irery ihany no TSY MAINTSY manana sens de responsabilité et de l’interet public ; fa ny vahoaka dia ny SOUMISSION (fanekena sy fanarahana tanteraka ny mpitondra) no adidiny. Mitovy amin’ny relation Parents - Enfants (fitaizana gasy) araka ny voalazako eo ambony io : tsy maintsy mahafantatra izay mahasoa sy mahatsara ny zanany ny ray amandreny, ary ny adidin’ny zanaka dia ny manaraka ny voalazan’ny ray amandreny irery ihany, fa tsy important loatra ny sens de responsabilité. Fitondrana autoritaire/dictature tahak’izany no nampihazakazaka ny fandrosoan’ny firenena aziatika maro toy an’i Singapour, Malaisia, South Corea, China (= ho lasa 1ere puissance economique mondiale au alentour de 2050), sns".

      Dia mba atsipy amintsika tsirairay avy dia mazotoa mandinika daholo e.

      Io tsy fananana ny sens de responsabilité io no anisan’ny olana fototra tsy mampandroso ny tany andalampandrosoana tahaka an’i Madagasikara : Amporisihina ny olona hanao sy hifidy izay tiany, fa tsisy kosa ny famporisihana ny olona ho responsable amin’ny decision/safidy nataony. Raha namitaka ohatra ny olona nofidina, dia ny fanomezantsiny ilay olomboafidy tsy nananao raha no andaniana fotoana ka milaza toy ny hoe : « ils sont tous les même », « les politiciens/dirigeants sont des voleurs », etc. Fa tsisy ny autoreflexion tahaka ny ataon’ny tany tandefana hoe « Fool me once, shame on you ; fool me twice, shame on me » (= Si tu me trompe une fois, honte à toi. Si tu arrives à me tromper une deuxieme fois, honte à moi). Izany hoe, amin’ny tandefana, raha tsy nahomby ny olona nofidiny, dia reflexe automatique ny azy manontany tena hoe : taiza tamin’ny jugement (fomba fijery na analyse) nataony no tsy nety ka nahatonga azy hiantefa any amin’ny olona tsy alehany ?
      Tsisy an’izany anefa ny aty Madagasikara ka maro ny vokany :
      - politika tsy mahomby no miverimberina ;
      - tsy miova tanana ny pouvoir na dia misolosolo azy ny filohampirenena, fa amina antokon’olona (groupe) iray hatrany ;
      - raha mba misy manomboka manao zavatra ka miroso any amin’ny fandrosoana ny firenena dia arodana ka averina indray ny politika izay hita fa tsy nahomby, sns.

    • 8 mars 2009 à 18:40 | Rado (#172) répond à raanee

      Pour te dire que notre culture n’est pas du tout floue, je vais montrer un exemple qu servirait aussi ou se trouverait le levier culturel qui nous unit. En fait, coordonner les efforts individuels pour etre collectifs est le role devoue a nos politiciens ( s’ils sont dignes d’etre appeles ainsi)

      Quelque part a Ambatolampy, une communaute a construit un canal long de 25 km et ce par le biais d’une organisation communautaire donc locale appuyee par le Ministere de l’Agriculture dans le temps. Un cas similaire s’est passe a Bemaha au sud d’Antsirabe, limitrophe avec l’ex-province Fianarantsoa. Quand on evalue les travaux effectues cela se chiffre a quelques milliards d’ariary. Alors quand on veut, on peut.

      La deterioration de cette relation au niveau des villes devrait se passer de la meme facon. Une illustration a moindre echelle est le travail communautaire a Besarety dans le temps.

      Comme on est toujours dans le classicisme d’elaboration de projet avec appui exterieur, tout est brouille surtout en ville.

      Donc je dirai que cette potentialite culturelle a decouvrir pour les uns, a mettre en oeuvre pour les autres et vecue au quotidien pour certains reste notre atout.

      En faisant une etude comparative de par le monde, c’est vraiment unique. A nous de choisir comment faire et proceder pour sa reussite.

      Enfin, on peut discuter : Ny hevitry ny maro mahataka-davitra.

    • 8 mars 2009 à 18:57 | Rado (#172) répond à Maharaka

      Maharaka,

      Je veux bien prendre l’education comme levier de developpement. Mais pour nos dirigeants, ce n’est pas le cas. C’est trop long c’est fastidieux.

      Et quelle education aussi ? Le contextuel ou le culturel ?

      Apres avoir travaille dans les fonds de la brousse malagasy, on a un immense reservoir inexploite de la demarche culturelle des malagasy dans les quatre coins de l’ile.

      Donc on n’a rien a apprendre des autres surtout en matiere de democratie, les derives actuelles je pense qu’elles se reposent tout simplement par non maitrise d’un outil importe et institutionalise par la Constitution. D’ou un malaise entre incomprehension et vie quotidienne, alors ou on va ?

    • 8 mars 2009 à 19:45 | Rado (#172) répond à ragasy

      Je vous suggere de remonter le debat comme suit :

      Le malagasy que j’ai connu a une superbe valeur d’approche communautaire pour le developpement et ce encore meilleur que le fourierisme a la francaise ou a l’americaine.

      Pour expliquer un peu, le Hazo avo halan-drivotra est contextuel. Il ne va pas pousser comme il le faut, et cet exemple est pris par sur la plantation d’arbre initie au temps de Rambolamasoandro sur la colline d’Ambohimanoa. Vous pouvez le constater de visu et de fait ce proverbe quant a son origine. Ce qui ne veut pas dire que sa generalisation avec un negativisme ne conviendrait pas a la situation. Demandez aux anciens aux sages et a nos academiciens pour cela.

      Il importe aussi de dire que plusieurs etudes et approfondissement de cet aspect culturel malagasy est ferme enre les quatre murs de nos universites. Le temps et le contexte ne m’ont pas permis de finir ce que j’ai commence a propos.

      Alors ne dites pas de mal a notre culture, je vous dis que la culture MALAGASY est unique au monde et merite d’etre appliquee a sa juste valeur.

    • 11 mars 2009 à 21:32 | Vitagasy (#304) répond à Rado

      Dommage que le monde aujourd’hui ne voit que les tueries

  • 7 mars 2009 à 07:39 | Menabe (#209)

    En effet c’est remarquable, Les Malgaches ne veulent pas prendre le temps de voir leurs faiblesses et forces. S’ils prennent la peine de le faire, ils passeront volontiers le temps de voir leurs forces essentiellement. Est ce un complexe d’insularité ou plus un problème d’education à la base ? Ceux qui ont la capacite d’analyser leurs faiblesses avancent plus vite quand ils cherchent les solutions , car ils vont voir ce qui leur manque, là où ils ne peuvent pas assurer et chercheront les moyens pour y remedier si c’est vital pour le developpement, si cela va les rendre plus forts. Combien de fois a t on entendu izany ve dia tsy hohainy gasy e ? Paralysés par ce genre de raisonnement, ce n’est pas étonnant que les Malgaches n’acceptent pas les interventions des techniciens etrangers.

    Il est notoire que partout dans le cercle des pays pauvres, le renforcement des capacités est au coeur des priorités des programmes de developpement, il ne s’agit pas simplement de capacites techniques, d’infrastructures, de gouvernance, les capacités humaines sont aussi importantes. Quand on ne peut pas assumer et qu’il faut trouver la solution ailleurs on ne doit pas hesiter á l’importer en attendant que on a la masse critique nationale bien formee pour y faire face.

    Il y a plusieurs facteurs aussi aggravant cette attitude. Il y en a au moins 2 ou 3 auxquels je peux penser maintenant. Le niveau d’education de Madagascar n’a pas arrëté de baisser depuis que Ratsiraka a pris le pouvoir, un systeme qui ne favorisait pas l’epanouissement de l’esprit critique , ni la rigueur. De plus nous avons fortement herite du systéme de pensée élitiste francaise. Nous avons une infime partie de la population qui est hautement eduquee, et c’est celle lá qui est á la base les formateurs d’opinion, cela laisse ses traces dans la mentalité de ceux qu’ils forment. J’imagine mal un francais sorti des ces grandes ecoles prestigieuses ´se remettre en question par rapport á la masse en dessous qui « ne sortent que » d’une université pour les intelligences moyennes ! Il est aise de faire l’analogie avec nos eduqués. Ils se croient investis de tout savoir apres un doctorat, une grande ecole, etc..On a tout ce qu’il faut ! Rien n’est obsoléte, on a des diplomes, des techniciens, on sait tout faire. Ils voient plus volontiers comme probleme majeur les moyens qu’on ne leur a pas donnés depuis le début de l’ere Ratsiraka en passant par Zafy (et meme le gouvernement actuel à un certai niveau). Les effets collatéraux de ce manque d’investissement ne semblent pas effriter leur foi en leurs capacités techniques dépassées devant des situations nouvelles.
    Il ne faut pas exagerer en generalisant, les exceptions qui ont compris leurs faiblesses et qui n’ont pas hesite á puiser les forces ailleurs ont reussi. Mais cette demarche n ’est pas celle de la grande masse Malgache.

    Au credit de cette attitude cependant est la gestion de ces competences étrangéres, qui explique en partie la mefiance du Malgache eduqué envers elles. Elles ne sont jamais venues chez nous pour renforcer nos capacites techniques et humaines, elles sont venues pour prendre une place de chef, au mieux ils nous forment pour etre des techniciens superqualifiés, mais pas pour préparer la relève en ayant passé leurs expertises et connaissances au profit durable des capacites humaines malgaches. C’etait la tactique des Francais et cela perdure mëme jusqu’à maintenant. Au final de telles methodes apporteraient quoi chez nous ? d’öu un rejet tres fort par les nationaux.

    Pour evoluer sans avoir à craindre l’expertise internationale, il faut d’abord une volonté á analyser nos faiblesses, mais de plus repenser aux formes de cooperation qui preparent rapidement au re´nforcement des capacites malgaches de maniere equitable et durable pour Madagascar.

  • 7 mars 2009 à 07:45 | Zanatany (#796)

    Alefaso hiadian-kevitra any ampianarana mihitsy , hiara-mandinika ( na ny Lehibe na ny Kely ). Misimisia ny toy itony : tsy tahaka irony forumistes finaritra miteny ratsy , mifandrangitra , s.n.s

  • 7 mars 2009 à 08:21 | objectivité (#372)

    Ndimby, vous êtes toujours imbatable dans vos analyses bien réfléchies et étudiées en profondeur. Votre éditorial est en général toujours instructif et constructif. Un avis personnel sur « au-delà de la solution qu’il faudrait bien qu’un jour on trouve à cette crise, il y a sans doute aussi une réflexion plus profonde à entamer sur les causes structurelles de la situation présente. » Je pense qu’il y a un grand probleme de fond. Une très grande partie des Malgaches n’arrive pas à suivre l’évolution mondiale. On leur impose une structure reconnue internationalement mais qui ne pourrait correspondre à leur mode de vie au quotidien. MADAGASCAR a toutes les structures de la démocratie en THEORIE. mais qui se solde toujours par une descente dans la rue. C’est peut-être le système qui n’est pas fiable pour la majorité des malgaches qui ont une culture de base très différente de l’occident. Des exemples on pourrait en citer pas mal mais je me limiterais deux. THEORIQUEMENT on a des DEPUTES ELUS AU SUFFRAGE UNIVERSEL théoriquement donc porte parole du peuple. Ils ont droit au respect constitutionnelement et juridiquement mais dans le coeur même des malgaches un AMPANJAKA serra plus respecté. Il en sera de même entre le TRIBUNAL et le CONSEIL DES SAGES.Peut-être ( je dis bien peut-être car je ne suis pas très fort en la matière) devrait-on trouver une constitution pouvant accomoder démocratie copiée à l’occidentale à la culture malgache. A priori l’idée semble vraiment farfelue pourtant cela popurrait peut-être calmer les esprits et faire règner une stabilité à la fois de la légalité et de la légitimité.

  • 7 mars 2009 à 08:56 | ADEM (#208)

    Une civilisation, une Nation, une société, capable d’une étincelle de lucidité auto-dérisoire est assurément sur le bon chemin.
    Tout est dit, même si la plupart d’entre nous oscillent entre le rictus ou la honte, il n’en demeure pas moins que notre avenir ne dépend pas de protagonistes institutionnels, mais bien de notre capacité à nous éloigner de notre caricature ethnique et socioculturelle. Reconnaître et valoriser notre diversité historique. Fédérer nos particularismes et revenir aux fondamentaux pragmatiques d’une société moderne. Nous réconcilier avec notre histoire. Nous en sommes capables, tout n’est pas perdu, mais tout reste à faire. Le sens de cet éditorial prouve s’il en était besoin que la braise rougeoie sous la cendre. A nous de faire le ménage.

  • 7 mars 2009 à 09:09 | Bena (#494)

    Dommage que ce beau pays soit aussi celui d’Ikotofetsy et Imahaka.

  • 7 mars 2009 à 09:22 | Citoyenne Malgache (#599)

    Les citoyens ordinaires, qui sont heureusement composés en majorité de gens honnêtes, sont conscients qu’on ne peut compter que sur son travail et effort quotidien et uniquement sur cela qu’on peut lutter contre la pauvreté.

    Le Président Ravalomanana a su inculquer cet état d’esprit aux malgaches, et personnellement c’est ce que je retiendrais de son mandat. Il a mis des priorités partout, à tel point que les malgaches sont tous en train de courrir après des objectifs.
    Les résultats ne sont pas toujours ce qu’on voudrait avoir, mais de cette fébrilité sortira une énergie constructive pour que Mada ne soit plus appelé ironiquement le pays du mora-mora. L’époque du “handova fanjakana” est révolue. Du moins pour ceux qui veulent vraiment sortir de la pauvreté.

    J’ai surtout apprécié son effort de renforcement de capacité de tous les échelons de responsables de ce pays, effort qui est allé jusqu’à tous les maires et tous les chefs fokontany. Beaucoup y ont vu une manoeuvre politique, mais il fallait voir le résultat, particulièrement en milieu rural. Il y a beaucoup plus de réponse et d’actions de la part de ces autorités locales qui sont devenus des interlocuteurs valables. Ce qui est très encourageant pour les agents de développement.

    Notre interminable lutte contre la pauvreté devait commencer par un changement d’état d’esprit chez les malgaches. Le fameux saut qualitatif enseigné à ceux qui ont participé aux dialogues présidentiels.

    Le changement d’état d’esprit a été initié et il est illusoire de penser qu’on va l’atteindre le temps d’un ou deux mandats présidentiels. Avec le genre de crise que nous sommes en train de vivre, nous ne régressons pas seulement sur le plan économique mais aussi sur ces acquis moraux et civiques.

    Toute sortie de crise autre que la confirmation du mandat du Président serait une confirmation définitive de notre fameux cycle révolutionnaire décennal. Il deviendrait alors inutile d’organiser des élections au suffrage universel puisque tous les dix ans, celui qui peut crier le plus fort sur la place du 13 mai peut s’autoproclamer président et on destitue d’aussitôt celui qui est en place.

    Chers concitoyens, avant de faire des reproches à votre Président, posez-vous d’abord la question sur ce que vous avez fait pour votre pays.

    Il y a encore énormément à faire pour ce pays, condamnons les coups d’Etat, soyons crédibles dans notre façon de communiquer sur les points de gouvernance à améliorer, et rendez-vous en 2012 pour savoir si on veut encore de ce Président.

    Merci à ceux qui ont eu le courage de me lire jusqu’au bout

    • 8 mars 2009 à 02:36 | Rado (#172) répond à Citoyenne Malgache

      Peut etre pas de courage mais par respect des idees d’autrui qui veut discuter Citoyenne.

      Mais il faut distinguer entre resultats, impacts et effets Ma Chere Citoyenne,

      Vous pouvez demander a la Banque Mondiale et au PNUD les impacts et les effets de ces formations que vous louez tant.

      Je ne nie pas les actes et les actions de Ravalomanana pendant le premier mandat comme vous le decrivez si bien.

      Mais cela n’empeche pas aussi de dire les faits qui se sont etrangement passes dont on ne connait pas la reponse ou les reponses adequates.

      Notre Constitution pose un garant que la requete d’un citoyen doit etre repondu avec les Autorites adequates a toute question qui touche sa vie personnelle ou d’une communaute. Helas ce ne fut pas le cas. C’est le brin de cheveux qui met a terre, le fandoto iray tandroka tsy mahaleo ny fandio iray siny.

      Donc a nous de voir et de decider de ce qu’on va faire

    • 8 mars 2009 à 15:13 | Citoyenne Malgache (#599) répond à Rado

      C’est tout de même un courage de lire les longs commentaires des autres après les bons édito de Ndimby.

      Ce qu’en pense la Banque Mondiale et le PNUD ? Ne devons-nous pas apprendre à apprécier les choses de nous mêmes sans nous focaliser à chaque fois de ce qu’ils pensent. Surtout quand ils nous imposent des théories et approches qui sont parfois dupliquées à partir d’autres pays.

      Je suis quelqu’un qui travaille sur le terrain et j’ai vu la différence entre l’époque où les responsables locaux se contentaient de quémander et attendre que cela se passe, et actuellement où ils ont compris qu’il fallait aussi agir. Est-ce que les indicateurs de référence de la Banque Mondiale ou autres partenaires captent ce genre de changement qualitatif ? Si oui, tant mieux. Les partenaires financiers ont aussi leur part dans nos échecs et pas seulement dans nos réussites.

    • 8 mars 2009 à 16:36 | Rado (#172) répond à Citoyenne Malgache

      Citoyenne,

      Quand tu stigmatises sur la formation des responsables locaux, je ne fais que la remarque qu’une evaluation faite une annee apres est derisoire par rapport aux effets escomptes

      Quand tu dis que nous avons aussi toute notre tres malagasy pour faire les choses. Mais ce que je voudrais dire aussi ce n’est pas comme cela qu’on se prend avec les malagasy pour le developpement

    • 11 mars 2009 à 21:37 | Vitagasy (#304) répond à Citoyenne Malgache

      Citoyenne,

      On se focalise car 60% du budget malgache vient de l’exterieur... Du moins, plus pour longtemps !

      Demain on va faire du 100% qualitatif made in Madagascar. Revenez nous dire comment ca se passera sur le terrain.

  • 7 mars 2009 à 09:48 | niry (#210)

    Tout simplement ma-gni-fique édito M. Ndimby ! Comme un docteur délivrant son diagnostic, vous avez cette faculté unique d’appuyer efficacement là où ça fait mal et d’en analyser pleinement tous les tenants et aboutissants d’une situation. Bravo.

  • 7 mars 2009 à 09:51 | zana47200 (#227)

    Ndimby, merci car à travers votre édito, j’ai l’espoir qu’il y a quelques malagasy comme vous qui pense que ce n’est ni le diplôme sans la sagesse est aussi nul que la richesse sans la sagesse. Cette sagesse ne s’improvise pas, elle se cultive comme l’intelligence. Tout le monde est né avec un minimum d’intelligence et de sagesse, mais si vous ne les cultiver pas, ils deviendront un champ désertique où ne pousse que les plantes sauvages qui utilisent comme slogan que le meilleur gagne.
    Ndimby et tous mes chers compatriotes qui s’échangent les idées sur ce noble forum, si chacun de nous s’efforce à prodiguer nos humbles propositions sur ces quelques lignes, il faut espérer, et je le crois de tout mon coeur même si je ne suis pas au pays, que Madagascar sera l’île de l’océan Indien peuplée d’hommes et de femmes sages et intelligents.
    J’exhorte particulièrement mes encouragements et félicitations à Ndimby pour qu’il puisse continuer dans cette voie. Je sais cher compatriote que ce ne sera pas toujours facile, mais nous sommes tous non pas derrière vous, mais avec vous pour échanger les idées constructives pour le bien de notre tanindrazana

  • 7 mars 2009 à 10:23 | meloky (#637)

    Fa maninona áry i Madagasikara no tsy afa-miala amin’nyhevi-petsy efa fantatry ny malagasy hatry ny ela toiny : Ikotofetsy sy Imahaka ? Tsotra fitiavan-tena sy rehaka anaty na eboebo fa milaza fa mahavita, ary koa ny fiheverana ny hafa ho tsy mahavita azy. Fa amin’ny ankapobeny dia hita fa samy vendrana.

    • 7 mars 2009 à 11:56 | Sosoa (#806) répond à meloky

      Bravo à Ndimby.

      En voilà des vérités qui certes font mal mais qui est nécessaire en ces temps de crise dans notre pays.

      il est temps pour nous de se dévoiler la face et de se poser la question :
      Pourquoi un pays comme Madagascar où les gens sont travailleurs, les gens sont instruits et les ressources naturelles abondent n’arrive pas à s’en sortir ?

      On est tous responsables de l’avenir de notre pays alors essayons d’abord de voir en plus de ce que Ndimby a cité ci dessus ce qui ne va pas et ensuite de reprendre point par point ce qui ne va pas pour que chacun puisse apporter une solution, ses idées, car ny hevitry ny maro mahataka-davitra.

      en attendant de pouvoir éduquer nos enfants on a peut-être des solutions à court terme.

    • 7 mars 2009 à 12:18 | ragasy (#416) répond à meloky

      Aza kivy ianareo ry Meloky â.

      Efa misy labozia mirehitra iray io. Ento ny labozianao. Dia hitondra daholo koa ny hafa. Tsy hazava ihany ve ity Madagasikara ity @ farany.

      Ilaina ny hevitra rehetra. Tsy manadredraka ny an’ny hafa fotsiny dia lasa io.

  • 7 mars 2009 à 11:52 | macullough (#800)

    Bravo ! Vous mettez le doigt sur les vraies questions qui vont déterminer l’avenir de Madagascar.
    En vous lisant il en ressort pour moi la nécessité d’une vraie remise en question Culturelle.
    Peut-être il en faut plus du sens de la Responsabilité y compris personnelle. Plus d’objectivité. Plus de prévoyance. Plus de communication. Plus de modestie. Peut-être même plus d’irrévérence dans le respect.
    Bref je n’ai pas les réponses !
    Mais votre édito fait écho à Confucius « il vaut mieux allumer une petite bougie que de maudire l’obscurité »
    Bravo d’avoir allumé les bougies !

  • 7 mars 2009 à 13:01 | raanee (#595)

    merci pour cet édito à la fois plein d’humour et ô combien, juste.

  • 7 mars 2009 à 13:38 | HRakoto (#813)

    Edito lucide et profond.

    N’est-il pas temps de privilegier l’individu par rapport à la société ?

    • 7 mars 2009 à 14:10 | ragasy (#416) répond à HRakoto

      Expliquez-vous. on ne comprend pas

    • 7 mars 2009 à 21:33 | Vitagasy (#304) répond à HRakoto

       ??? Ratsiraka, Ravalomanana, Rajoelina... Un autre messie ?

  • 7 mars 2009 à 15:21 | lechinois^_^ (#462)

    Merci pour cette excellente analyse de la situation malgache. Merci d’avoir cite Ile Maurice comme exemple de reussite.

    Madagascar exportait des riz vers l’Ile Maurice quelques decennies de cela. Le fameux riz ’perle de madagascar’ Aujourd’hui vous avez commande 70,000 T de l’inde. Pourquoi ??

    Il vous manque des terres. Certainement pas. Des millions d’hectares de terrain cultivable que vous avez. Il vous manque quoi pour les valoriser et les developper ? La volonte politique, certainement.

    J’ai investi a Madagascar dans une usine mais je connais les miseres des petites gens et les paysans. Ils font du ’jardinage’ et il ne sortiront pas de l’auberge a ce train la. Souvent y manque des semences de bonne qualite ou des engrais ou qui sont hors prix.Les collecteurs leur font de la misere.

    L’education est un element non negligeable pour le developpement d’un pays. Vous avez assez parle de cet aspect et je suis d’accord.

    Industrialisation aussi a son mot a dire.

    Donc c’est le gouvernement qui doit etre l’initiateur en matiere agricole, educative et industrialisation. Il faut que l’economie se tienne sur 3-4 secteurs solides. Industrialisation, agriculture, tourisme entre autres.

    La stabilite politique est un element tres important pour attirer des investisseurs.

    Les dirigeants doivent avoir une vision. Notre pere de la nation et l’ancien Premier Ministre, feu Sir Seewoosagur Ramgoolam, le pere de l’actuel Premier Ministre, avait une vision de notre avenir et a su nous guider comme un vrai pere. Les Premiers Ministres qui sont venus apres ont continue dans la meme direction.

    J’ecris ce qui me passe par la tete, sans aucune analyse, en profondeur, mais il y a une foule de raisons qui explique cette reussite Mauricienne.

    Avec mes salutations.

    Lechinois
    Ile Maurice

    • 7 mars 2009 à 18:21 | lechinois^_^ (#462) répond à lechinois^_^

      SUITE DE MA REACTION

      J’ai frequente Mada depuis 1991. (JIOI)

      A cette epoque le gens a Tana marchaient nu pieds et en voyageant en taxi (R4L) on pouvait voir la rue en regardant le bas.

      C’etait a l’epoque de la grande misere. Depuis Mada a progresse tres rapidement.

      Ile Maurice a commence avec des ordinateurs tres anciens modeles DOS 346 avant d’arriver aux pentiums et vous avez debute avec les ordis derniers cris.
      Nous avons commence avec des telephones portables gros comme ca. Vous avez commence avec des portables derniers cris. Vous avez commence avec e-mails et web sites.

      Vous avez beneficie des tous outils tres performants et modernes.

      Donc Mada a bien entame son decollage et c’est un plaisir de voir le developpement qui s’y opere. Graduellement tout a commence a changer et s’ameliorer a Mada.

      Les grandes surfaces sont rentrees dans les moeurs des malgaches c/f les petites gargottes. Le parc automobile s’est ameliore surtout avec des vehicules de second mains importes de l’europe.

      Soudain quelqu’un a voulu tout chambarder, pour prendre le pouvoir coute que coute.

      Ou est la stabilite politique, tant recherchee par les etrangers avant de mettre leur sous.

      Alors ca suffit maintenant. Lundi t l monde au boulot. Les momes a l’ecole.

      Messieurs les mediateurs, rentrez chez vous. Les vacances ont ete assez longues.
      MGR ODON, allez on rentre a l’eglise.

      A bon entendeur, salut

      Lechinois- Ile Maurice

      PS : Si l’autre persiste et signe, ben il l’aura voulu.

    • 7 mars 2009 à 22:18 | Imaitso (#773) répond à lechinois^_^

      Merci de votre vision sur madagascar.
      Oui, vous avez raison que le Gouvenement a une resposanbilité pour aider et soutenir les gens dans leurs entreprises. Je ne comprends pas pourquoi, jusqu’alors à ma connaissance cela n’a pas eu lieu. A mon avis le gouvernement doit soutenir et financer les paysans voire les former pour que l’agriculture suive la technique moderne pour plus de rendement. Pourtant il y a de l’argent mais il part dans d’autre trou !!!
      Comment faire ???

  • 7 mars 2009 à 20:10 | Ralita (#548)

    Tena tsy haiko ny tsy hisaotra anao amin’ny famakafakana nataonao na ny teo aloha, mangoraka ny foko isaky ny mahavaky ny lahatsoratrao aho, ary malahelo ity tanindrazako ity. Fa dia nahoana loatra re no toizao isika malagasy ? Marina tokoa fa ilaina ny éducation, ary miainga ato antokatranoko izany. Ny irariako dia ho antsika rehetra isantokantrano, fiarahamonina, ary na aiza na aiza.
    Misaotra tompoko.

  • 7 mars 2009 à 22:23 | Edos (#823)

    Oui, l’article aurait pu être encore mieux si l’auteur a osé aller jusqu’au bout de son raisonnement : Dénoncer avec véhémence la cause qui a crée Andry TGV.
    Or, il ne l’a pas fait. Ce qui revient à douter de sa sincérité. Car si l’article ne cherche en définitif que de dénigrer « l’effet » (qu’est Andry Rajoelina), il se garde bien d’insister sur la « cause » (Ravalomanana). Ce « refus » de dire la vérité, cette volonté d’épargner Ravalomanana a, beaucoup gâché la démonstration. Dommage.

    • 7 mars 2009 à 22:41 | Rakitoza (#689) répond à Edos

      Edos,

      L’auteur a déjà parlé plusieurs fois des erreurs de Ravalomanana dans ses précédents éditos. Il ne va tout de même pas écrire la même chose à chaque fois. Vous devriez lire ses autres papiers pour avoir une vue d’ensemble.

    • 8 mars 2009 à 01:48 | manitra (#825) répond à Edos

      Edos,

      L’idée de l’article est justement de faire prendre conscience à M. Tout_le_monde (toi et moi compris) que nous avons tous :
      - notre part de responsabilité
      - notre pierre à apporter pour la reconstruction

      Si tu veux accuser des personnalités particulières, tu peux le faire en commentant les articles qui s’y prêtent.

      Merci.

  • 7 mars 2009 à 22:24 | Vitagasy (#304)

    Excellent editorial.

    Du coup ca fait penser, toutes proportions gardees, a certaines analyses expliquant le malaise des personnes arabes de culture islamique au 3eme millenaire : islam, culture phare (sciences, philosophie, theologie, arts, architecture, etc) alors que les ancetres des Europeens s’entretuaient joyeusement durant le moyen age. L’Espagne, musulmane, paisible, pays de tolerance et de culture pendant 700 ans a ete precurseure de la Renaissance italienne.

    Ensuite, pourquoi ca a derape ? On pourrait faire les memes comparaisons : complexe de la descente du piedestal, Cendrillon occidentale, le musulman et modernite/developpement, Ray aman-dReny /Fihavanana et interpretation litterale du Coran.

  • 7 mars 2009 à 23:28 | Ralita (#487)

    BRAVO À DIMBY A

    Mais je reviens sur la solution proposée plus haut : l’éducation.

    C’est vrai que c’est la meilleure solution pour changer notre mentalité. Un chose m’étonne toujours. J’ai fait mes études dans une grande école française, il y avait quelques malgaches à l’école, on faisait partie des meilleurs élèves de l’école et pourtant, une fois rentrés à Madagascar, on ne voit pas vraiment nos compétences. Je me met dans le lot et je n’accuse personne. Ceux qui veulent innover et ceux qui veulent montrer une autre façon de travailler se heurtent souvent aux défendeurs de la « tradition » et entendent des phrases du genre : « tsy ampahafirin’izay avy any an-dafy ! » Or, rappelez vous tous que le Japon a commencé à décoller à partir du moment ou tous les étudiants japonnais envoyés un peu partout dans le monde sont rentrés et ont commencer à confronter les méthodes de travail que chacun a appris dans leur pays hôte respectif.

    Je ne suis pas rentré tout de suite à Madagascar et j’ai enseigné dans différents lycées et collèges en France. J’ai participé à des groupes de travail sur l’enseignement qui comprenais des suisses et des allemands et j’ai discuté souvent avec des collègues anglais. Ma conclusion : l’enseignement dans le monde est en crise, on ne sait plus quoi enseigner et sur quoi baser l’enseignement. Tout va trop vite. Toutes les évaluations de compétences utilisées actuellement ne sont plus performantes. J’ai déjà participer à d’autres forums sur ce sujet donc je ne vais pas m’étaler là dessus.

    La reforme engagée par le ministère de l’éducation nationale malgache me semble assez réaliste. Mais il ne faut pas perdre de vue une chose. Une fois « éduqué », que va-t-on faire ?

    Faut-il adapter les nombres de places dans les différents centre de formations en fonction des besoins futurs de la nation que nul peut prévoir avec certitude ?

    La même question se pose partout dans le monde donc il faut une solution malgache à notre problème.

  • 8 mars 2009 à 02:45 | Rado (#172)

    Pour Ndimby,

    Il faut encore aller en profondeur Ndimby. Mettre sur la balance le constat avec les deux hommes( meme si ce n’est specifiquement ecrit dans to edito)

    C’est aussi une qualite redactionnelle pour savoir stimuler la capacite d’analyse de son lectorat.

    Ensuite, ta competence, on ne le nie pas, va en grandissant. C’est l’ecole americaine de journalisme qui nous enseigne cela.

    Alors, on espere que ce soit fait la prochaine fois.

    Il ya deja quelqu’un qui le dit, mais juste avec le bout des mots.

  • 8 mars 2009 à 08:52 | esquimau (#497)

    Cher Ndimby,
    Que dire de plus tout est tellement clair et quel beau travail de réflection les personnes qui ont la Responsabilité de votre beau Pays devraient lire attentivement ces remarques et se remettre en question pour que Madagascar retrouve rapidement son potentiel je pense qu’il faut y croire et que la communication entre tous les Malgaches apportera de l’eau au moulin afin que le plus petit puise apprendre un métier et qu’il fasse profiter son voisin de son savoir faire
    le jour ou Madagascar aura compris qu’il faut aller de l’avant la partie sera gagnée comme le font les Mauriciens
    il est évident que d’ autres Nations devront prèter main forte dans certains secteurs comme le réseau ferroviaire pour améliorer le transport des marchandises et des personnes mais il y tant à faire alors je vous souhaite bon courage peuple de Madagascar.

  • 10 mars 2009 à 13:05 | chacha (#524)

    je pense que tous les présidents malgaches ont leurs mauvaises parts de responsabilité face à la crise malgache actuelle ; concernant l’éducation, nous avons perdu trop de temps dans la malgachisation et il y a eu toutes ces générations sacrifiées ; en lisant certaines réactions dans les forums, je réalise que beaucoup de malgaches aujurd’hui manquent d’éducation, de raisonnement ; de claivoyance ; ils pensent par le coeur ; on ne leur a pas appris à raisonner ; effectivement, notre pays est très grand, plus grand que la france, mais il est très beau ; et il est encore riche ; le prochain président ne devra pas cacher l’histoire de madagascar à nos enfants ; ils doivent tout savoir ; l’enseignement de ce côté là s’est appauvri et j’ai l’impression qu’on cache tout ce qui peut nous rapprocher entre malgaches ; j’ai l’impression qu’il y a une volonté par certains groupes de malgaches afin de nous diviser ; nous tous malgaches, du nord au sud, nous avons un lien de parenté ; nous formons une grande famille, une vraie grande famille ; personne n’a le droit de nous diviser au nom du tribalisme parce que le mot tribalisme n’est pas adapté aux malgaches ; on ne doit pas parler de tribus parce que nous parlons tous la même langue : le malgache ; cette langue qui est enseignée d’une manière très maladroite dans tout madagascar et surtout sur les côtes ; il faut aussi étudier ce problème à fond et très sérieusement ; que chaque malgache sache écrire, lire et parler correctement le malgache ; je reconnais que la langue française est primordiale pour l’éducation de nos enfants ; elle ne doit pas être perçue comme la langue du colon, mais plutôt comme une langue véhiculaire ; toutes nos institutions reposent sur la langue française et notre recul est une perte de temps et il est la cause principale de notre appauvrissement ; ça nous a fait perdre du temps ; et nous n’avons rien à y gagner, croyez moi ; je ne comprends pas l’animosité de certains malgaches sur les français ; c’est de la jalousie ou quoi ? vous savez, je ne suis plus très jeune et quand j’étais en classe en même temps que des français à madagascar, je n’avais rien à envier des français à l’école ; je me souviens que je les battais même en orthographe et en philosophie aussi ; nos médecins malgaches sont très bons ; il leur manque seulement de formations ; ils ont besoin d’être remis sur les rails, parce que la médecine évolue chaque jour ; nous avons encore besoin de la france pour tout ça ; et je suis absolument sûre qu’elle ne nous tournera pas le dos ; je crois profondément aux malgaches ; parce que je connais leurs valeurs ; non pas parce que je suis malgache mais parce qu’avec du recul et étant à l’étranger, j’ai l’occasion de fréquenter des personnes de toutes nationalités ; et puis toutes les personnes qui ont eu l’occasion de côtoyer les malgaches le reconnaissent ; beaucoup de malgaches en france et partout dans le monde occupent des postes à hauts responsabilités ; il suffit de donner à nos enfants la chance que nous avons eu d’avoir une meilleure éducation et je pense que tout rentrera dans l’ordre

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