Articles dans la rubrique « Editorial »
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L'oncle Georges prolonge ses congés, et me prie de bien vouloir excuser son absence, ce que je fais avec retard. Ne vous inquiétez pas pour sa santé, il a juste fort à faire par ailleurs, il nous reviendra incisif et bouillant dans les prochaines semaines.
Un que l'on sent également bouillant, c'est l'un des fréquents destinataires des coups de griffes de Tonton, Son Excellence Pas Toujours Sérénissime (SEPTS) Andry Nirina Rajoelina. Il se murmure qu'en Conseil des Ministres, il aurait (…)
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Il y aurait de quoi se décourager de la feuille de route. Les avancées politiques y apparaissent rares et peu évidentes, et les reculades ne peuvent pas vraiment être qualifiées d'exceptionnelles. L'on serait facilement tenté de ne retenir du processus actuel que les rodomontades, les mises en garde contre la presse, les lourds soupçons de prévarications et trafics ainsi que les prises de bec débouchant parfois sur des limogeages. Ou bien encore l'évolution inquiétante de l'insécurité.
L'on (…)
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Il y a les gens instruits. Il y a les gens doués. Il y a les gens travailleurs. Il y a les gens qui ont l'expérience. Il y a les gens qui font preuve de mérite. Mieux encore, il y a des gens qui rassemblent tout cela à la fois... Et puis il y a ceux qui arrivent au pouvoir. Et ce ne sont pas forcément les mêmes.
L'on pourrait raconter ainsi l'histoire des gens qui auraient pu diriger la Transition de Madagascar, et ceux qui la dirigent effectivement. Mais dans l'actualité du jour, l'on ne (…)
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Conjoncture
lundi 16 avril 2012 |
Bill
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C’était ce samedi 14 avril 2012 au Magro Behoririka ; Marc Ravalomanana intervenant au téléphone depuis son exil en Afrique de Sud a mis les parlementaires et ministres issus de sa mouvance devant leurs responsabilités. Il disait exactement : « Hainareo ny niditra tao ary hainareo koa ny mivoaka ao. Fantatrareo ny tokony hatao » (librement traduit par « Vous saviez comment entrer dans les institutions de la transition et vous savez aussi comment en sortir. Vous savez ce que vous avez à faire (…)
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À l'ouverture de la session parlementaire extraordinaire, l'on ne pouvait totalement écarter un scénario où le fragile équilibre (ou faudrait-il écrire plutôt le précaire déséquilibre ?) qui préside la Feuille de route se serait retrouvé complètement mis à terre par les dissensions sur la loi d'amnistie. « Retenez moi ou je fais un malheur » : la mouvance Ravalomanana aura souvent joué de cette partition dans les derniers jours.
La semaine en cours passait pour être à risques, et elle n'a (…)
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vendredi 13 avril 2012 |
Patrick A.
| 2308 visites
À l'ouverture de la session parlementaire extraordinaire, l'on ne pouvait totalement écarter un scénario où le fragile équilibre (ou faudrait-il écrire plutôt le précaire déséquilibre ?) qui préside la Feuille de route se serait retrouvé complètement mis à terre par les dissensions sur la loi d'amnistie. « Retenez moi ou je fais un malheur » : la mouvance Ravalomanana aura souvent joué de cette partition dans les derniers jours.
La semaine en cours passait pour être à risques, et elle n'a (…)
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jeudi 12 avril 2012 |
Ndimby A.
| 6142 visites
Le premier des deux Airbus qui vont intégrer la flotte d’Air Madagascar va donc atterrir aujourd’hui à Ivato. Cela va clore le feuilleton à rebondissements émaillé de fuites, de demi-aveux, de démentis et de révélations au sujet de cette opération. La première confirmation officielle avait été donnée par Andry Rajoelina lors de l’émission « Invité du Zoma » il y a quelques semaines. Ce fut d’ailleurs la seule information fiable à ce sujet de sa part, car sur tous les points connexes, le (…)
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mercredi 11 avril 2012 |
Patrick A.
| 2945 visites
Au Mali, le dénouement accéléré de la crise institutionnelle prouve s'il en était besoin que les mécanismes régionaux africains ne sont pas fatalement impuissants. Il n'a fallu que quelques jours pour convaincre la junte dirigée par le capitaine Sanogo de rétrocéder le pouvoir aux civils, et aucun retard notable n'a été relevé dans les étapes de mise en oeuvre de la feuille de route proposée par la CEDEAO : retour au pays du Président de l'Assemblée nationale, Dioncounda Traoré, démission du (…)
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Il n'y a pas que le projet de loi d'amnistie au menu de l'actuelle session parlementaire. Figure également à l'ordre du jour un projet de loi portant « Code d'éthique et de bonne conduite politique ».
Curieuse idée quand même que celle de s'atteler à la rédaction d'un tel texte. L'on n'en connaît pas encore le détail, mais nos sources nous affirment qu'il s'agit d'obtenir l'engagement de tous les politiciens de respecter la Constitution, la Feuille de route et les lois en vigueur. Voilà (…)
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CQFD. À peine séchée l'encre du texte de Hery Randriamalala affirmant que la solution principale du problème de trafic de bois de rose malgache se trouvait en Chine et non pas à Madagascar, voilà qu'on découvre 3000 rondins de bois de rose dans plusieurs cachettes des environs d'Antalaha. La découverte ne semble guère troubler l'impudence des trafiquants : un groupe d'individus conteste les saisies et affirme qu'il s'agit de stocks détenus légalement. Les tactiques habituelles sont mises en (…)
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Le rapport que la Banque Mondiale (BM) vient de publier (20 mars 2012), est rempli de bonnes intentions, mais il est improbable qu’elles ralentiraient quoi que ce soit dans la déforestation d’un des pays les plus touchés par le trafic de bois illégal : Madagascar. Le constat de la BM est alarmant : « Dans le monde, toutes les deux secondes, une zone de forêt équivalente à un terrain de football est illégalement coupée à blanc. » « Selon les estimations, cette activité criminelle génère (…)
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Curieuse situation que celle de ce matin, où l'on s'attend à voir des parlementaires (ou supposés tels) s'écharper vigoureusement autour d'un projet de loi qui reste plus que mystérieux. Sous le manteau ou presque, des textes circulent, mais l'on ne sait guère quelles versions du mémorandum de la SADC ou du projet de loi d'amnistie serviront effectivement de bases de départ.
Et il ne faut pas compter sur les sites internet du gouvernement, du CST ou du CT pour y voir un peu plus clair. En (…)
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lundi 2 avril 2012 |
Ndimby A.
| 3239 visites
« Je ne pense pas que le coup d’État soit un échec… Ce qui est pourri depuis deux ans ne peut pas être réparable en une semaine… Notre vocation première, on est venu pour le peuple… ». Voilà une déclaration récente du nouveau membre du club des putschistes, et qui illustre trois choses. Primo, un coup d’état irréfléchi mené par un illuminé ne peut que mener son pays vers l’incertitude et le désordre ; secundo, il est de la spécialité des irresponsables, qui en plus confondent quotient (…)
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Mardi soir, à l'issue du Conseil des ministres, l'on aurait pu croire que Marc Ravalomanana était plus que jamais dans une mauvaise passe. Le projet de Loi d'amnistie, qui exclut de son bénéfice les auteurs d'actes de meurtres ou d'assassinat, pouvait apparaître comme destiné à le priver de tout avenir politique et de la possibilité de rentrer au pays.
Dès le lendemain, l'homme rompait un silence long de plusieurs semaines, et reprenait la parole à travers une intervention par téléphone (…)
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Il s'en est fallu de peu. Les Sénégalais se félicitent de leur transition démocratique. Quasiment le monde entier acclame une longue tradition nationale qui a permis sans heurts l'élection d'un opposant et beaucoup saluent l'élégance d'Abdoulaye Wade qui a su rapidement concéder une défaite et appeler son vainqueur pour le féliciter.
Force est de constater que lorsqu'il s'agit d'Afrique, la capacité d'amnésie et la superficialité d'analyse des grands médias internationaux sont phénoménales. (…)
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Une question n'a pas été posée par Onitiana Realy à son invité du vendredi 23 mars : pourquoi celui-ci a-t-il choisi de venir se faire interviewer ce jour là ? Pourquoi précisément ce vendredi et pas plusieurs mois plus tôt, puisque l'homme est au pouvoir depuis maintenant trois ans ?
Il y a déjà eu auparavant des interviews du président de la HAT réalisées par Onitiana Realy. Mais le climat était tout autre. En cause, la présence d'autres journalistes, certes professionnels et posant des (…)
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Cela fait trois ans qu’une bande de rapiats a pris le pouvoir par coup d’État. Et cela fait trois ans que le pays est plongé dans les ténèbres dans tous les domaines. Rajoelina et ses acolytes ne se sentent responsables de rien dans cette dégringolade aux enfers ! C’est de l’inconscience ou de la folie pure ?
Ne serait-ce qu'eu égard aux 700.000 enfants sortis du système scolaire de base, je les accuse d'être les fossoyeurs de toute une génération. Dans 20 ans, cela fera une cohorte (…)
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Au risque de choquer, je suis de ceux qui se passeraient de démocratie si au moins il y avait progrès et justice. Progrès dans le sens d’une amélioration progressive de tous les aspects de la vie publique : infrastructures, éducation, environnement, donnant espoir d’un monde meilleur pour les générations à venir. Justice dans le sens d’une meilleure égalité : des chances, devant l’administration et devant la loi, et surtout qu’il n’y ait pas abus, enrichissement sans cause, corruption (…)
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Comment porter une appréciation sur le procès de l'affaire BANI ? L'exercice est plus difficile qu'il n'y paraît ; car même pour la majorité de la population éduquée, les rouages et la logique de l'appareil judiciaire restent très mystérieux. Et ce ne sont malheureusement pas les films et les séries télévisées, où les situations apparaissent toujours plutôt simples et en noir et blanc, qui permettent d'en avoir une réelle compréhension. Avec l'aide de quelques connaisseurs des tribunaux, (…)
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mercredi 21 mars 2012 |
Ndimby A.
| 5075 visites
Le fait divers qui a occupé les colonnes des journaux hier est le vol du blackberry de Mialy Rajoelina alors qu’elle était en déplacement à Toamasina. Le vol s’est déroulé vendredi dernier, et selon les médias, sept personnes étaient inculpées cinq jours après. On ne peut que constater la célérité des forces de l’ordre à procéder à une enquête sérieuse et approfondie dès qu’il s’agit de Mme Rajoelina. Mais c’est normal, ils sont payés pour protéger les intérêts de la main qui les nourrit. (…)