Articles dans la rubrique « Editorial »
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Lu dans le journal Le Monde : « Maldives : après le coup d'État, le chaos ». Contrairement à chez nous donc : les Maldives étaient considérés comme un paradis avant le coup d’État, après le coup d’État c’est donc le chaos. Chez nous, avant le coup d’État c’était le chaos et après, c’est le paradis sur terre ! lol
Toujours aux Maldives : « l'ancien président demande à son successeur de démissionner ». Encore un qui ne lit pas le Tonton. Un homme arrivé au pouvoir grâce à un coup d’État ne (…)
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Aux États-Unis, la bataille pour la Maison Blanche met en exergue depuis maintenant une vingtaine d’année une bataille idéologique particulière liée au contrôle de la Cour Suprême. Pourquoi la Maison Blanche ? Parce que son locataire, sur confirmation du Sénat, est susceptible de nommer un (ou des) prochain(s) membre (s) de cette Cour, composée de 9 juges ayant des mandats à vie. Seule la Cour Suprême peut renverser une de ses propres décisions et le jugement au centre et emblématique (…)
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À la vengeance privée, la civilisation a opposé le processus judiciaire, soulignait on hier. Hier également, s'ouvraient les assises nationales de la Justice, destinées à mettre en place une Justice indépendante, crédible et respectée. Vaste programme, au moment où les contre-exemples se multiplient et où les controverses sur les jugements ayant condamné Marc Ravalomanana ne peuvent que renforcer les doutes sur la possibilité d'atteindre de tels objectifs.
Bon nombre de commentateurs (…)
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mercredi 8 février 2012 |
Patrick A.
| 3093 visites
Rumeurs de pillages, perquisitions effectuées dans une ambiance musclée, présences et absences très remarquées, déclarations très partagées, fort dispositif des forces de l'ordre : l'anniversaire du 7 février 2009 s'est déroulé dans une atmosphère passablement tendue.
En rapprochant l'ambiance des derniers jours de celle des mêmes mois de 2010 et de 2011, l'on se retrouve face une véritable infirmation de la configuration « normale » selon lequelle le temps contribue à guérir les blessures. (…)
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Le présent papier sort des analyses juridiques habituellement rapportées par l’auteur dans ces colonnes. Les propos s’inscrivent plutôt dans un cadre théorique emprunté de l’Analyse Économique du Droit. Une matière enseignée depuis plusieurs siècles déjà dans les pays anglo-saxons et dans des universités aussi prestigieuses qu'Harvard, Princeton (États-Unis) ou Oxford, Cambridge (Angleterre) et qui vient de faire son entrée dans les facultés de droit européennes et françaises au courant des (…)
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Mieux vaut tard que jamais ! Le réveil est quelque peu tardif mais un réveil quand même. L’idéal aurait été que l’éveil se soit produit avant l’adoption de la Constitution de la 4e République. L’instauration d’une justice indépendante, une réforme se voulant complète et adéquate passe en effet obligatoirement par un travail de rééquilibrage des pouvoirs entre les trois entités constitutionnelles: l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire. Les petits rafistolages sur le statut, sur les (…)
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Le contexte de l’échéance du 29 février et le retour annoncé de Lalao Ravalomanana pour demain font dire à certains qu’il y aura de nouveau un bain de sang. Et sachant mon intrépidité à aller sur le front pour certaines manifestations, la lecture de mon titre fera dire à mes amis : toi, va falloir te trouver un garde de corps. Et pour ceux qui m’aiment bien, c’est le moment de dire : Nooon, citoyenne, on tient à toi ! (Alleeez, juste pour me faire plaisir !)
Oui chers amis, en ce moment et (…)
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vendredi 3 février 2012 |
Ndimby A.
| 6407 visites
« L’homme est un animal politique » nous enseigne Aristote. Aucun étonnement donc que les commentateurs, la population ou la classe politique elle-même empruntent à la faune certains qualificatifs pour décrire les politiciens. On parlera de « dinosaures » au sujet des vieux politiciens de carrière qui s’incrustent ; de « faucons » pour désigner les extrémistes ; de « lions » pour qualifier les combatifs ; de « renards » pour identifier les rusés ; de « rapaces » pour ceux qui sont appâtés (…)
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jeudi 2 février 2012 |
Ndimby A.
| 5572 visites
Le caractère cyclique des crises malgaches serait-il dû à un problème d’éducation ? Si on se place d’un point de vue comparatif, on peut effectivement poser l’hypothèse d’une relation entre éducation et démocratie. Toutes les données statistiques montrent à première vue que les dirigeants des pays ayant des taux plus élevé de scolarisation et d’alphabétisation ont un comportement démocratique plus affirmé. Toute lecture croisée des tableaux de la Banque mondiale ou du PNUD sur les taux (…)
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mercredi 1er février 2012 |
Ndimby A.
| 4395 visites
Le comportement de la communauté internationale durant la présente crise malgache présente une caractéristique intéressante : l’imprévisibilité aux yeux de certains. Les optimistes diront qu’elle s’adapte, les pessimistes qu’elle est instable. Par conséquent, il n’y a rien d’étonnant au marécage actuel : ceux vers qui on se tourne pour nous guider hors de la crise semblent eux-mêmes perdus. Il semble toutefois que la communauté internationale ait gardé un peu de dignité, alors que la (…)
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mardi 31 janvier 2012 |
Ndimby A.
| 3274 visites
Tout comme la stabilité politique ou le développement, la sortie de crise ne se décrétera pas avec des mots si les actes ne suivent pas. Prétendre que Madagascar est en chemin pour connaître des lendemains radieux, juste parce qu’on a changé de numéro de République et de Constitution est un leurre pour naïfs. Jusqu’à preuve du contraire, le Référendum de novembre 2010 n’a apporté aucune solution à la crise, et n’apportera aucune solution aux facteurs structurels qui entretiennent le (…)
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lundi 30 janvier 2012 |
Ndimby A.
| 5266 visites
« Si la situation idéale est difficile, faudra-t-il se contenter du pire ? » : telle était la conclusion de l’éditorial de jeudi dernier, qui proposait de remettre la balle au centre afin d’éliminer les pesanteurs causées par les extrêmes. Après la rencontre convoquée par la SADC à Pretoria, la réaction de Rajoelina montre le choix du pouvoir hâtif : camper sur la position arrogante et unilatérale que lui dictent les faucons et les vrais depuis trois ans. La perspective de réconciliation et (…)
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On s’est remémoré les victimes et les dégâts de la journée du 26 janvier 2009. L’association des commerçants qui ont tout perdu, dit que cela relève de la responsabilité de l’État. C’est indéniable. Paix aux âmes des victimes de cette folie pour de simple calculs politiques, et que l’État (mais en existe-t-il encore un actuellement) assume ses responsabilités envers les victimes.
Suite aux événements de samedi 21 janvier, Marius Fransman a traité « d’irresponsables » Rajoelina et (…)
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Et c'est reparti pour un tour. Semblant d'« accord » à Prétoria, mais de toute évidence et comme à l'accoutumée, différences de compréhension et d'interprétations sur son contenu. L'on se gardera alors de prêter une importance exagérée aux déclarations multiples des acteurs malgaches, et l'on se réfèrera uniquement au maigrichon communiqué de la SADC joint ici.
Concrètement, on y lit un « appel » à adopter une loi d'amnistie avant le 29 février, « pour faciliter la mise en oeuvre des points (…)
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jeudi 26 janvier 2012 |
Ndimby A.
| 4186 visites
Ces trois ans de crise sans perspective de solution viable et pérenne imposent deux constats.
D’abord, les médiateurs nationaux et internationaux n’ont pas été en mesure de convaincre (ou de forcer) les protagonistes à s’entendre sur un consensus minimum. La crise qui perdure illustre la faillite de tous ceux qui ont pour fonction ou mission de faciliter le dialogue politique. Les uns et les autres ont fini par échouer et perdre leur crédibilité, non seulement vis-à-vis des acteurs de la (…)
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Les juristes anglo-saxons, surtout les juristes d’affaires (dits « transactional attorneys »), ont tendance à vouloir tout prévoir dans leurs contrats. C’est ainsi qu’un contrat de prêt « à l’américano-anglaise » fait au moins 150 pages, alors que dans le monde francophone, une dizaine à quinzaine de pages suffisent. Les raisons pour cela sont nombreuses et méritent une toute autre note, disons tout simplement que les parties prenantes souhaitent rarement qu’une partie tierce (le (…)
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Depuis Samedi, les uns et les autres dépensent beaucoup d'énergie à commenter les événements, au point que les infrastructures de Madagascar-Tribune.com ont eu par moments du mal à supporter la charge. Les webmasters me prient de vous transmettre leurs excuses ; ils espèrent que les choses iront mieux à partir de maintenant.
Les commentaires qui m'ont le plus étonné, particulièrement par leur nombre, sont ceux qui voient dans l'annonce tardive de la fermeture des aéroports une improvisation (…)
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lundi 23 janvier 2012 |
Ndimby A.
| 4066 visites
« Rehefa te hividy ny lohany, aza matahotra ny masony » avait rappelé Mamy Rakotoarivelo avec”¨(im)pertinence, il y a deux semaines lors des cérémonies de vœux à Iavoloha . Expression bien malgache qui signifie que lorsqu’on prend une décision importante, on ne doit pas avoir peur d’en assumer les conséquences. C’était une façon intelligente de faire allusion aux atermoiements du régime hâtif au sujet de l’application de la feuille de route, avec ses deux pas en avant et ses trois pas en (…)
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La phrase analytique de la semaine vient de Sa Majesté en parlant du retour de Ravalomanana : « Personnellement, je préviens que si cela provoquera une nouvelle déstabilisation de la vie quotidienne des Malgaches, je n’accepterai pas ». Primo : la Justice et tout le reste, c’est lui, car il a dit tout cela avec l’adverbe « personnellement ». Cela veut dire que toutes les autres institutions de la République et une partie de la population malgache, il n’en a rien à foutre. Belle mentalité (…)
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À tous ceux qui vous ressassent que ce n'est pas la peine de penser aux cadeaux de Noël pour cette année, il est temps de leur répondre que 2012 ce n'est pas la fin du monde.
On dit que la Planète X, découverte en 1983, risquerait de nous rentrer dedans le 20 décembre 2012. Mais, il y a seulement 25 % de chance que ça se passe.
Si cela arrive, cela pourrait déclencher des tsunamis, des tremblements de terre, des éruptions volcaniques… et 2/3 de la population va périr.
Donc ce n’est pas la (…)