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Editorial

Mali et Malagasy

mercredi 11 avril 2012 | Patrick A.

Au Mali, le dénouement accéléré de la crise institutionnelle prouve s’il en était besoin que les mécanismes régionaux africains ne sont pas fatalement impuissants. Il n’a fallu que quelques jours pour convaincre la junte dirigée par le capitaine Sanogo de rétrocéder le pouvoir aux civils, et aucun retard notable n’a été relevé dans les étapes de mise en oeuvre de la feuille de route proposée par la CEDEAO : retour au pays du Président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré, démission du président Amadou Toumani Touré, constat officiel par la Cour constitutionnelle de la vacance du pouvoir, désignation de Dioncounda Traoré comme chef d’État par intérim et prise de fonction de celui-ci prévue ce jour.

Certes, le processus malien devra encore passer par d’autres défis, comme la nomination du futur Premier ministre qui détiendra effectivement l’essentiel des pouvoirs, puis la composition ensuite d’un gouvernement de consensus. Nul doute aussi que les putschistes auront plus que leur mot à dire, en particulier sur la désignation des responsables des questions militaires. Car avec la partition de fait du Nord du pays, ce sont bien ces questions qui avaient motivé leur action qui continueront de peser de tout leur poids dans l’agenda des prochaines semaines. Au vu de toutes ces étapes et de la multiplicité des acteurs dans le Nord, il ne faut sans doute pas se faire trop d’illusions sur la possibilité de tenir les élections présidentielles dans le délai de 40 jours.

Il n’empêche : l’on pourrait être amer en comparant l’efficacité de l’action de la CEDEAO au Mali et celle de la SADC à Madagascar. Cette dernière n’a jamais réussi à faire l’unanimité autour d’elle, et les communiqués qu’elle publie semblent être condamnés à rappeler la méthode du Dr Coué lorsqu’ils soulignent inlassablement les efforts et les « progrès » accomplis.

En comparant le cas malgache et le cas malien, l’on relève surtout que nous avons la particularité d’être une île. Si la question d’AQMI et des rebelles touaregs a instantanément mobilisé les chefs d’État de la CEDEAO confrontés aux mêmes dangers, ce qui se passe à Madagascar ne représente, vu de Maputo ou de Johannesburg, qu’un enjeu modéré à un horizon de moyen terme. L’on pourrait même dire que pour Jacob Zuma, résoudre le cas Madagascar n’aurait presque qu’un rôle honorifique.

Il faut reconnaître à la SADC qu’elle n’a été impliquée que très tardivement dans les différents processus de médiation, et que la barrière de la langue n’y est sans doute pas non plus pour rien. Dans ces conditions, rattraper le train en marche n’avait rien de facile. L’est-il d’ailleurs véritablement ? Les délais de traduction de documents se comptent encore en jours, et avec des interlocuteurs qui pensent en langue malgache, écrivent en langue française et se font traduire en langue anglaise, des nuances peuvent facilement se perdre, en particulier dans les textes juridiques.

La situation était d’autant plus complexe pour la SADC que sa mission principale était de ramener le pays dans le cadre constitutionnel, alors même que les principaux acteurs avaient délibérément placé leurs actions dans un cadre extra-constitutionnel. Tout le cadre juridique en a été rendu personnifié à l’extrême, et les arrière-pensées et les soupçons sur l’existence d’arrière-pensées mènent le bal chaque fois qu’un projet de texte se profile à l’horizon. Le constat prend des proportions caricaturales avec le projet de loi d’amnistie, qui est affirmé ne pas particulièrement concerner Marc Ravalomanana, alors même que tout le monde ne pense qu’à lui...

Comme les bons vins, les bonnes lois se bonifient avec l’âge, parce qu’elles s’éloignent du contexte de passion qui aurait pu accompagner leur naissance. Ce ne peut être le cas chez nous. Nous sommes malheureusement encore bien loin de la situation du Malawi, où les proches du défut président Bingu wa Mutharika ont pu accepter, bon gré mal gré, que l’intérim soit assuré par la vice-présidente Joyce Banda, pourtant passée dans l’opposition. Et il est probable qu’en recommençant de zéro comme le souhaitent certains acteurs, les choses pourraient devenir encore plus compliquées.

Plus que jamais, il se confirme que l’on ne peut postuler que les problèmes seront définitivement réglés une fois que la SADC aura réussi son objectif de tenir des élections présidentielles. Il appartiendra au Président élu, mais aussi à son opposition, de commencer une nouvelle transition, la vraie. Espérons-le, sur des bases un tant soit peu assainies.

60 commentaires

Vos commentaires

  • 11 avril 2012 à 09:22 | mihemotra (#4567)

    Quelque soit le cas de Madagascar , je suis complètement convaincu que la SADC est faible par rapport à la CDAO, et plus faible encore par rapport à notre prémier ministre de consensus qui n’a jamais eu de responsablilité à sa porté, c’est toujour l’autre qui est responsable pour lui. On est encore très loin de l’aubèrge.

    • 12 avril 2012 à 03:22 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059) répond à mihemotra

      Mali et Madagascar ne sont pas du tout comparables.
      La SADC n’est pas aussi faible que la CDAO.

      Il suffit de regarder la carte de l’Afrique pour comprendre la situation du Mali et de Madagascar.
      Le Mali est entouré de voisins plus ou moins contraignants tandis que Madagascar ne partage aucune frontière avec qui que ce soit.
      C’est pour çà que la SADC, l’U.A., l’O.N.U., la Communauté internationale, l’U.E., La France, etc ..., seul ou ensemble, ne peuvent intervenir « militairement », par ricochet, à Madagascar.
      Le Mali, par contre, est facilement « infiltrable » en passant par la Côte d’Ivoire, par le Sénégal, par la Mauritanie, l’Algérie, le Niger, etc ...

      Une tache d’huile se répand très vite dans cette région. Et c’est pour çà qu’on parle peu médiatiquement des problèmes politiques à Madagascar où une tache d’huile s’arrête aux cotes de M/car. Toujours une île « pleine » et souveraine avec son territoire, sa langue, ... ni africaine, ni asiatique, ... avec son identité originale (inédite,singulière) et originelle ...

      Je ne comprends pas du tout d’où est venu l’inspiration de notre éditorialiste Patrick en alignant, ou comparant, le Mali et Madagascar. Où veut-il en venir ?
      Ou Patrick veut tout simplement sonder les connaissances géographiques, historiques et analyses politiques des forumistes, ... ?

      Le Mali n’a rien à voir avec M/car ... La France, Etat la plus politique du monde, « ne se mêle pas du tout » de M/car depuis Ravalomanana. C’est pour çà que Ravalomanana a chuté « bêtement » et personne n’a pensé à le remettre en place dans les 24 ou 48 heures. Même l’Armée Malagasy dont il est le Chef suprême selon la Constitution n’a pas levé le p’tit doigt ...

      Résultat : Ravalomanana s’auto-éxile et le pouvoir en place conforte sa volonté de vivre ailleurs ( Notams, ...).
      Pour rentrer au pays ... cela dépend de l’amnistie ... générale ou particulière, globale ou spécifique, ... car y a des affaires où y a mélange de genres ( TIKO, FFKM, DAEWOO, vohaidiala, Présidence, ... !!!).

      Ravalomanana croyait que son investiture est à vie ... !
      « 1° tour dia vita ! ».

      Comme disait l’autre : « Il n’est pas sorti de l’auberge ! ».

      L’Afrique n’a pas les moyens pour remettre en selle Ravalomanana, La France ne veut pas s’immiscer ( C’est pas leur favori !!!), les Karana et Sinoa redoutent le retour de bâtons, ... Le Fisc après lui ... Les institutions malagasy qui mettent la charrue avant les zébus ...
      Toutes les conditions sont réunies pour qu’il reste un peu plus là où il est et qu’il se fasse discret ...

      Quelle erreur d’approche et d’appréciation de sa part !!!

      Qui y croit encore ???

      le Mali n’est pas Madagascar !

      Veloma !

  • 11 avril 2012 à 09:31 | iarivo (#5822)

    C’est plutôt osé et saugrenue que de vouloir comparer le cas malien avec celui de Madagascar.

    Le .Mali est un pays en guerre et où l’armée est en déroute pour cause, soit disant, de l’incompétence du chef de l’état.

    Ce dernier a été remplacé, c’était bien le but de ce coup d’état.

    L’armée n’avait donc plus de raison de rester au pouvoir surtout que le président destitué a accepté le fait accompli, sagesse oblige.

    Ce qui n’est pas le cas à Madagascar où un certain Marc Ravalomanana s’accroche et s’obstine à vouloir récupérer sa place et les privilèges qui en découle.

    • 11 avril 2012 à 09:58 | iarivo (#5822) répond à iarivo

      Sans oublier qu’aucune sanction n’a été appliquée et que la CDAO, donc la CI, a accepté de facto cette mise à l’écart du président évincé.

      - Est-ce le cas à Madagascar ?

    • 11 avril 2012 à 10:40 | rajaomanana (#6487) répond à iarivo

      La prise du pouvoir par la force, que ce soit au Mali ou à Madagascar, n’est jamais démocratique

    • 11 avril 2012 à 10:54 | iarivo (#5822) répond à rajaomanana

      ... mais en cas de force majeur (Unité nationale, sauvegarde des intérêts supérieurs de la Nation, souveraineté nationale, etc., ...), il devient une nécessité, voire même un Devoir !

    • 11 avril 2012 à 11:31 | Ndimby A. (#444) répond à iarivo

      Fadaises ! Et qui serait en charge de définir ce « cas de force majeure », afin qu’il ne soit pas juste l’argument d’un clan pour satisfaire l’intérêt de sa ration, sous prétexte d’intérêt supérieur de la Nation ?

    • 11 avril 2012 à 11:35 | Tsisdinika (#3548) répond à iarivo

      Et revoilà l’obséhuit qui ne peut s’empêcher de blâmer Marco pour le nullissimité son altesse RaJulian 1er (ça vaut bien un néologisme). Oui Marco s’accroche mais vous n’arrivez toujours pas à le dégommer, une vraie teigne ! Teigne samy teigne ihany koa moa io.

      Pour le cas du Mali, la majorité des Maliens n’ont pas suivi les putschistes et même les partis d’opposition ont pris leur distance. Le président déchu lui était à 3 mois de la fin de son deuxième et dernier mandat et à la limite il s’en fout. On est bien loin des loosers revanchards qui s’autoproclament dirigeants de Madagascar et que vous soutenez mordicus.

    • 11 avril 2012 à 13:15 | Jipo (#4988) répond à iarivo

      D’ éliminer le DJ assurément oui !

    • 11 avril 2012 à 13:33 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Jipo

      Io an’i Jipo io ilay ataoko hoe etatd’espritm-bazaha reraka no vendrana !

      On dirait que Jipo n’est qu’un Bob Denard fatigué ,victime de l’âge ,et se contente d’abboyer à tout va sur ce qui le regarde pas !

    • 11 avril 2012 à 14:52 | Fana (#6113) répond à iarivo

      Peut être que toi aussi tu oublies quelque chose qui est cruciale : les Malagasy veulent le retour du Président Ravalomanana à la tête du Pays.
      Ici aussi, l’armée n’ose pas se mettre au pouvoir mais dicte au pouvoir ce qui doit se faire (armée de pleutres)

  • 11 avril 2012 à 09:31 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)

    La solution est simple pour Madagascar :
    « Messieurs le Président Marc RAVALOMANANA et Famille et Didier RATSIRAKA et Falmille rentrent au bercail et nous commencerons à relire »ensemble« la feuille de route pour que tout le »MONDE« ,sans exception, puisse la signée ».
    Organiser les élections c’est l’affaire du GOUVERNEMENT de facto par le Ministère « régalien » de l’Intérieur.
    Nous ne sommes pas plus « bêtes » que les Africains.
    Une seule règle :"VOULOIR TRAVAILLER ENSEMBLE POUR L’INTERET DE NOTRE PAYS ,l’intérêt de la NATION MALGACHE et la future génération.

    MADAGASCAR AUX MALGACHES.Point barre !
    Basile RAMAHEFARISOA
    b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 11 avril 2012 à 12:58 | Jipo (#4988) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      De mieux en mieux : apres avoir soutenu tous les dictateurs , BHL et les feujs du sentiers , voilà le dernier soutien du « FOC » , le but étant de bouffer à tous les rateliers pour cela soutenir la droite comme la gauche quoi de mieux :« FO Q » : le vent se lève ...
      4. Basile RAMAHEFARISOA () le dim, 8th avr 2012 09:42

      Merci Monsieur François Hollande de certaines mises au point de l’événement de 1947 qui divise « les Malgaches ».
      Quels que soient les résultats de l’élection présidentielle en France,les rapports des Malgaches avec les Français ne changeront pas mais la « Politique Etrangere » française pourrait changer ,plus coopérative avec la C.O.I.
      Que le meilleur gagne aux élections présidentielles françaises.
      Bonne chance ,Monsieur Hollande François.*
      A bientôt.
      Basile RAMAHEFARISOA : moimoizeuzeu , zeu n’ appartiens à aucune chapelle , je bouffe à toutes ...

  • 11 avril 2012 à 09:35 | Boris BEKAMISY (#4822)

    Patrick s’est contenté visiblement de limiter son exercice comparatif des deux crises malien et malgache sur un SEUL élement des parametres : l’efficacité ou non de la médiation des organisation regionales africaines ( CEDEAO pour le Mali et SADC pour Madagascar)

    Peut-etre Patrick ,il serait plus interressant voir necessaire dans cette demarche comparative de faire un peu le tour des elements du contexte de ces deux crises à savoir :

    - ATT n’est pas du tout RAVALO, ATT a au moins le sens de l’Etat , l’ex-president malien sait très bien que le Mali n’est pas sa Personne ni sa chose comme la conception ravalomanienne de l’Etat, en plus ATT ne cherche pas à revenir coute que coute sur le pouvoir meme s’il faut passer par la guerre civile comme le Ravalo le veut.ATT a commis une grave ERREUR d’avoir participer/monnayer la guerre de Khadaffi à travers les rebelles Touareg et il est en train d’assumer sa grave faute politique en tant que victime collaterale de l’echec de Khadafi

    - Pas de moindre mouvement populaire à Bamako contre ATT aLors que le 13 Mai à Antananarivo etait bondé du monde hostile à Ravalo quelques mois auparavant !

    - Ravalo a eu le TIKO/MAGRO/FJKM qui l’a empoisonné et ATT avait l’AQMI et MLNA qui l’ont empoisonné avec la la differrence que qu’ ATT n’ a rien avoir avec l’AQMI ( ATT n’est pas vice-president de l’AQMI alors que Ravalo est le vice-president de la FJKM)

    - ATT n’a pas eu aucun COMPLEXE MALADIF vis à vis de la France, pas comme Ravalo s’illustrant dans une francophobie INUTILE et ABJECTE a perdu son temps à piocher la MER de l’anti-Franceafrique

    - Dioncoundra Traoré President de l’Assemblée Nationale malienne n’est pas du tout Yvan Rndrianasandratriniony ( ex-president de Senat malgache) qui aurait du assurer la constitutionnalité du transfert de pouvoir s’il avait le moindre des c.ouilles, Ravalo a mis au Senat malgache un President (la paillette) et beniouioui qui n’est meme pas capable d’assurer la responsabilité constitutionnelle de la fonction.....Ravalo n’aimait pas du tout les personnalités au caractere bien trempé , il preferait s’entourer des executeurs de ses caprices jamais des concepteurs !

    - Une grande simulitude quand-meme :L’Armée Malagasy comme l’Armée malienne a remis le pouvoir aux civils avec l’aval des autorités de controle constitutionnels

    La liste des elements à comparer n’est pas encore close...

    • 11 avril 2012 à 11:28 | Ndimby A. (#444) répond à Boris BEKAMISY

      Boris,

      L’élément majeur qui a compté dans ce dénouement est purement un aspect géopolitique (= implications politiques de la géographie). L’annonce de la CEDEAO qu’elle était prête à mettre en place une force de 2.000 à 3.000 hommes, et l’existence de multiples frontières terrestres à travers lesquelles cette force pouvait pénétrer au Mali a rendu la menace vraisemblable et crédible, et à ramené à sa juste valeur la force militaire réelle des putschistes : pas grand chose. Ils ont donc compris qu’il fallait rapidement trouver une porte de sortie qui leur permette de sauver la face, tout en obtenant l’immunité. Il n’y a donc aucune question noble de sens de l’Etat là-dedans, mais bien une vulgaire peur de se retrouver face à plus fort que soi : pour intimider les mauvais garnements, il faut trouver des gros bras plus imposants que les leurs.

      A Madagascar, la frontière naturelle formée par la mer a rendu peu crédibles la menace d’une invasion armée de la SADC, et donc les bidasses qui forment le bras armé des auteurs de coups d’Etat n’ont jamais eu à craindre que les gesticulations de la SADC ne soient suivies d’effets. Par conséquent la diplomatie coercitive (avec utilisation d’une menace militaire) n’a jamais été crédible, et les aspects de sanctions économiques n’ont jamais été efficaces à cause notamment de votre chère Reny Malala, dont vous qualifiez d’ailleurs bizarrement la phobie « d’abjecte ».

      Les nombreuses déclarations du Capitaine Sanogo lors de sa prise de pouvoir montre que cet illuminé n’avait aucunement l’intention de partir du pouvoir aussi rapidement, et que ce départ suite à la pression de la CEDEAO est une improvisation qui n’était pas dans son plan de départ. La théorie de Iarivo (plus haut) affirmant que « L’armée n’avait donc plus de raison de rester au pouvoir » après le départ du chef de l’état Malien est juste risible. Perpétrer un coup d’état, quelles que soient les raisons, démontre la bassesse de la mentalité de ses auteurs, et il serait illusoire de chercher en eux une once de sagesse ou de sens de l’Etat, sauf avec de fortes doses de jamal. Un homme d’état ne fait pas de coup d’état, car cela déstructure l’autorité de l’état : après on fait semblant hypocritement de s’étonner que le banditisme ait le vent en poupe à Antananarivo, et que les rebelles s’approchent de Bamako. Rappelez-vous également tous les dérapages à Conakry jusqu’à ce que quelqu’un ait eu la bonne idée de mettre un peu de plomb dans la tête du sinistre Dadis.

      Enfin, par rapport à ce que vous appelez « Une grande simulitude ». La remise de pouvoir de l’Armée malienne aux civils s’est décidée sans avoir eu besoin de séquestrer qui que ce soit dans un camp militaire. Il n’y a donc aucune similitude entre un résultat obtenu par la négociation et un résultat obtenu par des méthodes de voyou.

    • 11 avril 2012 à 11:35 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à Ndimby A.

      NdimbyA,
      Très intéressé de votre explication .J’espère que notre BB comprenne un peu la « Géo-stratégie-politique » de ce Monde en effervescence.
      Cordialement

    • 11 avril 2012 à 11:52 | Tsisdinika (#3548) répond à Ndimby A.

      Oui, c’est bien la peur et non la raison qui a poussé ce Sanogo à restituer le pouvoir.

      Face en particulier aux légions touaregs qui étaient au service de Khadafi, il faut le rappeler, son armée ne pèse pas lourd. Cette horde en déroute chassée de Lybie est bien armée et aguerrie et représente une menace réelle pour l’intégrité du territoire malien. L’alliance de ces rebelles avec les islamistes ne sont que de circonstance mais elle est efficace et Sanogo ne peut que se dire c’est un « no-go ».

    • 11 avril 2012 à 12:08 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Ndimby A.

      Ndimby A.

      Sans etre tout à fait d’accord avec vos arguments cherchant à camoufler la part belle de l’attitude de Ravalo ( rien avoir avec ATT) et des ravaloistes dans la pourriture politique à Madagascar je tiens tout de meme à exprimer mes remerciements sincères à Ndimby A. d’avoir repondu INTELLECTUELLEMENT à Boris sans passer par le systematique INJURES ( je n’ai pas eu droit aujoudhui à cette « methode de voyou » et c’est la democratie qui en sort grandie.....)

      C’est vraiment une grande premiere ! On dirait que les consignes de Ravalo à ses partisans d’observer une posture moins BELLIQUEUSE est tout de meme assez suivie et respectée !

      Sur le FOND , je partage l’importance des paramettres geopolitiques ,avancés par Ndimby, dans le contexte de la crise malienne mais à Madagascar LA RESPONSABILITE DE RAVALO et des R8TISTES dans la crise malgache est une des FACTEURS IMPORTANTES qui le diffirencient à plus haut point à la situation malienne.Encore une fois ATT n’est pas RAVALO et c’est un element FONDAMENTAL.

      Imaginez que ATT sous pretexte d’etre President democtratiqument elu s’obstine à reprendre le pouvoir malien, coute que coute, en utilisant par exemple le BOCO HARAM ( l’equivalent du GTT) pour reconquerir le pouvoir ,à cette condition la tache du CEDEAO n’aurait pas été facile malgré la volonté de la junte avec Sanogo en tete de transferer CONSTITUTIONNELLEMENT le pouvoir à un Civil.....autre que ATT/RAVALO !

      En plus l’envoi des militaires de CEDEAO au Mali n’a aucun objectif de remmettre ATT au pouvoir comme le souhaiter Ravalo et ses partisans .L’envoi des militaires de la CEDEAO a donc plus de sens qu’il aurait été à Madagascar où, chez nous ,il n’ y a pas du tout un menace de balcanisation !

      Encore une fois je salue l’ATTITUDE RESPONSABLE et ADULTE des acteurs politiques maliens et je regrete l’ATTITUDE INFATILE/EGOISTE des « dechus » à Madagascar ....

      Bref Nous malgaches ( qui se croient intelligents les gena) nous avons beaucoup à apprendre aux maliens et aux senegalais notamment sur la question du SENS DE L’ETAT...et de RESPONSABILITE !

    • 11 avril 2012 à 12:43 | Ndimby A. (#444) répond à Boris BEKAMISY

      Boris,

      Expliquez-moi le fond de votre raisonnement : vous pensez-donc que Ravalomanana et ses partisans auraient dû juste dire « bravo et merci » après le coup d’état à Madagascar, et attendre les bras croisés sans rien dire et sans rien faire ? Autrement dit, accepter de se faire déposséder d’un mandat électif par le premier venu qui agite des mutins, des kalachnikovs et des BRDM ?

      Vous parlez du sens de l’Etat d’ATT, ce avec quoi je suis d’accord, et d’ailleurs ce n’est pas la première fois dans l’histoire du Mail qu’il le démontre. Mais vous oubliez que Sanogo, même si c’est sous la contrainte de la CEDEAO, n’a pas tenté de s’accrocher à son pouvoir mal acquis envers et contre tout, en utilisant des prétextes bidons (safidim-bahoaka etc...), la répression à balles réelles (Ambohijatovo, Amparibe...) ou à coups de procès farfelus, ainsi des manœuvres comme le saupoudrage de primes pour les mutins « isak’izay mahatsiaro ».

      Ravalomanana n’est peut-être pas ATT, comme vous le dites. Mais Rajoelina n’est pas Sanogo non plus.

    • 11 avril 2012 à 13:10 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Ndimby A.

      Ndimby A.

      Le fond de ma pensée est claire et net , accessible ! :

      - Ravalo meme s’il ne devrait pas « feliciter »Rajoelina aurait du adopter l’Attitude actuelle de l’ATT qui est en train d’ASSUMER ses ERREURS POLITIQUES au nom de l’Interet superieur de la Nation.Assumer ses ERREURS fait partie du regle d’or en POLITIQUE.....

      - Rajoelina n’est pas du tout l’equivalent de Sanogo ,Ce n’est qu’un RACOURCI FACILE et cete comparaison encore une fois est denué de tout SENS INTELLECTUEL

      Rajoelina n’est pas un Militaire , si vous voulez cherchez un Sanogo malgache, il fallait le voir en Gl Hyppolite RAMAROSON de la Directoire militaire ou en GL NOEL et ils ont accepté de transferer le pouvoir à un Civil....meme si ce civil n’est pas le President du Senat qui lui etait en fuite .....des c.ouilles ? il n’en avait pas le pauvre YVAN !

      Le fond de pensee : à mon avis personnel le schema de sortie de crise, en Mars 2009, devrait etre le suivant à Madagascar

      - Yvan Randrianasandratriniony en tant que President de Senat devrait etre le Chef D’ETAT de la Transition avec un pouvoir limité .... ,comme la constitution le veut

      - Rajoelina aurait du etre le Premier Ministre d’un Gouverement d’Union Nationale avec un le plein Pouvoir .....

      Avec ce schema la crise aurait du etre derriere nous depuis longtemps !

    • 11 avril 2012 à 15:31 | Rana (#1013) répond à Boris BEKAMISY

      Fa maninona no tsy maintsy hoe atao ao anaty schéma foana i Rajoelina e ? Raha nahalala nitsara tena niala i Rajoelina dia efa ela no tany an-damosin-tsika ny krizy !! Ravalo mila mijanona any ivelany ary Rajoelina mila aondrana any ivelany koa izao dia izao !!

    • 11 avril 2012 à 15:57 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à Ndimby A.

      Une particularité de MALI.
      A ma connaissance,c’est le seul Pays qui a un Ministère « plein » pour les Maliens à l’étranger.Depuis longtemps,les maliens bénéficient des primes et des aides au retour « volontaire au Pays » par le Gouvernement français ;
      Juste une parenthèse.

      Basile RAMAHEFARISOA
      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 11 avril 2012 à 16:00 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Rana

      Dia inona no andrasanao Rana tsy anondrananao an-dRajoelina any ivelany any !

      Aondrany ary izy de vita kabary ee !

      Ka Rajoelina anie ts’inona mbola avelanareo eo foana et il continue à faire la pluie et le beau temps de la politique à Madagascar comme si de rien etait ! Tiany omena amnistie Ravalo de amen, tsy tiany de niet !

      Mahavariana nareo !....

      noho izany tsy mbola arao anaty schema Rajoelina fa MAHERY kah !!! tena Mahery na de tsy mety mino izany aza ianao !!

    • 11 avril 2012 à 19:31 | Rana (#1013) répond à Boris BEKAMISY

      Raha mahery i Rajoelina dia asaivo mampandroso firenena fa tsy mitondra azy mankany an-kady ohatra an’io e !! Mbà objectif ho’aho rehefa manaoa analyse f’aza jamban’ny fombàna olona iray na fankahalàna olona iray be fahatany fotsiny !! Tsy an’olon-droa akory ny firenena malagasy !

    • 12 avril 2012 à 00:29 | rayyol (#110) répond à Boris BEKAMISY

      vraiment cette personne a de la suite dans les idees .A force de marteler le mot coup d etat il espere l entrer de force dans le crane des gens et faire oublier ce qui est rellement arriver on appelle cela de la malhonnetete intellectuelle .On enrobe le tout de belle phrase de beaux raisonments le tout semble en soit logique sauf que la base est pourrie .Et l edifice s ecroule a chaque fois .Je me demande quel benifice il en retire personne intelligente stucture pourrait passer pour un intellectuel mais sa l accroche .Il manque un petit peu si on veut une argumentation solide la base doit etre solide sinon le tout n a aucune valeur des mots seulement des mots .

  • 11 avril 2012 à 10:35 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)

    Droit d’informer.
    Fil infos du mercredi 12/04/2012

    Mouvement Marc RAVALOMANANA-Démission

    - « Les Ministres et les Parlementaires de la mouvance RAVALOMANANA ont décidé,en réunion commune,de démissionner de toutes les instances de la Transition et de quiter la FDR ’feuille de route) si les »REPRESENTANTS-DESIGNES-REPECHES« (les parlementaires) de la Transition ainsi que l’Exécutif (le Gouvernement) font barrage au retour sans condition du Président Marc RAVALOMANANA ainsi qu’à sa candidature à la prochaine course présidentielle ».

    H.C.C.-C.E.S.(Haute Cour Constitutionnelle-Cour Electorale Spéciale)

    Dans la confusion des « prioritaires des textes » (qui jouissent d’une priorité sur les autres) relatifs aux lois fondamentales telles la « CONSTITUTION » et la « Feuille de route »,la Haute Cour Constitutionnelle (H.C.C.) pense que la Cour Electorale Spéciale (CES) devra être « une chambre ad hoc »,rattachée sur le plan organique à la H.C.C.

    • 11 avril 2012 à 11:05 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      iL n ’y aura pas DEMISSION de la Mouvance Ravalomanana des Institutions de la Transition.Dejà la loi d’AMNISTIE les divisent à plusieures chapelles !

      il faut etre vraiment un vieux membre de DIASPORA de second tri ou Gasigasy depassé pour donner du credit aux enniemes declarations politiques de la Mouvance Ravalomanana...

      ils ont dejà annoncé la meme chose au lendemain du retour avorté du 21 Janvier 2012 mais la LOI DE LA BANQUISE TRANSITIONNELLE est plus forte que la conviction politique....

    • 11 avril 2012 à 11:31 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à Boris BEKAMISY

      BB,
      « ON » verra !
      « JE » partage leur conception,leur point de vue.
      Basile RAMAHEFARISOA
      b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 11 avril 2012 à 10:44 | da fily (#2745)

    La comparaison avec la situation malienne peut être pertinente en sachant que des organisations tierces comme pour l’ouest la CEDEAO, et la SADC pour l’est, sont là pour oeuvrer dans le dénouement de crise. Mais la CEDEAO a ceci de plus qu’elle regroupe des pays frontaliers et que les populations qui s’y trouvent se sont mixées depuis la nuit des temps, du moins se connaissent parfaitement, cela peut favoriser des dénouements moins douloureux.

    Du reste, même si l’on peut disserter sur l’intégralité maintenant très disputée du territoire malien, Sanogo avait déja annoncé la couleur du retrait de ses troupes pour livrer la pouvoir aux autorités. Et ce putsch passé comme une lettre à la poste n’a pas rencontré de résistance, ni fait éffusion de beaucoup de sang. Il n’y a pas de volonté de « défaire » complètement le pouvoir déchu, il est par contre alarmant et foncièrement préoccupant que depuis ce kudeta, le nord du Mali ait été le thêatre de combats pour un changement plus que significatif de son territoire. L’implication de mouvements islamistes au sein du conflit peut laisser croire que la cette fameuse nébuleuse islamiste qui sévit dans la région, cherche à avoir une base territoriale la plus vaste possible pour pouvoir influer sur les pays frontaliers, ça c’est inquiétant. D’une certaine manière, les craintes de Sanogo étaient fondées, et son président de l’époque n’a sans doute pas fait grand chose pour repousser les incursions des rebelles tuaregs du nord, d’où cette annexion d’une immense partie de nord du Mali aujourd’hui de leur part.

    Mais malgré tout, l’ordre disons constitutionnel, est en train d’être remis aux personnes idoines pour qu’elles organisent des élections, on peut envier cette situation surtout quand on a vu sur les différents rfeportages que la population ne veut pas (ou plus) se laisser voler son choix par des coups militaires. Nous pouvons aussi souligner la solidarité des pays de la CEDEAO pour endiguer rapidement cette situation d’anti-constitutionnalité afin qu’elle ne perdure, de ce fait les putchistes se sentent vraiment isolés et ne peuvent plus envisager de continuer à leur seule guise car pris en teanille par la population d’un côté et par la CEDEAO de l’autre. Notre crise à nous revêt bien d’autres aspects et crispations qui ne relèvent que peu de la seule responsabilité de la SADC, nos tenants qui persistent dans les non-dits et les suceptibilités d’un autre âge, ne sont pas encore arrivés à la seule maturité qu’exigent les affaires nationales, en douterait-on encore ?

  • 11 avril 2012 à 12:04 | mihemotra (#4567)

    A l’allure où vont les choses, on n’est pas encore dans le cas de force Majeur ?????????????????????????????????????????????????
    Où parce que les putschistes ne sont pas encore chassés au pouvoir, donc c’est bon ????????????????????????????????????????????????
    Ceux qui tentent de faire le modèle du Mars 2009 seront condamnés à Mort mais ceux qui avaient participé aux 26 Janvier ; 07 Février et Mars 2009 sont des HEROS.
    Il y a toujours des intelligents plus que les intelligents. WAIT and SEE

  • 11 avril 2012 à 12:22 | vuze (#918)

    Tiens, tiens, Ndimby qui vient remonter et donner un coup de pouce à la fréquentation de MT.com...

    Dire que le fait que le Mali ait beaucoup de frontières terrestres a fait peur au capitaine Sanogo est un peu simpliste... Ce capitaine a surtout eu peur de se retrouver isolé entre la CI et l’invasion du nord Mali par les Touaregs...

    Bref, il n’est pas utile de faire des comparaisons hasardeuses entre Madagascar et le Mali !!

    D’ailleurs, la Syrie a également des frontières terrestres non ? L’ONU, à cause des Russes et des Chinois, ne peut intervenir alors qu’il y’ a des milliers de morts !! Donc l’hypothèse d’une peur de la CEDEAO peut être jetée à la poubelle, à mon avis..

    • 11 avril 2012 à 12:46 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à vuze

      Vuze,

      La PEUR est un element que les Ravalosites ont energiquement agité à Madagascar, la peur de Ravalo est fait partie de leur.... plaisir ! ilest vrai que cela faisait partie de la strategie politique ravaloienne et ça marchait juste un moment....

      Les Ravaloistes n’ont encore trouvé autre chose que LA PEUR au Mali , la Peur de Sanogo aux miliataires de CEDEAO....comme si avoir le SENS de l’ETAT relève de la PEUR mais non pas du SENS de RESPONSABILITE , d’une IDEE DE LA NATION....

      l’instrumentalisation de la PEUR chez les Ravaloistes n’est qu’un des aspects de la POLITIQUE DE L’INFATILISATION sur laquelle ils ont été formatés ces Ravaloistes !Et ils ne voient que « leur PEUR », les pauvres , meme dans le contexte malien....

      Infatillisation ravalesque quand tu nous fais peur.... !

    • 11 avril 2012 à 15:13 | vuze (#918) répond à Boris BEKAMISY

      Boris,

      Il est vrai qu’il est rageant de voir comment les pseudos intellectuels et les pseudos légalistes exploitent chaque évènement en essayant d’expliquer par A + B leur vision voleuse/menteuse/spoliatrice (ce n’est pas une insulte envers les forumistes, chacun comprendra ce que j’insinue).

      Et quand je dis évènement, je parle également du moindre fait divers survenant à Madagascar... La moindre occasion est bonne pour infantiliser les Malgaches !!

    • 11 avril 2012 à 16:02 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à vuze

      Vuze,
      En un mot :« PERSONNE NE SOUIHAITE UN DEUXIEME RDC,en AFRIQUE ».
      Souvenez-vous que l’Affaire du CONGO BELGE (RDC) date des années 60.

    • 11 avril 2012 à 16:08 | Ndimby A. (#444) répond à vuze

      Vuze,

      Vos arguments simplistes sont irrecevables. La théorie de l’acteur rationnel explique que chaque Etat (ou groupe d’États) va évaluer les coûts et les bénéfices de ses actions avant d’agir.

      Envoyer des troupes par voie terrestre à travers les frontières maliennes aura moins de coûts qu’une opération navale ou aéroportée sur une île, et encore faudrait-il que ça en vaille la peine. Mettre un coup d’arrêt à une expansion rebelle associée à des terroristes islamistes est pour les pays limitrophes du Mali une nécessité qui pouvait expliquer la mise sur pieds d’un eforce militaire de la CEDEAO. Prendre le coût et les risques d’une opération hasardeuse sur Madagascar « juste pour » rétablir la démocratie ne pouvait se justifier, et aucun chef d’Etat sensé de la SADC ne se serait engagé dans cela. Les hâtifs le savaient.

      Mais s’il fallait ramener la géopolitique à des équations hâtives comme vous le faites, alors on pourrait dire qu’effectivement l’existence de frontières terrestres ne signifie pas automatiquement l’usage de la force militaire (Syrie, Corée du Nord, Chine), tout comme la présence d’un obstacle naturel comme la mer n’empêche pas nécessairement une attaque (Cuba, Pearl Harbour, la bataille d’Angleterre). Mais au-delà de vos lapalissades, l’élément qui joue est le rapport coût/bénéfice, autrement dit la motivation. Elle était forte dans la CEDEAO et inexistante pour la SADC.

      Ceci étant dit, je rappelle que dès le début je me suis toujours opposé à l’idée d’une intervention armée de la SADC à Madagascar, pour des questions de principe. Quelles que soient les raisons, on ne peut décemment souhaiter qu’une force étrangère viennent envahir son pays. Nous avons depuis juin 2009 dénoncé cette idée, car son application mettrait à coup sûr Madagascar dans une guerre civile. « Tout comme le fait que nous soyons par principe opposé à un coup d’Etat, quelles que soient ses motivations ; nous nous opposons également par principe à tout projet d’un homme politique malgache de faire venir des forces armées étrangères pour affronter l’armée nationale, quelle qu’en soient les raisons. Nous avons toujours dénoncé cette idée, car son application mettrait à coup sûr Madagascar dans une guerre civile ».

    • 11 avril 2012 à 16:32 | vuze (#918) répond à Ndimby A.

      La simplicité est de comparer un coup d’état militaire et une démission anticonstitutionnelle !! Le débat s’arrête là, Ndimby.

      Vous arrivez sûrement à convaincre vos habituels enfants...

    • 11 avril 2012 à 16:36 | vuze (#918) répond à Ndimby A.

      « Elle était forte dans la CEDEAO et inexistante pour la SADC »

      Vous répondez vous-même et vous contredisez de façon flagrante ! Cette différence de motivation montre exactement la différence entre ces 2 évènements !!

    • 11 avril 2012 à 16:46 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Ndimby A.

      C’est plutot Ndimby A. qui est simpliste avec des idées de racoourcis irrecevables qui trouvent que le non-envoie des militaires SADC à Madagascar a été plutot motivée par UNE QUESTION de COUTS !

      Non , pas du TOUT ce n’etait pas seulement une question d’Argent, aux yeux de la CI/SADC Retablir la Democratie n’a pas de prix ...

      Si l’Option militaire etait le schema qui s’imposait pour Madagascar , l’ONU et l’EU devraient egalement joindre le SADC pour participer au coût de l’OPERATION MILITAIRE...

      Seulement les conditions d’une Intervention militaire internationnale n’etaient pas reunies à Madagascar et meme l’OBJECTIF et la MISSION d’une telle operation militaire est difficile à definir eu egard à la situation qui prevaut à Madagascar !

      Aux yeux de la CI/SADC Retablir la DEMOCRATIE ne signifie pas du tout remettre au pouvoir le Ravalo....il s’agit plutot de reunir les conditions pour pouvoir organiser des ELECTIONS objet des ENNIEMES rendez-vous en terre africaine et de va et vient dans les differents salons antananariviens ! Et sur cette demarche/objectif la CI/SADC n’ont pas du tout hesiter à mettre la main dans la poche......

      Les pitoyables bombes artisanales de Ravalo ici et là ne suffisaient pas pour justifier une option militaire .....

    • 11 avril 2012 à 20:44 | Ndimby A. (#444) répond à Boris BEKAMISY

      Boris

      Quand je parlais du calcul de coûts pour un acteur rationnel, j’utilisais ces termes dans leur acception de science politique, et non dans la perception du vulgus pecum qui ne ramène cela qu’à l’argent. Cela inclut aussi les coûts politiques, l’image réputationnelle, les pertes humaines etc....

    • 11 avril 2012 à 21:04 | Ndimby A. (#444) répond à vuze

      Montrez moi le texte ou la vidéo qui parle de démission. Moi je n’ai vu que la vidéo qui parle de remise de pleins pouvoirs.

      Pour ceux qui ne sauraient pas (par vocation ou par mauvaise foi) faire la différence, il suffit de se remémorer la situation de 1972. Philibert Tsiranana avait remis les pleins pouvoirs au Général Ramanantsoa en mai 1978 (ce qui ne signifiait donc pas démission), et il était resté Chef de l’état jusqu’au référendum d’octobre 1972 par lequel les urnes l’avaient destitué. Ce n’est donc pas au PT et à son clan de griots, qui ont démontré par la perpétration d’un coup d’état leur sens de l’honneur et leur respect du droit, de donner des leçons de constitutionnalisme urbi et orbi.

    • 12 avril 2012 à 08:55 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Ndimby A.

      Mais Ndimby A.comme à chaque fois vient encore de se contredire là ......

      il vient de nous dire autrement que l’OPTION MILITAIRE n’a jamais eu été une hypothese à Madagascar , ce scenario n’existait que dans la Tete de Ravalo et des Ravaloistes

      Peut-on envisager UNE OPTION MILITAIRE en se posant encore de question sur le « coût de Science politique »de Ndimby A....?

      le Pseudo-intellectuel veut toujours compliquer ce qui est simple !

  • 11 avril 2012 à 12:49 | iarivo (#5822)

    A la lecture de certaines théories développé ici et là par certains, on ne peut que rester pantois !!!

    La CEDEAO prêt à réunir 2 000 à 3 000 hommes pour rétablir l’Etat de droit au Mali ???

    Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles même si certains aiment se complaire dans leur rêve soporifique...

    D’abord, quels pays accepteraient de proposer ses propres troupes et qui financera la mobilisation et l’action de ces 2 000 à 3 000 hommes ???
    La Françafrique certainement comme se plairaient à répliquer certains !!!

    Ensuite, il y avait eu des cas plus ou moins similaires en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Niger, en Mauritanie, pire même au Libéria, en Sierra Leone, au Tchad, au Soudan, dans l’ex-Zaïre et dans beaucoup d’autres pays.
    La CEDEAO avait-elle déployé ses propres forces dans chacun de ces pays pour rétablir la sécurité et l’Etat de droit ???
    Et dans les rares cas où il y avait une intervention, l’avait-elle fait pour rétablir l’Etat de droit ???

    Foutaise !

    Ce n’est que de la poudre aux yeux que certains veulent nous lancer pour justifier leur « théorie d’école », celle qui n’existe que sur le papier !!!

    Oui, le conflit au Mali, mais aussi dans tous le pays avoisinants et plus loin encore, il s’agit bien d’un problème de géopolitique.

    Et parler de géopolitique n’a rien a voir au fait que ces pays ont des frontières terrestres qui permettraient aux « Forces armées pour le rétablissement de l’Etat de droit » de la CEDEAO. Complètement risible !!!

    Tous ces Etats de l’Afrique sub-saharienne ont des frontières issus de la colonisation, donc des frontières totalement « artificielles » qui ont placé dans un même Etat, une même Nation, des peuples qui étaient viscéralement opposés l’un à l’autre.

    Le Mali en est un exemple typique où deux races se côtoient, les blancs touareg au nord et les multiples ethnies noires africains au sud.

    Les Touareg occupent la plus grande surface du Mali mais sont numériquement minoritaires.

    Avant la colonisation, les noirs africains étaient soit les esclaves des Touareg, soit à leur service (Le cas d’esclavage subsiste encore en Mauritanie)

    Après le retour à l’indépendance dans le cadre des frontières imposées par le colonisateur, ces fiers guerriers Touareg se sont vu obligé de se soumettre et à obéir à leur anciens esclaves qui ont dirigé le pays depuis.

    Ce n’est absolument pas étonnant que maintenant ces Touareg réclament et se battent pour obtenir leur propre état indépendant.

    Et le conflit actuel tournent à leur avantage au point de risauer d’aboutir à une partition du Mali.

    Si cette partition du Mali se concrétise elle fera jurisprudence et il est plus que certain de faire tâche d’huile dans toute la région, pire sur TOUT le
    continent africain.

    Une déstabilisation généralisé où les islamistes pourront facilement tirer les cartes à leur avantage.

    - C’est ça la GEOPOLITIQUE, c’est ça et rien que ça !!!

    Et pour la CEDEAO et la CI, qu’est-ce qui est le plus important ???

    S’efforcer à tout prix à maintenir un Etat de droit au Mali ou bien de stopper, d’arrêter, de tuer dans l’oeuf cette situation de déstabilisation islamiste et sécessionniste dans toute la région ???

    Face à la déroute de ses troupes au nord du Mali, le capitaine Sanogo n’avait pas d’autres choix que d’attirer l’attention du monde devant la gravité de la situation : la partition du Mali et la création d’un état islamiste dans sa moitié nord.

    Si la soit-disante crise issue de ce coup d’état a été si rapidement résolu, c’est bien parce qu’il y a ce danger islamiste lié à la guerre de sécession et certainement pas dans le but de rétablir un Etat de droit !!!

    Si la CEDEAO aurait décidé d’envoyer 2 000 à 3 000 hommes au Mali, ce serait plutôt pour stopper l’avancée des « rebelles » Touareg et ensuite les refoulé.

    Il avait fallu ce « coup d’état » pour que le CEDEAO bouge enfin ses fesses !!!

    Mais la question ou les questions resteront toujours les mêmes, quel pays acceptera d’envoyer ses troupes sur le terrain et qui les financera ???

    Probablement comme en Côte d’Ivoire, la France « sarkozyste » et françafricaniste" !!!

    Ou comme en Libye, l’OTAN, le bras armé du G8, de l’Occident, donc y compris de la France « sarkozyste » et françafricaniste" !!!

    - C’est ça la GEOPOLITIQUE, c’est ça et rien que ça !!!

    • 11 avril 2012 à 14:06 | da fily (#2745) répond à iarivo

      C’est pas la peine d’engeuler à tout va pour ça ! même ton méprisant, même vociférations et la grossièreté en moins...juste un peu plus éduqué que BB ! ça envoie du lourd...on aquiesce.

      iarivo, tant de mauvais sang pour pouvoir exister ici et le vociférer, tant de ions négatifs qui transpirent dans vos posts, faut vous soigner, vous allez vous transformer en calamité si vous ne faites gaffe. Vous devez être sacrément sanguin pour avoir autant de bile ! Patwon bwana !

      Accessoirement je connais un peu l’Afrique, et bien que ce que vous avancez n’est pas entièrement faux, vous ne détenez pas la stricte vérité, alors calmos ma vieille, ce que dit la geopolitique n’est pas que ce que vous affirmez. Je vous invite dans la partie nord de la RDC et vous allez reprendre un peu vos théories qui ont daté depuis, sauf pour le côté ETHNIQUE, ensuite un petit voyage justement au Niger, voisin du Mali et rencontrant certaines similitudes avec les Tuaregs. Ce n’est pas que géopolitique, c’est aussi ethnique et culturel l’Afrique ! Patwon !

    • 11 avril 2012 à 14:33 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à da fily

      On dirait que le Dafily parle de lui meme dans ses vociferations et d’autres moi Je , moi Ze....ou le Zah konikoa de mba tany RDC....d’un Dafily Supercultivé.....

      Une education dafilienne qui ne conduit à qu’à Sandton et ne qui ne permet meme pas d’y sortir....3ans durant !

      SuperEducation ...!!

    • 11 avril 2012 à 15:04 | vuze (#918) répond à Boris BEKAMISY

      Ce n’est pas que ça, Boris.

      Iarivo fait une très bonne intervention (à mon sens) et Da Filou ne brasse que du vent (ça dépend des jours, il y’ a des fois où Da Filou dit des choses plus intéressantes)... Un long post de Da Filou pour dire : « Iarivo calmez vous » ?? Mais il est très calme voyons et très réaliste...

      Concernant le Mali, il a suffi que la CEDEAO pète pour que Ndimby et ses pseudos intellectuels retrouvent de l’ardeur à infantiliser le peuple Malgache !!

    • 11 avril 2012 à 15:31 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à vuze

      Comme au temps de la revolution arabe où les ex-dictacteurs/voleurs/assassins sont devenus ce qu’ils sont devenus .....Sandton est encore une chance....!

      Le cas malien ne milite pas en faveur du Milkman exilé chez les zouzoulandais ....personne n’envisage un schema qui va reconduire au pouvoir le pauvre ATT dechu .....meme s’il etait ELU DEMOCRATIQUEMENT et qu’il a du partir par un PUTSCH/KOUDETA de CAPSAT malien...

      le Zelaya africain ou malgache n’est pointe pas encore à l’horizon ...et le Mali etrangle encore une fois de plus la these des pro-Assassin/irresponsable/de moins en moins belliqueux......

    • 11 avril 2012 à 16:47 | da fily (#2745) répond à Boris BEKAMISY

      ah ! lala, raborisy, ehh oui, on peut pas tous être en France à la campagne comme certain l’aime à psalmodier, et l’Afrique camarade est un puissant terrain qui te bouffe si tu reste dans tes petites convictions et ton petit monde, faut voir grand tovaritch !

      alors epargne-moi ton éducation qui a fait montre de certaines incohérences de part les k.onneries que tu nous pond ici, et surtout, grandis ! Et oui je viens aussi de Sandton, et alors ? Ca te poursuit à ce point qu’on puisse plutôt être en RDC ou Niger qu’à la campagne francomtoise du vuvuzela hâtiste ? Pffff ! ça reflète bien l’esprit étriqué qui vous caractérise, aucune envergure et pingre du cortex. Et ça se dit dire et nous apprendre des choses alors qu’à part voleur-spoliateur-zouloumachin ça ne sait rien dire d’autre ! bande de paumés, largués je vous envie pas.

      Je préfère ignorer la réponse, ça n’en vaut pas la peine. Dis à l’autre trompette que c’est pas la peine qu’il se fatigue à souffler, la caravane est passée depuis longtemps ! à moins qu’il aime courir après...et bien qu’il court.

    • 11 avril 2012 à 17:07 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à da fily

      Un Veritable vociferation Dafilienne digne d’un mpivarotr’anana tsy mahalafo mpiady eny an-tsena !

      Decidement , mes doutes sont confirmés : LA Dafily disposent plutot des deux seins tombant efa mivareraka be mais non pas des c.ouilles ....d’ou ce certain talent dans le.... manasavangy !

      les vociferations Dafillettaines transpirent vraiment des joutes feminines ....

    • 11 avril 2012 à 17:35 | vuze (#918) répond à da fily

      L’autre trompette vous salue cher Da Filou et ne peut plus rien dire, terrassée par la force de vos arguments :-)

    • 12 avril 2012 à 20:15 | el che (#344) répond à iarivo

      brillante analyse Iarivo !!!!

  • 11 avril 2012 à 12:54 | Ramena (#404)

    D’autres informations qui pourraient compléter cette analyse de MT.

    Mali, chronique d’une recolonisation programmée
    Forum pour un Autre Mali (FORAM)

    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=30210

  • 11 avril 2012 à 13:39 | Jipo (#4988)

    Qui peut comparer la situation Mada / Mali ?
    l’ armée a cautionné l’ exil de la population au profit des islamistes , qu’ elle ne contrôlera jamais ,puisque c ’est le contraire ) tout comme les touaregs , pas plus que n’ importe quel gouvernement à qui sera remis le pouvoir .
    Comme en lybie ou en Egypte le mal est fait , la « fine manoeuvre » au profit des Islamistes est accomplie, ne reste plus qu’ à leur cirer les pompes , comme la France en montre si bien l’ exemple .

    • 11 avril 2012 à 16:07 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à Jipo

      Jipo,
      « La France cire les pompes des islamistes ».
      Bravo !

    • 11 avril 2012 à 19:16 | Jipo (#4988) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      Si vous savez lire : Ces maires qui courtisent l islamisme , de Jochim Vélocias , aux éditions Tatamis , les réactions de juppé ,face aux lybiens , en plus de la mosquée de Bordeaux , et votre Idole martine aubry le 1 Mars 2008 à lille .!
      http://www.youtube.com/watch?v=hnTqUrHYoxc

  • 11 avril 2012 à 16:31 | DIPLOMAT (#846)

    En effet Patrick, la CEDEAO et la CI se sont mobilisées pour le MALI.
    Mali où rappelons le, un Putch Militaire pour renverser un Président s’est déroulé .... 21 jours avant des elections Présidentielles réputées Démocratiques !

    Alors, la question se pose de l’intérêt d’un tel coup de force, d’autant que le Capitaine à la tête de cet acte le justifiait , je cite :
    Pour rétablir la Démocratie et faire réspecter la constitution.

    Toujours est-il qu’aujourd’hui, la situation n’est pas comparable à Madagascar, puisque la Nation Malienne le paie au prix le plus fort , c’est à dire par une secession de 3/4 du pays !

    La situation du Putch militaire menée par des mutins irréflèchis semble être le seul point commun avec Mada. L’influence étrangère n’est à ce jour pas encore établit, sauf peut être rentrant dans le cadre de la guerre illimitée entre l’occident et la Chine et dont les spasmes ici et là ne sont que la partie visible de ce conflit souterrain.

    Pour le coup,

  • 11 avril 2012 à 17:02 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    La guerre de réligion pointe son nez entre l’occident et la nation musulmane. Voyez le cas du Soudan du sud dont la partition du pays a été acceptée par l’occident car la population sudiste est en majorité chrétienne contrairement à la population Touareg musulmane au Mali. C’est le cas du Soudan qui fait tâche d’huile malgré la volonté de l’occulter au nom du christianisme et de crier au loup sur ce qui se passe au Mali. La politique de deux poids deux mesures au nom de la réligion ne fait qu’attiser la violence inter-réligieux dans le monde (Nigéria, Philippine, Israél et Palestine, etc...)

  • 11 avril 2012 à 18:18 | diego (#531)

    Bonjour,

    J’ai fini par croire que les Malgaches n’allaient pas parler de la crise malienne. Mais alors je pense qu’on va mettre des mois et des mois avant de parler de l’intelligence et la ténacité d’une certaine DAME made in Bermanie. J’ai dit alors il y a quelques jours que c’est une DAME qui a plein d’étoiles dans la tête et des épaules solides....de Birmanie à Mali on a des hommes aux épaules pleins des étoiles, mais.....on sait ce qu’ils valent surtout à Madagascar !

    « La seule vraie faute en politique, c’est d’avoir des ambitions plus hautes que ses capacités », Bonaparte. Le capitaine Sanogo a bien montré une certaine intelligence politique, la crise malgache va bientôt entrer dans sa 4e année et Madagascar s’enfonce dans la crise Intitutionnelle et économique, preuve de l’idiotie de la classe politique et du régime, pas très intelligent. Mais les Malgaches vont se dire qu’ils sont un des peuples le plus intelligence de la planète.

    La crise malgache est une crise Intitutionnelle, tout le monde l’a dit, mais combien de nos chères élites parlent de la CONSTITUTION et les INSTITUTIONS de leur pays depuis trois ans ? Sporadiquement oui et on dirait que ce n’est pas assez SNOB d’en parler ? Il faut croire même que c’est dégradant ! Je n’arrête d’en parler depuis trois ans, presque tout seul, mais à aucun moment je me sentais dégrader ni moins important, je parle la colonne vertébrale d’un pays, n’importe lequel qui se dit indépendant : LA CONSTITUTION et LES INSTITUTIONS.

    On connait l’origine des crises successives qui ont frappé Madagascar, c’est l’attitude de notre classe politique vis-à-vis de ses droits et devoirs, mais surtout sa défiance vis-à-vis de notre Constitution et les Institutions. Et c’est cette classe politique qui fabrique les élites du pays, vous voyez un peu que Madagascar n’est pas sorti de l’auberge.

    Tout le monde est dans le déni à Madagascar et je dirai même que certains GASY d’Andafy ne sont pas si différents de leurs compatriotes qui sont dans le pays. Eh oui, les Gasy d’Andafy, les doubles nationalités vont voter en France, ils trouvent cela normal, ils jouissent de la démocratie, mais certains d’entre eux trouvent normal que leur pays d’origine soit dirigé par des putschistes depuis trois ans. L’endroit où nous vivons n’arrivera pas nous changer tant qu’on n’en a pas envie.

    Pour que Madagascar sorte de cette crise, il faut que la classe politique de ce pays manifeste l’envie et une volonté politique dans ce sens. On ne peut pas cultiver la démocratie. C’est un processus qu’on doit faire germer avant tout dans la tête.

    Beaucoup d’entre nous est dans le déni, on refuse d’admettre que notre pays se trouve dans une crise profonde, qu’on est pauvre, que c’est les désordres dans le pays, on refuse de l’admettre, même chez les gens bien, on a du mal à l’admettre. Par conséquent, puisqu’on est dans le déni, on refuse toutes solutions et conseils parce que pour nous le pays n’est pas en crise.

    Les putschistes maliens ont vite compris qu’ils ont créé des désordres dans leur pays, ils ont fait marche arrière, surtout ils ont su jauger leur poids politique, cela s’appelle intelligence politique. L’intelligence politique, on l’a ou on ne l’a pas, depuis trois ans qu’on vit dans les désordres et on est supposé un des peuples le plus intelligence du monde, un constat qui doit faire mal non ? Peut-être bien et sans aucun doute pour LES GASY MANADAKAMBO

    Il faut commencer à penser qu’on est le problème mais aussi on est bel et bien la solution, aucunement les autres.

    • 11 avril 2012 à 19:57 | Jipo (#4988) répond à diego

      Bonsoir Diego .
      Vous soulevez le problème de droit et de devoir, sujet particulièrement d ’actualité , Ceux qui se précipitent au pouvoir s ’empressent, de s’ emparer du Droit pour laisser le Devoir aux autres , à ceux qui sont en dessous .
      Une sorte de caste de lèches bottes à été institutionnalisée depuis l’ indépendance , il n’ y a qu’ à voir comment un petit fonctionnaire , vous « em- - - - e » des qu’ il a un peu de pouvoir .
      L’ objectif semble etre celui de se venger , de faire aux autres ce que l’ on a toujours refusé pour soi , c ’est ça la mentalité prédominante dans la classe « politique » Malgache , caractérisée par une immaturité à toutes épreuves .
      Ils n’ ont comme ambition que celle du bout de leur nez , aveuglés par une fierté toute aussi déplacée , la fierté Identitaire Malgache , ( il y a vraiment de quoi , au vu du résultat ! )
      Pour les putchistes maliens , je ne sais pas si on peut parler « d ’intelligence » ou de manipulations , mais je crains le pire , qui va contenir ce qui est aux mains d’ Aqmi à présent ???
      Quel gouvernement ? Ni l’ armée , ni les Touareg n’ en sont capables , alors : QUI ???
      Une base arrière vient d’ etre ouverte , incontrolable , par aucun gouvernement , meme les Algériens commencent à se pisser dessus , le Djihad est bien là à nos portes , Lybie , Tunisie , Egypte , il n’ attendent que la Syrie , Soudan,Somalie et à présent le Mali, que du bonheur ...
      Alors dire que les putchistes ont compris les conséquences de ce qu’ ils ont fait ..., je me permet d’ en avoir toutes les réserves , sans vouloir vous contre dire , le temps ne tardera pas à le dire .
      Toujours au plaisir de vous lire .

    • 11 avril 2012 à 22:58 | diego (#531) répond à Jipo

      Bonsoir Jipo,

      Les comportements, les habitudes et surtout les attitudes des élites malgaches ressemblent étrangement bien aux comportements, habitudes et attitudes d’une personne arriérée.

      Les Malgaches qui ont fréquenté les écoles sont dans le déni et pour compliquer encore la situation qui l’est déjà des jours en jours, tout le monde se mette à demander et exiger tout. Demaner tout et exiger tout dans un pays sans état ? Dans un pays en désordre ? Mais on rêve debout !

      Madagascar ressemble de plus en plus au Far West, mais beaucoup d’entre nous demande, souhaite, voir exiger justice. Mais on marche sur la tête ! Le comble qu’on est persuadé qu’on va loin en marchant sur la tête. On veut que notre pays ressemble à un pays normal, mais on trouve normal que le pays soit dirigé par un régime illégal.

      Je suis arrivé un conclusion que depuis trois ans, on assiste à un suicide collectif dans le pays du FIHAVANANA. Bien sûr, beaucoup des Malgaches vont le dénier.

      On ne peut espérer paix, justice, évolution et développement que dans un pays dirigé par un pouvoir issu des élections, légal donc, autrement dit avant d’espérer ou exiger quelque chose, il faut se donner tous les moyens enfin de mettre la chance de son côté pour l’obtenir.

  • 11 avril 2012 à 22:43 | jansi (#6474)

    A l’ONU New York, ANR avait bien déclaré qu’il a pris le pouvoir par la force. C’est donc bien un coup d’état.
    Mais on peut bien demander à une commission internationale d’enquêter sur la matérialité des faits en 2009.
    On verra bien ce qui en sortira.

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