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Editorial

Pratique de la politique à Madagascar : quelques détails pouvant faire la différence

jeudi 2 septembre 2010 | Anthony Ramarolahihaingonirainy

L’intitulé est un peu trompeur. Il ne s’agit pas ici d’une énième présentation sur l’éthique politique. Le Leader Fanilo de feu Herizo Razafimahaleo en a fait son cheval de bataille à une certaine époque, aboutissant à l’établissement d’un document de base assez intéressant quoique non admis par tous. D’ailleurs, n’étant pas dans le milieu lui-même, l’auteur ne s’estime pas bien placé pour jouer au donneur de leçon à qui que ce soit. Néanmoins en tant que citoyen responsable, se taire devant certaines aberrations est tout simplement inacceptable. Il ne s’agit pas non plus de revenir ni sur la Constitution, l’indépendance de la magistrature, le code électoral, le financement des partis politiques, la libération des médias ou encore la reconsidération de la société civile ni sur l’éducation civique de tout un chacun, la prise de conscience personnelle de chacun des politiciens, leur intégrité etc. autant de sujet auxquels des éditoriaux précédents se sont déjà penchés. Ce modeste écrit qui ne peut déjà prétendre à l’exhaustivité des pratiques à changer n’a aucune prétention particulière si ce n’est de rapporter ce qui n’a pas encore été dit ou ce dont personne ne parle que dans le privé mais dont la démystification peut faire la différence, si minime soit-elle, sur la façon de faire de la politique à Madagascar.

Le souhait pour un changement de l’approche et du modus operandi dans la pratique de la politique à Madagascar n’est pas nouveau. Il ne fait aucun doute que la grande majorité des Malgaches y aspirent. La grande question sur laquelle tout le monde bute est celle de savoir COMMENT ? Dans des éditos précédents, une position bien tranchée a été avancée : il est temps de penser à l’assainissement des règles du jeu, c’est-à-dire, de l’environnement politique, juridique, social, économique et institutionnel en général (voir lesquelles dans « Après la crise…la bonne gouvernance ? ») avant de penser aux joueurs. Entendre par joueurs les hommes politiques appelés à diriger le pays (voir « Par où commencer, les hommes ou les règles ? »), c’est-à-dire, à la mise en application de ces règles. Les raisons soutenues à l’époque étaient d’une part, que personne ne peut agir directement sur la personnalité de l’humain pour lui imposer telles valeurs ou telles attitudes surtout pas les hommes politiques généralement imbus de leur personnalité et à l’égo surdimensionné. Par le biais d’un encadrement efficace de ses agissements à l’aide de règles claires et objectives pourtant, son comportement se trouvera indirectement contrôlé. D’autre part, le recours aux « Olom-baovao » (nouvelles têtes) n’a rien donné jusqu’ici sinon le pays ne serait pas là où il se trouve. La moindre des choses pour atteindre un résultat différent ne consiste-t-elle pas à changer de procédés ? (Einstein)

Le sujet revient sur le devant de la scène suite à deux événements récents, en l’occurrence, la conférence de presse de M. Raymond Ranjeva le 13 aout 2010 dernier et la publication des dates des prochaines consultations électorales.

Soulagement…

Soulagé, l’auteur l’est après la conférence de presse de M. Raymond Ranjeva le 13 aout 2010 dernier. En voilà un autre son de cloche qui converge avec la position rappelée ci-haut. D’après l’illustre professeur et non moins ancien juge à la CIJ, les élections ne doivent pas être la priorité du moment. Il les place après une refonte en profondeur de la République (voir à propos « Après la crise…la bonne gouvernance ? »). Il est clair que pour lui aussi l’assainissement des règles du jeu passe avant celui des joueurs si la projection est celle d’atteindre une stabilité pérenne.

Délai si court pour une loi si « fondamantale »

D’un avis purement technique, le choix pour un référendum constitutionnel en novembre (dans 3 mois), une législative en mars (5 mois après le référendum) et un scrutin présidentiel en mai (3 mois après la législative et à 7 mois du référendum) rend perplexe (3-5-3). Un 5-3-3 aurait été plus adéquat pour un résultat plus satisfaisant à l’intérieur du même laps si vraiment ce délai est à observer vaille que vaille (5 mois pour le référendum, 3 pour la législative et 3 pour la présidentielle).

Le référendum aurait dû bénéficier de plus de temps car par essence, une Constitution est un document renfermant des règles objectives conçues pour plusieurs générations tandis que les députés et le Président seront élus pour un ou deux mandats de quelques années. Le délai plus court fixé pour le référendum par rapport à celui alloué aux deux autres scrutins reflète une fois encore la place négligée réservée aux règles et l’habituel piédestal attribué à la course aux sièges. Mais voilà, le débat n’a plus lieu d’être car le train est déjà mis en branle.

Et pourtant : l’homme providentiel n’est pas de ce monde

Il est plus que temps de rompre avec cette tendance observable dans quasiment tous les pays sous-développés, celle de chercher un homme providentiel, un sauveur à chaque crise sans se poser moindrement la question sur le fait que tout le problème ne vient pas exclusivement de la personnalité de ceux qui tiennent la manette du pouvoir. Les crises résultent de concours de plusieurs facteurs mettant en cause le système dans son ensemble. L’homme à la rigueur n’est qu’une partie de l’ensemble qui constitue le tout. Changer de Président, de députés etc., c’est-à-dire, de personnes à chaque crise ne résout rien dans un environnement malsain, un système d’ensemble permissif, manipulable et corrompant. Par contre, une bonne redéfinition des règles du jeu conduira à un meilleur résultat : un meilleur choix des gouvernants et un encadrement plus efficace sur eux. Un vœu pieux également au rythme où vont les choses.

Reconnaitre et valoriser les talents locaux

Une efficiente mise en valeur du potentiel humain du pays est primordiale car la première richesse d’un pays demeure ses citoyens. Après l’adoption de règles du jeu claires et objectives, il reste à éviter certaines attitudes contre-productives ancrées chez nos politiciens. Aussi bonnes soient les règles, la réussite dépendra qu’on le veuille ou non d’un bon casting des joueurs (gouvernants), en d’autres termes, de meilleurs choix et d’une mise en valeur optimale des ressources humaines disponibles. Une fois élus, l’attitude de nos politiciens dans le choix de leurs collaborateurs est des plus farfelues. Pourtant, le plus gros des gouvernants est constitué de personnes nommées par ces élus : ministres, secrétaires d’État, SG, DG, les directeurs divers, conseillers etc.

À défaut de mieux concernant les règles (assez prévisible) vu le temps assez court pour la confection de la Constitution, la mère de toutes pourtant, un rattrapage sur un meilleur casting ne se refuserait pas.

La méfiance maladive à l’endroit des intellectuels

Les intellectuels en général mais surtout ceux de la diaspora ont toujours suscité la méfiance chez les politiciens. Ces responsables considèrent à tort ou à raison les premiers comme des adversaires politiques potentiels ou du moins des concurrents sur tel ou tel poste. Ils préfèrent faire appel à des étrangers pour les besoins techniques divers de peur que le recours à des nationaux ne profite à ces derniers pour asseoir une certaine notoriété. Las d’être sous-évalués, en ayant marre de prêcher dans le désert, se sentant écartés et inutiles, la plupart de nos intellectuels finissent par choisir de rester à l’étranger ou se taire. Inutile de préciser que le pays perd ainsi tout bêtement de précieuses ressources humaines.

Ambitions, dessous et sous-entendus politiques ?

Dans la même foulée, toutes propositions, projets etc. émanant de ces derniers sont suspectés de renfermer des dessous, des sous-entendus politiques ou une quelconque ambition politique. Pourtant, ce n’est pas toujours le cas. Bon nombre de ces intellectuels de la diaspora ont encore leur famille au pays. Ne serait-ce que pour le bien de ces proches restés au pays (grands-parents, parents, frères et sœurs, neveux, nièces, collatéraux etc.), ils se démènent pour apporter leurs modestes contributions, si minimes soient-elles, à l’amélioration de la situation de l’Île. Par ailleurs, la plupart réussissent déjà assez bien leur vie à l’étranger (les Gasy d’Andafy ne sont pas tous chauffeurs-livreurs à Paris malgré le cliché) à tel point que briguer tel ou tel poste à Madagascar constitue le dernier de leur soucis. Cela ne les empêche loin s’en faut, par pur sentiment patriotique, de participer au développement du pays à leur façon et suivant leur capacité et les moyens disponibles (ex : publications, dons, bénévolats etc.). Ainsi, il ne faut pas verser dans la paranoïa et interpréter autrement des gestes simples d’amour et de patriotisme.

Les projets avant la personnalité

À Madagascar, quelqu’un qui n’a aucun projet de société peut aisément devenir le premier responsable d’un département ministériel hautement stratégique, Premier Ministre, voir Président de la République. Un grand pas vers une pratique plus saine de la politique sera franchi si à l’avenir le choix de ceux à qui seront confiés la manette du pouvoir à tous les niveaux (Président, PM, ministres, SG, DG, directeurs etc.) s’effectue non plus sur la base de la personnalité, du charisme, de la popularité ou du parcours politique de chacun des candidats et postulants éventuels à tel ou tel poste mais plutôt sur la pertinence de leur projet relativement au poste convoité (gare aux Mpamadika palitao ! [1]).

Comment y parvenir ? Il y a au moins trois démarches envisageables dépendant de la nature du poste à prendre en considération et du type de démocratie.

Un individu isolé a normalement le droit de présenter son ou ses projets pour appuyer sa candidature pour certains postes plus ou moins élevés. Le problème demeure que peu de gens y donnerait crédit (surtout pas les politiciens). Dans les grandes démocraties et pour des hautes fonctions, la question se règle lors des préliminaires au sein des partis politiques, c’est-à-dire, lors des investitures internes du ou des candidats à présenter par un parti à une élection déterminée. Les « candidats à la candidature » présentent leur projet devant l’assemblée du parti, laquelle choisira celui dont le projet est jugé le meilleur pour porter l’étendard du parti. Beaucoup se rappellent certainement de la longue et éprouvante course à l’investiture du candidat du parti démocrate à la présidentielle américaine de l’année dernière entre Hilary Clinton et Barack Obama. Enfin, les sessions inaugurales du Parlement peuvent aussi servir de support à un tel exercice dans une démocratie parlementaire ou semi-parlementaire (faire attention néanmoins pour cette dernière à une proposition faite dans un article précédent notamment sur la question de savoir s’il faut exiger la qualité d’élu pour occuper un poste au gouvernement ?).

Si de telles pratiques s’instaurent, il y a une forte chance qu’à l’avenir le pays ne se retrouvera plus avec des partis politiques, des Présidents ou des PM sans projet de société, des ministres qui n’ont aucun projet relativement à leur département et qui marchent à vue et à l’improvisation. Combien de nos PM, de nos ministres depuis l’indépendance peuvent-ils justifier de la possession d’un projet cohérent avant leur arrivée à la tête du gouvernement ou d’un département déterminé ? Ne cherchez pas loin, la réponse est simple : AUCUN !

Les bons parleurs, les démagogues, les lèches-bottes de tout bord, les mpamadika palitao, ceux qui occupent tel ou tel poste juste pour la réussite et le prestige personnel etc. n’auront plus leur place. Le pays tout entier en récoltera le bénéfice car une double censure à priori et à posteriori pourra s’établir : contrôle à priori pour le meilleur projet et regard à posteriori sur son accomplissement ou non. Ce qui contraste avec les réalités de ces dernières décennies dans laquelle tous les responsables peuvent faire ce qu’ils veulent sans qu’aucun contrôle ne puisse être efficace faute de base de référence.

L’écoute : la partie à la fois initiale et principale d’une meilleure communication

Faire appel à la crème des crèmes de la place, concepteurs des plus prometteurs des projets ne sert à rien si personne n’est prêt à un minimum : les écouter. L’un des dénominateurs communs des crises depuis l’indépendance reste la sourde oreille à l’aspiration du peuple ou/et aux suggestions, projets etc. des techniciens et autres conseillers gravitant autour des présidents ou des gouvernements. Tsiranana n’en aurait fait semble-il qu’à sa tête, désespérant ses amis du Pisodia [2]. D’après ses contemporains, il n’écoutait ni ses conseillers ni le peuple. Certains nostalgiques ne cessent de regretter qu’« à ses débuts, Ratsiraka était un homme bien… il aurait pu bien faire n’eut été l’avarice de son entourage. Adoubé par l’aile dure de ses collaborateurs qui ne pensaient qu’à perpétuer le fihinanana (buffet géant), il se croyait infaillible qu’à la fin il était complètement déconnecté de son peuple et de sa misère ». À l’inverse, Zafy aurait péché par excès de zèle. De l’avis des observateurs, ce dernier voulait tellement écouter le peuple qu’il oubliait tout bonnement ses collaborateurs en se lançant dans un mada-raid sans fin. Pour sa part, Ravalomanana aurait eu la maladie du dernier mot. D’anciens collaborateurs désabusés affirment que même les avis des plus chevronnés sur des matières hautement techniques ne pesaient pas lourd à ses yeux lors d’une discussion.

Meilleurs seraient les hommes politiques qui sauront écouter à la fois leur propre bon sens, les avis de leurs conseillers et l’aspiration de leurs électeurs pour leurs prises de décisions.

Objectivité

Enfin, l’objectivité est de mise chez un grand homme politique, un homme d’État ; le vrai, celui qui pense aux prochaines générations, pas seulement aux prochaines élections [3]. La seule subjectivité admise serait celle qualifiée par l’auteur de « positive » : le patriotisme, le nationalisme au sens noble des termes, c’est-à-dire, ce sentiment d’attachement profond et sincère au pays dont l’essence demeure la poursuite de la réussite, de l’intérêt, du bonheur du grand nombre.

Notes

[1Ceux qui retournent leur veste au gré du courant afin de se maintenir au pouvoir et ce sans réel projet.

[2Chat sauvage ou encore chat téméraire, emblème du parti présidentiel de l’époque (le PSD).

[3James Freeman Clarke :« La différence entre le politicien et l’homme d’État est la suivante : le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération »

18 commentaires

Vos commentaires

  • 2 septembre 2010 à 08:40 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Cher Anthony RAMAROLAHIHAINGONIRAINY,

    Chacun de votre passage dans mada tribune.com est un événement pour MOI.

    Je souhaiterais qu’on s’attarde sur le passage suivant :

    « Las d’être sous-évalués,en ayant marre de prêcher dans le désert,se sentant écartés et inutiles,la plupart de nos intellectuels finissent par choisir de rester à l’étranger ou »se taire« . »Inutile de préciser que le Pays perd aussi tout bêtement de précieuses ressources humaines".

    Ce passage est très intéressant,nous n’avons pas le droit d’accuser « nos » dirigeants successifs de cette fuite de cerveaux.Il faut oser citer tous les facteurs de cette fuite des intellectuels et en discuter librement,une sorte d’auto-critique réciproque.

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 2 septembre 2010 à 13:58 | racynt (#1557) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Pour une fois je suis complètement d’accord avec Basile, c’est toujours plus facile d’imputer la faute aux autres. Certes , il est vrai que certains membres de la diaspora font ce qu’ils peuvent pour le Pays pour les raisons que vous avez suscités mais il faut aussi reconnaître que parmi la diaspora il y a ceux qui se cantonnent dans une vie plus confortable à tous les niveaux qu’ils ont trouvés ailleurs. Il n’y a pas qu’à Madagascar qu’on rencontre ce genre de problème mais même dans des pays développés comme la France où des chercheurs et diplômés émigrent aux Etats-Unis tout simplement parce qu’ils sont largement mieux payés la bas dans leur domaine.

      Moi ce qui me choque le plus c’est de voir des malagasy qui préfèrent carrément investir à l’étranger jugeant le Pays trop instable mais il faut reconnaître qu’avec les pillages et faillites qu’ont subis plusieurs magasins et entreprises au début et tout au long de la crise , on se demande si leur inquiétudes ne sont pas fondées.

    • 2 septembre 2010 à 16:23 | Tsisdinika (#3548) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      J’adresse humblement ce post à Anthony, à Basile et tous les zanaka am-pielezana...

      Les amis, croyez-vous sincèrement que les Gasy vivant au pays comme moi pensent que leurs problèmes viennent du fait que les « intellos » ont déserté le pays et que la pauvreté à Madagascar vient du manque de matière grise ?

      Ne vous rappelez-vous pas de la débâcle électorale de feu Jacques Rabemananjara, illustre aîné, fin politique, intello et nationaliste, mais qui était resté trop longtemps loin de son île ? Les deus ex-machina, nous on connaît pas, désolé.

      Soyez honnête. Si vous vivez là-bas c’est que vous ne supportez tout simplement pas la dureté de la vie ici. N’aviez-vous pas poussé un grand soupir de soulagement une fois que vous étiez « confirmé » dans votre nouvelle terre d’exil ? Et si d’aventure, vous DEVIEZ vous réinstaller au pays, ne ressenteriez-vous pas une certaine angoisse et ne jeteriez-vous pas quelques regards apeurés en arrière ?

      Alors s’il vous plaît, ayez le courage de vous défaire de cette habitude de se lamenter sur le caractère soi-disant inhospitalier de notre pays vis-à-vis des intellectuels. Un pays ne se reconstruira pas à coups de ’si j’étais" et une nation n’est pas composée uniquement que d’intellectuels.
      .

    • 2 septembre 2010 à 20:15 | Lucie (#101) répond à Tsisdinika

      Nous ne sommes tous que des êtres de chair et de sang . Nous voulons tous mourir demain et vivre aujourd’hui . Nous aimerions tous que nos enfants aient la chance de vivre dans un pays où les libertés fondamentales sont respectées . Nous n’avons ni de Mandela ,ni de Gandhi et aucun d’entre nous ne se sent l’âme d’un martyr .

      Et pourtant , chacun à notre manière nous aimons et aidons notre Madagasikara malala , ne serait-ce qu’en aidant nos proches et nos familles .

      Il devient de plus en plus évident qu’il ne faut plus tout miser sur un « homme providentiel » . Certes une personnalité honorablement connue apporte plus de crédibilité , mais c’est l’existence de contre-pouvoirs forts et inamovibles qui est très importante .
      Organisations de la société civile , associations, lobbies , coopératives villageoises etc ...

    • 3 septembre 2010 à 07:02 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Tsisdinika

      Tsisdinika

      J’ai reçu 5/5 votre message.Certains d’entre-nous sont à l’étranger pour des buts et des raisons divers.Nous sommes conscients de la dureté de la vie du Peuple car le Pays a toujours vécu au dessus de ses moyens avec les financements des bailleurs de fonds.Rassurez-vous,TSISDINIKA,que nous sommes restés en contact permanent avec les divers dirigeants de notre pays mais il faut admettre que c’est la politique politicienne qui domine dans les pays en voie de développement.Sans hésitation pour le dire,cette pratique politicienne arrange les bailleurs de fonds tant que leurs intérêts soient bien défendus.

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 2 septembre 2010 à 09:13 | lalatiana (#1016)

    Merci de ce papier, Anthony

    Cdt

  • 2 septembre 2010 à 10:13 | meloky (#637)

    Bonjour Anthony !

    Un article interessant, mais manque un talent journalistique !!!

    Trop long comme un type Essai et d’analyse !!!

    Mais l’auteur doit penser aussi l’attraction et l’intérêt des lecteurs !!!

    • 2 septembre 2010 à 14:32 | sissi (#3685) répond à meloky

      Violety,

      j’ai toujours été une fan de Ndimby, mais comme vous, avec son histoire « d’homme providentiel », il a déçu bon nombre de ses lecteurs. Je pense qu’il s’est laissé prendre par les sentiments du coeur. Or le « coeur a ses raisons que la raison ne connait pas ».

      Meloky

      J’ai constaté comme vous et comme beaucoup d’autres que les nombreux articles de M Anthony R. étaient soûlants et rébarbatifs pour le commun des mortels. J’ai dû moi-même m’accrocher pour pouvoir lire celui du jour jusqu’au bout, nonobstant la richesse des idées qu’il peut contenir. J’avais d’ailleurs l’intention de le commenter et puis j’ai préféré y renoncer ne sachant pas trop par quoi ou par quel bout commencer :

      angamba tsy tratran’ny talan-dôhako.

      Mais je commence comme beaucoup sans doute, à me demander pourquoi, comment, et en tant que qui, quoi, Anthony R pouvait-il monopoliser les éditoriaux de Mada-tribune pendant des jours ? Ce matin, pensant à un bug, je me suis d’abord demandée en voyant une fois de plus le nom de l’auteur si le site éditrorial de Mada-Tribune n’était pas contaminé par un nouveau virus portant le nom de Anthony R.

      Plaisanterie mise à part, serait-ce parce que Anthony R serait un simple citoyen plus responsable que d’autres ? Et comment faire pour qu’un autre simple citoyen responsable lui aussi, pourrait-il alors postuler pour avoir le luxe de trôner dans les éditoriaux de Mada-tribune ? Simple question, d’une simple citoyenne qui ne postule pour rien mais qui se pose juste des questions.
      Sissi

    • 2 septembre 2010 à 23:41 | Morgane (#4646) répond à sissi

      Anthony,
      merci pour cet édito et j’espère que vous reviendrez.

      Ndimby,
      apparemment, vous venez de décevoir une fan à cause de votre « histoire ‘d’homme providentiel’ ». Une idée qu’elle ne partage pas. Mais le but est-il de faire l’unanimité ? Ecrire un texte qui pourrait faire plaisir à tous les lecteurs ? En tout cas, peu importe : pour nous, c’est toujours un plaisir de vous lire tous les lundis. Et même s’il nous arrive de ne pas être totalement d’accord avec vous, il est difficile d’aller à l’encontre de vos idées car votre raisonnement est solide, vos arguments sont pertinents, ni trop longs ni trop compliqués, vos textes sont clairs, précis, sincères, irréprochables. Et l’on sent que vous êtes vous-même convaincu. Vous êtes un journaliste courageux et talentueux. Alors, continuez.

      Sisi,
      et si vous commenciez par envoyer votre CV ? Vous auriez peut-être aussi une chance de monopoliser les éditoriaux de Mada-tribune pendant des jours ;-)

  • 2 septembre 2010 à 10:30 | Rainivoanjo (#1030)

    « Combien de nos PM, de nos ministres depuis l’indépendance peuvent-ils justifier de la possession d’un projet cohérent avant leur arrivée à la tête du gouvernement ou d’un département déterminé ? Ne cherchez pas loin, la réponse est simple : AUCUN ! » : vous vous trompez là. Ils ont toujours eu le projet des forces qui les ont soutenu par derrière. Quand la Cour Suprême des Etats-Unis a supprimé le plafonnement des subventions par les entreprises aux hommes et partis politiques, ce sont les intérêts de ces entreprises qui seront traités en priorité. Il ne faut pas être naïf : celui qui n’a pas les moyens de se faire entendre n’a aucune chance de se faire élire, avec le meilleur projet du monde qui soit pour le bien du pays. Et cela est encore pire si le peuple n’a pas le minimum d’éducation politique et culturelle pour pouvoir évaluer les projets en place en toute connaissance de cause car il va se faire avoir par un petit t-shirt ou un ballon de football !

  • 2 septembre 2010 à 11:46 | violety (#3681)

    Je tire mon chapeau et bravo pour un non journaliste ? si c’est le cas comme dit plus haut ! juste pour préciser que l’Ethique Politique de feu Herizo et le Leader, a été approuvé et signé par tous les acteurs politiques importants de l’époque , je dis bien TOUS LES ACTEURS, mais c’est dommage que quelques semaines après, les mauvaises pratiques sont revenues, surtout de la part des tenants du pouvoir de l’époque pour s« accrocher au pouvoir, d’où les crises de 2002, les créations des Komity MIARO ny safidim-bahoaka, les barrages, les violences, les haza lambo, le fameux »Premera tour de vita« avalisé même par le FFKM !!! et la fuite de Ratsiraka à Paris ! Juste aussi pour vous demander Mr Anthony de dire à Mr Ndimby qui dans son dernier papier semaine dernière, »roulait pour « UN HOMME NOUVEAU ET PRATIQUES POLITIQUES NOUVELLES » sic !!! on nous a fait avalé Zafy, Ratsiraka, Ravalomanana, Rajoelina en les présentants comme des hommes neufs « olom-baovao » chaque fois qu’on voulait se débarasser de celui qui était en place ! Il ne faut plus des « mpikabary professionnels » qui demandent aux peuples de SAUTER DANS LE VIDE pour « adorer » un novice en tout, sans projet de société, ni programme politique de gouvernement, ni de compétence apparente pour diriger le pays en véritable« Homme d’Etat ». Dites lui qu’il faut d’abord mettre en place les BALISES et GARDE FOUS ....en texte réglementaires légaux et légitimes et que personne ne pourra changer à sa guise tout seul. Ainsi, on pourra élire sereinement un Président qui saura d’avance les limites autorisées de ses pouvoirs. Cet Homme peut être nouveau ou ancien mais qui sortira automatiquement du lot pour son charisme, sincérité , honnêteté etc....Donc, ce n’est pas nécessairement un « Homme Nouveau » qu’il nous faut, mais des balises pour une véritable pratique politique nouvelle, base de l’Ethique Politique d’Herizo, et pour que revienne l"entière confiance du Peuple aux politiciens qui par essence sont seuls habilités à diriger un pays comme partout dans le monde, mais qui sont ELUS librement et sans contestation par l’électorat bien formé ,bien informé, et responsable de ses choix.

  • 2 septembre 2010 à 14:40 | hafatra (#1895)

    Ny olona sa ny fitsipika sa izy roa miaraka no tokony ovaina ? Ny olona no manao ny fitsipika ary ny olona ihany koa no hiantefan’ny fitsipika.
    Ny zavatra fanaon’ny tontolon’ny politika hatramin’izay dia izay tonga eo amin’ny fitondrana ihany no mamaritra sy manefy ny fitsipika hany ka mpitazana sy mpijery fotsiny ny valala be mandry , mandrapahaleo azy ireo.
    Traikefa hatramin’izay koa anefa ny fifotorana sy fivadian’ny fitsipika amin’ireo izay nametraka azy.

    Toy ny lalao baolina kitra ny politika : ny mpitsara dia mpitsara ary ny mpialao dia milalao.Tsy mety raha sady mpitsara no mpilalao.

    • 2 septembre 2010 à 15:00 | bema (#828) répond à hafatra

      Tena mazava sady tsotra ny hafatra Atoa Hafatra. Ny fitsipika sy ny mpitsara efa misy saingy tsy misy manaja sy mifanaja koa lasa fanjakan’ny izay mahitahita. Misaotra tompoko.

    • 2 septembre 2010 à 17:08 | mahery (#2468) répond à bema

      Tsy fanjakan’izay mahitahita izany e !
      Rajoelina ve nahitahita taiza ?Ny filoha Zafy,Filoha Ratsiraka t@ fotoan’androny dia tsy nahitahita izany.

      Ny fanjakana eto amintsika dia :

      - Na izy lanim-bahoaka(@ latsa-bato)dia voahongan’ny « amboadia mpanjanaka » rehefa tsy mifanaraka @ tombon-tsoany.Dia mandroso candidat azy manokana izy,dia ankalazaina iny,dia roboka ny ambanitanàna.

      - Na Mpanongam-panjakana tohanan’ny « amboadia mpanjanaka »mivantana.

      Izany lalàna izany natao ho an’ny « ADVERSAIRES »,ary ny mpampihatra no hivavahana mba ho mpamindra fo.Miankina betsaka @ hatsaram-pony ny fitsaràna:raha hendry izy,madio ny fitsarana ;raha maditra izy,maloto ny fitsarana.

      Jereo anie raha misy sahy miseho vahoaka ireo olon’ny « amboadia mpanjanaka » ireo rehefa milamina ny tanàna e !

      - 

  • 2 septembre 2010 à 16:52 | BemioVah (#3451)

    Les dates… le temps…

    Le temps ! Nous n’aurons jamais le temps de tout faire car c’est contraire à la notion de transition. Même un régime (d’un président et son gouvernement) convenablement élu et réélu (sur mandats électoraux selon les règles constitutionnelles), n’aura jamais tout le temps nécessaire de terminer leur programme en entier, si programme bien clair il y a pour commencer… Il n’y a que la Transition actuelle qui bat un record de longévité temporelle, de gravitation en longitude, d’étalement en latitude et l’écart de platitude… Sommes-nous alors conscients que même la patience et la générosité de la CI ont aussi une limite ? N’en parlons pas de l’impatience du peuple qui bat aussi le record de la patience silencieuse dans sa majorité en s’alliant avec le temps d’un va-et-deux retours, au rythme bouleversant du présent à la cadence rétrograde…

    On aura beau insister sur des dates plus ou moins fixes pour tenir des élections, mais sans entente et sans accord de fond, il serait difficile de concevoir une résolution imminente de la crise. Bref, une date peut être fixée, reculée à la limite, mais il faut une volonté commune pour franchir la prochaine étape de pré/post-transition – trans.élections – trans.république… retransmission en différé.

    Ainsi, la Conférence Nationale sera une bonne occasion à tous (le beau monde de la politique et de l’apolitique, tout le cercle apparatchik, de se retrouver, de reparler, de rediscuter… et peut-être, finalement d’en conclure (hopefully). Après quoi, les dates fixées seront à respecter de la part de tous. Et là, le temps ainsi que le tempérament de certains nous le diront.

    You wait, and you will see… but don’t believe in everything you hear for now. Think ‘cause there’s too much noise and very little harmony. For sure, some of us know how to play with time and with people’s nerves…

    • 2 septembre 2010 à 16:55 | BemioVah (#3451) répond à BemioVah

      erratum :
      ... Même un régime (d’un président et son gouvernement) convenablement élu et réélu (sur mandats électoraux selon les règles constitutionnelles), n’aura jamais tout le temps nécessaire de terminer UN programme electoral en entier...

      merci.

  • 2 septembre 2010 à 19:17 | scot (#4482)

    Le problème de certains intellectuels malgaches c’est de croire que la population, composée d’au moins 70% d’illettrés, s’intéressent à tous ces débats sur le forum. Ces débats sont nécessaires mais insuffisants tant que les acteurs « intellos » ne s’impliquent pas directement dans la politique, il faudrait mettre toutes ces idées à l’épreuve des réalités. Il y a des questions importantes qui ne sont pas soulevées, ce sont des questions « terre-à-terre », auxquelles nous n’avons pas de réponses appropriées. A mon avis, les intellectuels dans d’autres pays qui sont devenus très dynamiques (Asie, Inde, Amérique latine) ont apporté leur contribution à la résolution de problèmes plus concrets.
    Education : quel est le montant de l’investissement nécessaire à la construction d’écoles permettant de relever le niveau des enfants malgaches ? Où va-t-on trouver le financement ? Combien va coûter au budget de l’Etat : l’embauche, la formation et le salaire des enseignants car il faut assurer un fonctionnement optimal des écoles créées. Qui va payer ?
    Agriculture : on dit que 80% des malgaches sont paysans, comment peut-on faire pour augmenter le rendement de la culture du riz ? Le lac alaotra est un grenier, combien va coûter le désensablement du lac pour améliorer le système d’irrigation ? Comment on va payer les travaux ? Les bailleurs de fonds ne veulent pas investir dans l’agriculture. Et quid de la RN 44, la construction de cette route a été prévue mais les travaux n’ont jamais démarré, il faudrait demander à Mr Zaza (ex-VPM, chargé des transports et routes) pourquoi ?
    Elevage : combien d’unité d’élevage moderne il y a à Madagascar ? Combien d’abattoirs ? Dans le sud, si vous voyagez sur les plateaux Mahafaly, vous croisez des milliers de zébus (dont la viande est très appréciée par les touristes). Ces troupeaux ne seront abattus qu’une fois leur propriétaire meurt, ils seront tous abattus pour financer les funérailles. Si on évalue la valeur des bétails, leur propriétaire pourra bien avoir les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école, or on constate que le taux de scolarité est très faible à cet endroit. Qu’est ce qu’on peut faire devant cette situation, on parle d’élevage contemplatif, nous sommes au 21é siècle ? Est-ce qu’on peut « taxer » les zébus pour inciter les propriétaires à gérer autrement les bétails ? On va se heurter à la culture locale. Certaines cyniques m’ont rappelé que si on ne chasse pas les « Dahalo » c’est parce-que « quelque part » ils contribuent à stabiliser le prix de la viande de zébu sur le marché local. Raisonnement simpliste mais il vaut ce qu’il vaut.
    Fonction publique : on dénombre environ 150.000 fonctionnaires, un certain nombre d’entre eux sont des fonctionnaires « fantômes », tout le monde le sait mais personne ne veut régler les problèmes, ça fait l’affaire des responsables des « soldes » au ministère des finances. D’ailleurs, certains responsables du ministère des finances sont hostiles à l’informatisation du système (on ne peut plus détourner le fric). Est-ce qu’on a besoin de tous ces fonctionnaires ? Si oui, comment on va continuer à les payer ? Certains disent même qu’il n’y en a pas assez.
    Vous comprenez pourquoi je parle tout le temps du « fric » pour développer le pays, c’est simple : on ne recense qu’environ 450.000 contribuables à Madagascar, c’est très peu pour un pays qui compte plus de 3 millions d’actifs. Le taux de pression fiscale est l’un des plus bas d’Afrique. Qui osera demander à tous les malgaches de payer les impôts, c’est un suicide politique. Si vous le faites, un petit malin va encore essayer de rassembler quelque « vahoaka » sur la place du 13 mai pour vous dégommer.
    Je peux vous citer encore plus de « défis » à relever mais je préfère m’arrêter là. Le but de mon intervention est de demander à tous ces « supers intellos » et soi-disant « élite » du pays (d’ici ou d’ailleurs) de se pencher un peu plus sur des problèmes concrets, le développement de notre pays passe par là. Il faut trouver non seulement la meilleure stratégie mais également les moyens de financement. Je pense que le débat de fond sur la stratégie de développement du pays mérite plus d’attention que les idioties de nos politiciens. Si vous arrivez à apporter des solutions à ces défis, les politiciens, que vous détestez autant, vont disparaître un à un de la scène publique. Ils sont là car personne n’a pu se mesurer à eux en apportant des réponses concrètes aux problèmes de la population. C’est bien de réfléchir et d’écrire, c’est encore mieux d’agir concrètement.
    Bonne soirée, Scott

    • 2 septembre 2010 à 23:22 | BemioVah (#3451) répond à scot

      .pour Scott

      Quelle est donc votre définition de : « intellos » ? Il y a intellos politiciens et intellos en dehors de la politique. Il y a des gens éduqués, instruits et raisonnables. Il y a des aristocrates, des bourgeois ou des techniciens. Et il y a des pseudo-intellos et comme vous dites, les « supers intellos » et soi-disant « élite » du pays (d’ici ou d’ailleurs)… D’après vous donc, tous les intellos doivent s’impliquer dans la politique ? Il ya lieu d’être concernés et de s’engager, mais non pas à tète perdue avec des entêtés qui se prennent pour des petits-dieux.

      Vous avez là un bon programme d’Etat qui vaut même plus qu’une feuille de route. Mais qu’ont fait les intellos du pouvoir depuis 1972 jusqu’ici ? Il faut bien qu’on avance, n’est-ce pas ?

      « C’est bien de réfléchir et d’écrire, c’est encore mieux d’agir concrètement » :

      Quel est votre avis sur le Fitsipika sa ny olona aloha (sy ny fomba fampiarana ny fitsipika), ou « Par où commencer, les hommes ou les règles ? »), comme d’après l’édito ?

      Les commentaires et les blogs (via internet) ont leur limite, mais ils servent aussi comme mode de sensibilisation partout dans le monde. C’est déjà un début d’action car jamais auparavant avions-nous eu l’opportunité d’écrire, de soumettre et d’’echanger nos idées et opinions comme cela nous est instantanément possible aujourd’hui… ça se construit et ça fait son petit bout de chemin, lentement, virtuellement et puis réellement.

      Les prochaines élections et ce qui en résultera seront les facteurs déterminants de la suite des événements. Il y aura sans aucun doute plusieurs actions concrètes. Tout dépend si le tout va se dérouler et se jouer dans les règles et selon les conventions (respect de la Constitution avant tout). Qui peut dire alors quel genre d’action verra-t-on ? Pacifique ? Fair-play ? Descente sur la place du 13 Mai de nouveau ? Vengeance ? Bonne gouvernance ?

      Oui ! « Acta » dans le sens de développement réel tout en prenant conscience que tout est à refaire. C’est un travail gigantesque de redressement national qui attend tous les Malgaches sans exception. Mais « verba » sans conscience, n’est que tourmente de l’âme. Que faut-il faire collectivement pour nous sortir de ces dures épreuves qui durent depuis des décennies ?

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