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Antananarivo | 23h37
 

Editorial

Au delà de la route digue et du Bypass

vendredi 3 juillet 2009 |  914 visites  | Patrick A.

Le forumiste Basile, dont l’endurance à servir de tête de turc à certains force quelque part l’admiration, ne sera peut-être pas content. Pour ce fervent défenseur des vingt-deux (22) régions, les nouvelles ne sont pas forcément satisfaisantes car dans certains forums régionaux, en tout cas à Toamasina, Mahajanga et Fianarantsoa, les participants les plus nombreux semblent être ceux qui prônent le retour des provinces autonomes.

S’agit-il là de signes d’une nostalgie qui se limite aux anciens chefs-lieux de Province qui regrettent leur statut privilégié d’antan ou d’une tendance générale ? Il est encore trop tôt pour conclure.

Ce qui semble ressortir en tout cas des échanges, c’est qu’on reconnaît assez fréquemment les sympathisants Arema à deux points : ils ne sont pas enthousiastes pour diminuer l’âge minimum du capitaine en dessous de 40 ans, et ils mettent en avant avec un enthousiasme parfois bruyant le fédéralisme.

Fédéralisme raisonné

Un éditorial de Ndimby A. rappelait récemment que l’élan public du fédéralisme dans le discours politique malgache datait de 1991 ; les partisans de Didier Ratsiraka, en difficulté dans la capitale, mettaient en avant que les provinces périphériques en avaient assez de subir les comportements de divas d’Antananarivo. Si Paris valait bien pour Henri IV une messe, Antananarivo ne valait peut-être pas la destitution d’un président élu.

En tout cas, cette présentation en pleine discorde politique de revendications autonomistes a donné la fâcheuse impression qu’au lieu de mettre en avant une problématique mûrement réfléchie, on opposait de manière opportuniste l’envahissante capitale et le reste de l’île. Les thèses fédéralistes en ont subi un préjudice important, et ses partisans sincères doivent aujourd’hui encore dépenser beaucoup d’énergie à prouver que les demandes d’autonomie ont dépassé le stade des rancoeurs et frustrations, et que l’âge d’un fédéralisme mûr est arrivé.

Dans un document soumis aux assises, la Conférence Nationale des Entités Fédéralistes (CNEF) affirme notamment qu’il n’est pas question de séparatisme ou de division en états indépendants. Elle rejette avec force tout lien ou toute confusion avec les velléités indépendantistes ainsi qu’avec les visées tribalistes-séparatistes. Autrement dit, pour elle, les syndromes corses, basques ou yougoslaves ne passeront pas par Madagascar, et il lui paraît bien plus opportun de considérer les exemples allemands, américains, indiens ou chinois.

Fort opportunément, la CNEF oppose le fédéralisme à un centralisme qui facilite la dictature, qui permet plus facilement de rassembler dans quelques mains les leviers essentiels du pays, et ensuite de tout contrôler en niant les différences et en cultivant une culture de l’exclusion. Une administration publique composée d’individus dont la gestion du parcours professionnel est pilotée par les dirigeants au pouvoir, est facilement soumise aux ordres et est tout à fait susceptible de fermer les yeux, voire d’apporter un concours actif, aux falsifications électorales.

Sur le plan économique, la CNEF reste très sobre pour évoquer la réalité du développement à plusieurs vitesses entre les différentes régions de l’île et dénonce surtout l’étouffement de l’esprit d’entreprise apporté par le système centralisé. Elle réclame une décentralisation décisionnelle commençant au niveau des villages.

Une décentralisation qui n’a jamais eu sa chance

À lire le programme des fédéralistes, on se demande par moments pourquoi ils se sont affublés de ce nom. Ce qu’ils réclament en priorité, c’est un exécutif réellement décentralisé, et ils ne sont pas réellement demandeurs de lois au cas par cas qui justifieraient des pouvoirs législatifs ou judiciaires propres à chaque état.

Une décentralisation effective, c’est-à-dire décisionnelle, fiscale et budgétaire irait même sur certains points au-delà de leurs revendications. Cette décentralisation effective, on l’a fréquemment clamée dans notre pays, rarement pratiquée. En fait, sous couvert de décentralisation, les gouvernants successifs ont essentiellement pratiqué une simple déconcentration. Le pouvoir central daignait accepter que certaines décisions soient prises par d’autres que lui, mais le point essentiel était que ces décideurs-là restaient nommés et révoqués par les autorités centrales. Les provinces autonomes et les régions ont été régies au cours des 15 dernières années par des dispositions transitoires successives permettant aux gouvernements centraux les plus frileux de choisir et contrôler leurs hommes.

Certes, au niveau des communes, celles-ci ont pu fréquemment élire maires et conseillers municipaux. Mais si les règles étaient théoriquement claires, le jeu l’était moins. Alors que le représentant de l’État central n’avait théoriquement comme responsabilité que de faire un contrôle de légalité a posteriori des actes des collectivités décentralisées, il se transformait bien facilement en censeur a priori lorsque le gouvernement central le lui demandait. Et lorsque les choses devenaient par trop sensibles, l’on ne se privait pas de destituer les maires et d’instituer des délégations spéciales en court-circuitant si nécessaire la légalité.

Malgré quelques tentatives pour se faire respecter, les tribunaux administratifs étaient dépassés par ces teny midina (faits du chef), les juges se trouvant bien souvent limités à marmonner longtemps après les faits que les destitués auraient dû rester en place ou qu’il n’y avait aucune raison de ne pas organiser les élections prévues. Nosy Be, Taolagnaro, Sainte Marie et Antanananarivo en rient encore jaune.

L’argent, nerf de la guerre

Comme par hasard, ces villes ne sont pas les plus pauvres de Madagascar. Et pourtant, la décentralisation est encore loin aujourd’hui d’avoir exercé ses effets sur le plan fiscal et budgétaire. Les collectivités ne perçoivent directement que les impôts fonciers et quelques taxes un rien moyenâgeuses que bon nombre d’économistes trouveraient plus logique de supprimer. Le gros des impôts (taxes douanières, impôt sur le revenu, TVA) remonte directement au budget central avant de redescendre plusieurs mois plus tard sous forme de subventions ou d’investissements publics pour lesquels le gouvernement central garde son mot à dire.

Le défi de cette décentralisation budgétaire ne peut être esquivé, mais sera certainement le plus difficile à relever. Là où d’aucuns voient un gros gâteau, ils devraient surtout remarquer des déficits et des dettes. Il faut clairement concrétiser enfin la succession des structures jacobines mises en place par l’État français(1). Mais dans une succession, si les héritiers sont fréquemment prompts à revendiquer des actifs, ils se montrent en général nettement moins enclins à se disputer le passif. Au cours des quatre jours des assises régionales, les participants n’ont sans doute guère eu le temps de s’étendre sur l’état des finances publiques nationales et locales. Mais il serait préférable de garder à l’esprit cette problématique, sous peine d’assister un jour à une prolifération anarchique de taxes contre-productives.


Note : (1) Il est quand même curieux que pour certains, l’avenir passe par le rétablissement des six provinces qui n’ont jamais eu d’autres justifications que la commodité du colonisateur. On comprend l’esprit d’économie, on peut discuter à la marge de leur nombre, mais les 22 régions ont clairement une cohérence économique et géographique que les six provinces n’auront jamais. Leur principal inconvénient serait-il d’être trop exigües pour les ambitions politiques de certains ?

20 commentaires

Vos commentaires

  • 3 juillet 2009 à 07:00 | fiadanana (#303)

    J’ai remarqué que mg slalom et Basile sont les deux forumistes qui soutiennent a MORT la régionalisation.

    Et ca provoque beaucoup de débats tres interessants.

    Le souci des Malagasy c’est l’opposition Hautes Terres Cote.

    Et ce a cause de la répartition de la population lors de sa premiere installation a Mada.

    Dans notre carte mentale selon l’histoire qu’on nous a appris : Hautes Terres aux Malais et Cotes aux Bantous comme l’a fait remarqué souvent Mg slalom.

    Mais ce que les Malagasy ont oublié effectivement et Mg slalom l’a explicité en profondeur, c’est la venue d’autres peuples dont les Arabes, les Indiens, les Chinois et les Européens.

    Et la dispersion et le croisement de tout ce bon monde pour former la population tres variée et tres métissée de Madagascar.

    Le probleme actuel, et c’est le cas de le dire, c’est la paupérisation de toutes les régions périphériques et MEME TANA que beaucoup croient riche se paupérise aussi.

    D’ou cette réclamation de partage de pouvoir et de ressources.

    Mais c’est vrai qu’a chaque crise les Merina, les Indiens et les Chinois puis les Européens sont toujours la cible de la population. C’est un fait constant l’antiBorizano, l’OPK.

    Il faut tenter ce régionalisme, 50 ans de centralisation non fructueuse et de décentralisation dubitative, il faut essayer autre chose.

  • 3 juillet 2009 à 07:27 | dieg (#2041)

    Tout le monde reclame la décentralisation,sur RFI au début de la crise,l’ambassadeur Americain a dit qu’il faut aller plus loin dans la réforme dans ce pays,sous entendu décentralisation.

    Les merina ont tout fait pour l’eviter ,le résultat c’est qu’on va vers l’autonomie.

    Ils vont tout faire pour empêcher l’autonomie,résultat c’est qu’on va vers l’indépendence des provinces.

    Pourquoi 22 régions dans un pays aussi vide ?.

    Moi qui a beaucoup visité le pays en taxibrousse du nord au sud,de l’est à l’ouest a du mal a comprendre.

    En plus,j’ai vu deux sous-prefecture,1 au nord et 1 au sud,où l’un a au moins 50 ans de retard par raport à l’autre.

    Force de constater c’est que les gens préfère leur province

    • 3 juillet 2009 à 11:47 | vahiny (#2240) répond à dieg

      et pourquoi pas un systéme électoral indirect, comme aux US , justement ?

      shématiquement :

      les electeurs élisent un chef de Fokolona (éxécutif) et un député (législatif)

      les chefs de fokolona élisent un chef de region

      les 22 chefs de région élisent un président de la république .....

    • 3 juillet 2009 à 12:29 | racynt (#1557) répond à dieg

      « Les merina ont tout fait pour l’eviter » ah bon dieg ? et d’où tenez vous cette affirmation. Et puis quoi encore ? et puis dites que c’est aussi la faute des merina si on est pauvre ect... C’est pas parce qu’il y a quelques merina qui font n’importe quoi que vous allez tomber dans la généralisation.

      Iomehezan’ny vazaha fotsiny hoe izy samy gasy aza tsy mahay mifanaraka fa laozany mifanenjika koa aiza moa no handroso, le toe-tsaina mihitsy no tena mahantra e !

  • 3 juillet 2009 à 07:50 | Rabila (#1379)

    Le budget de l’état malgache s’élève à 1md de dollars par an, dont 75% est financé par des prêts et des dons.

    100 dollars par personne par an.

    C’est très peu. La régionalisation ou la décentralisation si elles sont politiquement souhaitables n’est pas financièrement faisable ni équitable.

    Au prorata de la population, le tiers de ce budget reviendrait aux gens des hauts plateaux. Et dans la logique économique toujours, le tiers des emprunts de l’état malgache seraient à investir dans les mêmes régions.

    Hors ca n’a jamais été le cas.

    La structure politique doit être adaptée aux objectifs économiques, sociaux et culturels. Et les assises doivent penser d’abord en termes d’aménagement du territoire, de l’éducation et de la santé publique. Quelle organisation permet de réaliser ces objectifs aux moindres couts.

    Il est question de l’efficacité de l’organisation en question.

    Il ne s’agit pas de savoir comment répartir les postes de responsabilité (pour piller l’état ou la population).

    • 3 juillet 2009 à 08:00 | fiadanana (#303) répond à Rabila

      CE N’EST PAS VRAI

      C’est a cause de la vision centralisatrice que vous avez qui vous faites dire cela.

      Et si les bailleurs (juste les bailleurs, je ne parle meme pas de la capacité des régions a autogénérer des richesses) comme la France ou les USA ou peu importe décide d’investir directement dans une région les 72 milliards ou disons la moitié. A votre avis, est ce que ce ration ne change t il pas ?

      C’EST SURTOUT LA PEUR DU POUVOIR CENTRAL (DONC DES FONCTIONNAIRES DONT CEUX DU MINISTERE DE FINANCES DE PERDRE LEUR AVANTAGES QUI FAIT QUE LE POUVOIR CENTRAL A PEUR DE LACHER LES SOMMES DANS LES RÉGIONS.

      Sinon, pour le reste, je suis d’accord avec vous, 22 régions c’est trop, ces quelques 1500 ou 1800 communes sont DU FANOMEZANA FAHAFAHAM-PO NY AKAMAKAMA SY NY HAVANA mais 6 provinces aussi, c’est au dessus de nos moyens pour l’instant.

  • 3 juillet 2009 à 09:32 | observatrice (#2065)

    Pour rester basique, il faut que les gens se sentent impliqués dans la gestion de leur vie quotidienne ;

    Un élément de nos problèmes jusqu’à présent , c’est le fait que la population ne s’est encore jamais vraiment rendue compte que les impôts et taxes qu’ils paieraient devraient servir pour faire les routes , les écoles etc.

    .Les impôts pour ceux qui en payaient étaient prélevés à la source, donc jamais comptabilisés dans l’économie des ménages, ou alors ils n’en payaient pas .

    Pour être autonomes, il faut un minimum d’organisation économique . C’est peut-être la voie, mais pour quand ?.

    Néanmoins, cela ne devrait pas empêcher une décentralisation effective, avec une possibilité d’entraide inter régionale, mais qui serait gérée par les régions elles- même ; un espace de liberté qui pourrait être exploité intelligemment, avec une fiscalité responsable qui pourrait enfin trouver sa véritable place

    • 3 juillet 2009 à 14:00 | Rabila (#1379) répond à observatrice

      Chere OBSRVTRC,

      ton post me permet de rebondir. merci.

      Le nombre de travailleurs est estimé à 8 millions (CIA Factbook).

      On peut supposer que seule la moitié des impots provient des revenus des personnes, l’autre moitié des entreprises. Ce qui fait 125 millions de dollars. Et que seul le tiers de travailleurs (2,6 millions) paie l’impot sur le revenu.

      En moyenne, le contribuable malgache paie 66 dollars par an d’impot sur revenu. Et c’est avec ces 66 dollars qu’ils contribuent à financer l’état et ses institutions, les régions, l’armée, l’éducation, la santé publique, la justice, ...

      C’est un état fort efficace et économe qu’il nous faut. Il faut mutualiser toutes les ressources et tous les moyens et non rêver à une organisation idéale qu’on ne saurait/pourrait jamais mettre en orbite.

      La regionalisation, le fedéralisme ne sont pour les pauvres.

  • 3 juillet 2009 à 10:06 | jane d (#2353)

    The actual crisis is not due to political discord as to whether Madagascar should be divided into federal states. In my opinion, the topic is nothing but a diversion from the real problem as to why, how and what makes Madagascar a rich country confined within the insidious realm of poverty.But it’s current news again so let’s give it a scrutiny.

    Federalism structure may be put together overnight, but not its functionality. I think federalism structure is necessary only when a country is too large to be run by a centralized government. Madagascar is a big country but not big enough to justify a federalism structure. In fact, Madagascar is only as big as Texas, one of the 50 states of the US. The american system is broken down into three levels : federal, state and local governments. Each state has their own laws and rules, all of which must abide by the federal laws and rules. In short, it’s a system on two (or even three) intricate levels... Too complicated for the eternal novice that we are, and too sophisticated for our fragile constitution...at this time anyway.

    There is also the question of redistribution of wealth and of repartition of poverty. I’ll use the state of Texas and of Louisiana as examples. Texas is a very rich state and will remain so ; while the neighboring Louisiana is very poor and will remain so. Texas is arguably the world capital of the oil industry, while Louisiana has nothing much to offer but its New Orleans- focused tourism industry. Louisiana needs money but Texas is not giving it away. For sure the federal government is never too far away ; but in general, a state (poor or rich) is always left on its own. So, do we really want similar system in Madagascar ? What are we to do with a poor state then ? Just ignore it ?

    • 3 juillet 2009 à 21:41 | rasoa (#1766) répond à jane d

      Good explanation.
      Thank you so much !

  • 3 juillet 2009 à 10:09 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Volontairement,j’ai décidé de garder le silence durant les assises régionales.Pour moi,la dynamisation des régions existantes est un avenir pour MADAGASCAR.LA DECENTRALISATION OUI !!!La déconcentration NON !!!
    Basile RAMAHEFARISOA(2)22ramahefarisoa

  • 3 juillet 2009 à 10:37 | pelanoro (#1576)

    C’est une bonne idée d’être un état fédéré, mais est-ce que Madagascar est si grand ou si petit pour le devenir ?

    Devenir un état fédéré et s’appuyer sur quel critère ?
    - garder les 6 provinces ou
    - fédérer selon les ethnies ? cela suppose qu’on tiendra compte de toutes les ethnies malgré le nombre insuffisant chez l’une (Tanàla) et plus ample chez l’autre (Betsimisaraka) ?

    Mais tout cela supposera-t-il que les provinces soient autonomes ?
    Autonomes dans quels sens ? Gestion administrative seulement (inclus justice indépendante) et/ou gestion économique ? Or chaque province n’est pas assez riche économiquement pour être vraiment autonome. Ce n’est pas la vanille qui fera vivre Antalaha si elle ne produit pas d’autre chose. Et chacun établira sa loi. ça devient une aberration. C’est pire qu’un « fanjakan’i Baroa »

    Pour que ça marche, plutôt penser à la décentralisation qu’à une fédération. Nos états d’esprit revanchards ne feront que nourrir une éventuelle guerre civile. Et si Madagascar comportera des petits pays, soi-disant autonome que l’on nommera Toamasina-Madagascar, ou Mahajanga-Madagascar ainsi de suite.

    Du coup, on n’aura plus besoin d’un président mais de 6 au moins si on prend les 6 provinces. Un gouverneur (comme aux USA) deviendra un petit président d’un petit état fédéré, car il n’a pas de compte à rendre à personne. Si on doit élire un président, ce ne sera qu’un Collecteur d’informations et de données.
    Et ce sera une concurrence entre les provinces après.

    Accepterez-vous qu’on va dans ce sens ? Je n’ose imaginer.

    Déjà il faut changer notre façon de voir les choses, vraiment sortir de la néo-colonisation. Car si le gouverneur d’Antananarivo, exemple andry rajoelina, va faire participer les français pour favoriser le développement de sa province, automatiquement, les français voudront empiéter les autres provinces car c’est ailleurs que c’est plus riche économiquement. Et la suite ? C’est surtout pour les avantages des bailleurs de fonds et les étrangers (Diviser pour régner) Déjà ils se complaisent actuellement en ayant une marionnette en la personne de rajoelina.
    Imaginez.........

    Il y a beaucoup de bonnes idées mais il y a aussi trop de questions.

    En attendant ??????????????

  • 3 juillet 2009 à 10:54 | Noue (#2427)

    C’est diviser pour regner...

    Dia tena ho very tokoa ve ilay

    - Zay mitanbatra vato , zay misaraka fasika ?

  • 3 juillet 2009 à 14:00 | ikopa (#671)

    Pourquoi certains(les mêmes têtes) s’acharnent-ils à dire que les malgaches n’ont pas assez de cervelles pour comprendre et s’imaginer vivre dans un Etat fédéral ? Ils veulent nous faire penser que la seule conception possible de ce qu’est le fédéralisme pour le malgache ne peut être qu’une difformité flou, vague, comme un monstre sans visage, mais plein de méchancetés. Et qu’aucun malgache ne peut aspirer à de telle idée de fédéralisme sans l’inspiration d’ un Ratsiraka.

    C’est comme si quelqu’un me dit que toute forme d’idées ou d’apports du temps de la colonisation qui a vu les « vazaha » et les « sanagaly » maltraiter les Gasy( et qui ont tué mon grand-père), ne doit jamais être évoqué par un bon patriote sans qu’il risque d’être traité de traitre, vendu, « fahavalo ». Même s’il s’agit de construire des grandes infrastructures comme les routes goudronnées, les ponts, les dispensaires, les collèges...Car ce sont les « vazaha mpanalika » qui nous l’ont fait découvrir au pris de la vie de pas mal de nos compatriotes.

    Personnellement, j’éxhorte vigoureusement les partisans du fédéralisme( ou de toute forme d’idée qui privilégie une altérnance d’avec l’Etat unitaire qui a mis à genou le pays depuis l’indépendance) à prendre comme objectif général de faire parvenir cette idée à l’assise nationale. Et si nécéssaire à la faire passer en réferendum pour départager les malgaches sur la forme à suivre.

    Au moins, il est sûr, quelles qu’en soient les conséquences, que la nation verra un nouvel horizon que celui qu’elle a connu après Radama Ier.

    Autrement, vous n’aurez plus le moindre prétexte d’accuser tout le temps, merina et betsileo de, soit-disant vous voler vos parts de soleil.

    Le reste, une fois que l’idée est passé, il appartient aux techniciens de discuter les façons de le mettre en place.

    Pensez que si au XVIII° siècle les américains on conçu leur Etats-Unis d’Amérique, leurs techniciens n’étaient pas aussi savants que les nôtres actuellement.

    Alors, osez franchir le cap.

    « Sahia manao dingana lehibe », comme aurait dit un empéreur déchu

  • 3 juillet 2009 à 14:56 | Rabila (#1379)

    Je ne crois pas que les techniciens malgaches actuels ont le niveau de ceux des americains du XVIII.

    Eux, ils ont herité directement de la philosophie des lumières, de la revolution française, et par milliers ont été formés à Oxford ou à Cambridge. Et ont eu le support des foutus français.

    Et ils étaient patriotes. Ils ont gagné haut la main leurs indépendances.

    Et apres, il y a eu la guerre de secession...

    J’imagine que si on trouve des diamants dans une quelconque région malgache. Il y aura aussi secession. Commençons donc d’abord par la fedération.

    • 3 juillet 2009 à 19:52 | Rivohanitra (#142) répond à Rabila

      Le fait de naître malgache n’interdit aucun héritage technique et intellectuel. On peut aussi hériter directement de la philosophie des lumières. Mais est-ce toujours utile ?

      Il faut signaler que parfois et à la grande surprise de ceux qui se prétendent être les héritiers directs, on découvre de très bons disciples malgaches.

  • 3 juillet 2009 à 21:31 | rasoa (#1766)

    Féderalisme,

    Alors que l’on est au temps de penser à réunir le continent africain en Etats-Unis d’Afrique ?
    y en a certains qui veulent instaurer le tribalisme, rien à dire là dessus.

    Déjà les Adi-poko autrefois tant attisé est dépassé par le passage de Ra8, qui par le seul fait de répeter le Miasa Miaraka no fahombiazana, enracinne la solidarité entre les malgaches... en plus ce genre de truc se vote par l’ensemble de la population et non de cette façon-ci.

    Aim-pirenena ity ry leretsy an !

  • 3 juillet 2009 à 22:32 | fiadanana (#303)

    il ne s’agit pas de diviser les gens, il s’agit de mieux répartir les ressources et les pouvoirs pour que chaque localité puisse bouger réellement.

    Et vous, vous pensez que les Etats africains seront UNIS dans ce bordel institutionnel qu’est l’Union Africaine ?

    Un bordel ou seuls les plus forts et qui ont la grande gueule comme Khadafi ou Idriss Deby ou des gens inamovibles, tres dirigistes comme Blaise Compaoré font leur loi,

    Je vous dis meme, si j’avais a choisir, j’oterai Madagascar de l’Union Africaine.

    Cette UNION EST UNE UTOPIE.

  • 4 juillet 2009 à 15:55 | niry (#210)

    C’est la question tabou chez les Merina (je sais de quoi je parle). Mais malgré tout ce qui me sépare de Basile, je ne peux que le rejoindre sur un point : la nécessité d’une décision vraiment courageuse et d’aller très très loin dans la décentralisation !

    On a essayé pendant des années le système centralisé, c’est un fiasco total ! les frustrès (y en aura toujours) sont encore plus frustrés. Ceci dit, les raisons de la colère sont fondées et ce n’est pas normal qu’il y ait toujours une poignée de privilégiers.

    Cependant, il ne faut pas jouer le jeu de l’ancien colon : 6 provinces fédérales ou 22 régions (délimitées et calquées sur les anciennes provinces) NE SONT QUE DE LA POUDRE AUX YEUX : il faut jouer franc-jeu et trouver d’autres délimitations. L’Afrique en rêve ! elle qui a hérité des cicatrices coloniales et des découpages géographiques arbitraires.

    Après, qu’une saine concurrence motive chaque entité. Elles se devront néanmoins assistance mutuelle. Le seul piège à éviter sera juste de tout faire en sorte que l’une ou l’autre des entités ne tombe sous l’appel des sirènes étrangères et ne veuille faire sécession.

    • 5 juillet 2009 à 01:29 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à niry

      Actuellement,nous avons 22 régions sur papier et matériellement.Pour certains,il y en a « TROP » pour Madagascar,pour d’autres,il faut en créer ou scinder quelques régions.Il ne faut pas oublier que MADAGASCAR est un pays républicain « un et indivisible » mais a besoin d’une décentralisation administrative.Accepter la régionalisation c’est accepter la décentralisation.Je pense que les malgaches sont mûrs pour tenter cette « aventure ».
      Basile RAMAHEFARISOA(2)ramahefarisoa

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