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Editorial

Place des Grands (et petits) Hommes

mercredi 26 août 2009 |  2367 visites  | Patrick A.

Ouh, on nous aurait changé notre Ndimby ? Lorsque la rédaction a reçu les tout premiers jets des éditoriaux d’avant-hier et hier, certains ont cru lire du Patrick A. On n’avait jamais vu [1] Ndimby aussi consensuel, et je me suis même un peu inquiété de sa santé, me demandant si la grippe A n’avait pas frappé notre éditorialiste portant la même initiale. Quelques heures plus tard, Ndimby prouvait qu’il n’était pas à l’agonie en apportant de subtiles modifications qui prouvaient qu’il gardait son humour aussi aiguisé qu’un scalpel (ou sa grinçante ironie, on vous laisse le choix du qualificatif), mais il faut néanmoins croire que l’esprit de Maputo l’a frappé.

Ouh, on nous aurait changé Basile ? Ce mardi à 11h08, il écrivait que le cursus professionnel et politique de Marc Ravalomanana plaidait pour lui, et qu’il n’était pas fini politiquement. Quelques heures plus tard, il se montrait moins soucieux de ménager les uns et les autres, mais il faut néanmoins croire que l’esprit de Maputo l’a lui aussi frappé.

Trêve de plaisanterie, il faut bien que admettre que ces deux derniers éditoriaux m’ont beaucoup plus. Et qu’en attendant que le brouillard de Maputo 2 se dissipe, le mieux était de continuer dans le même esprit, en continuant à allumer les phares longue portée.

Dommage cependant que chez certains lecteurs, une lecture hâtive (ça y est, j’ai réussi à le placer) de la conclusion des deux éditoriaux ramène de nouveau à la banale recherche d’une personnalité providentielle cet appel à un travail à long terme. Ces lecteurs semblent espérer une espèce de monstre de Frankenstein, qui serait un croisement réussi de Bill Gates, Albert Einstein et de Mère Térésa. Il serait peut-être temps de reprendre tous en choeur que l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions. Autrement dit, nos hommes politiques ne diffèrent pas tellement de nous. Ils sont capables de chanter un jour « Gasikara Tanindrazanay », avec la plus grande sincérité et en ayant presque la larme à l’oeil, pour repasser à la cupidité la plus totale et la plus individualiste quelques heures plus tard. Si l’environnement dans lequel ils se trouvent ne les contraint pas à rester sur un droit chemin, les Dr Jekyll peuvent devenir des Mr Hyde. Et l’on aura suffisamment relevé l’impulsivité de quelques-uns de nos « hommes providentiels » et regretté la passivité d’autres pour pouvoir affirmer que notre situation actuelle relève largement autant de la responsabilité d’entourages faibles ou cachant leur manque d’idées derrière de belles brosses à reluire, et qui ne parviennent pas à jouer lorsque nécessaire leur rôle de modérateur ou de stimulateur, que de celle des seuls présidents.

Une autre réaction qui fait réagir est celle de « sevane » qui suggère : « Pourquoi ne pas créer une école destinée à préparer nos futurs hommes politiques, à former les hommes et les femmes qui feront vivre et évoluer notre pays ? Le but étant de professionnaliser la formation des hauts fonctionnaires en leur transmettant l’éthique du Service Public, fondée sur des valeurs de responsabilité et de désintéressement ». D’abord parce que de telles écoles existent théoriquement déjà à Madagascar, s’il ne faut que citer que l’ENAM qui se veut école de formation pour les cadres supérieurs et les hauts responsables de la fonction publique malgache.

Mais surtout parce que l’on peut se demander si cette approche du changement par une élite n’a pas déjà prouvé son inefficacité. S’il faut investir dans l’éducation, le véritable scandale ne réside-t-il pas dans la fracture sociale que notre système d’éducation se complaît à perpétuer ? Beaucoup d’attention est donnée au prestige des universités et des grandes écoles, mais on pense bien peu à tous ceux qui abandonnent la scolarité en cours de route.

Des études montrent que les meilleurs retours sur investissement en matière d’éducation consistent non pas à dépenser davantage pour les meilleurs élèves ou même les élèves moyens, mais à se préoccuper de ceux qui sont à la traîne. D’un point de vue économique, cela a parfaitement un sens : une telle politique non seulement permet à ces laissés-pour-compte d’obtenir plus tard des revenus plus élevés et des existences plus satisfaisantes [2], mais assure aussi à l’économie une meilleure productivité et un plus grand produit national brut. Les gains sociaux peuvent également être importants : moins d’instabilité et de criminalité, davantage de cohésion, moins de dépenses à rattraper les conséquences de notre situation sociale actuelle.

Cela ne sera assurément pas facile. Nos décideurs et tous les membres du secteur éducatif, qui font eux-mêmes déjà partie d’une élite, sont plus naturellement motivés à s’occuper des bonnes écoles et de l’enseignement supérieur. Une des solutions à ce manque d’attention serait de, comme le font la Norvège et la Grande-Bretagne, s’attacher à davantage mesurer les progrès que les élèves obtiennent au cours d’une année scolaire plutôt que la simple performance. Cela permettrait de mettre en évidence que beaucoup de « bons » établissements ne figurent comme tels que parce qu’ils prennent soin de sélectionner à l’entrée leurs élèves, et de davantage aider les établissements qui réussissent à faire faire de réels progrès au plus grand nombre. Le Canada a ainsi réussi à obtenir parmi les plus hauts scores en matière d’évaluation internationale des niveaux scolaires en veillant à ce que les enfants d’immigrés puissent suivre le niveau des Canadiens de souche, un travail qui commence très tôt, dès l’école maternelle. Et d’ailleurs, combien d’enfants malgaches vont à une école maternelle ?

Notes

[1ou plutôt lu, car du fait d’un souci de discrétion devenu légendaire, fort peu de personnes à la rédaction ont vu Ndimby.

[2ceux qui connaissent la théorie de la pyramide de Maslow méditeront.

29 commentaires

Vos commentaires

  • 26 août 2009 à 08:38 | Noue (#2427)

    Meilleur santé à Ndimby alors.

    Ne vous en faites pas Patrick , l’erreur est humaine ! merci pour votre edito qui ne manque pas d’humour en ce temps si difficile.

    - « « Pourquoi ne pas créer une école destinée à préparer nos futurs hommes politiques, à former les hommes et les femmes qui feront vivre et évoluer notre pays ? »

    Pourquoi pas ? si seulement , après on n’agit pas comme bon me semble ?

    - « Ils sont capables de chanter un jour « Gasikara Tanindrazanay », avec la plus grande sincérité et en ayant presque la larme à l’oeil »

    Pour l’intérêt supérieur de la nation , qu’est-ce qu’on n’est pas capable de le faire ?

  • 26 août 2009 à 09:47 | Citoyenne Malgache (#599)

    Ouh, on nous aurait changé notre Patrick aussi ?

  • 26 août 2009 à 09:47 | lalatiana (#1016)

    Si Ndimby se met à faire du Patrick et Patrick se met à faire du Ndimby ... normal que je m’y perde.

    Bien sûr que la clé est dans le système éducatif. Le système éducatif malgache n’a t il pas directement été hérité de la colonisation, calqué sur un modèle français lui même fondé sur l"élitisme et la culture générale ? N’est il pas dans ce sens la source de bien des maux dont en particulier la construction d’une certaine élite (administrative, politique, militaire) pléthorique dont les besoins de reconnaissance sociale et matérielle ne peuvent être satisfait qu’à travers la rente au lieu de la production de valeur ? Ce système ne favorise t il pas excessivement le tertiaire au détriment d’autres secteurs économiques ?

    Le système éducatif français souffre lui même d’une décorellation des réalités de la vie économique et des besoins des entreprises. Mais le système de formation continue est là, avec ses dizaines de milliards d’euros (!!!) - énormes moyens - pour ajuster dans une certaine mesure les écarts des formations initiales aux besoins de compétences de la société.

    Plein de choses à penser ... rota, au travail :-)

    ps : cher Patrick, si l’allusion à Maslow m’était adressée, vous auriez dû supposer que je ne pensais qu’aux élites politiques qui malgré leur niveau éducatif et parfois leur réussite matérielle n’étaient pas encore passé à « l’oeuvre » ... et toc ... me donner à moi des leçons d’empathie ... non, mais :-)

    • 26 août 2009 à 17:55 | rota rakotomalala (#2628) répond à lalatiana

      merci à lalatiana de vouloir me faire travailler mais désormais, il n’y a pas de raison que je ne demande pas ma part de gateau,

      non mais !!!

  • 26 août 2009 à 10:20 | observatrice (#2065)

    bien sûr la clé de la réussite à long terme réside dans l’éducation ; et il faut admettre que nous avons des générations sacrifiées depuis au moins 3 dizaines d’années ;

    notre système éducatif calqué sur la française n’a pas seulement hérité du fait que la culture générale en est la base et qu’elle pense souvent à faire des têtes bien pleines plutôt que bien faites, mais surtout , elle en a tiré cet attachement aux diplômes qui fait ignorer complètement les véritables compétences de chacun

    Du temps de l’Amiral, on ne prônait ni l’enseignement ni les diplômes, malheureusement, ce qu on inculquait aux gens était la réussite par la filouterie, l’enrichissement rapide par les trafics de tous genres.

    On en paie encore les conséquences !

  • 26 août 2009 à 11:35 | FeoIray (#341)

    « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions » : je n’en suis pas d’accord !

    Il faut d’abord un homme fort pour mettre en place des institutions fortes !
    C’est puorquoi que nous avons des personnes que nous qualifions de « Leader » (Dirigeant), qui est different d’un Manager (Gestionnaire) !
    Et comme vous l’avez ecrit, c’est pourquoi que nous avons besion une ecole comme l’ENAM : c’est pour former ces personnes ! (La France a son ENA.)

    Et les Institutions ne seront jamais fortes lorsque le Peuple a faim !
    (Souvenons nous de la theorie des besoins stratifiés !)

    D’ailleurs, l’histoire de l’humanité nous a demontré qu’un pays se distinguait par ses hommes forts : Jule Cesar pour l’empire romaine, Staline pour l’ex-URSS, Napoleon Ier pour la France, von Bismarck pour l’Allemagne, Franklin D Roosevelet pour les Etats Unis d’Ameriques, Golda Meir pour Israel, etc... et le batisseur Ravalomanana pour Madagascar.

    • 26 août 2009 à 16:39 | mpitily (#1212) répond à FeoIray

      bâtisseur rapide de sa fortune personnelle oui ! ce ne sont pas ces km de route construits avec les bitumes vendus par le groupe Tiko et par les sociétés de BTP de Tiko qui font de lui un bâtisseur particulier. Ratsiraka aussi a fait construire des RN et d’autres infrastructures comme lui mais sans en tirer des profits personnels, contrairement à lui.

      Ravalo était un leader mais il était malhonnête, sa cause inavouée était injuste qu’il s’est rapidement cassé les dents à cause de ses incohérences et de son arrogance.

      Aaaah ! si au moins il était sincère et logique envers lui-même de 2002 à 2009 nous n’en serions pas là. Sa cupidité était plus fort que son patriotisme et que sa sagesse.

      Quelques bonnes volontés ont bien tenté de le ramener à la raison mais il ne les a pas écouté, pire il les a botté le c... Exemple le pasteur Rabemanahaka, son propre mentor spirituel, qui a essayé de rappeler entre autres, la nécessité de la laïcité de l’état sur les ondes de Radio Fahazavana, et qu’il a tout simplement par la suite, interdit d’antenne sur cette radio de La FJKM et jeté aux oubliettes ! Quelle grosse perte pour les protestants ! les enseignements et les conseils d’un si grand raiamandreny et théologien nous fait vraiment défaut. Une grosse perte aussi pour les malgaches car de tels éducateurs sages et honnêtes nous font cruellement défaut surtout en ce moment où tous s’accordent à dire qu’il y a une grande faille dans notre éducation.

  • 26 août 2009 à 12:01 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Patrik A.
    Ce jour,je me contente de relever le dernier paragraphe de votre texte :
    « Le Canada a aussi réussi à obtenir les plus hauts scores en matière d’évaluation internationale des niveaux scolaires en veillant à ce que les enfants d’immigrés puissent suivre les niveaux des canadiens de »souche« ,un travail qui commence très tôt,dès l’école maternelle ».Les immigrés au Canada ???En majorité des immigrés sélectionnés et formés par leurs gouvernements d’origine(fuite des cerveaux pour raison économique).C’est normal que « les » canadiens s’occupent de leurs rejetons.Ancien élève des frères canadiens francophones(ESCA),je connais le CANADA à travers eux et beaucoup de mes anciens collègues des années 58-61(anciens boursiers devenus immigrés).Pas de commentaire.

    Et d’ailleurs,combien d’enfants malgaches vont à une école maternelle ????
    Pour cette question,il faut d’abord une politique de natalité et donner une vie équitable et humaine pour chaque famille malgache.FINI MINO FOTSINY...

  • 26 août 2009 à 12:05 | da fily (#2745)

    Mouais, on tergiverse là, c’est mon opinion, on tourne autour du pot. Et les ceusses qui sont à Maputo sont encore en train de nous préparer une énième farce de mauvais goût, qu’un dindon consentant ne voudrait même pas.

    A mon humble avis, et connaissant bien le mode opératoire des 2 encéphales du cerveau malagasy moyen, on est encore à des années-lumières de ce que vous voulez prôner. Il y a encore de l’éducation de masse à prévoir, et ce n’est pas un sarcasme à 2 balles. Si des institutions fortes sont plus souhaitables qu’aux hommes forts (conditionnalité que je soutiens malgré tout), il faut reconnaître que tout reste encore à faire localement.
    L’éducation, encore et encore ( je le maintiens et on y revient tout le temps !), pour tous, sans exceptions, et en priorité urgente. Quand tout le monde pourra parler et penser le même langage, on pourra envisager d’avancer un peu. Il est tout simplement honteux que l’éducation soit l’apanage d’une frange de la société. Ce changement est du domaine du possible immédiatement. Mettons à profit la réhabilitation des routes pour envoyer tous nos enseignants aux 4 coins de l’île, ça ne sert pas seulement à inonder le pays de yaourt.

    Soyons réaliste, voulez-vous ! Nous en sommes aujourd’hui, hélas, réduit à un redressement draconien qu’il faut mettre en place et pérenniser pour au moins 15 ans, c’est un délai réaliste. Ceux qui pensent qu’il faut moins pour voir éventuellement quelques fruits poindre, doivent se repasser les 15 dernières années en boucle + arrêt sur image pendant 2002 et 2009. Cette conduite doit étre emmené par un pouvoir fort, j’insiste sur ce qualificatif, quand je dis fort, je préconise convaincant et entreprenant. Et les rennes doivent être tenues par une femme ou un homme du même accabit !

    Il nous faut un chef, nous n’avons pas le temps de rechercher les principes de la sacro-sainte consensualité occidentale. Ce n’est pas le modèle idoine pour notre situation actuelle ni en adéquation avec notre culture, et ce n’est pas négligeable ni pénalisant. Ce chef d’état sera élu et il sera là pour bosser, et si on devra lui demander des comptes, il faut qu’il puisse donner le LA pour conduire le pays. Pourquoi nous en effrayer ? L’état est une entreprise sur laquelle il faut capitaliser et faire fructifier le peu d’acquis qui nous reste (s’il en reste encore)

    Quand j’avais dit « providentiel » (décidément c’est un sujet passionnant !), je voyais quelqu’un de neuf, de profondément nouveau, comme peut l’être Obama, ou un autre Evo Morales, pas quelqu’un du sérail qui n’incarnera qu’au quart ce renouveau dont on a besoin et qui conditionnera notre nouvelle façon d’entreprendre la vie politique. A la fin de sa mission, il sera temps de faire le bilan et de continuer dans la même direction, nous le valons bien.

    • 26 août 2009 à 12:32 | lalatiana (#1016) répond à da fily

      da fily Prezidà ... da fily Prezidà ... !!!! (tiens ça faisait longtemps ... )

      Ok il y a une urgence ... ok on en a pour au moins 15 ans avant de tirer les fruits d’une gouvernance saine (si on arrive à en mettre une en place) ... ok, ceux qui ont envie de faire qque chose devront accepter l’idée qu’ils n’en verront peut être pas les fruits de leur vivant ... (ciel je suis vieux !!! ) ...

      Mais il est justement essentiel de penser immédiatement notre DEMAIN ... Sans projection, SANS AMBITION sur le LONG TERME, quel est la légitimité du projet établi ?

      De la même manière, un schéma directeur se monte en prospective sur des principes généraux, une vision, une déontologie et des stratégies et objectifs opérationnels à court, moyen et long terme ...

      rota, au travail ... :-)

      Ceci étant, qu’appelez vous un pouvoir fort ? Un pouvoir à la très forte légitimité ? Ou un pouvoir autoritaire ?

      On avait évoqué il ya qque temps l’exemple du Ghana, exemple démocratique parait il en Afrique : Rawlings après son coup d’Etat en 81 a maintenu 11 ans (??) un pouvoir dictatorial avant que ne soit mise en place cette démocratie qui a l’air de surprendre tout le monde.

      L’exemple du Ghana est il applicable à Madagascar 30 ans après ?... j’en doute « fort » ?

      Débat à venir sur la légitimité qui permettra un pouvoir cohésif ...

    • 26 août 2009 à 12:39 | lalatiana (#1016) répond à da fily

      oups ...

      Pour ce qui est de ceux qui semblent tourner « autour du pot à Maputo » (tiens ça ferait un joli titre), soyez convaincu que les choses en jeu ne sont pas le pouvoir des 15 mois à venir ... Ils jouent une partie de Go, à placer leurs jetons dans des stratégies d’encerclement pour les élections futures ... et sont probablement bien plus retors que la vision qu’on en a de miady-seza ...

    • 26 août 2009 à 13:56 | da fily (#2745) répond à lalatiana

      Lalatiana praiministra ! Ou Prezidà ....

      Votre vision est juste, mais elle souffre d’une temporaire inadéquation avec l’urgence actuelle.

      L’homme ou la femme fort sera celui qui maitiendra fortement le cap pour ce quoi il a été ELU. Si d’autres institutions doivent veiller à sa « rectitude » de comportement, soit. Mais il ne doit pas se laisser polluer l’esprit et la vision des choses par d’autres avatars et autres potions d’arrières-cuisines.

      La légitimité forte rejoint à la même philosophie. Il nous faut ce quelqu’un de fort, à charge de son équipe de préparer le demain, le futur et le long terme que lui aura su projeter et communiquer au peuple, il lui sera toujours temps de rendre compte et de justifier toute réforme ou direction nécessaires et souhaitables.

      Il n’est pas nécesaire d’avoir un super technocrate, qui lui se fourvoiera dans des explications pas toujours comprises par le peuple, sa place sera au gouvernement. Il faut un chef, s’il est là, qu’il se manifeste...J’attends.

    • 26 août 2009 à 15:58 | lalatiana (#1016) répond à lalatiana

      Génial ...

      Maintenant qu’on a trouvé le Prezidà et le Praiministra, et qu’on a Rabri en ministre de l’Education, Ndimby à la propagande, Patrick A. aux Télécommunications, Rota et son kitay à la sécurité, Basile aux anciens combattants, Citoyenne à l’Equipement, Elena à la fonction publique, Rom1 et Jane aux affaires étrangères, Ragasy aux relations avec le congrès, Rasoa aux Affaires Sociales, Rakitoza à la Justice (quoique...), Observatrice à l’Economie ( et tous ceux que j’ai oubliés dans différents secrétariats d’Etat) ... il ne nous restera plus qu’à trouver un peuple à la hauteur de nos idées ...

      ... Et à marcher sur Ambohitsirohitra (après avoir désarmé le Capsat) ...

      je rigole ... je rigole ...

    • 26 août 2009 à 16:11 | rabri (#2507) répond à lalatiana

      Lalatiana,

      Merci pour la proposition mais REFUS !

      Rabri ne roule pas pour avoir une bonne place. Rabri reste et restera toujours « SIMPLE CITOYEN ».

      Ce qu’il aime, c’est de faire partie du Conseil de son village rural et d’y participer en tant qu’ ETRE FOKONOLONA : là où la BIERE et les MASIKITA sortent de leur vrai terroir

      PS : en plus avec Rasoa aux « Affaires sociales » !!! çà risque de PETER à tout moment MDRRRRRRRRR !!

    • 26 août 2009 à 16:16 | rabri (#2507) répond à rabri

      Dernière minute !

      J’accepte ma place mais je la cède au dernier moment à mon ami JR : ce sera plus CONSENSUEL (adjectif à la mode actuellement et à ne pas se gourrer en dictée avec « qu’on s’en suce elle » !!!)

      Cordialement !

    • 26 août 2009 à 17:27 | lalatiana (#1016) répond à rabri

      Vous rigolez ou quoi ...??? à l’Education, JR !!! ... pour qu’il éduque les gamins dans le manichéisme, la délation et l’invective ... pas question ... je vous retire d’avance votre fauteuil ...

    • 26 août 2009 à 18:02 | rota rakotomalala (#2628) répond à lalatiana

      Dommage que rabri ne veuille pas de son poste, il ferait un bon éducateur pourtant !!!

      et lalatiana va avoir droit aux 100 coups de hazo kitay pour m’avoir mise à la sécurité...

  • 26 août 2009 à 12:11 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    pour ce que j’ai dit sur Monsieur Marc RAVALOMANANA,pour son cursus professionnel et politique ,c’est sincère de ma part mais....cette histoire d’aller pleurnicher chez les « AFRICAINS » a fait tourner le lait.Politiquement,il n’est pas fini mais il mérite de faire « une traversée du désert » avant de revenir.Il a eu l’expérience de DAKAR l et ll ; ; ; ; ; ;PAS ENCORE MAPUTO l et ll.
    Basile R.(2)22ramahefarisoa

    D’autre part j’ai un commentaire de Ndimby A.
    Avec tout mon respect à Ndimby A. même si les opinions divergent.

  • 26 août 2009 à 13:54 | rabri (#2507)

    L’éducation, toujours l’éducation !

    On va encore tourner en rond pendant 50 ans et on ne trouvera jamais la solution.

    Est ce que ce n’est pas plus simple de :

    1) sonder auprès des parents d’élèves, quel(s) avenir(s) veulent-ils pour leurs enfants ??

    2) en même temps, confronter ces avis avec ceux des professionnels de terrain (enseignants, pédagogues, sociologues)

    Les fonctionnaires du Ministère de l’Education n’ont de rôle à jouer que de rédiger le consensus sortant de cette consultation large et de le faire voter à l’Assemblée pour en faire des lois.

    Les guignols de Ministres qui se succèdent verraient leurs rôles réduits à de simples AMENDEURS et NON PAS DE REFORMATEURS(comme ont toujours fait leurs collègues guignols en France).

    La décentralisation doit être le maître mot et la dénomination Education NATIONALE ne devrait plus exister car la priorité des priorités est d’assurer la BASE avec une meilleure compréhension par les apprenants des réalités de leur environnement proche : sociale, culturelle, environnementale, économique (agricole, artisanal, industriel, tertiaire,.....).

    Tous ces supports qui lui sont familiers et proches doivent faciliter l’éveil d’un enfant en sollicitant tous ses sens (toucher, vue, odorat, ouie, goût, émotions positives ou négatives,...).

    Un enfant bien éveillé sera plus tard CREATIF, RESPONSABLE, ACTIF, ..... ; le voilà ainsi sur un grand boulevard pour une bonne organisation de sa vie d’adulte !!

    Le débat est OUVERT ....

    • 26 août 2009 à 14:23 | da fily (#2745) répond à rabri

      Tiens mister Rabri, c’est vrai que c’est un domaine que vous connaissez, non ?

      Vos propositions en plus haut lieu, franchirez-vous le pas ? Vous avez certainement votre mot à dire, on le voit.

      « On » ne vous a pas écouté suffisamment en temps voulu, faites en sorte que votre message passe, svp.

      L’épanouissement de l’homme passe par une bonne assise qui demande des bases rudimentaires de sociabilité. Ce sont ces bases qu’il faut complètement assurer, ce sont ces bases qui seront les cellules-souches de valeurs constructives à l’épanouissement de l’être. Il faut prôner et oeuvrer pour leur universalité, c’est un devoir de la nation. Sans ce préalable, nul est besoin de tendre vers un futur acceptable, avant qu’il ne soit prospère.

    • 26 août 2009 à 15:02 | rabri (#2507) répond à da fily

      Mister Da fily,

      Nous tournons tous en rond !!

      Le plus dangereux pour la Diaspora et même pour les malgaches ignorants sur place est de ne pas savoir qu’il y a déjà des REFERENCES LOCALES à exploiter à Mada et qu’on cherche toujours à y implanter les références d’ailleurs.

      IL FAUT DONC ALLER LES REUNIR CES REFERENCES LOCALES ET EN FAIRE LA SYNTHESE (= Démarche RAKOTO RATSIMAMANGA à démultiplier à l’infini dans cette terre de nos ancêtres que je, tu, nous AIMONS TOUS )

    • 27 août 2009 à 08:32 | da fily (#2745) répond à rabri

      Rabri et les autres, je ne tourne pas autour du pot en appuyant avec conviction sur le volet « éducation » de ce que devrait être le programme futur.

      Je partage entièrement vos convictions quant à la prévalence de nos « références locales » inclue dans notre système éducatif. Mais je ne voudrais pas que nous tendions vers une énième « malgachisation » bon teint qui a donné les résultats que l’on connait. Un errement « nationaliste » qui n’a plus lieu d’être de nos jours. Il faut préparer le malagasy de demain, le citoyen qui saura accepter une « aide » constructrice et refuser l’offre corruptive, la globalisation ne doit pas être sentie comme subie. Il est vital de se préparer, nos valeurs ne seront ni bafouées, ni obsolètes si nous savons les transmettre et les faire respecter. Voilà une des missions prioritaires des futurs dirigeants, messieurs, mesdames. Voilà une vision à projeter parmi tant d’autres.

      Je voudrais m’attarder sur vos « recommandations » régulières sur la Diaspora qui s’exprime ici quotidiennement :

      je ne pense pas qu’elle est si ignorante des cas préoccupants de notre pays. Pourquoi leur attribuez-vous cette étiquette « d’ignorants de la réalité malagasy » ? Pour la plupart, « ils » reviennent au pays régulièrement, voir il y en a qui oeuvrent pleinement pour sinon un développement, ou du moins cautionnent une activité lucrative. Je vous renvoie à un article sur le sujet que je ne retrouve pas d’ailleurs.

      Je vous devine passionné sur le sujet de tout ce qui touche « andafy et mena sofina » comme vous dîtes. Ne pensez-pas forcément que les malagasys partis ailleurs ont rejeté et oublié ce qu’ils sont et d’où ils viennent ! Si les exemples des « avy an’an-dafy miseo milay » sont légion, je crois que ce ne sont pas ceux qui s’expriment ici, et c’est ceux-là qui vous horripilent, n’est-ce pas ?
      Je suis d’accord avec vous, d’ailleurs ces comportements traduisent souvent une éducation « approximative », notre FAMEUX SUJET.

      Voilà mon petit « mot » sur cet aspect très préoccupant de notre société, je reviendrai bien sûr si il y a « café à moudre ».

      Bien à vous tous.

  • 26 août 2009 à 16:10 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    ETONNANT

    En lisant rabri , lalatiana , da fily , j’ai l’impression de revivre des ’films’
    datant des années 70 , du coté d’Ampefiloha quand pendant les greves ,
    des ’intellectuels’ analysaient les situations et proposaient leurs solutions

    Malheureusement aucun de ces brillants intellos ne voulaient s’ integrer
    dans la politique , ils preferaient rester ’techniciens’

    Etonnant , eh oui car trente neuf ans apres je réentends les memes echos

    Croyez vous , chers grands maitres , qu’en restant simples techniciens
    les ’choses’ vont changer dans ...... trente ans ?????

    • 26 août 2009 à 17:05 | observatrice (#2065) répond à Rakotoasitera Fidy

      bien sûr, personne ne veut s’identifier à ces politocards (j’aime bien le terme) ;

    • 26 août 2009 à 17:39 | lalatiana (#1016) répond à Rakotoasitera Fidy

      Vous en connaissez beaucoup, vous, des ’grands maîtres’ et ’intellectuels’ qui ont réussi en politique ??? ...

       :-)

  • 26 août 2009 à 18:12 | rota rakotomalala (#2628)

    Nous devrions baptiser ce forum la Cathédrale des Aspirations du peuple malgache (c’est vrai, c’est joli la phrase que j’ai inventée hier, merci à Fidy d’en avoir fait la remarque d’ailleurs)...

    Lalatiana a dit, il ne nous reste qu’à trouver le peuple mais il est là seulement il ne se manifeste que quand ça va mal...

    Pour ne plus tourner en rond comme ont dit dafily et rabri, il faut travailler à demain, dans 10 ans, dans 100 ans...

    Mais je rêve toujours éveillée !!!

    Tous les articles que j’ai postés l’ont été pour demain pas pour aujourd’hui...Je pense que tout le monde l’a compris, sauf MC je ne sais plus quoi

    • 26 août 2009 à 19:57 | rabri (#2507) répond à rota rakotomalala

      Merci de votre proposition, surtout du Prezidà et du Praiministra !

      Mais tant que nous n’obtenions pas notre INDEPENDANCE TOTALE, nous allons toujours tourner autour du pot même à 3, 4, 5, …n générations plus tard.

      Pourqoui ? tant que ces MENA SOFINA, marionnettes des multinationales, sont derrière chaque porte de Ministère, nous ne pourrions jamais élaborer un projet de société viable et durable en conformité avec nos spécifités malgaches. Et ces MENA SOFINA ont été, sont, et seront toujours les plus écoutés à partir d’ un certain niveau dans chaque ministère.

      Pour vous qui aviez mis le doigt dans la coopération bilatérale ou internationale, n’avez-vous jamais entendu la phrase suivante : « Si vous ne suivez pas ces démarches, vous n’auriez pas les financements nécessaires ».

      Miala tsiny amin’ny anabavy sy ny ray aman-dreny etoana aho fa raha mbola misy foana hoy aho ao ambonimbony ao ny MAKORELIN’ireny MENA SOFINA ireny , mamoha varavarana midanadana ho azy, dia tsy hahaleo tena mihintsy isika.

      Le développement durable que prône notre ROTA nationale n’aura jamais lieu !!

    • 27 août 2009 à 17:11 | rota rakotomalala (#2628) répond à rabri

      moi ça fait au moins 20 ans que je dis pas besoin d’aide extérieure mais maintenant qu’elle est là, faisons en sorte de créer les conditions nécessaires pour nous passer d’elle...

      je suis OK pour dire que la France ne nous a jamais aidé dans ce sens, au contraire...

      Voyons voir du côté anglophone...Mais de toute façon, à l’allure où ça va, mon voeu va être exaucé...

      Retroussons nos manches pour faire nous même le travail, c’est ça le développement durable pour moi. faire par soi même sans attendre qui que ce soit

    • 29 août 2009 à 04:20 | el che (#344) répond à rota rakotomalala

      A rota rakotomalala

      D’abord, je tiens à vous féliciter pour votre engagement dans la vie politique de notre cher pays. il est clairement perceptible que vous y mettez de tout votre cœur.

      Vous dîtes « ça fait au moins 20 ans que je dis pas besoin d’aide extérieure mais maintenant qu’elle est là, faisons en sorte de créer les conditions nécessaires pour nous passer d’elle... »

      j’eusse aimé que ce fût vrai : malheureusement, M/scar ne peut se passer d’aide extérieure. Ce système permet de maintenir les pays du sud leur dépendance économique, et on ne peut imaginer l’arrêt brutal de ces aides entraînerait : faillite de l’État, projets socioéconomiques en berne, non paiement des fonctionnaires des dettes de l’état, risque de famine endémique dans le sud de île, etc.

      Malheureusement, au 21è siècle, nous n’avons toujours pas atteint l’auto-suffisance alimentaire.

      D’où le cercle vicieux dans lequel nous nous trouvons : une dépendance quasi-totale par rapport aux accords internationaux.

      Si la communauté internationale continue à ne pas accorder les aides bailleurs de fonds, la crise s’enliserait, et le risque de révolte de la population serait inévitable.
      La non-soumission aux accords de réconciliation conduit notre pays vers un drame certain.

      Si les mouvances politiques ne règlent pas rapidement leurs désaccords, la population encourt des drames sans précédent.
      Il va alors falloir que la population redescende dans la rue pour arraisonner des hommes politiques irresponsables et égoïstes.

      El che

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