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Antananarivo | 22h44
 

Editorial

Bas quartiers...

lundi 11 mai 2009 |  4060 visites  | Patrick A.

Les pillages du 26 janvier 2009 ont constitué une énorme surprise pour au moins 90% des Malgaches (y compris votre serviteur). Et pourtant l’analyse a posteriori conduit à penser que si le moment du déclenchement politique était imprévisible, tous les ingrédients étaient réunis depuis longtemps et auraient dû attirer l’attention.

Radicalisation mondiale

Certains facteurs de risque étaient universels. La mondialisation a créé du développement pour beaucoup, mais a aussi entraîné une montée des inégalités et des précarités à l’intérieur de tous les pays, ce qui a favorisé une montée des violences urbaines un peu partout.

Discrimination, pauvreté, chômage élevé, système scolaire ou de santé médiocre, logements inadéquats, police brutale et tendancieuse constituent les déclencheurs les plus courants. À chaque fois, ces émeutes sont soit liées à la vie chère, soit de caractère identitaire.

Il y eut les émeutes de la faim de 2008. D’autres conflits sont moins médiatisés. Pour le seul mois de janvier 2009, en sus donc de Madagascar, on constate que des violences urbaines graves ont eu lieu en Australie, au Barhein, à Karachi (Pakistan), à Reykjavik , à Vilnius (Lituanie), en Grèce, en Colombie, à Sofia (Bulgarie), à Riga (Lettonie), à Oakland (Californie).

Facteurs de risque particuliers

À Madagascar, l’hypocrisie des politiques a joué un rôle certain. On pourrait disserter des heures sur les raisons qui ont fait qu’Andry Rajoelina a davantage bénéficié de l’appui des résidents pauvres de la capitale, et pourquoi Marc Ravalomanana a récupéré l’appui des classes moyennes.

Entre un pouvoir aveugle à la situation des plus démunis et un opposant qui manipule les plus pauvres, la casse politique ne doit pas cacher la réalité sociale.

Selon beaucoup d’observateurs, la présence importante de jeunes hommes chômeurs dans les villes est un facteur-clé d’instabilité. En 2003, des chercheurs du groupe Population Action International (PAI) basé à Washington ont croisé les chiffres concernant la démographie et les conflits récents.

Ils ont établi que les pays dans lesquels les jeunes adultes (de 15 à 29 ans) constituaient plus de 40 pour cent de tous les adultes étaient au cours des années 1990 approximativement deux fois et demi plus exposés que d’autres pays à vivre l’éclatement de conflits civils. Or Madagascar est précisément dans cette situation.

Les économistes reconnaissent qu’un nombre élevé de jeunes peut fournir un stimulant démographique à la croissance économique, dans des économies où la productivité, l’épargne, et les impôts des jeunes gens supportent des populations moins actives d’enfants et de personnes âgées. Mais il en est tout autrement lorsqu’une « poussée de jeunesse » arrive alors que les marchés de l’emploi ont été incapables de suivre le rythme de l’augmentation de la population, contribuant ainsi au taux élevé de chômage.

L’historien Jack Goldstone attribue en partie la chute du régime communiste en Union soviétique au début des années 1980 à la mobilisation d’un grand nombre de jeunes hommes mécontents, incapables de faire valoir leurs formations techniques du fait des restrictions imposées par le Parti à ceux qui voulaient accéder à l’élite.

Le danger est qu’avec l’amoncellement de griefs, les jeunes vulnérables ne deviennent des « jeunes découragés », ce qui signifierait qu’entreprendre une recherche d’emploi serait vain. Les jeunes personnes perdent foi dans le système de gouvernance qui, pensent-elles, ne leur a pas permis de réaliser leurs ambitions et, dans des cas graves, cela peut conduire à une instabilité politique et une hausse de l’extrémisme.

Société figée

Une autre difficulté particulière à laquelle ces jeunes gens sont confrontés est une société particulièrement figée, où la mobilité sociale semble très faible.

Une récente enquête sur cinq pays d’Afrique suggère que dans les pays ayant été colonisés par la France, l’égalité des chances est moindre que dans ceux qui ont été colonisés par la Grande-Bretagne.

Une explication possible pourrait être que la Grande-Bretagne ait davantage investi dans l’éducation et dans un réseau de transport plus dense, et qu’elle ait laissé une structure étatique plus décentralisée, et peut-être un paysage politique plus compétitif, fut-ce parfois au détriment de la stabilité politique post-coloniale.

Mais selon cette étude, même dans le groupe des pays francophones, Madagascar apparaît encore comme un cas à part. Les statistiques révèlent que les situations sont particulièrement peu fluides : plus qu’ailleurs, un fils de fermier a de fortes chances de rester fermier. Les gens changent peu d’activité au cours de leur vie, et la migration intérieure reste plutôt faible.

Bien que le pays bénéficie d’un assez bon taux de scolarisation, le système éducatif est à la fois sélectif sur la base de l’origine et discriminant en matière d’avenir social, ce qui tend à maintenir l’inégalité de chances. La démocratisation de l’enseignement n’entraîne pas une disparition progressive de l’inégalité des chances scolaires ni une hausse de la mobilité sociale.

En sortir

Le Père Pedro Okpaka réagissait à chaud sur les événements de Janvier :

« La violence aveugle surgit des coeurs blessés. Cette barbarie, ce vandalisme, cette violence sont la manifestation des laissés pour compte.

Bien que les faits soient condamnables, il est temps de se demander ce que nous pouvons faire pour ceux qui, n’ayant plus rien à perdre, ont pillé, saccagé et brûlé. Ils se sentent étrangers à une communauté humaine et nationale à laquelle ils n’ont jamais été intégrés. Beaucoup de parents malgaches n’arrivent pas à croire qu’une telle violence puisse exister chez leurs enfants.

Par ces faits, les jeunes attirent notre attention. Mais combien de vieillards, de femmes seules, d’handicapés n’ont aucun moyen d’exprimer leur souffrance ! Ils représentent pourtant la partie de l’iceberg immergée, invisible, des 70% de pauvres. »

Nous tenterons d’analyser dans d’autres articles des solutions possibles à ce qu’il faut bien qualifier de fracture sociale. Mais on peut d’ores et déjà dire, au vu de ces causes structurelles, que cette fracture ne se réduira pas avec les emplâtres habituels, et qu’il faudra être plus imaginatif que les habituelles opérations « vivres contre travail » ou les distributions à bon compte (selon les donateurs) d’huile ou de savon.

Ce qui est également sûr, c’est que l’usage de certaines expressions qui se sont répandues pendant la crise et qui semblent trahir un véritable racisme social ne résoudra rien non plus. Nous comptons donc sur nos lecteurs, quel que soit le camp politique dans lequel ils se trouvent, pour prendre de la hauteur.

35 commentaires

Vos commentaires

  • 11 mai 2009 à 07:49 | ton ami (#480)

    Très sincèrement, je demande à tous ceux qui ont participé à cet acte de pillage de se rendre à Dieu.

    Il faut que vous confessiez tous ce que vous avez fait, car vous allez le regretter si vous ne repentez pas dès maintenant.

    Tsarovy fa mba olona mitovy aminao samy hatsembohana no nitadiavana ka tsy mety ny nataonareo (hoan’izay nandroba na iza na iza) mba tsy ho diso tara loatra ny fifonanano re tompoko !

    • 11 mai 2009 à 07:59 | Rasoa (#1122) répond à ton ami

      Anisan’izany ny fandoroana ny « magro » sy ny orinasa rehetra fanannn’ny fianakavian’ny Pdt Ravalomanan toy ny « blue print » sy ny sisa...

      Ary indrindra indrindra ny fandroroana ny RNM...

      Mbola any ny raki-peo misy ny « ordre » avy amin-dRanjivason Jean Théodore : finalement, tsy « gadra politika » iny raha nelefa tany Tsiafahy fa « jiolahy » raindahiny ary izany no hialokalofany ao...

    • 11 mai 2009 à 12:52 | par ci par la (#1470) répond à Rasoa

      ordre de ranjivason sur RNM ???

      je suis pas au courant de cela. pouriez vous svp m’indiquer où se procurer de cette preuve formelle de son implication ?

      Cette preuve devrait être communiquée au bureau de l’ordre des Journalistes afin qu’ils prennent leur disposition !

    • 11 mai 2009 à 14:08 | Oscar (#1649) répond à par ci par la

      Ce n’était pas Ranjivason, soit MAIS il ne fallait pas qu’il laisse traîner son téléphone portable utilisé pour la circonstance par « quelqu’un » d’autre !! C’est comme cela qU’il s’est fait « piqué » bêtement. Le pauvre.

  • 11 mai 2009 à 07:55 | New Africa (#559)

    Merci Patrick pour cet article profond qui nous explique que les crises et les guerres sont attisées par la pauvreté.A Madagascar ce n’est pas de la pauvreté mais de la misère.Je suis parfaitement d’accord que la mobilité sociale soit donce notre capacité de transformation sociale et de développment sont quasi-nulles chez nous. Le système éducatif est bipolarisé :écoles privées francophones ou confessionnelles=élite,grand diplome,bourse et formation extérieure VS écoles publiquse=promiscuité, sureffectif, instabilité.De plus, la société Malagasy est une société « hypocrite » et egoiste : les plus nantis ne promeut presque jamais les defavorisés à moins que ce soit juste des activités mondaines et de renforcement de visibilité comme les Lions club ou Rotary.La preuve en est que si ces activités carritatives mondaines étaient vraiment sincères et efficaces, la situation ne serait pas ce qu’on a aujourd’hui.La solution est alors une relle et profonde prise de conscience des Malagasy pour la Renaissance du vrai Fihavanana:institutionnaliser au sein des familles, des bureaux, des entreprises, communes, de la Diaspora ; des sytemes d’entraides, de fonds mutuels, des programmes d’echanges entre riches et pauvres, ruraux et citadins etc.Que les plus nantis invitent leurs employés de maison ou les enfants de leurs employés de maison à etudier dans des ecoles d’elite.Que les plus nantis et le regroupement des populations renforcent les capcités des ecoles publiques etc.Creeons des Fondations, creeons plus d’associations et surtout creeons le vrai esprit philanthropistes Malagasy au dela-de ces reunioons modaines un peu hypocrites et m’as-tu vu des Lyons, Rotary et Cie.Commencons par nous-meme meme si nouis n’avons qu’un stylo à offrir à un ecolier necessiteux.Je crois que nous réussirons surtout si les pirates politiques Capsatistes et TGvistes actuels daignent reconnaitre l’urgence de penser plutot aux pauvres Malagasy et aux chantiers à ouvrir qu’à occuper des sièges et les 2.000$ par mois à la HAT.Vive la Republique de Madagascar et la solidarité Malagasy !
    New Africa

    • 11 mai 2009 à 09:50 | jandrianome_2009 (#1376) répond à New Africa

      très bien vu New Africa. Et j’ajouterais encore : c’est la culture même de la société malgache qu’il faut réviser. Il faut abolir cette culture des mpiasa et des subalternes qu’il faut toujours exploiter à fond (de 5h du matin jusqu’à minuit). Il faut instaurer une professionnalisation des métiers et introduire des salaires horaires avec des tâches définies. Il faut sensibiliser la population dans chaque couche sociale sur l’importance de l’éthique, l’instruction civique. Il faut remettre en valeur le droit à l’instruction pour tout le monde de la maternelle jusqu’au doctorat, peut-être même réclamer des dons aux plus riches pour qu’ils donnent l’argent que leurs enfants gâtés pourris utlisent pour s’acheter des paires de Nike et des PS3 et je ne sais quelles autres futilités aux enfants démunis qui souhaiteraient s’instruire mais qui, faute d’argent, vont puiser les fatsakana ou laver les linges. La superficialité des Lions, Rotary et consorts est très flagrante. Mais il manque des leaders dans la branche sociale pour réveiller ces « riches ».

    • 11 mai 2009 à 10:12 | Mandimbisoa (#2104) répond à New Africa

      miarahaba,
      misaotra anao fa tena marina ireo lazainao ireo,ny tiako hambara fotsiny dia izao,na mahantra ohatran’ny inona ary rehefa te ho tafita dia miezaka,7mianadahy
      izahay kamboty ray sy reny,ny renibeanay no nitaiza anay,tam ny andron’ny TSIRANAN dia ny secours catholique no manome vovondronono sy oats avy amin’ny amerikanina ,tam dratsiraka ny adolescence ako lany andro am filaharambary no miezaka ihany fa hoy ny renibeako izay hoe tsihisy hanome lova anareo eo fa ianareo ihany, ny nahafaly ahy dia hitany fa tafita tam fiainana daholo izahay fito alohan’ny nahafatesany , ka na inona na inona nataon’ny mpitondra ,hanjarany tsirairay koa no miezaka fa tsy miandry mana eo foana

    • 11 mai 2009 à 11:16 | ton ami (#480) répond à Mandimbisoa

      Mandimbisoa,

      Tena marina tsy misy ampiana ny commentairenao,

      Za koa mba toa anao zany ny fiainanay, saingy rehefa miezaka sy mandeha @ fahamarinana dia ampn’Andriamanitra fona.

      Zay ange nbo nilazako tetsy ambony oe, tsy maintsy mifona ami’ni Dieu daholo reny nandroba reny e ! si non ny teny malagasy milaza oe NY TODY TSY MISY FA NY ATAO NO MIVERINA

    • 11 mai 2009 à 13:13 | lalatiana (#1016) répond à New Africa

      New Africa Presidà !!!

       :-)

      Rien à redire ...

    • 11 mai 2009 à 16:03 | Lemurkata (#801) répond à New Africa

      Il faudrait peut-être étudier une politique de « discrimination positive » comme pratiquée aux USA en faveur des « mainty ».

    • 11 mai 2009 à 16:25 | Vitagasy (#304) répond à New Africa

      Mada Tribune avait il y a quelques semaines deja aborde ce theme (« Reservoir de gros bras »). Je reproduis ci-dessous mon commentaire d’alors pour aller plus vite ; il fait a peu pres le meme constat que Patrick :

      >>> Le reservoir de gros bras va encore grossir enormement dans les annees a venir : accroissement demographique depassant la (de)croissance de l’economie malgache, migration de la population paysanne vers les villes, chomage, absence de debouches, mecontentement des laisses pour compte, retrecissement de la classe moyenne. Le seul exutoire sera les pillages facon ’09 : un tien vaut mieux que deux tu l’auras. On n’attendra que le signal du prochain demagogue.

      Les pillages, bien que frappant nos consciences, ne sont pas a mon sens le vrai probleme de societe malgache. Le retrecissement de la classe moyenne, et, a terme sa quasi-disparition si le cycle des crises n’est pas enraye rapidement est bien plus alarmant. Les « elites » ( 1% de la population) s’en sortiront toujours mais ce sont les classes moyennes qui font marcher un pays : fonctionnaires / gvt - education - sante - etc, et pme-entrepreneurs / tourisme - commerces - etc. Quel avenir si la majorite des malgaches est un jour constituee de laisses pour compte ?

      Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, la seule solution pour Madagascar est toujours une stabilite politique durable dans le respect des regles democratiques. On sait « qu’ils ont tous dit ca » et que le systeme est encore grandement imparfait, mais c’est la ou il faut rejoindre New Africa : reelle et profonde prise de conscience des Malagasy. Les choses ne se feront pas en un jour et n’ecoutons plus les vendeurs de reves faciles mais faisons SINCEREMENT “comme si” on etait democrates, et puis petit a petit, les mentalites changeront et nos descendants se reveilleront un jour democrates dans une societe qui offrira plus de chances a chacun.

      Pour revenir a la proposition concrete de New Africa d’institutionnaliser le Fihavanana, il faut aller encore plus loin. L’Etat devrait mettre en place des incitations d’ordre fiscal comme cela se fait ailleurs. Par exemple, credit d’impots pour les particuliers et les entreprises suite aux dons aux associations caritatives / hopitaux / fonds d’entraide-developpement / etc, ou encore suite aux frais de scolarite/formation des employes de maison et/ou dependants, etc. Cela aurait beaucoup d’avantages : le citoyen a une idee concrete de la bonne utilisation de ses impots, pratique accrue du Fihavanana, plus d’initiatives privees car financement possible, developpement du sens civique et de la fierte nationale, etc.

      Il faut egalement arreter l’exode rural vers les villes et penser a la reforme fonciere, quelle agriculture, etablir un VRAI partenariat local / investissements etrangers, etc. Un futur edito ? (Ah, et puis un futur edito egalement sur demographie / planning familial dans le contexte culturel malgache ?)

    • 11 mai 2009 à 17:21 | New Africa (#559) répond à Vitagasy

      Salut Vitagasy, j’apprécie bcp votre pragmatisme pour restaurer le Fihavanana Malagasy.Ce pays a besoin de bonne volonté et de courage car en fait le mal qui le mine actuellemeent vient de très loin...Nous avons perdu notre vraie ame Malagasy.Redeveons de vrais Malagasy’ny Fahendrena sy Fihavanana et rappelons sans cesse à tous les égarés comme les Terrosristes TGVistes et capsatistes qu’ils tuent notre pays commun.
      New Africa

    • 11 mai 2009 à 22:31 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Mandimbisoa

      Mandimbisoa !!!votre témoignage est poignant et admiratif.Hélas !!c’est un peu rare dans cette société tournée vers le superflus.A propos des dons américains,c’est le catholic relief services ;initié par le père Bérubé(ancien de Morondava)et contrôlé par « moi » jusqu’en 1963.Ces dons étaient destinés aux hopitaux et aux collèges catholiques avec internat,pas directement aux particuliers mais à un moment donné,j’avais suggéré aux américains de confier une partie aux secours catholiques existants à Madagascar et aux secours populaires bien implantés dans notre pays pour distribuer aux malgaches dans le besoin.En guise de réponse,les américains me disaient que je ne devais pas prendre une telle initiative,déjà ils avaient fermé les yeux quand j’avais ajouté dans la liste des bénéficiaires quelques pensionnats non catholiques(sauf le collège MPF d’ AMBATOMANGA).J’avais profité de rendre mon tablier car j’étais déjà mal à l’aise parce j’inondais MADAGASCAR des friperies américaines(en contre-sens de la politique gouvernementale de NON-AUTORISATION d’importation de friperies)Mon geste de soutenir cet arrivage des friperies américaines avait supprimé les métiers de « ZAITR’ANTSENA ».Aprés mon départ,les américains avaient accepté mes suggestions.J’admire votre GRAND’MERE et ses 7 petits enfants).Beaucoup me prennent pour un vieux « .. »,je suis un observateur indépendant,je n’appartiens à aucune chapelle,mais quel soulagement de rencontrer des malgaches comme « VOUS »et quel espoir pour le futur !!
      Basile RAMAHEFARISOA(2)22ramahefarisoa

    • 14 mai 2009 à 01:51 | Mandimbisoa (#2104) répond à Vitagasy

      Miarahaba,
      Misaotra an’i vitagasy manome ny heviny,ny hevitry ny maro hono mahataka-davitra,misaina ny Ntaolo !
      efa nanosikevitra toy io aho vao nanomboka io saritaka io, tsy teto fa tany am hafa,nolazaiko fa ny gasy d matsilo saina fa mila mpampianatra,mpifehy
      Raisiko ohatra fotsiny ny ataon’ireo zaza notezaiko taloha,nody any am taniny ry zareo fa tsy manadino an’ity nosintsika ity,ny fanampina ataony dia nanangana sekoly ary isantaona misy iray na roa miverina aty mitondra cahiers sy stylos amizay hoy izy d sitrany ahay vola hividianana sakafo ,ka raha raisina hoe izay rehetra tafita manome anjara biriky kely ny manodidina azy angamba ho tratrantsika tsy ho ela l’ile Maurice na ny hafa efa mandroso...misy hiran-ny Mahaleo manao hoe"ampindramo heritsaina aho ,ampindramo fa hajaiko sy averiko rehefa mba tafita aho... ka araky ny nolazaiko ery ambony ihany,anjaran’ny tsirairay no miezaka fa tsy miandry lava !

  • 11 mai 2009 à 08:25 | lalatiana (#1016)

    Bonjour Ndimby,

    Merci de nous rappeler qu’il est urgent de construire et de penser demain, au delà de nos querelles ...

    Je reviendrai sur ce post...

    Bien à vous tous

    • 11 mai 2009 à 10:10 | Citoyenne Malgache (#599) répond à lalatiana

      Hé ho... ce bon édito est de Patrick et pas de Ndimby !

    • 11 mai 2009 à 13:15 | lalatiana (#1016) répond à Citoyenne Malgache

      Oups ... J’avais pas fait la différence

      pardon Patrick et Ndimby :-(

  • 11 mai 2009 à 10:02 | starsky (#2226)

    Vous avez parfaitement raison d’évoquer les causes aussi bien contextuelles que structurelles qui ont provoqué les émeutes et pillages du 26 janvier et tout ce qui ont suivis (car il ne faut pas oublier les autres pillages qui ont eu lieu après ce Black Monday).

    En effectuant une analyse a posteriori comme vous l’avez fait, et en visionnant les images et vidéos disponibles, je tiens à apporter d’autres faits qui peuvent vous contredire. En effet, bien que la majorité des « pillards » aient été des gens des « bas quartiers », j’ai vu de mes propres yeux, des gens appartenant à la classe moyenne (voire même à la classe aisée) participer à ces actes.

    D’autre part, les marchandises volées ont été par la suite revendues et ce sont des gens des classes « supérieures » qui les ont rachetées.

    Ainsi, pour ma part, ce serait erroné de focaliser l’attention sur les « petites gens » uniquement. C’est la population en entier qu’il faudra rééduquer et ce sans distinction ni d’âge, ni de sexe, ni d’origine, ni de niveau de scolarité.

    Une seule institution sera capable d’effectuer cette tâche gargantuesque : l’Eglise.

    En effet, bien que son image ait été fortement écornée par cette crise, le cadre d’une Eglise reste le seul endroit capable de réunir toutes les couches de la population, toutes les tendances politiques au sein d’un même lieu et la parole qui est prêchée reste la seule à être écoutée par tout ce beau monde.

    Si vous avez des doutes là dessus (et je suis sûre que vous en avez) lisez ce courrier www.lexpressmada.com/index.php?p=display&id=26332 et vous allez comprendre.

  • 11 mai 2009 à 10:16 | racynt (#1557)

    Merci Patrick pour cet édito. Ayant fréquenté les bas-quartiers quand j’habitais Tanà (car ma grand-mère possédait des école là-bas ), je connais à peu près le problème des ces gens . Comme vous l’aviez dis , ce ne sont pas les jeunes qui manquent mais c’est l’Etat qui ne sait pas exploiter cette ressource afin que tout le monde s’y retrouve et que ces jeunes ne soient plus des laissés pour compte.

    PARTIE 1 :
    - Au lieu de faire des « tsaky pop » Nadine Ramaroson devrait plutôt s’axer sur l’emploi pour ces jeunes. Le « resto du coeur » c’est bien mais créer une organisme comme l’ ANPE à la malgache ce serait mieux, car si ces jeunes risquent leur vie à cambrioler à gauche à droite c’est bien parce qu’ils ont beau chercher dans le monde du travail mais avec leurs CV ils se font refouler.
    - L’organisme qu’ils doivent construire donc devrait avoir pour but de relier « offre et demande d’emploi » dans tous les domaines, c’est à dire que chaque personne qui s’inscrit doit être suivi dès son inscription jusqu’à ce qu’il trouve un emploi qui va avec son profil.
    - Par ailleurs cette même organisme devrait aussi donner des formations qui sont toujours demandés souvent dans les profils tels que l’informatique ...

    - Ceci dit, ces jeunes laissés pour compte sans pour la plupart sans diplôme et sans aucune formation professionnel d’où leur difficulté à chercher de l’emploi surtout qu’à Madagascar souvent pour rentrer dans le monde du travail il faut avoir le BAC au minimum (BAC +2+3+5 si possible) sachant que les bacheliers chômeurs sont nombreux malgré tout.
    - Il faut peut être alors pour remédier à cela , proposer une réduction d’impôt aux entreprise qui veulent bien accepter de faire des formations professionnalisante. Un exemple concret : mon beau- frère habitant à Biarritz a arrêté ses études après le brevet des collèges et s’est mis a faire cette formation professionnalisante dans une boulangerie pâtisserie. Il était donc formé en tant que boulanger et n’avait rien à payer étant donné qu’en même temps que la formation il travaillait à plein temps dans cette boulangerie et donc il était rémunéré comme un stagiaire et au bout d’une année (je crois) il a obtenue le CEP (certificat d’étude professionnel) et la boulangerie étant content du travail qu’il a fourni l’a embauché en tant qu’employé après la formation.

    • 11 mai 2009 à 10:43 | racynt (#1557) répond à racynt

      PARTIE 2

      Pourquoi alors réduire les impôts des entreprises qui voudront bien faire cette formation professionnalisante ? Parce que les barrières raciales et les préjugés sont vite oublier quand il s’agit de gagner des sous.

      - Un des pensionnaires de ma grand-mère à l’époque a arrêté les études à la classe de 4 ème car il n’arrivait pas à avoir de bonnes notes malgré ses efforts (il est issu d’une famille de 14 enfants) , il a donc commencé à faire des petits boulots à Ampefiloha chez un pâtissier aussi, et en tant qu’employé il observait son patron lorsque celui-ci faisait les viennoiseries... et plus tard , en autodidacte il a fait lui même ses propres viennoiseries et l’a vendu à ses proches familles et amis qui ont appréciés et de bouches à oreilles ses clients se fructifiaient et il est devenu fournisseurs des épiceries puis il est devenu millionnaire et a élargi son affaire dans le domaine du traiteurs pour fêtes mariages soirées ... Il a du se débrouiller tout seul mais peut-être qu’il y en a plusieurs parmi ces gens du bas-quartiers qui attendent un petit coup de pouce pour pouvoir travailler afin de réussir au lieu de voler d’où l’importance de ces formations.

    • 11 mai 2009 à 11:07 | racynt (#1557) répond à racynt

      PARTIE 3

      - En ce qui concerne les jeunes diplômés qui n’ont pas d’emplois malgré les recherches, il faudrait plutôt les aidés à devenir des futur entrepreneurs. Beaucoup de domaines peuvent être exploités comme par exemple le « weadding-planner » qui consiste à relier tous ce qu’il faut pour l’organisation d’un mariage selon le budget des mariés.
      - ou encore créer des sociétés qui fournissent des services à la personne ou service à domicile comme le ménage , repassage ... Ces sociétés existent déjà mais ont pour la plupart comme client des grandes entreprises... pourquoi ne pas alors cibler les particuliers afin que ces gens venant de la campagnes qui viennent chercher du travail dans la capital soient régi par des contrats et des codes du travail pour éviter les dérives de leurs employeurs et que ces entreprises servent donc d’intermédiaire aux particuliers et aux employés.
      - La création des crèches subventionnées par l’Etat aussi pourrait remédier à nos problèmes, ces nounous qui travaillent bien souvent chez des particuliers pourraient alors se former à devenir puéricultrices pour s’occuper des enfants dans des cadres bien définis... On peut aussi par exemple développer l’idée des crèches d’entreprise...
      - des entreprises regroupant des cours particuliers comme ACEM

      Enfin bref, il y a beaucoup à entreprendre mais ces jeunes sans emplois ont besoin peut-être d’être cadré. Donner des formations pour ceux qui veulent créer leur propre entreprise serait un atout.

      Vous me direz , oui mais il faut un capital pour cela. Pourquoi ne pas faire les prêt à taux zéro pour ces futur jeunes entrepreneurs ? Donc l’Etat et la banque devrait s’associer pour ça.

    • 11 mai 2009 à 11:19 | racynt (#1557) répond à racynt

      Dernier remarque quand je parlais de ces formations professionnalisante je donnais comme exemple le domaine de la pâtisserie mais cela peut toucher beaucoup de domaines comme l’électro-mécanique, ouvrier du bâtiment ...

  • 11 mai 2009 à 10:24 | Rivohanitra (#142)

    Je me permets de reproduire ici un article que j’ai lu en 2007 sur un site malgache et que j’ai trouvé intéressant.

    RACISME, FIHAVANANA et PAUVRETE

    Écrit par Rasoarilala Virginie
    21-06-2007
    Nos devoirs de citoyens nous appellent à un engagement actif dans la vie politique, sociale et économique de notre pays Madagasikara.

    L’arrivée de Ravalomanana à la présidence de la République représente non seulement un recul économique et social mais aussi une amplification de tous les maux et sentiments malsains qui étaient plus ou moins contenus pendant les périodes antérieures. Parmi ces maux, le racisme constitue actuellement un blocage important de la modernisation de la société malgache.

    Qu’est-ce que le racisme entre Malgaches ?

    A priori, un étranger qui ignore les structures sociales de l’île rouge serait surpris par cette question. Il ne s’agit pas uniquement de différenciation sociale selon l’appartenance ethnique ou régionale (dans ce cas, la situation serait qualifiée de tribalisme) mais comme l’avait écrit sur ce site RAZANAMANGA (mercredi 6 juin 2007, « Faharo souhaite devenir Merina »), il s’agit d’une véritable discrimination entre « mainty » et « fotsy » (noirs et blancs pour simplifier si tant est comme ils le prétendent certains malgaches pouvaient se considérer comme blancs alors qu’au cours de leur séjour en Europe ils sont eux-mêmes classés parmi les « mainty »).

    Le racisme est une théorie de la hiérarchie des races, qui conclut à la nécessité de préserver la race dite supérieure de tout croisement et à son droit de dominer les autres. C’est aussi un ensemble de réactions qui consciemment ou non, s’accorde avec cette théorie.

    Les événements récents qui ont secoué Madagascar nous obligent à discuter de ce problème. Nous savons tous que le mal est profond, les Malgaches qui vivent au pays sont confrontés au racisme des uns et des autres.
    Le mal est profond car des caractéristiques physiques sont présentées comme les premiers critères pour l’obtention de postes politiques. Les compétences techniques et les qualités humaines ne sont pas prises en compte dans l’octroi des postes de travail à Madagascar : on sert d’abord son clan. Les conséquences de ces pratiques sur les gains de productivité sont désastreuses et expliquent en partie le manque de dynamisme et l’état de pauvreté du pays. Le racisme constitue un frein évident au progrès social et économique.
    Ainsi, pour vaincre la pauvreté il est impératif d’éradiquer d’abord le racisme. Ce travail fait partie de l’assainissement structurel dont la Grande Île a besoin pour amorcer son développement. Accepter la thèse contraire « se développer pour réduire les inégalités et accéder à la démocratie » n’est pas concevable pour Madagasikara car le pays est trop pauvre.

    Le fihavanana peut-il s’accommoder des propos racistes du type « exilés de l’intérieur » ?

    À travers des propos tenus sur de nombreux forums malgaches [ « exilés de l’intérieur », « nègres blancs », « tsalo », « andevo », « tambany », « ngaly » ], nous pouvons mesurer l’importance du travail éducatif qu’il faut entreprendre.

    Quand on institue le « fihavanana » comme étant une des valeurs fondamentales de notre pays (y compris sur Madagasikara Soa), je ne peux m’empêcher de dire « arrêtons la casse ! ». Le fihavanana est l’expression du « consensus ou compromis social à la sauce malgache ». Nous oublions souvent que le fihavanana est une notion évolutive qui s’inscrit toujours dans un contexte social donné.
    En effet, quelle signification donnée au fihavanana dans un pays où le racisme sévit ? Où les inégalités sociales sont fortes ? Où l’État prône le libéralisme (donc l’individualisme) et l’argent roi (gérer Madagascar comme une entreprise) ? Serait-ce une sorte de compromis pour empêcher les conflits de surgir au bénéfice des classes et castes dominants ? Pour que le fihavanana soit effectif, il faut qu’il repose sur une véritable justice sociale. Du fait du népotisme qui prévaut aujourd’hui à Madagascar (sous Ratsiraka aussi bien sûr) le fihavanana s’impose aux plus démunis, il ne résulte pas de la prise en compte de l’intérêt de l’ensemble de la population. Il est devenu l’instrument d’aliénation du peuple au service d’une infime partie de la population.
    En 2002, au cours d’une conférence à Rennes, un géographe malgache de l’université de Poitiers a émis l’hypothèse que le fihavanana serait un des facteurs explicatifs de la fréquence des ulcères d’estomac à Madagascar. À méditer ?

    Comment reconstruire notre « nation » de façon à prendre en compte ses différentes composantes afin d’accroître rapidement et durablement les richesses créées et d’en faire profiter tous les Malgaches ?

    La lutte contre le racisme constitue un des préalables à la reconstruction de Madagasikara. Pour combattre ce mal il faut d’abord reconnaître qu’il mine notre pays et que nous sommes à tous les niveaux concernés par ce combat.

    • 11 mai 2009 à 10:58 | dieg (#2041) répond à Rivohanitra

      Patrick A.

      c’est tellement vraie ce que tu raconte.

      quand les gens sont désoeuvré,malheureux,ne mange pas à leur faim,
      il leur reste une seul façon de s’exprimé,c’est la violence et ça c’est l’être humain.

      ça toujours été comme ça,et cela restera comme partout dans le monde

    • 11 mai 2009 à 13:22 | racynt (#1557) répond à Rivohanitra

      Comment défier ce racisme selon Rivohanitra ? les structures visant à l’éducation de nos enfants (crèches, écoles , para-scolaires...) devraient être subventionnés en partie par l’Etat à une condition : que l’Etat exige de ces structures « une mixité sociale » (mainty, fotsy, mahantra manakarena...) afin que nos enfants apprennent dès leurs plus jeunes âges à dépasser les clivages raciales et les préjugés et leur différence en vivant ensemble au sein de ces structures. Et pour que ces structures soient abordables pour tous, les participations des parents devraient dépendre des revenus de ces derniers (comme en France où les parents payent un tarif à peu près égal à 10% de leurs revenus par enfant).

    • 11 mai 2009 à 15:17 | dieg (#2041) répond à racynt

      racynt

      quand je voit l’ecole primaire publique en province,je ne comprend pas :

      premièrement c’est 7ans,est ce qu’il existe un pays au monde où la primaire se font en 7ans ?.

      deuxiemèment il vont à l’ecole qu’une demi-journée,la question qu’on se pose,est ce qu’on marche sur la tête ou quoi ?

      le resultat,les école privé pilule dans chaque quartier.

      on a l’impression que les gens ont compris que ces ecole publique sont des ecole de l’échec.

      j’ai vu de très bonne ecole privé où des gamin de 7ans parlent courament le français,sans que les parents parlent le français à la maison.

      après pour l’université tout le monde le sais,tout est regroupé à Tana,en province il n’y a pas de choix.

      quand les gens téléphone à Tana pour avoir un appartement etudians,on entend carrément on ne loue pas au côtier.

      après pour provinciaux qui souhaite poursuivre leur etude en dehors de Mada,ils ont les batons dans les roues de partout.

      j’ai vu une université privé qui réfuse de donné une attestation à un jeune côtier qu’il voulait partir etudier à l’etranger.

      il a fallut faire intervenr un député pour avoir une attestation or la personne paye son ecolage,c’est trop.

    • 11 mai 2009 à 16:10 | racynt (#1557) répond à dieg

      Je comprends très bien dieg, je sais que pour notre génération il n’y pas grand chose à faire mais je parle de la génération futur. Quand j’ai parlé de financement de structure tel que crèche, école, activité para-scolaire ... je voulais parler de structure privé qui sera financé en partie par l’Etat à l’unique condition justement que ces structures rassemblent tous les couches sociales et que ce soit abordable pour toutes ces couches. C’était donc dans le but de faire cohabiter les enfants de différentes couches afin que malgré leur différence, ils arrivent à s’entendre. Etant donné que chez les adultes le racisme est déjà ancré, la solution se trouve peut-être dans l’éducation de nos enfants non ? Mais il ne faut pas se voiler la face sur le fait que ça persistera, j’ai proposé cette solution car je me rend compte qu’en France par exemple quand l’Etat exige des crèches, des écoles et des divers structures rentrant dans l’éducation des enfants « une mixité sociale » blancs noirs riches ou pauvres : on se rend compte que les enfants et les adolescents par la force des choses arrivent à s’entendre entre eux même si leurs parents eux-même ont des préjugés raciaux.

  • 11 mai 2009 à 13:00 | Lekoto (#2436)

    Merci d’avoir replacé la crise malgache dans un contexte général. Même s’il ne sera malheureusement pas forcément compris par le grand nombre, votre édito est judicieux. On pourra peut-être rajouter que Madagascar est une île et n’a pas exactement la même histoire que l’Afrique continentale. Beaucoup de ses valeurs et traditions auront pu la relever vers le développement si seulement ses décideurs politiques avaient su les porter sur leurs têtes !
    Ceci dit aujourd’hui pour pouvoir parler de marche vers le développement (avec 1 enième départ à zéro !) il faudra bien parler POLITIQUE, qui bloque tout pour l’instant. et pour cela faire parler les valeurs malgaches sur le plan politique : donc discuter sincèrement de sortie de crise, sans vainqueurs ni vaincus mais chacun avec plus de compromis que de préalables.
    Et trouver un homme consensuel, car après tous ces mois de blocage, on voit bien qu’aucun des 2 ne saura reconcilier les malgaches. La légalité, elle, reviendra par les urnes.

    • 11 mai 2009 à 13:36 | lalatiana (#1016) répond à Lekoto

      Bien dit Lekoto ...

      Ceci étant, malgré notre insularité les similitudes des histoires, les similitudes de problèmes de société et les similitudes des crises de nos pays africains et malgaches interpellent. Il est peut être important de regarder à coté ce qui s’y fait pour apprendre des erreurs et des succès de nos voisins ...
      Je soumet à vos réflexions le document à ce lien :
      http://217.70.188.37/gizehvx/article.php3?id_article=21

  • 11 mai 2009 à 13:45 | Andriambavilanitra (#1698)

    Merci Patrick pour l’edito...

    Je rejoins volontiers New Farica pour « Créer des Fondations, plus d’associations et réveiller le vrai esprit philanthropiques Malagasy au delà-de ces réunions mondaines un peu hypocrites et m’as-tu vu des Lyons, Rotary et Cie ».

    Moi aussi, j’avais pensé effectuer une opération du genre resto du cœur...mais en y réfléchissant bien : « il vaut mieux leur apprendre à pêcher plutôt que de leur donner du poisson ».
    Donnons un « angady » pour travailler la terre, au lieu de leur offrir un « vomanga ».

    Mais il n’y a pas de miracle médicamenteux. La seule solution : l’éducation....retour sur les bancs de tous les nécessiteux.

    Mais l’éducation doit être une priorité dans un programme politique de tout gouvernement. Mais quand aurons nous un « vrai programme politique » à Madagascar ?

  • 11 mai 2009 à 14:04 | Oscar (#1649)

    Je suis un malgache expatrié depuis 25 ans.
    Le lendemain des pillages et jusqu’à présent, il y a quatre mots forts qui collent à la peau des malgaches à l’étranger ’Afrique centrale et Afgrique de l’Ouest : Profiteurs, Pilleurs, Voleurs et Terroristes.

    A bon entendeur.

    Oscar

  • 11 mai 2009 à 19:03 | P Merlin (#1926)

    Bonjour,
    Petite réflexion :
    La fracture sociale est un phénomène mondial : L’écart s’élargit partout entre les revenus des pauvres et les revenus des riches, à un niveau tel que l’histoire n’a pas d’exemple semblable hors de Rome et de l’Égypte ancienne.
    Mais l’intercommunication mondiale (le web, l’aviation commerciale, la télé, etc) ne peut autoriser cette situation très longtemps : la crise mondiale actuelle en est la première conséquence (et non pas la cause, comme vous semblez le penser). La révolution mondiale (espérons-là pacifique) sera-t-elle la deuxième conséquence ? sinon ce sera une vraie guerre mondiale, et la disparition de l’espèce humaine. Cela nous pend au nez, pas seulement à celui des malgaches ...
    Il est symptomatique que les îles se soient révoltées les premières : Guadeloupe, Madagascar, Islande ...
    Il nous faut changer notre genre de vie, et même nos espoirs !

  • 11 mai 2009 à 20:02 | Boto (#1954)

    Voalohany aloha dia vive le faritany mizaka tena e. ampy ho an’ny province Diego ny harena ananany, Toliara, Mahajanga, Tamatave, Fianar torak’izany.... tsy haiko Tana na manana harena na tsy manana, azo avadika chiffre ny biraon’ny minisitera rehefa tsy hita izay hohanina.
    Anyway,
    Marigny koragnanao Dieg, sahiragna antsika Tanindragna koa fa mitsakaraka tragno afondro a Tana ao. Iro mpanera iro koa magnajima, salakady mikatramo tsy somasoma...
    alohan’ny hiresaka amin’ny tompon-trano aloha dia fanontaniana vitsivitsy no miainga :( zavatra niainako ity),
    - Fa avy aiza kay nareo azafady ?
    .Avy any Diego zahay.
    - Ay Mbola tsara nareo !
    .Ianao efa mahay fiteninay an.
    - Izay jiaby no mba haiko ka.
    .Efa hitanay moa zany le trano ka dia mety aminay tsara fa ny hofan-trano izany no toa 700.000 hoy le mpanera,
    - Fa firy kay nareo no hipetraka aty ?
    .5 izahay fa mpianatra daholo.
    - Dia iza no mandoa ny hofan-trano nefa nareo tsy misy niasa ?
    .Efa vonona ny hofan-trano mandritra ny 5 taona, efa nivatsy ny rehetraretra zahay madama ka. fa aloanay isam-bolana ny hofan-trano fa tsy ny hofany 5 taona akory no omena anao izao.
    - Manam-bola kosa nareo ko.
    .Zahay izany niasa mafy madama, ny taninay koa mamokatra jirofo sy vanille.
    - Ka nareo avy any avaratra reto manko malaza mihinam-bary be, nefa ny wc nay kelikely ka tsaratsara angamba ianareo mitady trano hafa.

    Raha vao tsy mazava amin’izy ireo ny anton’asanao dia tsy hampanofa trano anao zareo, ka dia mitady excuse vendrana be mba tsy hampanofana aminao ny trano. mampalahelo....lazaina fa voretra ny Tanindrana mampiasa rano fa tsy mampiasa gazety hifirana. nefa ny Tanindrana mahavita miseky isan’andro ry zareo indray mandeha isam-bolana.....

    • 11 mai 2009 à 23:11 | Rabe (#407) répond à Boto

      Marina ny anao. Izany no tokony hampianarina ireo ety ampovoantany ety. Mila misasa isan’andro fa tsy indray mandeha isam-bolana toy ny fanaony.
      Io no mbola tsy mampandroso antsika, misy fahaizamiainan’ny hafa izay tsara tsy mba ianarana fa atao ho tsy fitovizana. Misy manadino hoe nosy i Madagasikara e !
      Kara draba ndreky

  • 11 mai 2009 à 23:06 | Rabe (#407)

    J’aime la dernière phrase de l’article : « prendre de la hauteur ».
    C’est ce qui nous manque à nous autres malgaches. Nous ne savons pas voir les choses en hauteur, prendre du récul. Imaginer que vous soyez un oiseau. Plus vous monterez en altitude mieux vous comprendrez que nous devons vivre ensembles. Pouquoi, nous sommes sur une Île. Vous pouvez redescendre où vous voulez mais la situation est là nous sommes condamné à vivre ensemble. Le mieux que l’on puisse faire c’est penser que Madagascar soit un bateau. Si on veut qu’il avance, il faut ramer dans le même sens, jeunes et vieux. Le capitaine est le chef de l’Etat. Et dans un bateau une mutinerie, ou un coup d’Etat doit être condamner très fortment pour que le cap choisi par le commandant de bord soit maintenu. Une fois et une fois seulement arrivé à bon port que le commandant peut débarquer et non avant, si non le navire coule. Aujourd’hui le navire coule, qui peut reprendre la barre ? A mon humble avis ce n’est pas la HAT.

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