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Le cas « Soloniaina » : Harvel Marcellin s’explique !

jeudi 30 août 2007 |  372 visites 

Les modalités d’arbitrage dans plusieurs disciplines, et particulièrement en sport de combat, ont fait couler beaucoup d’encre pendant et après les derniers Jeux des Iles de l’Océan Indien tenus dans la capitale malagasy !

La boxe olympique n’y a point dérogé et s’est même illustrée par de véhémentes altercations entre différents responsables sportifs surtout après la victoire par blessure du malagasy Soloniaina face à un Mauricien... Premier responsable de la discipline dans la zone et représentant des instances internationales de la boxe, Harvel Marcellin a bien voulu apporter des informations complémentaires pour couper court à toutes les rumeurs volontairement véhiculées par des « malintentionnés » à l’occasion. Interview.


• Madagascar Tribune : Monsieur Marcellin Harvel, la victoire de Soloniaina a été contestée par la partie adverse. En technicien de niveau international dans cette discipline, comment aviez-vous jugé la situation ?

- Harvel Marcellin : « La situation n’avait rien de dramatique au moment où elle s’était produite mais on a cherché à la dramatiser pour des raisons qui échappent à mon entendement. Je vous rappelle que la décision spontanée de l’arbitre central a été prise en toute clairvoyance et conformément aux règlements de l’Aiba, l’instance suprême de la boxe amateur mondiale en tel cas... c’est-à-dire, qu’en cas de blessure de l’un des protagonistes, il doit toujours compter afin de pouvoir déterminer si la victime est en état de poursuivre le combat ou non.

Dans ce cas-ci, le blessé s’est déclaré inapte à poursuivre les compétitions puisqu’il était resté à terre jusqu’à 10. Alors, suivant les règlements que j’ai précédemment nommés, devront entrer en compte pour décider de l’issue du combat, les points acquis antérieurement à l’arrêt. Et là, le combattant Soloniaina ayant accumulé plus de points que son adversaire devra logiquement gagner, et ce qui fut ! »

• Mais tel ne fut pas l’avis des dirigeants mauriciens si l’on se réfère aux incidents qui s’en étaient suivis ?...

- « Evidemment ! Et le comble c’est qu’ils avaient voulu faire des pressions, alllant jusqu’à me menacer de saisir le Président de la République malagasy en personne si je ne me penchais pas en leur faveur, tout en traitant en même temps les malagasy de « sales voleurs et de mafieux » !

Et tout le monde a pu deviner la suite car en bon patriote que je me prétends, je n’accepterais quand même pas de telles insultes à mon peuple, et sur mon territoire national de surcroît ! J’ai raidi ma position en contrant de face leur ministre des Sports qui était intervenu de façon peu cavalière car je n’ai pas le droit d’influencer un arbitre dans l’exercice de ses fonctions pour quelques raisons que ce soit.

• Si la décision de l’arbitre était normale, pourquoi parle-t-on de disqualification de Soloniaina alors ?

- « Mais qui parle de disqualification ? Je crois que c’est une erreur ou de la pure désinformation ! Le fait est que j’ai pris les dispositions qui s’imposent en telles circonstances : j’ai informé la hiérarchie depuis la Confédération Africaine jusqu’à l’Aiba pour instructions avant de prendre mes décisions. Résultats : ces instances ont consolidé la décision de l’arbitre (qui n’était pas un Malagasy, sachez-le !) en menaçant qu’il retirerait la boxe de toutes compétitions relatives aux Jeux des Iles de l’Océan Indien si jamais des décisions contraires seraient prises par les organisateurs ! Au fait, les réquerants mauriciens ont saisi le Comité International des Jeux pour trancher le dilemne, et celui-ci m’a invité à leur réunion pour étudier ce cas mais, jusqu’alors, les membres n’ont rien décidé malgré les rumeurs. Soloniaina n’a jamais encore fait l’objet de disqualification ni de retrait de son titre ni d’autre sanction ».

« L’erreur de mes détracteurs durant ces Jeux eurent été qu’ils avaient confondus mes fonctions au cours des compétitions de boxe : j’avais officié là, non en ma qualité de président de la Fédération malagasy de boxe mais sous ma casquette de représentant de la Cab dont je suis un vice-président et de l’Aiba où je suis membre de le Commission technique et des règles ».

Recueillis par Manou

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