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Editorial

Économie et sortie de crise

jeudi 13 janvier 2011 | Georges Rabehevitra

Le 9 novembre 2010, dans un texte intitulé « Économie, sortie de crise et notre avenir », je brossais un état de l’économie mondiale et disais que la crise n’était pas finie et que 2011 s’annonçait sous de mauvaises augures. Et que pour notre pays, c’est dans ce cadre sombre que la sortie de crise politique, souhaitée et obligée sous « peine de mort », se fera ou ne se fera pas.

Nous sommes déjà en mi-janvier 2011 et les nuages dont je parlais en novembre sont bien là. Toutes les prévisions pour 2011 de nombreux spécialistes sont plus que pessimistes ; un des signes en est que le FMI a revu à la baisse les perspectives de croissance mondiale sur cette année.

USA

C’est la rigueur la plus totale. Un signe qui ne trompe pas est la mesure la plus signifiante qui a été prise la semaine dernière : une baisse du budget du Pentagone (en gros le budget des Armées). Depuis 2001, le budget du Pentagone a doublé, mais cette fois-ci, malgré que les démocrates aient perdu la majorité au Congrès, la mesure de baisse des crédits a été validée par les Chambres. C’est une preuve irréfutable que, même au pays de l’Oncle Sam, la rigueur (que l’on peut appeler aussi austérité) est bien là. La maigre reprise issue de l’injection de liquidités n’a pas pesé lourd devant les risques trop grands du fait de la dette monumentale des USA. Les conséquences en sont une croissance en berne et un niveau de chômage qui reste très élevé à 9,4%.

Union Européenne

Dans tous les pays de l’UE, excepté quelques pays du nord, les plans d’austérité et d’ajustement structurel (retraites, fiscalité) se succèdent. Les pays tels que la Grèce, l’Espagne ou le Portugal ont déjà perdu leur note AAA (notation des risques de non solvabilité pour les dettes des États, et qui influe sur les taux d’emprunts). La France ou l’Italie ne les ont pas perdues parce que les taux d’épargne dans ces pays sont relativement élevés (pourcentage par rapport aux dettes).

Malgré une petite inflation enregistrée en novembre et décembre (inflation signe de reprise), les prévisions ne sont guère optimistes car qui dit austérité, dit frein à la croissance : les entreprises n’investissent pas et les ménages ne consomment pas. Du côté du chômage aussi, tous les pays (sauf ceux du nord de l’UE) ont un taux à 2 chiffres ou proche, et cela risque de se dégrader avec l’austérité. Dans ces conditions, il n’est plus question de croissance par la consommation ou les investissements.

Chine

La Chine a dans les deux derniers mois pris des mesures spectaculaires par rapport aux habitudes prises depuis de nombreuses années.

Certaines exportations ne seront plus exonérées de taxes. Cela veut dire que la compétitivité de l’industrie exportatrice chinoise sera moindre.

La Banque Centrale chinoise a pour la première fois diminué ses interventions sur les marché des changes en vendant moins sa propre devise, pour la laisser se relever par rapport aux autres monnaies. Sur les 3 dernières années, la Banque Centrale Chinoise avait dépensé environ 1 milliards de $ par jour pour maintenir le yuan ou remnibi assez bas. Ce n’est plus le cas, et du coup, aujourd’hui le remnibi, se relève par rapport aux autres monnaies. La Chine a même décidé de relever ses taux directeurs afin d’essayer de freiner une inflation à 2 chiffres qui commence sérieusement à miner les effets de la croissance, ce qui devrait encore renforcer le yuan. Cela veut dire que la croissance de la Chine sera moins tirée par les exportations.

Les perspectives de croissance en Chine aussi sont donc revues à la baisse et elle compte davantage sur son marché intérieur pour essayer de la maintenir à un niveau acceptable pour elle.

Malmenée par les yoyos du dollar, la Chine cherche à placer ses avoirs dans les pays européens et cela s’est illustré par son engagement à acheter des dettes grecques, portugaises ou espagnoles.

La hausse des matières premières

Le danger extrême est dans la hausse continue des toutes les matières premières depuis plusieurs mois. Le baril de pétrole, par exemple, se maintiendrait à priori en 2011 au niveau des 100$.

La hausse la plus inquiétante est celle des prix alimentaires. Les récents événements tels que la sécheresse en Russie ou les inondations en Australie ont fait flamber le prix des céréales, du sucre et des oléagineux. La réduction des exportations par les pays producteurs va affecter durement l’Asie (grand importateur étant donné que la moitié de l’humanité y vit) mais bien évidemment aussi, et encore plus, les pays pauvres comme Madagascar. Les émeutes de la faim ont déjà éclaté dans la partie nord de l’Afrique (Égypte, Tunisie, Algérie, des pays où le blé a toujours été subventionné) et on peut craindre que, d’ici quelques mois, ces émeutes ne se propagent à d’autres pays de l’Afrique et dans une moindre mesure en Amérique Latine.

Chez nous

Les deux années de crises politiques ont mis à genoux l’économie du pays. Le nier relèverait de la fanfaronnade ou pire, de l’inconscience qui frise la folie.

Les mesures prises pour essayer de contenir les prix du carburant ou du riz ne sont que des mesures purement conjoncturelles à court terme, mais dont les conséquences économiques à moyen terme peuvent s’avérer désastreuses.

Les émeutes dont je parle plus haut ont eu lieu dans des pays qui ont eu l’habitude de subventionner les prix alimentaires de base (blé, riz, huile ou sucre). Ces subventions se sont faites depuis de longues années au détriment du budget de l’État (plus de dépenses courantes et moins de recettes de taxes). Donc, si l’on continue ces mesures (en fait ce n’est pas une politique économique au vrai sens du mot), cela veut dire qu’à un moment ou un autre, si la hausse se poursuit, tout le budget de l’État ne suffirait pas à contenir la hausse inévitable des prix alimentaires et du carburant pour 2011. La hausse sera donc plus brutale et inacceptable pour les acteurs économiques, les entreprises et les ménages, et donc pour la grande majorité de la population.

Le baril de pétrole est passé en 2010 de 68$ à environ 100$ le baril. Pendant ce même laps de temps, l’ariary s’est dévalué par rapport au dollar de + de 16%. Cela vous donne une idée de que sera la facture pétrolière du pays en 2011 (effet multiplicatif). Essayer de contenir ces hausses par de simples mécanismes en faveur des pétroliers (change fixe du dollar) est illusoire dans la durée, et va plomber encore plus les recettes de l’État.

Le cas du riz est le plus symptomatique car c’est une denrée vitale pour nous les malgaches. De 2003 à 2007, grâce à l’appui de la FAO et de l’AFD, et avec un ministère dirigé par un vrai technicien (Harison Randriarimanana) qui s’y connaissait, il y a eu une véritable politique concernant cette filière, de la production jusqu’à la commercialisation (que ce soit sur le marché local ou en import). Le projet était vraiment un projet initié par la FAO, financé en grande partie par l’AFD, et le pouvoir de l’époque n’a fait que suivre et mis en œuvre ce qui avait été recommandé. Pendant cette période, malgré la hausse continue de cette denrée sur le marché mondiale, notre pays commençait vraiment à amortir les à-coups des importations encore nécessaires faute d’autosuffisance. Les producteurs (les paysans en général) et les consommateurs y trouvaient leur compte.

Les deux ans de crise et l’absence totale de continuité de l’Etat, a mis par terre tout ce dispositif qui commençait à porter réellement ses fruits.

Avec le peu d’argent disponible, le Pouvoir de Transition a préféré construire des hôpitaux ou des salles de spectacle, ou se pencher sur d’autres choses « plus urgentes » telles que la Passerelle internationale unique ou le Contrôle des denrées à l’embarquement pour les importations, au lieu de continuer l’aménagement de la plaine de la Betsiboka ou du Lac Alaotra, promouvoir le semis direct, renforcer les moyens de l’Observatoire du riz…

Quand on regarde les chiffres concernant les dépenses de fonctionnement de l’État, rien qu’en dépenses de solde (salaires), on est consterné par tant de folie : des chiffres de 22 ou même 45% d’augmentation sont relevés pour les personnels de l’Armée ! Alors que dans le même temps, on diminue les recettes de l’État en subventionnant à tout va, en détaxant autant que l’on peut ou en utilisant des mécanismes complètement défavorables aux recettes de l’État, tel que cela a été fait pour maintenir artificiellement le prix du carburant. Même au Venezuela ou en Iran, grands producteurs de pétrole, on a fini par lâcher du lest en diminuant les subventions sur les produits pétroliers.

Même si les bailleurs revenaient, ils mettraient leurs conditions pour que les fonds octroyés n’aillent pas juste boucher des trous béants, conséquences de la non-maîtrise des dépenses de fonctionnement de l’État.

Les dirigeants seraient-ils tombés sur la tête ou y-a-t il une réelle volonté de ruiner le pays en se disant « après moi le déluge » ?

Il est donc à craindre que l’année 2011 ne soit une année terrible, la vraie « annus horribilis » du point de vue économique, et si la stabilité politique ne survient pas rapidement, l’économie de notre pays ne s’en relèvera pas de sitôt. Il faudrait encore au moins une génération pour sortir des ténèbres économiques dans lesquels quelques « jusqu’au-boutistes » ont plongé le pays.

Comme d’habitude et comme partout ailleurs dans le monde, c’est la population des grandes villes qui sera la plus touchée (c’est déjà le cas depuis deux ans) et sera la plus vulnérable à toute incitation à la révolte et aux émeutes. Une instabilité chronique et de longue durée serait donc à craindre. Dans ce cas, le pays serait encore plus à la merci des vautours (dont les opérateurs de certains pays qui profitent déjà parfaitement des instabilités politiques pour asseoir leur mainmise) qui ne demandent que cela pour s’accaparer les ressources naturelles non encore exploitées. La tentation serait grande aussi pour ceux qui ne sont au pouvoir que pour une durée très limitée, d’aller brader les mêmes ressources aux mêmes vautours, moyennant une corruption galopante.

C’est ce qui est déjà un peu le cas depuis deux ans de crise, non ?

Mesdames et Messieurs les responsables du Pouvoir de Transition et les autres politiques qui pensez plus à vos sièges et à vos rémunérations qu’à l’intérêt réel à moyen terme du pays, vous ne pourrez pas alors dire : « on ne savait pas ».

Vous êtes responsables, donc vous serez forcément coupables et comptables devant la Nation toute entière et je dirai même plus : devant la génération future.

Tonton Georges

14 commentaires

Vos commentaires

  • 13 janvier 2011 à 08:16 | Tanindrazana (#3224)

    Tonton Georges,

    Votre analyse est plus que claire et permet d’expliquer combien les dirigeants actuels et la majorite de nos politiciens etaient insenses, egoistes, dephases vis a vis de l’evolution mondiale et de plus, agissaient a l’encontre du vrai interet national. Votre derniere conclusion est tout a fait ce qu’il faut retenir car il nous faut encore des annees pour remonter la pente et redemarrer un vrai developpement pour Madagascar. L’histoire jugera tout un chacun et surtout ceux qui nous ont embale dans cette mesaventure sans fin.

    Les Malagasy vous doivent respect et gratitude pour votre franchise et votre perspicacite melangee des fois avec des ironies de delassement. Vous etes, comme Ndimby, Patrick et beaucoup d’autres d’ailleurs, des heros pour notre future democratie ou le " Free Speech ’ sera notre leitmotiv.

    • 13 janvier 2011 à 12:50 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à Tanindrazana

      Qu’est-ce que Tonton Georges veut nous dire par cette longue brouillon ??? :

      1Que la sortie de crise est encore loin car le monde economique est en crise...

      2 Que Rajoelina pendant cette transition non consensuelle et ni inclusive met en eouvre un Programme economique MAPissime pour amenager de fond en comble le lac Alaotra et transformer toutes les montagnes malgaches en <<riziere betsileo<<

      Ah !! ces <<brillants economistes<< quand est -ce qu’ils seront plus utiles pour ce Pays.?

    • 13 janvier 2011 à 15:19 | rabri (#2507) répond à Boris BEKAMISY

      Georges Rabehevitra ou le bon élève des FMI, Banque Mondiale, FAO, AFD FAIT SON SHOW !!

      Ce qui m’ a fait marrer le plus dans cette « biographie », c’est le passage en agriculture, riziculture précisément : « Le projet était vraiment un projet initié par la FAO, financé en grande partie par l’AFD, et le pouvoir de l’époque n’a fait que suivre et mis en œuvre ce qui avait été recommandé. »

      Attends aloha !! rabri viendra tout à l’heure avec son « angady sy harona traditionnels » sur le volet agriculture. A tout’ !

    • 13 janvier 2011 à 17:58 | rabri (#2507) répond à rabri

      Mr Rabehevitra,

      Les ministres de l’agriculture qui se sont succédés ont été majoritairement des techniciens compétents dans leur matière. Mais leur titre de vrais techniciens s’arrête le jour où ils deviennent des marionnettes des multinationales (vendeurs d’intrants : semences, engrais chimiques, phytosanitaires), déléguées par les instances internationales (FAO, AFD , ….), ou deviennent des complices directs ou indirects des spéculateurs divers, entre autres nationaux

      Car un vrai technicien agricole malgache sait pertinemment :

      * qu’en matière rizicole, la production est quasi-suffisante mais c’est le jeu perpétuel de spéculation des à la fois « importateurs-collecteurs-grossistes » qui fait qu’on parle chaque année de la période de soudure (= période autorisée depuis des années par « la loi malgache » pour entrainer lentement et progressivement à la mort des dizaines de milliers de malgaches). En effet, on parle cette année en cette période de soudure d’un excédent de 136000 tonnes déclarées retenues par ces spéculateurs ( Quotidiens malgaches « La gazette de la Grande Ile et les Nouvelles » du 4 janvier 2001. Je vous laisse deviner les quantités non déclarées : x3 ? x4 ? x5 ? …)

      * que toujours en matière rizicole, la production aurait dû être LARGEMENT excédentaire depuis des années (donc la sécurité alimentaire devait être là et accompagnée par les recettes d’exportation en riz) grâce à une vulgarisation A OUTRANCE de la méthode SRI initiée par le père de Laulanié depuis 1985 et relayée par l’association malgache Tefysaina (www.tefysaina.org) : production moyenne allant jusqu’à 12 - 15 tonnes par ha, avec semences locales et sans engrais. Malgré cela, pourquoi donc le gros des financements extérieurs (FAO, AFD) de ces dernières années allait vers la technique du semis direct ( rendement de 3 à 4 tonnes seulement par ha) ???

      Non, Mr Rabehevitra, suivre et mettre en œuvre BETEMENT le projet initié par la FAO, financé par Pierre, Paul, Jacques de l’extérieur n’est pas la voie idéale pour nous emmener vers la sécurité et la prospérité alimentaires !!! Une prise de conscience collective de tous les acteurs malgaches concernés pourrait être cette voie et commencerait avant tout par la valorisation des MOYENS HUMAINS. Comment peut-on prétendre lancer une révolution verte comme je l’ai entendue en 2007 dans un pays qui n’a même pas un collège ou lycée agricole public FONCTIONNEL par province ? Vous connaissez la démarche à l’époque qui a failli se concrétiser : la révolution verte via la location des milliers d’hectares aux multinationales Daewoo ou Varun !!

    • 13 janvier 2011 à 18:17 | rabri (#2507) répond à rabri

      suite et fin !

      On me reproche toujours de faire une rétention d’informations (en malgache : manao teny tsy loa-body) car je n’ai pas donné la réponse qu’il faut à la question que j’ai posée : pourquoi le SRI n’ a jamais eu les faveurs des institutions financières internationales ???

      Réponse : car le SRI est la seule technique de riziculture à l’heure actuelle qui permet de produire en moyenne 12 à 15 tonnes par hectare avec des semences locales ( = semences paysannes) et sans engrais chimique. Par conséquent, çà n’intéresse pas ces institutions financières poussées derrière par les multinationales vendeuses d’intrants agricoles

    • 13 janvier 2011 à 18:52 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à rabri

      100% d’accord avec vous Rabri....

      et cette exploitation agro_biologique du sol ou technique de semis direct recommandée par les bailleurs qui a anglouti des milliards et des milliards d’Ar n’a jamais abouti à des resultats probant....

      Vous criculez partout à Madagascar vous ne trouverez meme pas un paysan malgache qui adopte cette technique ....depuis 25 année de vulgarisation

      Quelques plantes bandes à titre experimental de 50 à 100 m2 amenagés par quelques ONG atrape fonds et abandonnés ici et là dans le bled malgaches temoignent les milliards jetés par la fenetre du semis direct à Madagascar ....

      Par contre le rapport annuel conjoint des ONG et son Bailleurs est à dormir debout ....c’est de la litterrature , elle est redigée pour justifier le prochain financement....

    • 13 janvier 2011 à 20:56 | Albatros (#234) répond à rabri

      Bonsoir Rabri,

      Belle démonstration avec laquelle je suis en très grande partie d’accord.

      Mais :

      - Quel changement y a t il eu depuis mars 2009 dans ce domaine ?. Notamment en ce qui concerne les « importateurs-collecteurs-grossites » !!!.

      - Avez vous soumis votre démonstration à la HAT (pour ne pas toujours parler de Mr Rajoelina) et qu’en pense la HAT ?.

  • 13 janvier 2011 à 08:53 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    En 2011,il faut penser :
    BRICS.

    B=le Brésil,

    R= la RUSSIE,

    I=l’INDE,

    C=la CHINE,

    S=SOUTH AFRICA.

    Il ne faut plus être à la merci de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International.Le « PEUPLE » ne sera pas bénéficiaire des systèmes de ces deux institutions sus-citées.« DES FRICS,TOUJOURS DES FRICS POUR SAUVER LEUR SYSTEME ET LE PEUPLE RESTERA TOUJOURS SUR »SA« FAIM,sans lendemain ».

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 13 janvier 2011 à 11:54 | kakilay (#2022) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Merci, Mr Basile, de nous rappeler que nos malheurs viennent TOUJOURS des autres.

      Après cela, on se sent mieux...

      The show must go on :

      http://musique.ados.fr/Queen/The-Show-Must-Go-On-t8352.html

    • 13 janvier 2011 à 21:03 | Albatros (#234) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Basile !!!

      Vous avez raison. Du FRIC, du FRIC toujours du FRIC. Et des 4x4 et autres Hummer pour ceux qui ont du FRIC.

      Et le PEUPLE reste sur sa fin.

      Vous avez raison, il faut que sa change.

      Vivement dans 2 ans l’arrivée du prochain Vizir qui voudra être etc, etc, ....., pour un vrai changement pour le Peuple Malgache.

    • 13 janvier 2011 à 22:51 | Jipo (#4988) répond à Albatros

      B =basil

      R=ramahefarisoa

      I = irresponsable

      C= 3 lettres

  • 14 janvier 2011 à 00:52 | BemioVah (#3451)

    Mr. Georges Rabehevitra,

    En tout cas, merci pour cette belle perspective de randonnée économique et globale qui nous permet dans un sens de nous remettre de suite dans le bain après la longue pause des fêtes de fin d’année. Et par la même occasion, Bonne Année à vous et à tous !

    Si aujourd’hui la situation de crise paraît toujours inchangée à Madagascar, nous espérons sincèrement que 2011 puisse être une année décisive permettant un rebondissement économique pour le pays, ainsi qu’une ouverture d’esprit de la part de nos dirigeants politiciens. De même que tous les citoyens puissent prendre leur part de responsabilités civique et morale afin de faciliter et accélérer la sortie de crise.

    Qu’il soit dit en passant que, si certains d’entre nous se permettent de porter un jugement souvent négatif sur votre analyse, c’est tant mieux pour eux. Sachez pourtant que pour le simple amateur que je suis en matiere de sciences économiques, je ne puis qu’apprécier votre lucidité et votre désir de nous informer là-dessus, comme vous le faites assez souvent d’ailleurs. Que l’on soit d’accord ou pas sur l’ensemble de vos analyses, cela revient à chacun ou chacune d’entre nous, vos lecteurs (privilégiés), de l’évoquer ici ou pas. Mais c’est surtout en nous offrant librement votre opinion que votre contribution revêt, pour moi en tout cas, une valeur ajoutée. C’est aussi à prendre ou à laisser. Il est facile pour quiconque parmi nous de critiquer ou d’interpréter librement un éditorial quelconque, mais en être l’auteur n’est pas offert à tout le monde. Car tout part d’une initiative journalistique et des idées à developper qui puissent et doivent être plus ou moins d’actualité et captivantes en même temps afin de suciter des réactions ou commentaires de tous genres. Et le débat s’ensuit… En tout cas, j’en apprends plus chaque jour au fil des éditos de MT, ainsi que des commentaires de tous points de vue de la part de nos amis du forum de MT.

    Enfin, je partage tout autant votre conclusion en disant aussi qu’un citoyen bien informé et éduqué de surcroît, vaut plus qu’un dirigeant politicien malinformé ou ignare, et malhonnête. D’une manière ou d’une autre, la société entière en sentira l’impact, positif ou négatif. Merci !

  • 14 janvier 2011 à 09:14 | mpitily (#1212)

    Cher Mr Georges,

    avec tout le respect que je vous dois, permettez-moi les remarques suivantes.

    Sur le plan purement intellectuel, votre analyse et votre pessimisme tiennent la route, mais ce qui manque à votre approche, c’est la dimension spirituelle, et c’est valable pour presque tout le monde sur ces colonnes.

    Après vous avoir lu, le simple lecteur se trouve déboussolé voire abattu car son avenir proche est donc si sombre qu’il lui est difficile de trouver des raisons d’espérer !

    Heureusement que Dieu est là, Il sait rendre possible ce qui est impossible (aux intellects), il n’y a qu’à constater ses innombrables miracles dans notre histoire politique (1991, 2002, 2009 et mm 2010).

    Je crois que Madagascar est un pays béni de Dieu, « Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance » Jérémie 29 : 11.

    Chers compatriotes, si les sampy étaient de vrais dieux, Madagascar serait prospère depuis fort longtemps. Revenons à Dieu, le seul et unique dieu. Repentons-nous, jetons nos sampy, détournons-nous de nos péchés, cherchons de tout notre être la face de Dieu. Alors il sauvera notre pays « Car rien n’est impossible à Dieu. » Luc 1 : 37.

    Mpitily

    • 20 janvier 2011 à 11:52 | Lezoh (#5181) répond à mpitily

      Pour une fois, quelqu’un parle de Dieu dans ce forum. Je suis tout à fait d’accord avec Mpitily, si les malgaches continuent à voir des mpanandro, mpisikidy, famadihana,etc,... et cela est valable aussi bien pour les simples citoyens que surtout aux dirigeants, le pays sera toujours à genoux. Je me souviens bien qu’en 91, le slogan était « ento miakatra ity firenena ity », verset tiré de la Bible, mais une fois au pouvoir, les dirigeants ont agi contrairement à ce que Déo.28:19 qui interdit le peuple de Dieu de recourir au mpisikidy, mpanandro, astrologue,etc... en réveillant toutes les coutumes malgaches qui ont rapport avec le « fanompoantsampy » et le résultat ne s’est fait pas attendre : le pays plongeait et Zafy Albert est destitué en 3 ans de pouvoir. Je vous invite à lire l’histoire des rois d’Israël dans le livre des chroniquesI et II et les livres de RoisI et II. vous y verrez qu’à chaque fois les rois et son peuple pratiquent l’idôlatrie, Dieu sévit. Alors, malgaches, tournons-nous vers Dieu (fa tsy mivavabavaka fotsiny), demandons pardon pour nos péchés et celles de nos ancêtres. Pour vous dirigeant, arrêter de voir vos mpanandro et mpisikidy (parce que vous le faites, je le sais pour vous maintenir longtemps au pouvoir), faites comme le roi David, Josaphat, Salomon, Hezekia,...) et vous verrez que non seulement notre pays sera prospère, mais aussi, vous resterez longtemps sur vos fauteils.

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