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Editorial

Economie mondiale, sortie de crise et notre avenir

mardi 9 novembre 2010 | Georges Rabehevitra

Lors de sa visite, Karl Wycoff, le secrétaire d’État adjoint américain aux Affaires Africaines a dit : « la crise politique persistante a généré tellement de dégâts dans l’économie Malagasy et a imposé une pauvreté inutile au peuple Malagasy ».

Il faut vraiment être de mauvaise foi certaine pour ne pas admettre que notre économie est par terre à cause de cette crise politique qui dure depuis presque deux ans maintenant.

En admettant que cette crise prenne fin au cours de l’année 2011 (on peut espérer), il va falloir de longues années pour remonter la pente et essayer de préparer nos enfants à un avenir meilleur. Ce sera d’autant plus dur que les conditions risquent fort d’être très défavorables.

En effet, la situation économique, financière et monétaire mondiale risque de nouveau d’entrer dans une zone de turbulences. Suite à la crise profonde de 2008, du point de vue économique, les plans de relance effectués par bon nombre de pays fin 2009 n’ont pas donné les résultats escomptés et l’économie mondiale est loin d’être sur la bonne pente de croissance des années 2000-2007. Bien au contraire.

USA

Aux USA, les liquidités massives injectées (la planche à billet en fait) à l’époque n’ont relancé ni les investissements ni la consommation, alors que pendant ce temps les épargnes ont gonflé. Celles injectées en 2009 pour essayer de sauver les institutions financières qui ont failli entraîner le monde entier dans la faillite (à la suite de Lehman Brothers, AIG…), n’ont en fait permis que de maintenir hors de l’eau le système financier américain, mais n’ont pas eu les impacts escomptés sur l’économie réelle. La récession devient de nouveau menaçante malgré l’arrêt des destructions d’emplois. La sanction du dernier vote sur les mid-terms, par la perte de la majorité Démocrate à la chambre basse, n’est que le reflet de cet échec,.

Du coup la FED (la Federal Reserve dont le statut lui donne le rôle à la fois d’institut d’émission et de banque centrale) réinjecte de nouveau des montagnes de liquidités. Ce nouveau plan affaiblit de facto le dollar qui, qu’on le veuille ou non, reste la monnaie d’échange au niveau mondial. De toute façon le but est aussi de « dévaluer » le dollar. L’affaiblissement du dollar entraîne de facto la hausse des coûts des matières premières, dont le pétrole (dont les prix ne se fixent qu’en dollars), mais donne un avantage compétitif aux USA, aussi bien au point de vue de la gestion de sa dette monumentale que de son commerce extérieur. En fait les USA sont coutumières de ce genre de manœuvre étant donné la position dominante de leur monnaie au niveau mondial (un Secrétaire au Trésor de Nixon disait : le dollar est notre monnaie et votre problème). Pour combattre la déflation qui menace, la politique consiste (pour résumer) à créer un peu d’inflation. Cette politique ressemble très fort aussi à celle qui a été pratiquée au Japon dans les années 90 quand l’économie nippone était au bord de l’asphyxie (taux d’intérêt proche de 0, dévaluation du yen...).

UE

Au niveau de l’UE, le niveau d’endettement de nombreux pays, Grèce, Irlande, Portugal, Espagne et dans une moindre mesure Italie et France, commence à créer des dissensions au niveau de la politique des membres et de celle de la Banque Centrale Européenne. Cette dernière, une vraie copie conforme de la Banque Centrale allemande à l’époque du Deutsch Mark, a pour principale mission la stabilité de la monnaie et la maîtrise de l’inflation. On voit bien donc qu’il y a dissension complète entre les politiques des deux Banques Centrales, USA et UE. Il a fallu une nouvelle réunion au sommet des membres de l’UE pour déroger aux règles de limites des déficits budgétaires (3%) imposées par les accords de Maastricht et de Lisbonne. Les objectifs sont donc repoussés au-delà de 2012, au mieux. La majeure partie des pays européens, exceptés ceux du nord et l’Allemagne grâce à la vitalité continue de son commerce extérieur, se trouvent donc dans une situation délicate qui ne permet pas beaucoup de marge de manœuvre budgétaire. Les débats font rage entre ceux qui prônent l’austérité (qui peut anéantir la très faible croissance actuelle) pour diminuer les déficits, et ceux qui sont pour une nouvelle relance, qui va forcément creuser les déficits (en espérant favoriser la relance), avec des risques inflationniste et une baisse de l’euro sur les marchés des changes.

La Chine et autres

Tous les pays du monde accusent la Chine de maintenir sa monnaie (le yuan ou renminbi) à un niveau très bas, ce qui lui permet d’avoir un énorme avantage compétitif sur le commerce mondial. On estime que, depuis 5 ans, la Chine a dépensé 1 milliards de $ par jour sur le marché des changes, pour empêcher la réévaluation de sa monnaie. Grâce à ses excédents commerciaux, elle a accumulé un grand matelas de devises, estimé à 2500 Milliards de dollars, le commerce mondial se négociant principalement en dollars, placés en grande partie sur les bons du Trésor américains. La baisse du dollar n’arrangeant pas les affaires chinoises (cela abaisse de facto la valeur de ses avoirs alors que cela diminue la valeur intrinsèque de la dette des USA), la Chine cherche actuellement à diversifier ses placements et est venue par exemple au secours de la Grèce (donc des placements en euros). La récente visite de M. Hu Jintao en Europe (France, Espagne, Portugal) illustre bien cette politique de diversification de placement des avoirs chinois.

On voit bien donc que pour défendre leurs intérêts propres (ce qui est légitime en soi), les USA ont commencé la guerre des monnaies.

D’autres pays tels que le Brésil, l’Inde, la Russie, la Thailande,.. ont déjà été obligés de pratiquer des politiques de vente de leur propre devise pour essayer de ne pas voir leur monnaie se réapprécier trop fortement par rapport au dollars.

Les conséquences pour le futur immédiat du pays

Si cette spirale mondiale de guerre de monnaies ne s’arrête pas (par exemple par des décisions consensuelles lors du G20 à Séoul), le monde arriverait dans une sorte de pré-guerre éco-monétaire dont personne ne sortira vainqueur mais dont on est sûr que les grands perdants seront les pays pauvres, comme toujours. Les pays riches risquent de se replier sur eux-mêmes et d’adopter un protectionnisme qui ne dit pas son nom. Or protectionnisme veut dire moins d’échanges mondiaux, donc moins de commerce, moteur principal de la croissance mondiale depuis plus de 60 ans.

C’est dans ce contexte que la sortie de crise de notre pays (hypothèse 2011) va avoir lieu. Or, ces deux ans de crise ont laissé des plaies béantes dans notre économie. Il va falloir soigner ces plaies pour ne pas être en très grande difficulté et entrer de nouveau dans une spirale d’instabilité politico-économique dont le corollaire inévitable serait des troubles sociaux pas maîtrisables.

Relancer un tant soit peu l’économie sera une œuvre de titan car tout est à refaire. Ces derniers temps, on parlerait plutôt de travail de Sisyphe car à chaque fois que l’on commence à remonter un peu la pente, il y a eu crise politique à cause de l’incurie des dirigeants successifs.

Malgré la fanfaronnade puérile et inutile de certains, notre pays ne pourra jamais, au grand jamais, s’en sortir sans les aides étrangères et les investissements étrangers. Déjà, quand notre économie était un peu meilleure, les aides et les investissements étrangers étaient le moteur de la croissance. Pas besoin d’avoir un doctorat d’économie pour savoir que dans notre pays, le seul levier possible est de relancer les investissements, la consommation intérieure étant trop faible en volume et en valeur et la marge de manœuvre budgétaire inexistante depuis toujours.

Les principaux bailleurs multilatéraux ou bilatéraux sont les USA, l’UE et les membres de l’UE. Étant donné leurs propres difficultés, il est normal que le volume de leurs aides n’atteindra pas le niveau de ce qu’il était dans les années 2000/2007, quand l’économie mondiale était en pleine croissance. La crise financière mondiale est passée par là aussi. La prévisible baisse des aides au développement des pays donateurs permet maintenant d’affirmer que les Objectifs du Millénaire de Développement (OMD) ne seront pas atteint pour 2015.

Il y aussi le fait que, moins les pays donateurs ou bailleurs pourront donner, plus leurs exigences en termes de bonne gouvernance de ces aides seront renforcées. À ce propos, il est normal que les donateurs exigent de la part des receveurs une certaine rigueur dans la gestion des dons. J’ai l’habitude de dire que les dons ne sont pas de l’argent qui tombe du ciel, c’est toujours l’argent des contribuables des donateurs à qui il faut rendre des comptes.

Les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) n’ont pas du tout de politique (du moins pas encore) d’aide au développement en tant que telle. Leurs aides sont toujours à but très précis par rapport à leurs propres intérêts (économiques, commerciaux et politiques). C’est pour cela que leurs exigences en termes de bonne gouvernance sont souvent absentes. Ils donnent, vous en faites ce que vous voulez, du moment que eux, ils peuvent en tirer un profit immédiat, par octroi d’exploitation de ressources naturelles, de terre agricole dont les produits seront destinés à leur propre marché, facilitation des accès directs de leur produits en importation avec une certaine faveur douanière,….

La coopération sud-sud n’est valable que dans des domaines dont l’impact sur l’économie est négligeable. Et puis de toute façon, les difficultés actuelles feront que le chacun pour soi sera la règle jusqu’à ce que la situation s’améliore un peu.

Par conséquent, étant donnée la situation économique catastrophique du pays, les dirigeants du futur de notre pays seraient de nouveau tentés de sacrifier au court terme (pour se maintenir au pouvoir) des solutions plus durables et à long terme. C’est ce qui se passe déjà actuellement avec le pouvoir de Transition, qui est enclin à dilapider les ressources naturelles (bois de rose, octroi de licences de pêche ou autres, exportations de minerai,…) pour pouvoir tenir une situation dans laquelle il s’est engagé sans en avoir mesuré ni calculé les conséquences, même à court terme.

La bonne gouvernance, l’exemplarité et l’austérité des dirigeants

L’acceptation par la population des mesures dont les effets ne sont pas du tout immédiat passe par la sincérité (ne pas promettre la lune comme l’on a fait jusqu’à présent), la pédagogie, mais aussi par l’exemplarité dans la conduite des affaires publiques.

La bonne gouvernance par la transparence totale dans la gestion des deniers publics et l’austérité pour tous les tenants du pouvoir, devraient être les maîtres mots des futurs dirigeants. Ils doivent être exemplaires dans la conduite des affaires. Ce ne sont pas les femmes et les hommes de qualité qui manquent dans notre pays pour servir cette exemplarité. Ce qui manque jusqu’à maintenant c’est cette idée de faire œuvre commune pour bâtir une Nation, face à un monde de plus en plus complexe et mouvant rapidement.

On ne pourra pas demander au peuple d’endurer encore plus si les ressources du pays sont attribuées dans les salons des grands hôtels, au pays ou à l’étranger, avec à la clé la corruption et des enrichissements personnels voyants et flagrants. La population ne suivra pas non plus si des dirigeants publics ou des élus se permettent des rémunérations ou des indemnités sans aucune mesure avec les réalités économiques du moment. On aurait du mal à imaginer que la grande majorité de la population soit dans la misère alors que des hommes publics, élus ou pas, mais financés par les contribuables, comme ceux des anciens membres de la HAT, vont émarger à plus de 150 fois le SMIC malgache, sans compter les avantages en nature.

En résumé, nouvelles Constitution et République ou pas, si l’on veut un minimum de stabilité politique dans notre pays, il faudrait que les hommes politiques et les dirigeants publics du futur fassent vraiment de l’économie et de la politique, mais au sens premier du mot, c’est-à-dire aux services de la notion et non aux services de leur petit soi...

Ce sont peut-être des vœux pieux, mais pardonnez mon optimisme car, pour moi, notre pays a les ressources humaines et naturelles pour arriver à relever la tête. Il est du devoir de chacun de nous en tant que parents, d’avoir la volonté de préparer l’avenir de nos enfants. On a le devoir de leur laisser en héritage, au moins le début du chemin d’un grand pays et d’une Nation. Cela ne peut se faire que si la conscience et la raison de chacun soient fixées sur ces objectifs.

Aucun individu ni groupe d’individus ne pourra y arriver, quelles que soient leurs compétences et qualités, car c’est forcément une œuvre collective et consensuelle.

11 commentaires

Vos commentaires

  • 9 novembre 2010 à 08:22 | da fily (#2745)

    Bienvenu au faux-communiqué du mardi ! c’est du moins comme celà que cela sera perçu du côté des hâtons-bouffons de service !

    Rien de tout ce qu’avance oncle Georges n’est de nature à faire évoluer leur nombrilisme et leur avidité décomplexée. Du moment que tout celà se passe à des lieues de leur manigances, leur décision est prise, c’est : « silence, on vous tourne en bourrique ! »
    Voilà le western tropical de série « z » minuscule auquel on a droit, du vary amin’anana à la sauce fozaorana !

    • 9 novembre 2010 à 09:56 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à da fily

      da fily

      « NON » et « NON »

      L’article de Georges RABEHIVITRA mérite d’être pris au « SERIEUX ».

      Bien sûr,il est très technique mais j’essaye de l’analyser à fond.

      Bien à VOUS,da fily.

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 9 novembre 2010 à 12:57 | Rabila (#1379)

    Les malgaches dépendent des aides mais aussi des prêts des institutions internationales et des investisseurs privés. Les aides sont souvent destinées à boucler le budget de fonctionnement de l’état. Les prêts pour financer des grands projets.

    Pour l’un ou l’autre de ces financements, la crise actuelle a bloqué le peu qu’on pouvait déjà espérer obtenir. Avec la situation actuelle et future de l’économie mondiale, l’adage qu’on ne prête qu’aux riches seront doublement d’actualité. La Grèce a énormément souffert pour obtenir ces derniers prêts. Pourtant son PIB est cinquante fois supérieur à celui de M/car.

    Le docteur en économie malgache doit se rappeler que la France a une dette de 1500 milliard d’euros, n’arrête pas d’emprunter et on lui prête. La dette publique américaine s’élève à 12000 milliard de dollars et les pays se bousculent pour en leur prêter, 900 milliard par la Chine...
    La dette extérieure malgache est de 4,6 milliard de dollars, il n’y a pas la foule pour les nouveaux prêts...

    La capacité d’emprunter aux autres est un signe de richesse et non de pauvreté. Cette capacité est remise à zéro avec les putschistes à la barre.

    PS : quelques liens pour notre docteur en économie
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique
    http://www.indexmundi.com/fr/madagascar/dette_exterieure.html

    • 9 novembre 2010 à 14:33 | da fily (#2745) répond à Rabila

      Rabila, vous êtes trop sérieux. Et la HAT n’accepte guère qu’on lui fasse la leçon.

      Vous prêteriez à de fringants imposteurs dont la principale devise est : « maka, maka hatrany, dia m’sourire ! » ? Pour reprendre le fameux slogan d’un de nos confrère ici. (scusi, je ne me souviens du nom !)

      Et puis comparons ce qui l’est voulez-vous ? Sans faire dans le complexe, nous n’avons pas grand chose à comparer au States, la France, voir même la Grèce. La Chine largue le reste du monde, ça basculera, mais en attendant, elle fait pencher sacrément la bascule en sa faveur. Le nobel embastillé n’y pourra rien, demandez à Sarko and co qui sont de moins en moins regardant sur les droits. Areva, Airbus ou Total valent bien un voile pudique et quelques pirouettes, quand on vous dit qu’il y a de moins en moins de complexes !

      Maintenant, demander à nos huiles en place de deviser, cogiter sur la possibilité d’envisager un conditionnel meilleur pour notre économie, mystère et bonbon voanjo, car à par dilapider et s’offrir au plus offrant, je n’ai pas vu grand chose de palpable, mille millions de tabarnaks, et na me parlez pas de Tsena mora, Trano mora et autres 9 milliards pour les communes ! Mon épicière d’en bas ferait de meilleurs résultats avec les mêmes contraintes toutes proportions gardées, car malgré la morosité, elle est toujours présente.

  • 9 novembre 2010 à 14:21 | che taranaka (#99)

    Je ne sais pas ce que va dire Basile après ses devoirs de vacances par rapport à la Reny malala..

    Mais là il m’a réservé une jolie surprise il va réflèchir sérieusement sur l’efficience et l’intelligence du cours d’économie et de gouvernance de maître Rabehevitra..pour une fois il a sorti un propos sensé:réflèchir au lieu de sortir ses slogans thuriféraires..je peux toujours espérer..!?

    A part ça j’ai toujours tenu le même discours que Mr Rabehevitra.

    Notre seul salut c’est de construire un

    - ETAT DE DROIT

    - avec UNE REPUBLIQUE

    - et une DEMOCRATIE

    Tout ceci nous permet d’avoir une NATION qui va pouvoir fabriquer et créer enfin de la RICHESSE afin de nous maintenir parmi les peuples CIVILISES..

    Basile sur un autre topic doute déjà de la notion nécessaire de la Démocratie ..car en fait beaucoup comme lui pensent que la démocratie est un leurre..

    Basile croit à la coopération chine/france..et aux ventes à perte de nos bois ,richesses minières pour nous donner à manger et construire notre avenir ! ; alors vous savez quelques fois nos discussions sont difficiles

    • 10 novembre 2010 à 04:19 | Benaivokely (#3156) répond à che taranaka

      che taranaka, Sabrina,

      pourquoi valorisez-vous TANT ces Mr. point barre et autres vuze ? laissez les baigner dans leurs .. !

      C’est déjà assez triste que des gens « vaccinés », bien informés (intellos ou pas) se sont décidés à appeler ce « Tsalo Gaingy Vendrana » : Monsieur le Président ! Tout au plus ils auraient dû dire : Monsieur l’auto-proclamé Président, cela aurait été plus juste.

      Le titre de Président est-il « tombé » ci-bas à Madagascar, que n’importe qui, avec l’aide d’autres voyous, puisse s’auto-proclamer ainsi et en plus « diriger » un Gouvernement qui se veut être reconnu et respecté internationalement ?

      Un tel « auto-proclamé » de Président, nulle part reconnu, a-t-il le DROIT d’émettre une loi, un decret, de faire voter quoi que ce soit ? Un personnage qui avait renié, sans scrupules, sa propre signature !
      L’essentiel, pour ces TGV et ses claqueurs, sbires,..., c’est le nombre, voire le pourcentage de votants, qu’ils voudraient faire reconnaitre internationalement, comme « voix du Peuple » !
      Que les gens votent OUI ou NON seraient secondaire !

      Tout « refus » c-à-d, NON, est une reconnaissance d’un état de fait, tel le point de vue d’un athéist vis-à-vis de Dieu, non !? Et le tour est joué !!
      Espérons que le Malgache saura emettre la seule et bonne réponse : l’abstention à cet « auto-proclamé de Referendum » !

      Que tout un chacun se poste devant les bureaux de vote et voit ceux qui y entrent pour reconnaitre directement ou indirectement cet « auto-pro.. » !

      Que Dieu bénisse, délivre, sauve et guide le Peuple Malgache. Amen.

  • 9 novembre 2010 à 19:43 | sissi (#3685)

    Merci G.R. :

    Pour ce très intéressant article, qui a retenu toute mon attention, bien qu’assez fastidieux à suivre. Je ne peux que comprendre que Basile ait besoin de« réfléchir », certainement pour la première fois de sa vie de forumiste.(rires)

    En ce qui me concerne, j’ai essentiellement retenu la phrase suivante :

    « Ce ne sont pas les femmes et les hommes de qualité qui manquent dans notre pays pour servir cette exemplarité. Ce qui manque jusqu’à maintenant c’est cette idée de faire œuvre commune pour bâtir une nation, face à un monde de plus en plus complexe et mouvant rapidement. »

    « Faire œuvre commune pour bâtir une nation », il faudra plus d’articles, et un apprentissage pédagogique de longue haleine avant d’y arriver,cher G.R.

    « Mettons en commun ce nous avons de meilleur et enrichissons-nous de nos différences », disait à juste titre Paul Valéry.

    Aussi longtemps que les malgaches n’auront pas compris que ce n’est pas dans leur intérêt que de se liguer les uns contre les autre, les étrangers, jaunes, noirs, blancs ou rouges, auront encore de grandes marges de manœuvres devant eux pour profiter de notre bêtise pour exploiter nos richesses, à nos dépens.

    J’invite G.R à rejoindre un jeune parti.(un de plus diront les détracteurs. Maisssssss... may be the last but certainly not the least).

    Ce parti a été créé par des hommes et des femmes de tous horizons confondus, dont certains ont déjà une expérience politique, d’autres pas, mais tous sont conscients d’une chose, que l’union seule, fait la force. D’où l’importance de la nation à leurs yeux, qui est d’ailleurs inclus dans leurs défis, sous forme de « trois engagements, pour un meilleur avenir des malgaches », à savoir :

    - 1)Pour un état nation

    - 2) Pour un état républicain

    - 3) Pour une gouvernance de proximité.

    Je pense quant à moi à présenter ma candidature pour être la responsable de communication de ce parti, à moins qu’entre temps, G.R ne vienne me disputer le job, dans lequel cas, je n’aurai aucune chance de l’emporter(rires).
    Sissi

    • 9 novembre 2010 à 20:30 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à sissi

      sissi,

      quelle riche journée !!!! pour « MOI ».

      - Journée commémorative de la mort du Général DE GAULLE,

      - l’article de Georges RABEHEVITRA:Economie mondiale,sortie de crise,notre avenir,

      - Che taranaka:Etat de Droit,Démocratie,République

      - Sissi:Etat Nation,Etat Républicain et Gouvernance de Proximité.

      SISSI,dîtes-nous,quelque chose, de votre parti politique ;n’oubliez pas notre illustre diégo.

      Il y a de quoi pour passer le temps, en attendant le référendum du 17 Novembre 2010.

      Basile RAMAHFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 9 novembre 2010 à 21:57 | sissi (#3685) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Basile,

      Je n’ai pas encore postulé pour le fameux poste de responsable de communication, donc je ne suis pas mandatée à en faire une large diffusion. D’après ce que je crois savoir c’est un parti qui préfère travailler sur le terrain, préférant aux grands tapages médiatiques qu’on connait de la part des partis conventionnels, à un travail discret mais efficace sur le terrain.

      Pour commenter le post de Yet another Rabe, ci dessous, je crains fort que la seule volonté ou le seul courage ne suffise à conscientiser le peuple sur la notion de nation ou sur son droit républicain. Encore faut-il avoir les moyens de ses ambitions.

      C’est sans doute le grand handicap de ce jeune parti, dont les membres ont certes, tous de la bonne volonté et du courage à en revendre, ainsi que beaucoup d’idées, mais face au trésor de guerre accumulé par des années de pouvoir pour certains, ou au « tsena mora » pour d’autres, ce n’est pas gagné d’avance de se faire entendre dans un pays où la survie quotidienne passe avant toute autre considération. Mais ne désespérons pas, car ce pays béni de dieu saura reconnaire ses Mandela ou ses Lula qui pourront apporter le développement et la prospérité à son peuple qui le vaut bien Sissi

  • 9 novembre 2010 à 20:50 | Yet another Rabe (#4812)

    Bonjour à tous,

    Je voudrais rebondir sur ces 2 phrases de Tonton Georges :
    « Ce ne sont pas les femmes et les hommes de qualité qui manquent dans notre pays pour servir cette exemplarité. Ce qui manque jusqu’à maintenant c’est cette idée de faire œuvre commune pour bâtir une Nation, face à un monde de plus en plus complexe et mouvant rapidement. »
    Phrases reprises par Sissi à juste titre dans son commentaire.

    Mon commentaire se rapporte à la naissance d’ une grande nation, la RSA.

    Un exemple positif qui nous vient de pas si loin d’ailleurs puisqu’elle vient de la République Sud-Africaine actuelle. Alors sans se plaindre et toujours dire que comparer nos moyens avec ceux des Sud-Africains c’est comparer ceux d’une souris avec celles d’un éléphant pour éviter d’agir ou se dédouaner d’un échec dû surtout à nos façons d’agir et notre mentalité, pourrait t-on en faire autant ?

    Alors que ces gens sont partis d’un système très ségrégationniste avec une très grande disparité culturelle et puissance financière discriminante entre les blancs, noirs et métis. Et pourtant ils y sont arrivés, bien sur ils ont eu la chance , un atout colossal d’avoir un Nelson MANDELA (un Elephant), une légende vivante qui a compris qu’il fallait que les communautés raciales puissent vivre en paix avec leurs acquis et surtout ne pas détruire l’existant.

    Ce que n’a pas compris un Robert Mungabe au Zimbabwe qui a chassé les blancs de leurs terres et appauvrit à l’extrême son pays.
    Ce que n’ont pas compris nos dirigeants successifs à commencer par l’ Amiral Rouge qui a chassé par exemple les Réunionnais de la Sakay,
    Ra8 en utilisant la puissance de L’Etat pour exproprier des gens par exemple à Andohatapenaka, ce que ne comprend pas notre Tgv (une souris) déguisé en lapin préoccupé par le hold-up sur son peuple,
    ce que ne comprend pas ce peuple malgache en détruisant les palais de leurs reines et son histoire, alors qu’en faisant un parallèle avec la Révolution Française même si le peuple a tranché la tête de son roi il n’a pas brulé Versailles.

    Un homme, une femme, un peuple, une nation ont toujours des atouts et des handicaps, la vie est ainsi.
    J’ai toujours une très grande admiration envers ces gens en chaises roulantes qui font du sport alors que moi valide je ne fais pas le dixième de ce qu’ils font.
    Savez vous que Stephen Hawking atteint de sclérose et polyhandicapé dans une chaise roulante est un grand astrophysicien anglais de renommée mondiale ?
    Saurions nous comme les hommes ou femmes, peuples ou nations qui réussissent dépasser nos handicaps et valoriser nos atouts ?

    Mais et surtout si les Sud-Africains ont réussi même si cela n’est pas parfait chez eux et qu’il y a toujours des séquelles de l’Apartheid, c’est que chez toutes ces communautés il y avait une BONNE VOLONTE, BEAUCOUP DE COURAGE et BONNE FOI EVIDENTE de fonder une nation.
    Je vous invite à lire cet excellent éditoriale de Mme Sahondra Rabenarivo http://www.madagascar-tribune.com/138-articles,14717.html
    Comme quoi avec de la bonne volonté , de la bonne foi et beaucoup de courage quelque chose de grandiose (Une Nation) peut-être réalisé !

    « Rien ne peut se faire sans la confiance mutuelle dans un couple », il en est de même dans une Nation, « Rien ne peut se faire sans un socle minimum de confiance et de consensus dans une société »

    Mes meilleures salutations

  • 10 novembre 2010 à 12:09 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    « Georges RABEHEVITRA »,

    Je,Basile RAMAHEFARISOA,reprendrai votre article,après G20.

    Cordialement,

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

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