Les événements d’hier démontrent que, pas plus que le gouvernement précédent, la HAT ne sait gérer une contestation. Traiter ses opposants en adultes, c’est entre autres poser des règles du jeu claires, avoir le courage de s’y tenir, et laisser une place au dialogue. Ce n’est pas le choix qui semble avoir été fait, et l’attitude actuelle de la Transition apparaît comme une erreur stratégique. L’intérêt bien compris du pays et de la transition dicterait de laisser les manifestants exister dans un espace clairement délimité, leur donner accès aux médias et donner des signes visibles qu’on les écoute.
Mais comme ça ne fait que deux mois et demi que nous répétons ce discours, nous ne commenterons pas plus ces évènements immédiats. Essayons plutôt, dans la foulée de l’éditorial précédent, de comprendre l’incapacité chronique à rehausser le niveau de notre débat politique voire de sortir par le haut de cette crise.
Vazaha mody miady... sa gasy tsy mahay miady ?
« Vazaha mody miady » (des Blancs qui font mine de se disputer). Voilà une expression à la popularité bien curieuse, et que pour ma part je n’ai compris que dans l’adolescence. Faute sans doute de fréquenter suffisamment de Vazaha à l’époque, et seulement quelques enfants, pas des adultes. Ce n’est que tardivement que j’ai compris que pour la sagesse malgache, il était inconcevable de voir deux adultes argumenter en public, éructer, hausser fortement la voix, rougir de colère (ah, les vazaha, quel spectacle extraordinaire de les voir devenir bora mena !), et puis... le lendemain discuter tout à fait normalement.
Pour les malgaches, une dispute, surtout si elle est publique, ne se résout pas aussi simplement. À leurs yeux, les vazaha sont comme des enfants qui se réconcilient au bout d’un quart d’heure. Les « vrais » adultes, eux, doivent s’efforcer de maîtriser leurs émotions pour éviter à l’une ou à l’autre partie la honte, ou pire le déshonneur. Une dispute grave pourrait définitivement déchirer le tissu social, ou plutôt la natte dont les hommes constituent les brins entrecroisés. Aussi faut-il éviter les conflits, une attitude que les Occidentaux interprètent pour leur part comme de l’hypocrisie.
L’expression « vazaha mody miady » serait née en 1890 quand les Français et les Anglais se furent entendu pour se partager leurs zones d’influence. Les Français renonçaient à Zanzibar, mais se voyaient reconnaître leur protectorat sur Madagascar. Cela provoqua la consternation des Malgaches, qui ne pouvaient plus jouer sur la neutralisation qu’impliquait jusque-là la rivalité franco-anglaise, et qui avait permis de temporiser après la fin de la guerre franco-malgache en 1885.
N’ayant appris que récemment l’étymologie de cette expression, je me suis interrogé... Et si plutôt que « vazaha mody miady », il ne faudrait pas plutôt dire « Gasy tsy mahay miady » (des malgaches ne sachant pas se disputer) ? Cet épisode ne serait-il pas révélateur d’une tendance à minimiser les conflits qui nous joue de mauvais tours ? Adoucir les conflits est une forme de prudence, un souci de préserver par tous les moyens le fihavanana. Mais adoucir les conflits peut devenir un prétexte à pratiquer la politique de l’autruche. C’est prendre le risque de nier les conflits et à terme les rendre explosifs, lorsque la rancune accumulée s’extériorise enfin.
Parmi les composantes du fihavanana, le respect pour les aînés et pour l’organisation sociale existante ainsi que l’esprit de modération sont importants. Mais n’ont-ils pas pris dans les esprits une part excessive, et n’étouffent-ils pas l’esprit de dialogue pourtant lui aussi composante essentielle de ce fihavanana ? Aurait-on oublié cet autre proverbe malgache, « izay tsy miady olom-bodo fa ny to fo mpamosavy » (celui qui ne se dispute pas est un benêt, mais celui qui garde rancune est un dangereux sorcier) ?
Revenons quelques semaines en arrière. Le Président Ravalomanana se disait prêt à dialoguer, mais insistait pour que les discussions se fassent dans le respect qui se doit dans une relation entre zanaka et ray aman-dreny (enfants et parents). Difficile pour un Andry Rajoelina d’entrer dans un tel rôle de soumission.
Il ne faudrait pourtant pas croire que les malgaches ne savaient pas discuter. Les hain-teny étaient même à l’origine un mode de résolution des conflits. Les deux parties opposées improvisaient un dialogue basé sur les aphorismes et proverbes. On ne récitait pas des hain-teny, on les faisait lutter. Jean Paulhan les qualifiait de poésies de disputes. La métaphore et les figures stylistiques adoucissaient la confrontation et les revendications qui n’en n’échappaient néanmoins pas à l’observateur averti.
La discussion faisait fréquemment référence à une querelle amoureuse, et cette analogie permettait d’évoquer un conflit sans avoir à remettre en cause le lien affectif, tout en se plaçant dans un rapport complètement différent du rapport parent-enfant évoqué précédemment. Débats amoureux ? Lorsque la langue se fait caressante, les dents ne sont jamais loin...
L’école, mère de toutes les batailles
Ces subtilités de l’oralité semblent aujourd’hui bien lointaines. La concurrence des mass media modernes, le manque de temps ont fait perdre cette capacité à mettre les pieds dans le plat sans avoir l’air d’y toucher. Restent surtout des exercices de style que l’on admire mais que l’on ne comprend plus trop, sauf lors de certains discours de fiançailles. Enseignées dans des Académies, les figures de style du hainteny intimident le profane qui n’ose s’y aventurer et paraissent aujourd’hui dépassées.
Dépassées ? Si la forme peut paraître l’être, la fonction sociale reste d’importance capitale. Débattre suppose une éthique de la communication sans laquelle on bascule dans la violence physique ou l’injure verbale : débattre est civilisateur. Les institutions de démocratie représentative ne prendront sens et vie que par des débats effectifs.
Il faut réapprendre à débattre. Savoir débattre est une compétence qui s’acquiert.
Savoir débattre est une compétence clef de l’éducation civique, une façon de faire l’expérience d’une parole publique et responsable. Tout comme il paraît à beaucoup important de réintroduire l’éducation civique à l’école, il est essentiel d’introduire dans le cursus scolaire des exercices de débat qui inciteraient les élèves à dépasser le seuil du, « j’aime ou je n’aime pas ». On pourrait aussi organiser des concours oratoires qui, tout en restant ludiques, inciteraient à l’excellence dans ce domaine.
Lorsque le débat n’est pas philosophique ou citoyen, mais se fait scientifique, débattre est aussi une méthode d’apprentissage. Le débat permet de développer une culture de recherche plutôt que de résultats prêts à ingurgiter. L’interaction facilite un rapport constructif au savoir : il ne s’agit pas de voter sur le théorème de Pythagore ou la date de l’indépendance, mais de susciter les hypothèses émises sur un problème posé, dans un cadre de communication et de validation garanti par l’enseignant.
Encore faut-il que ce dernier sache organiser les débats si l’on ne veut pas que ceux-ci se réduisent à des conversations convenues ou des flots de préjugés déversés dans une joyeuse pagaille. Cela requiert des enseignants des compétences spécifiques de gestion de groupe et une exigence sur le contenu que le climat ambiant ne favorise guère. Cela demande aussi du temps qu’il faudra bien caser dans les programmes scolaires.
Tout cela pourrait être facilité si les médias les plus populaires apportaient aussi leur contribution. Un talk show de qualité aussi populaire que Pazzapa ? On peut toujours rêver.
Vos commentaires
le peuple malgache n’accepte plus l’ancienne methode,car il a evolué avec le temps, il a changé et grandi.
Or ces hommes politiques sont :
incapable de changer leur methode,
incapable de s’adapter face à une situation
incapable écouter le peuple.
donc très incompetent
la fermeture d’une TV à enclenché le mouvement,3 mois après ces hommes politiques ferment à nouveau une autre Television
peuple malgache donner l’exemple ,et montrer à tous les peuples africain la marche à suivre pour en finir une fois pour toute avec ces dictateur.
Misaotra an’i Patrick.
Demokrasia,
« Ianareo HAT zao tokoa no hoe manao toy ilay njola/gila mangata-bady ka ny zanany no angatahana kanefa ny reniny indray no tilitiliana »... Satria Demokrasia mantsy no notakianareo nefa hery no nangalana ny fahefana ary jadona no tadiavinareo apetraka eto amin’ny Tany sy ny Firenena... Sa izany tokoa no hoe mitari-bato vilamabava, ka manjary izahay vahoaka no very famindra.
Ny mampihomeh ahy dia ianareo zaza-vao tsy misy traikefa mihitsy ny amin’ny fitantanana ny firenena... tsy maha-fehy ny asa tokony sahaninna ka lasa « mampanotany toy ilay mpivarotra mahita an’ilay sola mividy fihogo ka hoe... moa ve ny volo-tratra no hatao vakitampona sa ny volo-kelika no hatao sorobilana. »... Moa ve ny paosin’ny HAT izay mikarama 25 avo eny no i mamanay no fenoina sa ny vahoaka Malagasy no hampahantraina tanterak.
« Toa an’ilay boka mitendy harmonia ka tsy hita izay feon-kira fa ny fidobodoboky ny totohondry no betsaka ». Tsy hita izay asa hatanareo fa ny mivezivezy sy manao propagandy aorinan’ny nahazoana fahefana no betsaka. Mijery ny traboina e ! mitsidika ny vahoaka madinika e ! Fa tsy misy hatokona akory. Izany toko no he « Mpamosavy vao mihana-draharaha ka lany andro eo ampamahanan-kary. »
Kanefa na misy vitsy aminareo aza tia ampandroso ny firenena marina dia toa an’ilay « sobakaka manani-drindrina ihany izy ireo ka ny eritreritra avo dia avo, fa ny oza-pe (na oza-boXX) no tsy ampy. » Satria tsy izay famapandrosoana izay no yanjon’ny be sy ny maro.
Iray volana mahery sahady zay... sady tsy ankasitrahan’ny maro anisa ianareo no tsy mahavita azy... Ampy zay. Aleo mipetraka satria ny « Hendry hono mody voky fa ny adala misesika ihany. »
Ry vahoaka
« Tsy ny famirapiratra ny zinga akory no mahafaka ny hetaheta » : Ka hoe fahanana fampanantenana sy sakafo alatra isika ka ho hafapo sy ho voky.
« Tsy ny fitalakotrokotroky ny varatra ihany koa no hijinjana ny vary mbola maintso » : Ka hoe vao mampiasa hery zareo ka hiforotra isika, tsy hanoy ny fitakiana intsony.
Satria raha varatra mipoaka ryzareo, dia isika kosa vato azony andihizana...
Ka tandremo lahy ry HAT sao dia matoky tena ho taranak’i Rainlezo mpanotra ianareo ka hoe eny antampon’Ampamarinana no andeha hanao tsingolobatita... Ka hoe mbola mikiribiby hanohy ny hery famoretana anio na rahampitso...
Aleo ihany lahy manao tsobidranon-dramalina ka raha marivo irotsahana fa raha lalina kosa dia mihemora... Rehefa hita fa tsy hateza eo amin’ny fitondrana dia fotoanan’ny fametraham-pialana izao, tahaka ny fanapahan-kevitr’Andriamatoa Filoha Ravalomanana (na noterena izy na tsy)
Tsy ho lava resaka aho satria ny tena maro toko hono tsy ilaozan’diso.
Fantaro fa ny anay vahoaka mantsy tongotra mbiandakana, ary tsy andrarak’ilombiandoha... efa nalefanay ny famindra voalohan’ny matso ka tohizanay zany hatramin’ny farany. Ary ny firaisan-kina no hery.
Ny anay vahoaka dia « voadin-dRamalina ka voady mandrakizay fa isy hono tsy hitaingina bisikeleta raha tsy efa mahay ». Izahay kosa dia tsy hanaiky fahazoana fahefana tsy nandalo fifdianana.
Masina tokoa mantsy ny Tanindrazako (Ny Tanindrazantsika).
PS : Betsaka ny teny diso ao fa hodio tsy hita.
Dia hodiana tsy hita tokoa fa kanto loatra ireo voalazanao. Misaotra ny mpanoratra sy ny mpiaro ny ara-dalàna.
Honohono,
est ce que tu as fait un copyright ou on peut copier sans frais ?
C’est juste ce que tu dis et beau ce que tu as écris.
Quelques fautes d’orthographe ...
Envoyes le sur Haisoratra.org, ils vont aimer.
+1 encore. Miondrika, miala satroka eo anatrehan’ izany fahendrena izany. Tokony ahatonga saina rehefa ny olona manana ny fahendrena gasy, zoky olona, hita fa lalin-tsaina, no nahita inspiraka ka nahavita izao lahatra izao, dia misaotra anao aho, ry Honohono, fa marina ny eritreritro. Hatao anie ny sitraponao.
Esorina aloha ireo olona ireo, fongorina fa tsy mety ny mandia tsy afak’adidy.
Salama poiuyt,
Ny Fitiava-tanindrazana sy isika mifanohantohan-tsy ho lavo tokoa no nanome ny hery entina hanoherana an’i HAT.
I Patrick sy ny titre an’ny Edito no nanome ny aingam-panahy vao maraina.
Ireo Ntaolo sy ny fahendrena no nanome ny teny sy ny Ohabolana
I Tribune.com no nanome ny Sehatra afahana maneho ny hevitra.
Ary Zanahary no nanome ny aina sy ny fahasalamana.
Ka dia nahatonga an’io lahateny vao maraina io. Mankasitraka ny fampaherezana hataonao e ! Fa tsy latsk’izany koa anefa ianao rehefa manoratra eto... Ka ny irina dia mba handresy ny tolona iaraha-manao e !
Rabila,
Pas de copyright, le copier-coller n’est pas seulement autorisé, il est meme encouragé si ca peut intéressé quelqu’un.
Bonne continuation.
Mba tsy hidirana amin’ny honohono : Inona moa ty Légale sy Ara-dalàna dradraina lava ty e !
tokony miala amin’ny lojika isika dia mazava ny resaka : tamin’ny 1972 : Noesorina Tsiranana fa tsy nety hono ny politika fampianarana notarihin’i Botokeky( directoire militaire io fa tsy nametra-pialana Tsiranana) toa tsaroako fa Gle Ramanantsoa no nitondra hatramin’ny 1974 fa tsy nidradradradra ny PSD tamin’izany hoe avereno DADAbe Tsiranana fa tsy légal io. Dia tonga Ratsiraka tamin’ny 1975 ( dinganiko ny tantara) ary nitondra hatramùin’ny 1991 noesorina koa izy fa tsy mamely ny revolisiona sosialista, tsy nidradradradra ny Arema tamin’izany hoe Avereno DADA fa tsy légale io angaredona hataon’ny Herivelona RASALAMA notarihan’i Andriamanjato Richard sy Herivelona RABEARIVELO notarihan’i DADAbe MANANDAFY io, nitondra i Pr ZAFY A. tamin’ny 1992-1996, noesorina izy fa hoe bado tsy mahavoa raha fa manitsaka constitution ( taratasy dia niala) tsy nidradradradra ny UNDD hoe avereno DADA fa taratasy ve dia hampiongana tsy légale zany, dia niverina Ratsiraka 1996-2002 tsy nanaiky ny tena DADA hanao 2° tour fa 48% tsy maintsy ovaina 50,.. dia 1) tour dé vita, tsy mbola nidradradradra ny Arema na dia efa fanindroany aza hoe avereno DADAbe RATSIRAKA fa tsy légale io, fa tamin’ity ndray mitoraka ty kosa no hafa indrindra : HAUTE TRAHISON no misy, BETISE TSY ROA AMAN-TANY NO NATAO, fampidirana MERCENAIRE hanafika no kinasa sy masaka ao an-tsaina mba hamerenana an’i DADATENAIZY dia mba LOJIKA VE IZANY E ! IZANY ZAVATRA TSY MISY LOJIKA IZANY NO HIFAMONOANA ETO, TSY ALEO VE SAMY VELON’AINA MBA HIANDRY NY 4° REPOBLIKA E TOY IZAY MATI2 FOANA OH NY VOTAY ENTINDRIKA ETO DAHOLO ? AMIKO NY TRANSITION DE HATONGAVANA AMIN’zay 4° REPOBLIKA ZAY FA TSY HOE LEGALE NA TSY LEGALE AKORY.
IZAY NAMAFY TAFIOTRA DE TOKONY HIJINJA TADIO RE. TSY HONOHONO NY AHY FA LOJIKA
Du bon Patrick. Comme d’habitude.
Ce fameux rapport Zanaka sy Ray aman-dReny ne doit-il pas être rediscuté ? En effet, nous avons été trop longtemps habitués à un rapport dominant/dominé, voire savant/idiot : « mangina ny ankizy fa mbola miresaka ny lehibe », « adin’ankizy tsy idiran’ny olon-dehibe » etc.
Résultat 1 : les ray-aman-dReny (sociaux ou en âge) se croient infaillibles et intouchables, et tout regard ou parole de travers est considéré comme un acte d’insolence.
Résultat 2 : faute de pouvoir/savoir discuter, les zanaka n’ont d’autre alternative que la soumission en silence (tout en n’en pensant pas moins) ou la rébellion violente.
Résultat 3 : Ceci entrainant cela, on finit sur la Place du 13 mai faute de pouvoir résorber les conflits violents par le sens du dialogue. La tension est inhérente à toute société politiquement organisée, car l’accès au pouvoir y est l’objet de lutte entre les partis. La faiblesse de institutions et des mentalités ne permet pas à Madagascar de gérer la tension, qui dégénère en conflit.
En fait, c’est un peu la problématique de l’éducation des enfants. Quand le zanaka fait la forte tête, on passe par le fananàrana (remontrance verbale). Quand la tête est finalement trop dure, on passe au fikapohana (sanction corporelle). Comment traduire cela dans la vie politique ? Sanction signifierait application de la loi, à travers toutes ses graduations. Et si les étapes initiales ou intermédiaires ne sont pas efficaces, que faire sinon en arriver aux dernières extrémités, qui sont souvent les pires ?
Vazaha mody miady ou Gasy tsy mahay miady...Moi je dirais, Tena Gasy Vendrana ...
Le conflit cessera un jour ou l’autre. Mais ma plus grande inquiétude concerne la reconstruction de ce pays et la réconciliation entre malgaches après la crise. Je ne parle pas de la réconciliation entre ces politiciens qui s’allient et se désallient au gré de principes dont je n’ai jamais compris le fonctionnement. En 1991, j’en ai vu qui s’invectivaient en public et discutaient comme si de rien n’était en privé...
Je m’inquiète pour les fractures qui sont survenues au sein des familles, amis, collègues, voisins. Combien de temps nous faudra-t-il pour rétablir le vrai fihavanana si j’en connais vraiment le sens.
Je m’inquiète pour toutes ces valeurs qui ont été détruites en si peu de temps. Nous avons perdu confiance en nos institutions. Qu’est-ce qui nous pousserait encore à nous battre pour ce pays ? Pour qui, avec qui et surtout pour quoi ? Puisque le fruit de nos efforts vont encore être détruits dans environ 7 ans.
Même un leader comme Ravalomanana en qui j’apprécie le bâtisseur, arrivera-t-il encore à nous rendre cette émulation sahia, miasà, tsy maintsy vitantsika io....
Je m’arrête là, mon coeur saigne...
+1, Mahereza, tsy diso ny hezaka ataonao.
J’adore votre Journal en ligne. Mais je me demande si vous vivez seulement de ces quelques pub sur le coté droit de la page ? Sinon quelles sont vos ressources ? C’est juste une question par curiosité, je n’ai aucune arrière pensée. Merci et surtout bon courage à votre grande équipe. Vous faites un travail formidable.
Moi je déplore que seul 50% de l’espace (en horizontal) soit alloué aux articles et forums. Il faudrait réaménager les pages pour optimiser la lecture car parfois on est obligé de scroller beaucoup pour atteindre la fin.
Une question à l’ensemble des forumistes et à la redaction de la tribune.
Pourquoi les médias Français ne couvrent pas autant le mouvement légaliste que le mouvement dit du « 13 mai » ?
J’ai bien une idée mais je n’ose pas y croire...
Mais cette idée, tout le monde s’en doute un peu. Même beaucoup ! C’est une évidence mon cher.
« Pourquoi les médias Français ne couvrent pas autant le mouvement légaliste que le mouvement dit du »13 mai« ? »
Parce que cher Monsieur, les français se fiche comme de leur première culotte de vos chicaillats malgacho- malgache qui n’en finissent pas, ils ont d’autres soucis que vos révolutions de palais, Les Français quand ils en ont font une, c’est une vraie, et pour changer vraiment le système, alors faites joujou tout seul, personne ne vous regarde, vous croyez que le monde a les yeux fixés sur le moindre pet de travers de la planète ? mais non Monsieur, dans ce monde égocentrique c’est chacun pour soit et dieu pour tous.
kely Miteny , amby manano
Question puérile à laquelle je répondrais quand même : les intérêts français sont énormes à Madagascar, en particulier depuis que l’odeur du pétrole est devenue forte (Christophe de Margerie était venue à Mada au mois de septembre 2008 et les pourpalers avec Ra8 n’étaient pas tellement favorables quoique un accord avait été conclu) ; le passage de TGV sur TF1 pendant 5 minutes en est la triste preuve : le capomafioso Châtaignier a beau jeu de dire que la France de reconnait que Ra8 tout en étalant le tapis rouge à TGV et récemment au général félon Dolin à La Réunion. France, pays de la liberté, sans doute pour ceux qui servent leurs intérêts, mais aussi pays dirigé par des fieffés coquins appartenant à la Fançafrique !
« les intérêts français sont énormes »
De qui on parle, de TOTAL, qui a fait des profits colossaux, ou alors de la population qui n’en a que faire et sur qui les profits ne retomberont jamais,
alors pas de confusion gasy ! la priorité du français c’est de garder son emploi, et c’est pas le pétrole de Mada ni d’ailleurs qui va lui garantir !
je trouve particulièrement indécent de parler de « délices oratoires » au moment où les forces de l’ordre ou plutôt du désordre ont tué 2 personnes et blessé beaucoup d’autres ; journalistes de tribune , vous avez l’art du discours , certes, mais je me demande dans quelle mesure vos bla bla intellectuels peuvent apporter quelque chose à une nation qui se meurt de l’intérieur et demeure dans l’impasse ?? n’êtes vous pas tout simplement hors sujet !!car force est de contester qu’il existe un groupe habituel de forumistes qui vous flattent quotidiennement mais qui semblent avoir perdu de vue ce qui se passe réellement à Madagascar ; c’est devenu une sorte de rencontres littéraires où on travaille les mots avec talent sur divers sujets intéressants mais qui occultent complètement le sort des malgaches qui vivent en ce moment dans le manque et la terreur .Un des forumistes s’interroge sur le fait que les journaux français ne relatent pas les manifestations légalistes autant que celles des tgvistes ; mais la réponse est que les médias de langue française donc susceptible d’être lu par des français font eux même l’impasse sur la réalité de ces évènements .
« Société civile de salon, » c’est ce qu’ils dénonçaient et ils sont en plein dedans, ce sont des éxilés qui n’ont pas le courage de lutter sur place et je me demande si ils connaissent MADA pour y être allé depuis peu, mais cela m’étonnerait, ces gens là sont des conservateurs nantis et font du blabla de salon.
Il y en a même un qui nous a fait toute une théorie sur le QI, interessant non !!!!
Nicoud,
Il faut de tout pour faire un monde non ? Faisons une petite revue de presse de ce jour.
Nous, pauvres forumistes de Mada-Tribune, dites-vous, semblons avoir perdu de vue ce qui se passe reellement a Madagascar. Vraiment ? Ne trouvez vous pas qu’il y a assez de monde pret a se reclamer du « peuple » et pret a lancer de poignants cris du coeur ? Meme votre ami ElecTribun s’y met !
Alors Monsieur, ou Madame, Nicoud, merci de votre compassion et de vos lecons, mais pouvez vous nous laisser reflechir sur « divers sujets interessants » comme ce qui definit le Malgache, le role de la societe civile, les conditions de la mise en place d’un Etat de droit, la place de la communaute internationale dans la vie malgache, l’economie et les aides internationales, la democratie, la religion et l’Etat, etc.
Voltaire ne disait il pas « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ! » ? Nous disons : « Pensons, pensons, il en restera toujours quelque chose ».
Bien a vous.
il ne peut pas s’en passer , le bougre !!
lui le francophobe, de ses références historiques et littéraires françaises,
« tu hairas ce que tu as jadis adoré »
Je connais de réputation un bon psy, si ça peut t’aider.
Chante le coq ! cocorico ! tu sais ce volatil qui ne vole pas mais qui gonfle le torse avec les pieds..... tu connais la suite !!
Ah ! j’ai oublié,
Proverbe :
« La culture c’est comme le beurre , moins on en a plus on l’étale »
konais pas c proverbe... J’kroi k c la confiture, pas le beurre... mdr
Nicoud, une precision sur ma reponse. Ne croyez pas que je mette vos argumentaires dans la meme categorie que ceux-ci. Et donc, je souhaite que vous retrouver dans le forum. Merci.
tu connais celui là :
« le coq aboie et la caravanne passe, »
On ne peut pas dire que tu sois très influencé par le fihavanana, a mon humble avis tu ne dois pas être malgache, ou alors très corrompu par la civilisation occidentale que tu détestes mais dont tu es drogué.
Salut le coq, je t’ai trouvé mauvais sur ce coup là,tu as du tremper ta plume dans ta fiente, tu devrais être flatté qu’il y ai au moins quelqu’un qui réponde à tes com, car apparammnent, tes écrits laissent bien indifférents les forumistes, ton égo en prend un coup !
Le coq aboie dans votre menagerie ??? (caravaNe) MDR
konais pas non plu
Nous adorons tous le personnage Reiser et son incarnation vivante. Quel delice de l’imaginer fumace cliquer sur « envoyer au site » en lachant un juron de boucher ! :-) Mais maintenant on va arreter de rigoler et revenir aux choses plus serieuses.
Sayonara tribun !
« Mais maintenant on va arreter de rigoler et revenir aux choses plus serieuses. »
Ha ! parce que tu faisais de l’humour ???
excuse moi alors, désolé mais on a pas vraiment le même heureusement pour moi,
Moi ça ne m’amuse pas de voir de la misère, de voir les gens qui crèvent de faim, qui sont malades et qui ne peuvent se soigner, j’ai vu tout cela, pas d’eau, pas d’éléctricité,des gens qui vivent comme des primitifs avec 2000 ans de retard,abandonnés de tous, descend de ton petit nuage, alors pour une fois qu’il y a une opportunité de changer les choses même avec le diable s’il le faut pourvu que le sort du peuple s’améliore. Partout où je suis passé j’ai vu la même misère, sauf sur les plateaux c’est vrai, pourquoi ? ce sont les meilleurs terres,
Je me demande vraiment si tu connais MADA ? allez pas de fausse pudeur fait moi ce plaisir et promis je t’oublie,
je compte mettre sur youtube une vidéo montrant les conditions de vie du peuple malgache
sans rancune, t’es quand même un marrant dans ton genre !
Eh oui !Nous perdons les sens de nos valeurs qui nous sont pourtant innés.Mais alors pourquoi nous sommes arrivés à ces situations aujourd’hui ?...Depuis notre indépendance, nous constatons que ceux à qui nous avons confiés « les responsabilités » du pays ne se soucient que de leurs propres intêrets en tant que personne et de leur portefeuille.Ils ont toujours sous-estimé Le Peuple, ils l’ont considéré comme un troupeau de mouton.De Gaulle avait plus d’égard envers son peuple : il le traîtait de troupeau de veaux. Il y a une sacré différence !Si...
Je ne me reconnais plus, elle est où mon Île natale, mon doux pays, mes semblables, les sangs de mon sang...Et donc je n’ai plus que des larmes à verser...? Non et non, il n’y pas de fatalité qui s’impose comme çà ! Je trouverai ce que je pourrai faire pour mon pays et mes semblable.
Il me vient à l’esprit en lisant cet excellent article, un film que j’ai vu assez récemment sur une des chaînes malgaches. Hélas, ayant raté le début je ne pourrai partager ici le titre de ce film qui m’a interpellé a plusieurs titres.
Globalement, l’endroit : les états unis, l’époque : une seule université autorisait l’admission des noirs, support des divers thèmes abordés dans ce film, les fameux « debate » inter-universitaires.
Plusieurs parallèles peuvent être faits : une société où les composantes sont en train de vivre de profonds changements, changements qui rencontrent encore refus, intolérance, déni, suscitant frustration, colère et haine, les rapports de force étant ce qu’elles étaient à l’époque.
Les péripéties d’un groupe de « debaters » noirs dans ce film, ont relaté les débats au sein du groupe, de la famille, de la société, et surtout les remises en question personnelles et autres passages obligés afin d’essayer de « convaincre », différent de « vaincre » car tel n’est pas le seul but.
Sachant que le sujet à débattre est imposé, et que outre les capacités de persuasion de l’orateur, un travail phénoménal de recherche et de documentation en est la base, les connaissances acquises de chaque membre du groupe y sont mises en contribution, et que chaque phrase, chaque mot est passé à l’évaluation de tous. Sachant que pour l’adoption de la stratégie à adopter l’on s’emporte, l’on s’enflamme, la cohésion est mise à dure épreuve.Sachant que le leader suscite ce débat afin de tirer le meilleur de tous. Sachant que parfois on se lance en se disant « cest perdu d’avance..., c’est trop tôt,...le contexte est naturellement hostile...nous sommes tellement peu à y croire... »
Autre partie qui interpelle dans ce « film », quand le leader s’efface non sans peine, afin de permettre à ses propres convictions de se regénérer au travers d’une nouvelle génération porteur d’espoirs. Un Denzel Washington magistral soit dit en passant.
Oui, à l’intégration dans les grilles de programme de nos médias d’émissions attractives ET éducatives, oui à l’insertion dans notre système éducatif de toutes formes d’outils permettant de former « tout l’homme » comme aime à le répéter Frère Romain Legaré.
Et peut-être si nous arrivons à remplir nos écoles, si nos éducateurs reçoivent la reconnaissance et les égards qui leur sont dus, peut-être prendrons nous le chemin arpenté du savoir et de la connaissance qui nous dit-on mène vers la liberté.
Bonjour. Patrick disait : « Les événements d’hier démontrent que, pas plus que le gouvernement précédent, la HAT ne sait gérer une contestation. »
Il ne faut pas croire que ces gens n’ont pas des conseillers au bout du satellitaire. Ce n’est pas un cerveau écervelé à Anosy le 21 avril qui pense, c’est un conseil de cerveaux (à Mada et en France). On peut croire que les manifs seront traitées différemment, et cela pour +s raisons.
Ce pouvoir étant cadet, bénéficie de son l’éxpérience de son ainé, et « izay adala no toa andrainy ». Le Président craint plus Dieu, que le putchiste ne le connaît ce Dieu, putchiste n’aura pas trop de scrupules à pointer sur son compteur (cent kms visibles chez les gens bien sensés), +2 depuis hier. Le Président n’avait pas payé de mutins pour se jouer des manifs civiles, il respectait assez la vie. Au contraire il semblait avoir un manque d’autorité sur les militaires, quand putchiste se les offre. D’autant plus que putchiste avait affirmé, je l’ai vu, qu’il était plus malin que le Président : c’est à vous donner la chair de poule d’entendre cela venant de personne sans scrupules au pouvoir.
Patrick disait : « incapacité chronique à rehausser le niveau de notre débat », c’est juste que c’est des gens qui se pensent (à juste titre ?) intrinsèquement non co-existants. Il faut que l’un disparaisse, ou l’autre. Le Président comptait sur le peuple (passif) et sa légalité ; putschiste monnayait la force des desinformations, du troc euros-armées.
putschiste affiche chaque jour que vous pouvez vous mettre votre fihavanana là où il n’a plus la pensée depuis 1 mois. C’est (un des) pourquoi il vaut mieux pour Mada que la dignité malgache incarnée (malgré lui ? par contraste avec putchiste) par le Président revienne, c’est non négociable, après on verra.
Il faut l’aider, sans compter.
Oui poiuyt,
C’est vrai quand tu dis que « izay adala no toa andrainy »... mais n’oublie pas qu’il s’agit de notre « dada » mais pas le leur... je blague.
bon, a demain.
Ireto misy ohabolana vitsivitsy ka tadidio fa ny tsy fanekenan’i Ra8 tsy midika hoe fanekena an’i TGV
C’est la 2eme fois que la thématique du fihavanana et de la parole des raiaman-dreny est abordée sur les différents forums et je pense que c’est là l’origine de nos malheurs actuels :
Ra8 est entré sur la scène politique en étalant sa réussite et ses millions.
TGV est entré par la même porte à la mairie de Tanà.
les députés et les sénateurs sont élus par allégence à une personne.
les membres de la HAT par copinage.
à aucun moment nous n’avons entendu parler d’un débat sur des propositions et des orientations (qui sont des formes de contrat avec les électeurs). est-ce que les malagasy sont-ils pauvres en idée, en vision, en créativité ? c’est la raison pour laquelle des martin luther king malagasy sont loin de voir le jour, car le « fihavanana » nous interdit de persister dans nos convictions mais nous pousse toujours à tenir le langage du compromis.
commençons donc à débattre (je l’avais déjà suggéré sur un autre forum) dans nos maisons, dans nos familles, à l’école afin de mettre des mots à nos idées et nos convictions car c’est ainsi qu’on trouvera le chemin du consensus.
à bientôt !
Raha miteny hoe vahoaka mlg ve ianareo ry Patrick sy ry Ndimby, mba ampidirinareo ao avokoa ny foko rehetra avy any Diego ka hatrany Androy sa dia tsorinareo @ izay fahazoanareo ny zava-misy eto Iarivo fotsiny ny zavatra ?
Milaza ianao ry Patrick fa tsy mahay miady hevitra ny gasy. Mba nanadihady ve aloha ianao hoe ny avy aiza ka hatraiza no misy izany fombafomba lazainao izany.
Mba gaga ihany mantsy izahay satria misy tokoa fiarahamonina,mba tsy hanononana hoe « FOKO », tsy dia ipetrahan’izany tantarainao izany. Tonga aza hatr@ ny hoe atao vantambatana ny fiteny na dia hankarary ny olobe aza, mba hampazava tanteraka ny tiana hambara.Avy eo raha ilaina dia isolohoana, izany hoe ialana tsiny avy eo.Ny vokany dia mazava tsara @ REHETRA ny ao am-pon’ny TSIRAIRAY, saingy voatazona tsara ihany ny fihavanana.
Raha araka izany lazaina izany manko dia mihatsara ivelatsihy daholo ny gasy, tsy misy milaza zava-marina raha miresaka mifanatrika.
Mihevitra aho fa raha natao toy ny fanohanana « thèse » na voka-pikarohana ireny fanambarana ataonareo ireny dia angamba nanana tsikera nametraka olana hoanareo ny mpitsara izany fikarohana izany.
Lazaina izany zavatra izany satria dia samy liana ny hitondra vahaolana hanatsarana ny firenena iaraha-manana isika rehetra. Fa tsy sanatria finaritra ny milaza izao na izatsy ho fahafinaretan’ny mpamaky fotsiny