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Editorial

Crises sociales, grèves à répétitions... responsabilité de tous !

lundi 18 juillet 2011 | Anthony Ramarolahihaingonirainy

Grève du SECES, des magistrats, des douaniers etc. Les raisons en sont multiples suivant les points de vues considérés : principaux intéressés, premiers responsables des départements concernés ou simples citoyens. Il en est de même des réactions. La tendance majoritaire demeure toutefois l’indignation. Beaucoup n’y voient qu’une énième revendication salariale. Ce qui n’est pas tout à fait faux. Les augmentations salariales mises généralement en avant par les grévistes occultent toutes autres revendications non pécuniaires (techniques, statutaires, organisationnels, juridiques etc.) mais ô combien salutaires pour l’amélioration du service à rendre au public, la plus importante pourtant. Demandes d’augmentation salariales que beaucoup considèrent insultantes venant de services réputés corrompus et foncièrement méprisants pour le petit peuple qui ne trouve déjà pas de quoi se mettre sous la dent. Mais indignation et incrimination résolvent-elles les problèmes ? Petit tour d’horizon…

Enfin…

« À quand l’équivalent d’une marche blanche à Madagascar ? À quand des juges d’instruction qui se sentiraient suffisamment appuyés par l’opinion publique pour pouvoir faire fi des « conseils » qu’on leur donne ? » dixit Patrick A dans son édito du 30 juin 2011.

L’auteur se réjouit qu’enfin il y ait au moins une personne qui reconnaît, d’une part, que l’opinion publique a aussi une part de responsabilité dans les imperfections de la justice malgache, et d’autre part, que tous les problèmes ne viennent pas forcément et exclusivement du déficit moral, éthique et déontologique des juges. Au lieu de toujours se contenter de blâmer à tout va les juges, l’opinion ferait mieux de les soutenir. Soutien sans lequel l’ardeur de tout juge voulant bien faire ou habillé d’un peu d’audace serait vaine. En face en effet, les « donneurs de conseils » sont trop forts politiquement, financièrement et surtout constitutionnellement pour qu’un « petit juge », si audacieux et droit soit-il, puisse faire quoi que ce soit pour faire basculer tout un système. L’appui des principaux bénéficiaires des prestations judiciaires est sollicité : tous les citoyens comme vous et moi.

Non à la justification, non à la tolérance, oui à tout éclaircissement et à toute proposition.

Le spectre de la domination des « donneurs de conseils » est une dimension à ne jamais sous-estimer mais que tout le monde semble oublier. L’auteur reste toujours convaincu, expériences personnelles, conversations avec les parties prenantes (justiciables, juges, avocats, parlementaires, anciens et actuels membres du gouvernement, professeurs d’université etc.) et résultat d’enquête sociologique à l’appui, qu’une bonne proportion de la déformation de la vérité recensée dans les prétoires ne vient pas forcément ou exclusivement des défaillances personnelles des magistrats mais surtout des « conseils » plus ou moins pressants et « ordres » divers venant d’en haut. Aucun grand dossier n’y échappe pourtant depuis l’indépendance.

L’existence de la corruption n’est pas à renier. C’est un fléau. Toujours est-il que les petits « arrangements financiers » ayant pour objet des petits dossiers pénaux, civils, commerciaux ou sociaux devant les juridictions judiciaires qui font (déjà) mal à tout le monde et tant décriés ne sont que les arbres qui cachent la forêt : la corruption des cols blancs. Les conséquences des magouilles en haut lieux liées aux trafics de bois de roses, aux attributions et remblayages illicites de terrains domaniaux, aux gros contrats pétroliers ou miniers, aux programmes de privatisations de sociétés d’État, aux contrats de concessions divers de terres arables au profit d’intérêts étrangers etc. sont plus dévastatrices sur les richesses de l’île, sur l’environnement, sur la souveraineté économique voir territoriale que les corruptions de bas étages portant sur des petits dossiers de larcins et de brigands de grand chemin qui indignent autant le monde et qui distraient les agences étatiques de lutte contre la corruption [1].

Que bono ?

À qui profite le crime ? Qui a intérêt à ce que le système demeure ainsi ? Certainement pas le citoyen lambda. L’auteur n’a de cesse pointé l’incohérence du système constitutionnel malgache depuis l’indépendance marqué par un déséquilibre flagrant des pouvoirs au profit de l’Exécutif. De hauts responsables des républiques successives ne se sont pas gênés pour se remplir les poches au nez et à la barbe des contribuables, profitant d’un système mal conçu, laxiste au sein duquel le Parlement n’est constitué que de vulgaires chambres d’enregistrement tandis que les tribunaux et les juges, fonctionnaires de surcroit, ne sont que les prolongements naturels du pouvoir régalien répondant à ce titre au doigt et à l’œil de l’Exécutif.

L’impunité est de rigueur. Le système le permet car il leur suffit de donner des ordres aux malheureux juges pour que telles ou telles (grosses) affaires (sur de douteux contrats miniers, pétrolier, fonciers, d’achat d’avion, sur le trafic de bois de rose etc.) soient étouffées ou instruites de telle ou telle façons à décharge, ou que telles ou telles (grandes) personnalités soient relâchées ou ne soient même pas inquiétées, ou que tels ou tels contrôles de tenues des comptes des départements ministériels, des collectivités décentralisés, des agents déconcentrés, des grandes sociétés d’État ou à participation étatique par les juridictions administratives et financières soient faits de manière sommaire, routinière et jamais en profondeur pour éviter tout risque d’embarrassantes révélations sur des détournements et dépenses inopportunes divers, ou que le résultat de tel scrutin penche dans tel ou tel sens etc.

L’appareil judiciaire n’est pas la seule victime du « Tsindry bokotra » ambiant. Ce phénomène sévit dans tous les services étatiques.

Lassitude généralisée

Bon nombre de magistrats ne sont que des victimes dans le système, de simples exécuteurs d’ordre. Le nombre ou la proportion exacte est difficile à établir car personne ne peut connaître réellement le fond de la pensée de chacun sauf que des magistrats droits... il y en a ! C’est le système qui est mal foutu à tel point que même les plus vertueux tombent.

Ceux qui luttent depuis le début de leur carrière pour bien faire par conviction personnelle et/ou religieuse mais qui n’obtiennent jamais ne serait-ce qu’une once de reconnaissance dans l’opinion publique, pointés du doigt et mis dans le même panier que les corrompus invétérés, finissent par se lasser et se désarment (« à quoi bon ! »). Pire, la plupart se disent « raha samy ho lany ihany ny paiso ao an-kady... raha samy ho maimbo ihany na manao ny tsara na manao ny ratsy... tsy aleo koa ve mba manangon-karena ? ».

De telles lassitudes sont tout aussi perceptibles dans d’autres corps de la fonction publique. Douaniers, administrateurs civils, enseignants etc. ne supportent plus d’être mis à l’index alors que c’est le système dans son ensemble qui est à revoir.

Tous responsables

Hauts responsables politiques, magistrats, hauts fonctionnaires, simples citoyens, nous sommes tous responsables quoique à des degrés différents. C’est sûr que le degré de responsabilité de chacun varie selon le pouvoir dont il dispose pour changer le système. La plus grosse des parts revient ainsi de toute évidence à la classe politique dans son ensemble mais surtout aux hauts responsables. Lesquels en vertu des pouvoirs de décisions qui leur sont conférés fixent, dirigent, prévoient etc. tout et se trouvent en toute logique en première ligne, les premiers « responsables » comme leur titre l’indique.

Syndrome du « Ory hava-manana  »

Réfléchissons enfin au second degré. Soyons plus ambitieux, plus prévoyant. Ne pensons plus au premier degré et à nous laisser aller à une jalousie primaire conduisant certains jusqu’à se rabaisser à spéculer sur l’argent ou la fortune d’untel (« Manisa vola am-paosin’olona ») pour blâmer de suite toute demande d’augmentation. Pensons à la légitimité de ces revendications. Une augmentation en faveur de tel ou tel corps profiterait-elle à l’ensemble de la société ? La réponse est oui si une amélioration de la qualité des services de ces agents de l’État en sera le résultat. Pensons au réel profit que nous tous pourrions tirer d’une amélioration éventuelle de la qualité de services de nos administrations.

Prétentions salariales occultant pourtant les essentiels

Les révisions salariales sont nécessaires mais insuffisantes. Malheureusement, dans bien des cas, les mouvements sociaux de ces derniers temps ne mettent essentiellement en avant que les prétentions salariales, occultant d’autres paramètres pourtant plus importants. La grève des magistrats en 2010 en était la parfaite illustration.

L’auteur déplorait un manque d’ambition certain chez les leaders lors d’une AG du Syndicat (SMM) tenu en Aout 2010 (« Zaza loatra isika »). [2] Le moment était propice pour revendiquer une réforme en profondeur de la Justice malgache car le pays s’apprêtait à adopter une nouvelle Constitution. Une réforme se voulant complète et adéquate passe en effet obligatoirement par un rééquilibrage des pouvoirs entre les trois entités constitutionnelles : l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire.

Pourtant, au lieu de revendiquer l’instauration d’une Justice indépendante les initiateurs de la grève s’enlisaient sur de banales prétentions salariales. L’opinion publique se montrait réticente. Ce qui était légitime et tout à fait prévisible. Au bout du compte, au lieu d’obtenir une remise à niveau de leurs pouvoirs, considérations (rang protocolaire) et... avantages (salaires, indemnités etc.) avec ceux des membres des deux autres entités constitutionnelles (Ministres et Parlementaires) comme c’est le cas dans d’autres cieux où la Justice est réputée efficace et indépendante, les magistrats malgaches n’ont obtenu qu’une dérisoire augmentation. Ratant du coup une occasion en or de rétablir les tares conceptuelles et structurelles du système et donc d’améliorer les services fournis au public.

Les hommes en toge, par le truchement de leurs meneurs, pêchant par manque d’ambition et de vision lointaine évidente sont certes perdants. Mais le pays et tout un peuple n’en sortent pas indemnes non plus en étant privés d’un système judiciaire digne du XXIème siècle pour au moins les dix prochaines années durant laquelle la nouvelle Constitution demeurera intangible.

Les mouvements sociaux ne devraient pas se limiter aux seules revendications salariales. Il serait plus ambitieux de penser à l’amélioration des conditions de travail en général si le but ultime serait celui d’offrir des services de qualité au public. La démarche susciterait une réaction positive certaine chez les citoyens. L’opinion publique, consciente des retombées que puisse lui faire bénéficier une prestation de services administratifs ou juridictionnels de qualité serait plus encline à appuyer de tels mouvements. En d’autres termes, le problème récurrent relatif au manque d’adhésion du public à la quasi totalité des précédents mouvements de grèves, tous secteurs confondus, fondé généralement sur l’indignation de chacun quant aux augmentations salariales occasionnées par d’éventuelles réformes, se dissiperait.

Ne pas confondre causes et conséquences

Les frustrations de chacun sur les juges et les tribunaux continueront de plus belle. L’auteur répète à l’envie, d’une part, que la corruption ne constitue pas la cause de la déconfiture du système judiciaire. Détrompons-nous. Celle-ci n’est qu’une conséquence parmi tant d’autres des imperfections conceptuelles et structurelles du système.
D’autre part, la solution n’est pas la chasse aux sorcières. L’instauration d’une magistrature indépendante telle que présentée sommairement sur ce site contribuerait à 90% sinon plus à endiguer ce fléau à court et à moyen terme sans même que des actions particulières ou l’instauration d’organes de lutte soient nécessaires. L’éducation se chargera du reste à long terme. S’indigner sur la corruption des juges mais continuer à nier la necessité d’une réforme en profondeur ou rester frilleux quant aux moyens constitutionnels, matériels, humains, budgétaires, financiers etc. pour ce faire est un non sens. Qui veut la fin prend les moyens !

L’exemple doit venir d’en haut

Aucune réforme d’envergure sur quoi que ce soit n’est possible dans un système présidentiel tel le notre si le Président ne se sent pas suffisamment concerné et ne bouge pas par conséquent son petit doigt. Le pire que l’on puisse redouter serait la situation dans laquelle ce dernier le bouge mais mal, c’est à dire seulement quand son portefeuille, ses propres intérêts, ceux de ses proches et collaborateurs seraient en jeu.

Oui, dans un système présidentiel le premier responsable demeure le Président. Quoi qu’il en soit, il est du devoir de chacun d’apporter sa contribution, si minime soit-elle à l’édification d’un Madagascar prospère pour la simple raison que ce beau pays appartient à tous.

Notes

[2Ceux qui y étaient se souviennent certainement des propos et certains arguments métaphoriques avancés par l’auteur. « Soyons ambitieux ! Pour esperer décrocher la lune, commençons par convoiter le soleil. Si nous commençons tout de suite par la lune, nous n’obtiendrons même pas une étoile filante. » .

Si les revendications étaient axées sur l’instauration d’une magistrature indépendante (dont le mécanisme de mise en place intègre les questions financières et budgétaires), tout un peuple désabusé par le disfonctionnement de l’appareil judiciaire et bien informé au préalable du tenant et aboutissant du mouvement les aurait approuvé voir appuyé. Les magistrats auraient pu obtenir une augmentation plus conséquente que ce qu’ils ont obtenu avec en prime, la prise du siècle... une marge de manœuvre plus intéressante pour l’accomplissement de leur mission future : une certaine sérénité et liberté dans toute prise de décision, la possibilité de « juger en leur âme et conscience dans la stricte application de la loi » sans la crainte révérencielle envers les membres des deux autres entités constitutionnelles (membres du gouvernement, parlementaires) ou la peur d’écoper de telle ou telle mesures de représailles pour chaque refus ou voix discordante comme c’est le cas depuis l’indépendance.

16 commentaires

Vos commentaires

  • 18 juillet 2011 à 08:02 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Bravo !!

    Quelle joie et quel espoir de retrouver Anthony RAMAROLAHIHAIHAINGONIRAINY dans Madagascar tribune.com !!!

    Bon retour,« VOUS » nous avez manqué.

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 18 juillet 2011 à 14:40 | DIPLOMAT (#846) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      On en renvient toujours à la même chose.

      Le meilleur moyen de s’exprimer pour un citoyen, est : les elections.

      Hors pour M/car, il semblerait qu’en 3 ans , rien absolument rien à avancé en ce sens.
      Je gagerai que Mr RAJOELINA fera un Quinquena sans aucun soucie, et avec un maigre bilan.

      La grêve est un droit. Sa légitimité est parfois justifiable mais souvent discutable. Pourquoi ? Car elle justifiable quand elle spontanée, et apolitisée. Hors que voit on dans la plupart des cas ? Une manipulation par quelques uns qui cachent derrière celà une protection de leur petits avantages , au détriment de l’intérêt général.

      Grêves sur grêves , corporatistes, et sans véritables à portée nationale, qui montre bien la faiblesse, voire l’absence de syndicats dans ce pays.

    • 20 juillet 2011 à 22:19 | Raenaena (#5837) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Bravo Ramahefarisoa Basile.tena mahafinaritra ny fanehoanao hafaliana am lahatsoratr’i Anthony. Misimisia tokoa ny tanora mahasahy mampitsikafona ny ts mety rehetra eto am tany ama-monina sy ny firenena mihitsy. Tsy maintsy misy foana ny mpanatsatso ohatran-dry Da-FILY sy ny namany fa aza atao mahakivy zany ry Anthony. Heverinay fa raha mahay iz tokony mba mandefa zay hainy koa fa ts faly mitsikafona ny voalazan’izay nisahirana fotsiny. En tout cas pour nous continuez Anthony dans vos intelligentes initiatives. Bon nombre de concitoyens vous félicitent et accourent pour acheter le journal dès qu’ils ont vent que Anthony y a sorti un article .

  • 18 juillet 2011 à 09:28 | da fily (#2745)

    So, what else ?

    Anthony, votre commentaire du jour ne nous apprend rien de nouveau, je dirais même que l’on pourrait le transposer sans y changer quoique ce soit dans ces fameuses eighties où l’on a commencé le chantier de la corruption générale avec les « mahitahita » de l’époque, tout le monde se souvient certainement de « ces fameux débuts ».

    Je trouve même que cet article, même si j’y pense au second degré, commence à sentir le plaidoyer d’une corporation somme toute très atteinte. Il va sans dire que votre expertise du domaine (je préfère le penser comme tel) vous permets cette analyse profonde et certainement juste. Sans doute suite aux commentaires ici et là sur cette justice autour de laquelle toute notre vie s’articule, mais sachez Anthony que l’homme et la femme lambda qui, arrivés encore vierges de toute confrontation avec cette justice, ressortent souvent exsangues et désabusés voir meurtris dès qu’ils y sont confrontés, de près ou de loin.

    Est-il incongru de rappeler que le glaive et la balance sont sensés donner la juste décision et rétablir l’équilibre par l’intermédiaire des lois, entre tous les hommes quelle que soit leur condition ? Si, comme nous le constatons depuis longtemps, seuls les puissants peuvent se satifaire des verdicts donnés, c’est qu’il n’y a pas seulement un archaisme ou inadaptation du système connu, mais aussi et surtout des personnes au service de ces distorsions, qui savent s’en servir et en profiter. Qui, à part ceux disposant d’une puissance de feu, peuvent sans crainte jouer les pompiers pyromanes aux profit des arrangements et au détriment du pauvre et du lambda ? Au seul crédit de cet article du jour, je glisserai que ce n’est pas uniquement cette corporation qui soit minée des mêmes maux, et c’est celà qui est éxtrêmement grave, la généralisation et banalisation se sont accentuées, et la seule réforme quelle qu’elle soit sera insuffisante !

    • 18 juillet 2011 à 09:56 | niry (#210) répond à da fily

      Bonjour Da Fily,
      Je ne serai pas aussi sévère envers M.Anthony. Je l’ai été beaucoup +, avec un certain « yet another Rabe » avant-hier qui se contentait de dire la même chose (changez de mentalité, soyez adultes, soyez plus responsable, blablabla) mais dans cette mare nauséabonde que représente le forum de MT où l’on rencontre à peu près tout et n’importe qui, de la personne de grande classe à la sous-m.er.de..

      Je ne suis pas contre les père-la morale ou les mères-la-vertu, moi aussi je suis tenté de leur répondre « so what ? » mais il faut laisser à M.Anthony, qu’il s’est présenté, qu’il écrit un éditorial donc validé par d’autres éditorialistes plus expérimentés. Et là j’y vois là, une réelle volonté de prise de conscience collective. Qui + est, ce qu’il annonce est clairement recevable !! comment voulez vous qu’un juge d’instruction se dresse, si dès le départ il est manipulable à merci par le système, et que l’opinion public l’a déjà catalogué ?

      Cassons ce cercle vicieux ! Commençons par un bout ! Réhabilitons nos juges et que les plus vertueux s’annoncent !! Mais comme le disait Yet another Rabe, on a eu « une démission collective ». Et quand on démissionne, on sait tous que les loups n’attendent que ça, pour entrer dans la bergerie..

      Donc, plutôt que de dire gratuitement « changez vos mentalités, grandissez ! cherchez au plus profond de vous même, votre véritable moi intérieur, blabla.. », je trouve que M.Anthony nous balise bien déjà la marche à suivre. Il ne va pas évidemment nous donner à la fois, le poisson et la canne à pêche ! mais au moins, on a déjà les asticots (lol).

      Salutations, da Fily

    • 18 juillet 2011 à 11:25 | da fily (#2745) répond à niry

      Ce petit ajustement vient à point nommé, j’abonde dans votre intégrale idée, Niry, j’abonde souvent d’ailleurs. Je suis très très loin d’avoir la moindre compétence en matière de justice, mais ayant eu le LOISIR pédagogique d’y avoir frotté mes plumes, même le moins manichéen des jemenfoutistes ne saurait ne conclure que par un panier de crabes en toges. Et mes remarques vont dans votre sens, mais sachant Anthony de la maison, je voulais donner le point de vue de ceux qui subissent et qui n’ont nul recours face à ces agissements qui justifient l’existence du Bianco ou autres, mais c’est un autre débat.

      Mais ma foi, il est toujours sain et juste d’avoir ces petites corrections qui ont l’insigne mérite de resituer les choses en ces temps troubles, vous m’êtes complémentaire sur ce coup ! Et il m’est aussi apparut que certains posts du genre de YAR ou autres essaient de nous alerter sur ce qu’on a coutume d’appeler notre mentalité en général, vaste idée et débat qui sauront motiver les adeptes un peu plus funky ! non !

      let’s have fun...

    • 18 juillet 2011 à 11:54 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à da fily

      Da fily, Niry....
      Je trouve que Da Fily a tout simplement le regret de constater que Anthony , dans son doigt accusateur contre cette problematique politico_juridico_sociale de la corruption à Madagascar ,a evité de trainer dans la boue d’une maniere très directe Rajoelina et sa transition...

      Je trouve que Anthony dans sa posture de Journaliste a bien rempli son rôle, il vient de presenter une problematique très illustrative de la situation politco_sociale malgache en mettant en relief , de maniere OBJECTIVE et EXHAUSTIVE les differents aspects de son mecanisme....tout en entrevoyant des idées de solution ...dont la mise en eouvre interpelle plutot les acteurs socio_politiques malgaches...mais non pas le journaliste....

      Bref, Anthony ne fait là qu’ élèver la qualité de debat chez MT.COM en nous proposant autres choses que les ...legertés de Bill et les griffes ...deplacées de Toton Georges...

    • 18 juillet 2011 à 12:22 | da fily (#2745) répond à Boris BEKAMISY

      il n’y a que dans VOTRE post que l’on lit « boue », « Rajoelina » et « transition » Boris-qui-glisse, n’en voulez à personne si le rapprochement reflète UNE certaine vérité ! ne pas confondre avec « une verité certaine »...

      Mais le stakhanoviste de la hat est tellement mahana comme les mpanao ratsy, qu’il se saborde lui-même. Quand je vous die que l’indéfendable est la face émergée du nihilisme...

    • 18 juillet 2011 à 12:36 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à da fily

      Da FILY....

      IL n’y a que dans votre POST qu’on poura lire « INDEFENDABLE »et ce n’est pas etonnant d’entrevoir celà dans le subconscient d’un Da Fily très imbibé de RAVALO....

      Et en plus le DaFily se delecte dans le NIHILISME ...qui rime bien avec EXIL forcé.... et la deduction est vite faite...

      Oh SADC ! Oh CPS et Sandton !Oh rage ! oh Desespoir « SANS CONDITION » quand tu nous tiens...

    • 18 juillet 2011 à 12:59 | niry (#210) répond à Boris BEKAMISY

      Effectivement Boris, Anthony met le doigt là où ça fait mal, quelque soit les convictions et idéaux politiques. C’est un fait et il faut combattre cela ensemble, tout comme la corruption, la lutte contre les braconniers de bois de rose, les bradeurs de patrimoine... bref, tout ce qui peut réduire à néant n’importe quel effort de bonne volonté..

    • 18 juillet 2011 à 13:37 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à niry

      Niry...
      Là , je suis d’accord avec vous....

      Combatre celà bien sùr mais COMMENT ...??

      ce n’est pas seulement en faisant une equation facile du genre : Rajoelina = Bois de rose = corruption= DJ sans diplome

      ce n’est pas aussi en REVANT que c’est dans une TRANSITION POLITIQUE qu’on puisse y combattre et le reduire en néant....efficacement.....

      Le DEBAT UTILE consiste donc à repondre aux 2 questions suivantes :

      - 1comment sortir RAPIDEMENT de la crise ...?
      - 2quelle Strategie/Programme de Gouvernance ( à mettre en eouvre dans le cadre d’un mandat electif) pour reduire à neant une fois pour toute la corruption à Madagascar ?

      Le reste c’est du blabla LEGERE de l ’ELITE/CLASSE politique malgache qui privilegie plutot L’EGOISME BORNE, LA SEMANTIQUE ET LA PAERSONNALISATION du debat au lieu d’aller à l’ESSENTIEL....

    • 18 juillet 2011 à 17:05 | mpitily (#1212) répond à Boris BEKAMISY

      100% d’accord avec vous.

      Quant à vos questions, les réponses sont :

      1/ que la CI organise ces élections et vite, cf propositions de l’ICG.

      2/ que chaque candidat propose son programme pour Madagascar et on jugera ! ce n’est pas la peine de rêver d’un programme consensuel et inclusif à la CNOSC ou à la Ranjeva pour ce faire.

  • 18 juillet 2011 à 12:15 | Madagascan (#1869)

    Mais ou veut en venir l’auteur de cet édito ?
    Une bonne dose de critiques, quelques faucon-yaka, et une conclusion qui est confondante de banalité.
    Autant de signes pour si peu de matière...

  • 18 juillet 2011 à 12:31 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    « Etre dedans en tant que magistrat permet à l’auteur de profiter d’un oeil averti pour relater des ressentiments véridiques tirés de ses propres expériences ».

    « Etre en dehors en tant que chercheur et universitaire lui procure le recul indispensable pour une analyse objective ».

    C’est notre Anthony RAMAROLAHIHAINGONIRAINY

    24 février 2010

    dans « La Magistrature Malgache ».

  • 18 juillet 2011 à 18:33 | diego (#531)

    Bonjour,

    Tout est possible, à une seule condition, savoir avant tout ce qu’on veut.

    Un pays indépendant doit avoir un État. Les devoirs des élus locaux et nationaux sont justement de nous définir, à nous citoyens les différents rôles de cet État. Alors que nos politiciens nous définissent ce qu’un État et ses rôles. Comment, alors, faire exister et parler d’ un État si ceux qui sont sensés le représenté ne sont même pas élus par le peuple qui doit confier le destin de la Nation à cet État ( fantôme) ?

    Comment définir les rôles d’un État bafoué, humilié et presque inexistant ? Qui n’existe que grâce à l’existence de son peuple.

    Quand on a l’occasion d’écouter quelques politiciens Malgaches, on reste toujours sur ses faims. On apprend rien de ce qu’ils racontent, tout simplement parce qu’ils ne savent pas, eux-mêmes, ce qu’ils veulent. Tout être est doté d’une intelligence qui lui permettrait de nous faire comprendre, et nous amène où elle veut, nous convaincre qu’il possède les qualités requis pour telle ou telle chose….bien…mais pour s’expose à ce genre d’exercice, il faut que vos interlocutrices et interlocuteurs sont sur la même page que vous. Une conversation n’est possible que lorsque les différents interlocuteurs sont sur la même page. Si tel est le cas dans un pays, alors tout est possible, mais nous en sommes bien loin ces jours.

    A Madagascar, chez nos politiciens, les oreilles entendent très bien, mais on pratique les dialogues des sourds.

    Allons donc demander à nos hommes avant tout de nous parler de notre pays, de notre État, de la Nation, au milieu des autres Nations. Et de le faire comprendre que si on ne reconnaît pas encore ceux qui veulent représenter l’État Malgache actuellement, c’est tout simplement parce qu’ils n’ont pas encore rempli les critères requis. Mr. Rajaonarivelo a dit que le gouvernement auquel il appartient va être reconnu et bientôt ? Ah bon ! La France va donc reconnaître le pouvoir de la HAT et ses amis ? Pourquoi attendre 2 années et plus pour le faire, si c’est le cas ?

    Ce n’est pas les hommes capables qui manquent à notre pays, mais le système auquel nous baignons est archaïque. Notre système ne profite qu’aux élites, aux riches et à ceux qui ont le pouvoir. Celle ou celui qui aura le courage de le reformer doit savoir qu’elle ou il ne restera pas longtemps au pouvoir. Elle ou il sera l’ennemi désigne de notre intelligentsia….ce sera le prix à payer, mais telle femme ou tel homme existe-t-il à Madagascar ? Parmi les jeunes non ! Parmi les vieux oui….les vieux n’ont plus rien à perdre ni rien à prouver…les trois mouvances seraient-elles assez sage pour nous sortir de leurs chapeaux une telle personne ? Possible….

    Rajaonarivelo aurait pu jouer un tel rôle, mais il a mal joué, mal pensé et comme beaucoup de nos politiciens :

    - il improvise beaucoup. Rentrer au gouvernement dont il sait sciemment -non reconnu - par la Communauté Internationale est une grave erreur pour cet homme qui rêve de diriger le pays un jour….bien valable pour ceux qui veulent nous diriger, amis et alliés de la HAT…ils ont des dettes envers la NATION.

    Les grèves et les manifestations sont des signes de la bonne santé d’une démocratie. Ce sont des désordres qui s’accumulent dans un pays qui vient de subir un coup d’état. Signes propices aux problèmes économiques qui guettent et qui vont atteindre un pays, dans notre cas, on est déjà bien dedans…..

  • 19 juillet 2011 à 17:21 | Turping (#1235)

    Chers compatriotes,
    Toujours les mêmes récits qui se répètent sans réponse concrète.
    Pouvoir anticonstitutionnel qui joue la mascarade de l’incompétence pour perdurer jusqu’à ce que le pays s’écrase complètement par terre ,déjà pauvre.
    Tant qu’une élection présidentielle ne soit pas envisagée rapidement , il faut s’attendre à une longue galère pour sortir le bout du tunnel.
    Une élection de transparence ,de manière à ce que tous les candidats potentiels ,pour le bien et l’intérêt général du pays puissent se présenter.
    Cela suffit largement 2ans et 1/2 de transition sans valeur ni intérêt positif pour Madagascar.
    Il ne faut pas s’étonner aux mouvements sociaux , de manque de moyens ,des salaires impayés ou non augmentés etc.....
    La vie devient plus dure , rien ne s’améliore alors que tous les prix ne cessent d’augmenter.
    Du courage et confier votre vie au seigneur en attendant le changement radical .
    Dans un pays où les corruptions , le népotisme , le non respect du bien public qui ne crée pas de richesse ,où les insécurités règnent il faut s’attendre au pire.
    Madagascar a connu une croissance de 7à 8% de 2003 à 2008.
    Maintenant c’est la décroissance négative.
    Et c’est la raison pour laquelle ,tout explose car le chemin vers l’enfer pour les croyants ne sont pas compatibles.
    Une explosion sociale et massive si ça continue sans une élection rapide d’un nouveau président de la République autre que Radomelina capable de relever le pays .
    Misaotra Tompoko

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