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Antananarivo | 18h18
 

Editorial

Grâce à Antanimora, le kintana mora…

lundi 20 décembre 2010 | Ndimby A.

Lu récemment sur Internet, cette phrase d’un zanak’i dada qui appelle à la mobilisation de ses congénères contre le pouvoir hâtif : « Nous sommes prêts. Mais que faut-il faire ? ». Cette question me laisse perplexe : à mon humble avis, quelqu’un qui en est encore à se demander ce qu’il faut faire est quelqu’un qui est loin d’être prêt. Et le paradoxe contenu dans cette déclaration illustre l’impuissance des anti-coup d’Etat à faire face au rouleau compresseur mis en place par le Président de la Transition actuel pour tenter de s’imposer sur les plans national et international.

Depuis le début de la crise il y a deux ans, le contexte a changé. Quand on doit gérer un cyclone, on ne demande pas à revenir à la perfection d’une situation de laboratoire, ou à une météo ensoleillée, mais on doit considérer la réalité du terrain dans son ensemble. Par conséquent, gérer la crise politique malgache actuelle nécessite un diagnostic objectif sur la base des paramètres et des faits existants. Or, que peut-on constater de la situation actuelle ?

Premièrement, l’effritement de l’assise populaire visible de l’opposition.

Le 17 novembre 2010, combien de personnes se sont rassemblées à Ambohijatovo à l’appel du Professeur Zafy ? Combien de personnes ont soutenu le Président de l’association des maires de Madagascar Guy Maxime Ralaiseheno le 21 novembre à Analakely ? Encore une fois, où étaient les va-t-en-guerre de salon pour protéger Ihanta Randriamandranto, Manandafy Rakotonirina, Fetison Rakoto-Andrianirina et tous les leaders légalistes qui ont été arrêtés par le pouvoir hâtif ? Le fait que Andry Rajoelina soit truffé de défauts ne signifie pas que son prédécesseur était pour autant un saint : n’en déplaise aux zanak’i dada, certains abus de Marc Ravalomanana sur les plans de la gouvernance démocratique ou économique ont créé une rupture entre lui et une part importante de la population. Et la remarque du forumiste Mpitily sur l’édito de lundi dernier est (malheureusement) pleine de bon sens : « ce peuple n’a que faire des questions de légalité, de Maputo et autres soucis des intellos (minoritaires) et chevaux de bataille des soi-disant légalistes, il veut continuer à aller de l’avant et vivre normalement ». Avec le temps, force est de constater qu’il n’a peut-être pas tort, car après deux ans de crise, il semble que le sort de Marc Ravalomanana n’intéresse plus grand monde, en dehors de son noyau de fidèles.

Deuxièmement, l’inféodation de ceux qui sont censés être les protecteurs de la population.

Tant qu’il y’aura des étoiles / Sous la voûte des cieux / Y’aura dans la nuit sans voile / Du bonheur pour les gueux (Tino Rossi)

Rappelons déjà que l’indépendance de la Justice est contestée par les magistrats eux-mêmes, ce qui permet aux juges de contribuer à l’intimidation des personnes arrêtées sous divers prétextes fallacieux par les forces de répression de l’opposition. Celles-ci restent fidèles aux chefs militaires pro-Rajoelina : même si le principe d’une mutinerie est inacceptable (que ce soit en mars 2009 ou en novembre 2010), force est de constater qu’on n’a pas vu beaucoup de militaires rallier les putschistes folkloriques du BANI, ou même du FIGN. D’ailleurs, la dernière flopée de nomination de généraux rappelle que pour anesthésier les ambitions des chefs militaires et les transformer en béni oui-oui, il n’y a rien de mieux que les étoiles : après le tsena mora et le trano mora, voilà donc la nouvelle trouvaille hâtive pour gratifier ceux qui ont rempli Antanimora d’opposants : l’opération kintana mora  [1]. Parmi les bénéficiaires, le grand chef des opérations de pacification contre les trois mouvances vient d’obtenir le même grade qu’un autre pacificateur tristement célèbre, Galliéni. Cela ne peut que booster la créativité de son imagination dans la recherche des commanditaires de bombes artisanales et d’actes terroristes. Maintenant que le colonel qui voulait se faire un prénom (le nom ayant été popularisé par quelqu’un d’autre) a obtenu ses étoiles, espérons qu’il mette autant de zèle et de motivation à pratiquer la lutte contre les bandits que ses activités de police politique au service du régime Rajoelina.

Troisièmement, les intérêts économiques des cercles au pouvoir.

Comme des colonies de morpions bien au chaud, des réseaux économiques prolifèrent à l’ombre de cette transition, et profitent de tout ce dont on peut profiter actuellement (bois de rose, marchés etc.). Au nom de l’intérêt supérieur de leur ration, ces réseaux mafieux vont tout faire pour maintenir le statu quo actuel, qui crée un contexte favorable pour leurs activités, et ce en usant de tous les moyens, même les plus vils.

Quatrièmement, l’arrivée massive de flux financiers émanant de sources peu regardantes sur les principes démocratiques.

Cet argent en quantité, bien que d’origine obscure, a finalement rendu les sanctions économiques internationales peu efficaces, et renforcé le régime de transition dans son unilatéralisme. La communauté internationale, empêchée par la France d’être aussi sévère qu’elle l’est actuellement en Côte d’Ivoire, a fini par devenir dans la crise malgache une quantité négligeable, à force d’atermoiements et d’incohérences.

Cinquièmement, l’effet indirect de la crise ivoirienne.

La crise majeure qui se profile en Côte d’Ivoire va pousser la communauté internationale à se désintéresser de la crise malgache, quitte à en brader la sortie de crise et en avalant les couleuvres hâtives, et ce, afin de pouvoir concentrer ses ressources et son énergie sur Abidjan. Sur le plan géopolitique, la Côte d’Ivoire représente un problème bien plus important que Madagascar, même si nous autres Malgaches aimons à penser que nous sommes le nombril du monde (ou son pied droit, selon X’hi et Maa). Voilà donc pourquoi la communauté internationale en général, et la France en particulier, ont traité avec légèreté et indulgence un putschiste qui a fait pire que Gabgbo, alors que ce dernier a très rapidement bénéficié d’un ultimatum européen.

Enfin, le caractère irréversible du référendum du 17 novembre 2010.

N’importe quelles négociations doivent maintenant les prendre en compte, malgré leurs imperfections et les lacunes flagrantes du texte qui en était l’objet. Imaginer qu’elles puissent encore être annulées n’est qu’un mirage. Tout accord politique consensul et inclusif devra probablement les considérer comme un fait accompli.

L’erreur de la politique de la chaise vide

Dans ce contexte, s’accrocher à la lettre des Accords de Maputo équivaut à rechercher le retour à une situation aseptisée de laboratoire, et qui refuserait de tenir compte des réalités du terrain. J’avais souligné il y a quelques mois que les trois mouvances n’existent encore politiquement dans cette crise que par le fait de l’intérêt que leur accorde la communauté internationale. Ce soutien ne peut être éternel, car dépend de la capacité desdites mouvances à démontrer l’envergure qu’elles ont encore sur le terrain. Or, en toute objectivité, aujourd’hui on peut se poser des questions. Les soutiens visibles sont de plus en plus réduits, et il ne reste plus que les éditorialistes et les forumistes à jouer aux Don Quichotte contre les moulins à vent.

Malheureusement pour elles, la pratique de la chaise vide perpétuelle par les trois mouvances ne pouvait que leur faire perdre du terrain, au nom de trois principes fondamentaux. Primo, « pour changer un système, il faut le faire de l’intérieur ». Secundo, « s’opposer n’est autre que proposer. Une opposition sans proposition n’est qu’un mouvement d’humeur » (Robert Sabatier). Tertio, « La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent » (Einstein). Tout ceci a été mentionné plusieurs fois dans ces colonnes depuis près de deux ans. Cela n’a pas empêché les trois mouvances (en tant que fédération ou par composante, zanak’i dada, zafikely et zanak’i deba) d’accumuler erreurs sur erreurs dans des stratégies qui volent bas.

Une fidèle lectrice de Fijery tentait de me convaincre que les trois mouvances ne peuvent établir de stratégie car les procédés répressifs du régime de transition empêchent leur action. Mais si le contrôle des forces de sécurité, de la Radio nationale et des rassemblements de rue était un obstacle, comment Rajoelina est-il parvenu au pouvoir ? Sans doute l’action de Viva, la radio des 12 collines, est une part de la réponse pour la capacité de mobilisation. Mais je pense surtout que la taille de la base populaire visible, autrement dit celle qui ose manifester et est suffisamment motivée pour se manifester, contrairement à la fameuse majorité silencieuse, est la véritable explication.

Revenons une dernière fois sur la question du référendum. J’ai commis un éditorial qui donnait des raisons pour lesquelles Antananarivo aurait dû faire voter non. Cet article a irrité ceux qui ne voyaient pas plus loin que le bout de deux rumeurs. Primo, de toute façon le ENY va l’emporter du fait des tricheries qui ne manqueraient pas d’avoir lieu. Secundo, une participation, même pour voter TSIA, aurait donné de la crédibilité au scrutin. Sur le premier point, on rappellera qu’en 2001, cette posture défaitiste voulait également que Didier Ratsiraka ait gagné d’avance l’élection présidentielle. Refusant cet état d’esprit, Marc Ravalomanana s’est intelligemment organisé pour parer aux fraudes et ne pas faire d’une défaite une fatalité. Pourquoi les trois mouvances ne l’ont-elles pas fait pour le référendum électoral ? Concernant le second point, l’abstention n’a jamais été dans l’Histoire de Madagascar un motif pour empêcher la validation légale d’un scrutin, aussi peu crédible qu’il soit sur le plan de la légitimité. Rappelons que la dernière révision constitutionnelle engagée par Marc Ravalomanana en 2007 avait été adoptée par 75% des voix, malgré un taux de participation de 43% et un boycott par les opposants. Les bouderies électorales de l’opposition de l’époque ont-t-elles empêché Marc Ravalomanana de dérouler sa feuille de route ?

Ceci étant dit, l’expérience de l’Histoire montre également qu’à Madagascar, un scrutin mal acquis ne profite jamais à son géniteur. Philibert Tsiranana, réélu triomphalement par 99,78% des voix en janvier 1972 (avec 98,8% de taux de participation), est balayé par la crise de mai 1972 [2]. Didier Ratsiraka, réélu par 63% des voix en mars 1989, est renversé par la crise de 1991. Marc Ravalomanana, réélu par 53% des voix en 2006, perd le contrôle du pays au premier trimestre 2009. Par conséquent, une élection n’a jamais été une assurance tout-risque pour le maintien au pouvoir, surtout si elle est tellement tripatouillée qu’elle ne donne qu’un reflet illusoire de l’opinion de la population. Le référendum du 17 novembre 2010, organisé unilatéralement pour faire adopter un texte aux imperfections gargantuesques, ne va pas faire exception à la règle. Et comme je l’ai dit il y a quelques semaines, il ne reste plus qu’à espérer que la 5ème République soit enfin la bonne. Car espérer qu’un vote adopté par 75% des votes et un taux de participation de 53% est fiable et assurera une stabilité pérenne, c’est se mettre le doigt dans l’oeil jusqu’à l’anus.

Depuis Nicola di Machiavel, on sait que la politique est une affaire de pouvoir, et non une question de morale. Les idéalistes pourraient opposer qu’une reconnaissance du référendum équivaudrait à adouber un pouvoir putschiste, à tolérer ses agissements troubles dans le domaine de la démocratie et de la bonne gouvernance, à courber l’échine face au coté unilatéral de ses décisions politiques, et enfin, à l’encourager à persévérer dans ses abus et dérapages. « Vous savez bien que quoi qu’il arrive il y aura toujours à critiquer sur cette terre, il n’y aura jamais de verres pleins et de verres vides, ils sont tous à moitié pleins ou à moitié vides, c’est selon… » nous rappelait cependant le forumiste Mpitily sur l’édito de lundi dernier. Mais faut-il pour autant être aveugle et muet devant les défaillances et les insuffisances hâtives, au nom d’un pseudo esprit constructif qui transformait les esprits critiques en griots de la Transition actuelle, ce qui ferait croire aux putschistes que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ?

Ceci étant dit, je constate qu’au combat des stratèges, Norbert Lala Ratsirahonana a pris une longueur d’avance sur les trois mouvances. Des raiamandreny mijoro à l’accord d’Ivato, en passant par l’Escopol, puis dernièrement le référendum, il a établi une stratégie qui a pris le pas sur celle de ses adversaires, qui d’ailleurs n’en avaient pas. Bien entendu, cela ne fait pas de son protégé quelqu’un de digne ou de compétent, ni de la feuille de route unilatérale et hâtive une sortie de crise durable. À moins que l’esprit de Noel ne tombe rapidement dans les esprits des dignitaires de la Transition, leur autisme chronique ne fait que planter les germes d’une autre crise. Et malgré mon estime sincère pour Mpitily, il y a un point de son intervention auquel je ne pourrais jamais souscrire, lorsqu’il écrit : « Notre situation est certes difficile mais elle n’est ni désastreuse ni irrécupérable. Jouez votre rôle de journalistes pour éclairer vos lecteurs quitte à donner des idées à la HAT ! ». Cet optimisme me semble très risqué, au vu des résultats après deux ans de Rajoelina au pouvoir. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il n’y a aucune raison pour que, d’un coup de baguette magique, l’ancien DJ devienne tout à coup un champion de la démocratie et de la bonne gouvernance. Et même s’il aime proclamer que son modèle est Nelson Mandela, je me demande si l’image qu’il laissera dans cinq ans sera plus proche de celle du premier président noir d’Afrique du Sud, ou bien de celle de Laurent Gbagbo. Quant à donner des idées à la HAT, faut pas rêver : grands dieux, à quoi bon, puisque ses membres et ses griots se suffisent largement à eux-mêmes dans leur arrogance et leur incompétence ?

Notes

[1Je serai d’ailleurs bien curieux de savoir si ces nominations ont répondu aux règles d’usage chez les militaires.

[2Pour l’anecdote, qui m’a été confiée par des proches du pouvoir de l’époque, les résultats des élections de janvier 1972 avaient mis quatre mois avant d’être sortis. Il a fallu en effet procéder à de nouveaux décomptes, car le premier avait donné une victoire de Tsiranana supérieure à … 100% des voix.

32 commentaires

Vos commentaires

  • 20 décembre 2010 à 08:35 | betoko (#413)

    Autrement dit NDIMBY sans trop raccorcir votre éditoriale , Madagacsar ne trouvera jamais la sérénité politique ,sociale et économique, dans ce cas quel seraient vos propositions car à vous lire, les étoiles ne brillerons plus jamais chez nous, nous y verrons que des nuages noirs à perte de vue pour des sicles et des des siécles
    ainsi soit il

    • 20 décembre 2010 à 09:03 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à betoko

      Merçi NDIMBY

      Je l’ai toujours dit sur ce colonne que NDIMBY gagnerait beaucoup en professionalisme en embrassant un peu plus l’objectivité et aujourd’hui c’est chose faite.
      Je crois que le zanakidada et ses instruments de trois mouvances a interet à se regader ainsi sur le mirroir et d’accepter finalement ces miltitudes d’erreurs monumentales en matiere de strategie politique qui se ramasse à la pelle.

      Sous estimer tout le temps Rajoelina car il est Bac_12 est la base des erreurs politiques des ravalomananistes et ses acolites des mediateurs et trois mouvances .

      Je suis persuadé que NDIMBY avec ce regard et ce stylo plus objectif aidera beaucoup le zanakidada/trois mouvances à revisiter leur strategie pour constituer une force politique plus utile à la Nation.

    • 20 décembre 2010 à 10:51 | niry (#210) répond à Boris BEKAMISY

      Votre édito est + que réaliste Ndimby. Objéctif et réaliste. Pas étonnant que les fozas soient les premiers à applaudir. Personnellement, je n’y souscrit pas et je serai surtout LE PREMIER à danser sur les cendres de la 4ème république. Voyez-vous un pouvoir acquis de façon sournoise ne peut qu’accumuler rancoeur et frustration.. Gouvernez, prévoyez, amassez Mesdames et Messieurs au Pouvoir..Sachez juste que vous n’êtes pas aimés par tout le monde...et que nous n’attendons que le bon moment pour réapparaître. Juste une bonne fenêtre de tir.. La vie est longue, la roue tourne..

    • 20 décembre 2010 à 11:09 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à niry

      Niry

      Vous etes très bizarre Niry, vous admettez que Ndimby est aujourdhui à la fois objectif et réaliste mais vous refusez d’y soucrire.

      Esperons que vous ne faites pas partie des strateges des trois mouvances car vous avez des problemes enormes avec l’objectivité et du réalisme

      Vous etes plutot à l’aise en vous voiler la face en refusant de voir les réalités des choses sur le terrain ....Mais admettez aussi qu’à cette allure ( mentir sur soi_meme) les cendres de la 4eme Republique est encore loin très loin pour vous permettre d’ y esquisser un pas de danse.

    • 20 décembre 2010 à 23:16 | niry (#210) répond à Boris BEKAMISY

      Vous ne m’avez pas compris Bekamisy ! Je suis un fervent légaliste de la première heure, j’ai vécu avec stupeur la perte de nos repères, la destruction de nos institutions, pour des pretextes fallacieux !! Je fais partie de ceux qui prônent le respect des règles républicaines, je ne prends le parti d’aucun homme mais je respecte ceux qui respectent la Constitution, je hais ceux qui ne la respecte pas. Quoique vous puissiez dire sur Ra8, il a respecté toutes les règles du jeu, il a toute mon estime. Quoique vous puissiez dire sur Andry, il n’en a respecté aucune, il ne mérite que mon mépris. Point barre. Si Ndimby prône maintenant de déposer les armes par réalisme face au pouvoir de faît, je respecte son avis, il s’est bien battu durant ces 2 ans et il peut se retirer du champ de bataille avec tous les honneurs. Vous n’arriviez pas à supporter ses éditoriaux car il n’était pas assez objectif et réaliste pour vous ? Il l’a toujours été et il l’est toujours d’ailleurs, seulement la donne a changé comme il le dit : le pouvoir de faît est en place, bon gré mal gré, dans la douleur et au forceps. Comme Ouattara en Cote d’Ivoire, vous les avez eu vos morts. Vous avez gagné votre bataille, mais vous n’avez pas gagné nos coeurs. Vous vous en foutez, vous allez me dire, puisque vous avez eu ce que vous vouliez. Ce n’est pas grave. Continuez ! continuez ! je serai, je le répète, le premier heureux à la fin de cette tyrannie, parce qu’il y aura une fin. Ny aina fotsiny matezà !

  • 20 décembre 2010 à 09:07 | Bemakely (#2060)

    Cher Ndimy,

    A la question « Nous sommes prêts mais que faut-il faire ? », le plus important est de savoir en « quoi sont-ils prêts ? ».

    Vers la fin du XIXème siècle et en tout début du XXème, les « Menalamba » furent prêts à en découdre avec les colonisateurs mais sûrement, ils ne savaient pas que faire. A l’époque, il est certain que des têtes pensantes bien malgaches avaient analysé que les Menalamba devaient accepter la paix des Français et auraient dû négocier dans ce sens, pour gagner quelque chose. Mais ce que ces « têtes bien remplies » ne savaient sûrement pas, ces Menalamba là ne voulaient RIEN, ils ne voulaient que la restauration du royaume de la Reine Ranavalona et le départ des colons.

    Faisons un saut dans le temps. Après la seconde guerre, d’autres malgaches furent prêts à en finir avec la colonisation, mais ils ne savaient toujours pas que faire. Le mouvement du MDRM s’est terminé dans le désastre que l’on connaît. A l’époque, on entendait plusieurs têtes penchantes bien malgaches analyser sur le manque de stratégie du MDRM et la bonne stratégie du camp d’en face (les Français et les malgaches pro-Français). Selon ces « têtes bien remplies » le MDRM avait fait la grave erreur de chercher à faire sortir Madagascar seul de la colonisation, sans la bénédiction de la France (une voie de sortie de la colonisation non dictée par la France). Mais ce qu’ils ne savaient surement pas, malgré leur bon niveau d’éducation et leur bon sens, ce que les membres du MDRM ne voulaient pas de la future Françafrique.

    En ce début du XXIème siècle, ceux qui n’acceptent pas de vivre dans un pays dirigé par un Putschiste sont prêts à une seule chose : à faire dégager le Putschiste. Comme les Menalamba et les membres du MDRM, ces zanak’i Dada ne comprennent pas, Cher Ndimby, votre analyse selon laquelle en menant une stratégie aboutissant à un « accord de paix » avec la HAT, ils auraient gagné quelque chose. Ils ne voulaient RIEN que le départ du Putschiste, le retour de Dada et la VRAIE INDEPENDANCE (la fin de la françafrique). Mais comme les Menalamba et les membres du MDRM, ils ne savent pas que faire, face à un pouvoir qui n’utilise que le mal (corruption, intimidation, menace, arrestation, etc.) pour mater leur mouvement.

    Comme les Menalamba et les membres du MDRM morts « inutilement » pour leur « cause », ils ont le mérite de toujours lutter pour cette « cause » et de ne pas faire comme nos politiciens contemporains et autres têtes pensantes, qui à force de stratégie, n’a comme objectif que d’aboutir à des « accords de paix » leur permettant de tirer quelque chose, sans se soucier qu’ils mangent dans la main du diable.

  • 20 décembre 2010 à 10:28 | violety (#3681)

    Bonjour ! « l’évolution sur le terrain » et oui du déjà vue et déjà entendue. A suivre de près l’évolution de vos éditos, le pouvoir hâtif finira par être un « pouvoir » par défaut, mais un pouvoir quand même. Les paris sont ouverts, selon qu’on soit pro ou anti ceci et cela, est ce le début de la fin ou la fin du début ? Vu de très loin, (à 12 000km) , c’est plutôt le « début sans fin du début » qui se dessine là. Le changement tant attendu va débuter, car « ENFIN » les dynausores sont « fatygués ». Seulement, il ne faut pas que Rajoelina refasse ses mêmes erreurs, et il doit changer de braquet et d’entourage, qu’il soit candidat ou pas aux prochaines présidentielles. Des hôpitaux, des stades etc...doivent passer après un « plan de sauvetage et de redressement économique » et il doit soulager la pauvreté grandissante de la population en priorité, car ses tsena mora ne sont que des goutelettes d’eau dans un océan de misères. Que pourrait on attendre des 3 mouvances ? tant que la communauté internationale s’intéresse à leur sort, on n’en sortira pas. Là, on constate que le « début de la fin » approche. Ravalomanana a fini par mettre « un peu d’eau » dans son vin. Zafy pareil, et Ratsiraka finira par se rendre à l’évidence que son retour au pouvoir est de plus en plus hypothétique et la SADEC va revoir sa copie pour oublier Maputo etc... (’tout ceci vu depuis 12 000km). Bonne fête de fin d’année à tous ! God bless our country. Happy new year 2011 for every body.

  • 20 décembre 2010 à 10:33 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Ndimby A.

    J’accuse réception de votre édito, de ce jour.Très riche et très instructif mais je ne fais pas de commentaire.

    J’attire votre attention sur un cas :

    « Il semble que le sort de Marc RAVALOMANANA n’intéresse plus grand monde,en dehors de son noyau de fidèles ».

    Ce n’est pas une provocation de ma part,mais je me préoccupe de Monsieur le Président Marc RAVALOMANANA et de sa « FAMILLE ».

    Chaque jour je relève,par ci par là :

    1-Monsieur Pierrot RAJAONARIVELO a bénéficié d’un élargissement,pour être avec sa FAMILLE,non d’une amnistie.Il a pu faire voter « NON » au référendum...du 17 Novembre 2010.Un beau cadeau pour la Transition.

    2-Monsieur le Président Didier RATSIRAKA ,avec sa « FAMILLE »,va rentrer à Madagascar.

    3-Monsieur Tantely ANDRIANARIVO ,avec sa femme et ses deux filles,rentre à Madagascar.

    4-Monsieur le Président Marc RAVALOMANANA ne peut-il pas rentrer, en « FAMILLE », au Pays,Madagascar,s’il n’embarque pas dans son bagage la SADC ???

    MADAGASCAR A BESOIN DE TOUS SES ENFANTS.

    JOYEUX NOEL A TOUS.

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

    « ON N’A PAS DEPOUILLE DE (notre) LA LIBERTE DE DECIDER ».

  • 20 décembre 2010 à 10:36 | hafatra (#1895)

    Fanaovana politika,

    Ny sehatra misokatra toy izao mitranga eto amin’ny tribune izao dia tsy natao hanehoan-kevitra ihany , fa natao indrindra hampieritreretana ,hamakafakana, handinihana izay miseho , natao koa hanarenanna ny lesoka.

    Tokony ho vonona lalandava ny rehetra hanome valinteny,valinketsika,valinkasa amin’izay tranga rehetra miseho eo amin’ny firenena.

    Inona no avaly ny hetraketraka politika , ny fangalana an-keriny ny fitondrana ...?

    Inona no zava-dehibe sy misongadina ho an’ny firenena : ny bois de rose sa ny lalàna ?

    Matetika ny valinteny azo dia izao : tsy azo hoanina izany !

    Ataoa ahoana ny hampiakatra ny lentan’ny ady hevitra eo amin’ny samy vahoaka , miala eo amin’ny sakafon’ny kibo mankany amin’ny sakafon’ny saina sy fanahy ?

    Rajoelina ,Ravalomanana,Ratsiraka,Zafy......anarana mifono sy mitondra ny kolontsaintsika rehetra ary ny fifandraisantsika amin’ny fanaovana politika.

  • 20 décembre 2010 à 12:07 | Lemurkata (#801)

    Bonjour Ndimby,

    J’aime le réalisme de votre éditorial du jour. Dans la surenchère de diverses rèveries provenant des différents protagonistes de cette crise, il est utile de rappeler de temps à autres les réalités du terrain.

    Le coup d’Etat a eu lieu et les putchistes sont aujourd’hui au pouvoir. C’est un fait qu’il nous faut aujourd’hui accepter. On ne peut plus faire sans, alors il faut faire avec.

    On ne peut pas non plus espérer une résolution par la force de cette crise (genre retour de Dada avec une armée étrangère, ou soulèvement d’un partie de l’armée). Si ceux qui se disent démocrates se mettent à seulement penser à de telles solutions, alors les putchistes auront définitevement gagné la bataille. Car non seulement ils auront réussi à prendre le pouvoir, mais plus encore, ils auront convaincu des démocrates à devenir comme eux.

    Que faut-il faire ? Utiliser toute notre énergie, non pas à renverser ce pouvoir de fait, mais à l’obliger à organiser des élections crédibles et transparentes. Si nous réussissons cela, alors nous aurons gagné la guerre, même si les dirigeants actuels restent au pouvoir. Car alors, nous aurons transformés des putchistes en démocrates.

    Amen.

    • 20 décembre 2010 à 13:14 | mpitily (#1212) répond à Lemurkata

      c q f d !

      Amen.

  • 20 décembre 2010 à 12:24 | kakilay (#2022)

    « Vivre normalement » :

    chacun est appelé à donner sens à cette expression. C’est moins le « vivre » qui pose problème que le « normalement ».

    En lisant Cioran, il commence toujours par taper sur ce « vivre », pour conclure que c’est son vivre en fin de compte qui est normal, et celui des autres qui est anormal...

    Car « Vivre » est toujours un regard posé sur l’Homme... Si bien que quand on utilise le mot « végéter » pour parler de l’Homme, tout le monde se comprend à peu prés... Etudiant, on aimait à se dire : miaina fa mitsipozipozy... Pour dire implicitement que l’on pourrait vivre autrement... et surtout mieux.

    Un autre dira : l’homme ne se nourrit pas SEULEMENT de pain, il se nourrit AUSSI de paroles...

    Au tout commencement était le Désir : réduisez l’homme à des besoins, vous parlez maintenant d’une végétation ou d’un animal.

    Proposer moi un sérum pour le restant de ma vie et pour mes besoins vitaux, que je me débrancherez... un beau matin pour « vivre » : quitte à en mourir !

    C’est pour cela que Camus a pu dire que la question du suicide est la question philosophique par excellence...

    Qu’est-ce qui est premier : mon désir de liberté et de démocratie ou la stratégie ?

    Une des leçons que je tire de la lecture du Prince de Machiavel est que toute confrontation au niveau du politique est toujours une confrontation des Désirs.

    Quand Machiavel fait la distinction dans la cité entre les Grands et le Peuple, il parle d’humeurs... La dialectique du maître et de l’esclave chez Hegel, c’est encore cela...

    Que la politique sera toujours une affaire passionnelle, et que la raison est au service de cette passion. Ndimby semble désespérer que les deux ne soient pas au rendez-vous, en même temps... chez les anti-putschistes !

    Mais la deuxième partie de son discours nous dit que ce n’est qu’une question de temps !

    Sun-Tzu : si tu ne peux pas af-FRONT-er ton ennemi, contournes-le ! (Eh oui, il ne dit pas : soumets-toi !)

    Et c’est déjà de la stratégie !

    Napoléon semble vouloir dire la même chose : entre l’épée et la plume, c’est la plume qui l’emporte toujours à la fin...

    Et c’est pour cela que nous nous battons pour que l’on revienne à la table ronde, que ce soit consensuel et inclusif, et qu’à la sortie d’une élection : ny resy tsy akoraina ary ny resy tsy ombina...

    Dans l’esprit : que les règles du jeu soient admises par tous, et que la victoire ou la défaite ne soit que conséquence.

    L’unilatéralisme : un clan impose sa règle... et s’octroie la victoire d’avance, par ses fourberies dont personne n’est dupe... ou par la Force...

    Tabler sur le dés-espoir de l’Autre... ou sa Peur ?

    Relisez l’Histoire de Madagascar : même la France n’y a pas réussi ! Et a fait place à la diplomatie...

    Relisez les poèmes de Rado sur la Liberté... vous y verrez la force du désir...

    Nous ne connaîtrons jamais la trêve, mais toujours la guerre... La politique est une affaire passionnelle disais-je : essayons d’y mettre un peu de raison.

    La seule est vraie question qu’il appartient à toute civilisation de répondre est :

    Comment maîtriser la VIOLENCE culturellement ?

    Le DIALOGUE est une réponse...

    • 20 décembre 2010 à 13:15 | maminah (#2788) répond à kakilay

      Voilà qui dissipe les doutes et nous ramène à l’essentiel. En dépit des laudateurs du « Bac-12 », qui ne jurent que par le pragmatisme, fût-il de l’extorsion. A se demander si le dialogue est après tout viable entre deux langages aussi opposés : ceux qui placent le désir plutôt en hauteur , et ceux qui prétendent assurer avec efficacité les « besoins du peuple ».

      A supposer seulement que l’étalage bling-bling soit ce qui y pourvoit au mieux.

    • 20 décembre 2010 à 17:22 | da fily (#2745) répond à maminah

      mes bien chers frères et soeurs du forum ( c’est bientôt Noel !)

      il est temps de chercher autre chose que ce qui a percé notre couche d’ozone politique, car il est évident que tgv qui roule amasse mousse. Je vous disais, maminah s’en souvient et lalatiana également, qu’il était suicidaire, et surtout crétin de ne rien entreprendre pour « capitaliser » ou au moins changer d’épaule le fusil, afin d’établir un plan de stratégie. Ndimby n’est pas plus éloquent et objectif qu’avant, n’en déplaise à mpitily, vuze ou bekams. Il est de concert dans l’actualité, et recherche comme nous tous les points positifs à relever, et les trains en retard qu’il faut dénoncer. Nous sommes tous lucides, il n’est pas facultatif d’être pro-tgv pour savoir que le train est en marche, et que ceux qui ont décidé coûte que coûte de le retenir avec les mains en gare, vont se retrouver à quais. C’est un fait, ne le nions point, et je le reprochais encore aux purs et durs du TIM qui se sont fourvoyé dans un plan B et C de perdants d’avance, Raharinaivo qui a une aile de ce parti a peut-être la solution alternative qui prévaut pour ne pas sombrer, et le comparer à Andriamiseza me paraît exagéré. Etre constamment dans la réaction ne peut que conditionner les actes et la façon de penser : il n’y a pas d’initiative et vous n’êtes plus qu’un miroir déformant de ce qui se passe, il faut décider le mouvement, donner la mesure, il faut préparer, réfléchir à une stratégie, mais pour cela il faut un véritable but. Les 3 mouvances ont prouvé que nous sommes décidément médiocres dans la stratégie, par rapport à un Ratsirahonana qui a la longue expérience requise pour ces joutes, elles ont pêché par orgueil et par manque de timing, quand je dis « nous », je parle du malagasy en général, qui est plus enclin à régir avec le fo, le fitiavana ou le atezerana.

      D’autre part, j’aimerais que l’on scrute ce que nous poste le camarade Ikoto, rien n’est anodin ni exagéré dans ce qu’il dit. Il ne dit rien moins que ce que craignaient pas mal d’entre nous, et que je pointais encore la semaine dernière : nous n’avons pas toutes les cartes pour choisir notre lendemain, les « petites mains » qui s’affairent sur l’ouvrage le font également sous d’autres cieux. Dans le fatras ivoirien, est-ce que tout le monde se souvient que c’est la France et la CI à la traîne, qui a mis Gbagbo sur le siège pour nuire à GuéÏ ? Et aujourd’hui c’est cette même France qui lui demande de partir, les élections perdues ne sont que le meilleur prétexte, il faut y voir là, l’entêtement de Gbagbo à résister à la CI et la France, ses partisans le savent et c’est pourquoi ils se mobilisent, les morts n’y feront rien hélas. Le maillage qui compose le canevas politique africain est encore empreint de grosse ficelle qui ressère ou défait l’ouvrage à des fins que la plèbe ignore. Voyons que Marteler la victoire de Ouattara d’une part ( ce qui est acceptable au vu du résultat du vote) et Adouber du bout des lèvres un putsch conduit par une coalition revancharde d’un autre, ne mets aucunement la puce à l’oreille ? Il y a des signes, voir des tics qui ne mentent pas, rendons-nous à l’évidence, wikileaks ou non. Le seul progrés qui nous sauvera, nous amènera vers la bonne gouvernance dont on a besoin, est l’émancipation et la maturité. Se comporter comme enfant obéissant ou sale mioche, ne fera que repousser encore un peu plus les frontières de l’innacceptable, voir de l’innommable, il nous faut grandir concrètement, penser comme des personnes responsables, se confronter sans se cracher à la figure, construire sans détruire l’autre, il faut de la volonté pour tout ça...une inébranlable volonté de bien faire, au risque même de s’y perdre, il y a des volontaires ?

  • 20 décembre 2010 à 13:38 | mpitily (#1212)

    Cher Ndimby,

    merci pour votre aimable égard à mon humble personne et aux posts de vos lecteurs dont je suis un des plus fidèles.

    Je reste toujours admiratif devant votre rhétorique et votre perspicacité. Le scientifique que je suis ne peut que s’incliner devant un aussi habile écrivain.

    J’ai toujours dit que la pondération vous sied à merveille. Essayez toujours de faire taire votre haine pour la HAT et de chercher plutôt à améliorer la réalité du peuple. La HAT ne fait que passer, contrairement au peuple.

    Mpitily

  • 20 décembre 2010 à 13:39 | Jipo (#4988)

    This sound looks like, weakilyks news,is it a joke or a christmas hope’s present ? unless it is gbagbo prime minister’friends,mercenary looking for job and money.

  • 20 décembre 2010 à 13:50 | vuze (#918)

    Joyeuses Fêtes Ndimby :-)

    Une petite remarque :

    « La crise majeure qui se profile en Côte d’Ivoire va pousser la communauté internationale à se désintéresser de la crise malgache, quitte à en brader la sortie de crise et en avalant les couleuvres hâtives, et ce, afin de pouvoir concentrer ses ressources et son énergie sur Abidjan »

    Je trouve cette analyse un peu simpliste mais c’est juste mon avis... La CI est en train de comprendre la différence qu’il y’a entre TGV et le voleur mais ça vous n’arriverez pas à le dire..

    • 20 décembre 2010 à 17:53 | boanasidy boana (#4831) répond à vuze

      VUZE

      Vous souhitez que votre TGV puisse se tirer d’affaire aussi facilement ! La crise post-électorale ivoirienne vous semble une aubaine de passer inaperçu ! Mais sachez que si la C.I. ne peut que laisser votre TGV régner sans partage sur Maadagascar la SADC aurait déjà jeté l’éponge dupuis longtemps ! La C.I. talonne toujours les « politiciens malgaches de toutes tendances et mouvances confondues » (non seulement les partisans de votre TGV mais aussi les trois mouvances). Certains forumistes se trompent sur la C.I., en particulier la SADC. En effet ces forumistes parlent à tort que la C.I. et la SADC sont des créatures de Ra8 ! Non, c’est foncièrement ridicule ! Certains arrivent même à avancer que la C.I. et la SADC sont « vendues » à Ra8 ! Quelle abération ! Je dirais plutôt que la C.I., dont la SADC, se montre très patiente et très indulgente à l’égard de votre TGV ! Mais sachez que c’est une stratégie pour mieux exercer des pressions sur votre TGV et ses entourages ! Ainsi, conscients de cette indulgence et de cette patience à l’endroit de votre TGV ne sont nullement des « faiblesses » ! Sachez que la C.I. n’a nulle besoin de nous, non, c’est le régime de votre TGV qui quémande à la C.I. cette reconnaissance tant prisée par votre TGV mais laquelle reconnaissance tarde tant à venir !

      boanasidy boana

    • 20 décembre 2010 à 18:27 | vuze (#918) répond à boanasidy boana

      Monsieur,

      Si vous mettez la CI et la SADC dans le même train, vous aller rater votre TGV !

      Je soutiens que la SADC (rien que la SADC) est composée de certaines personnes peu recommandables et qui roulent pour le voleur... Si votre dada a dit qu’il revenait avant Noel, c’est pour une raison très simple : Il espérait que l’aventure Simaoesque de décembre allait porter ses fruits pourris...

    • 20 décembre 2010 à 18:33 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à boanasidy boana

      Boanasidy Boana

      Non boana, il ne faut pas non plus se leurer , les differentes entités qui composent la CI ne parlent pas non plus de la meme voix,

      il faut aussi faire la part de chose entre l’ONU et la SDAC , ou bien entre le SADC de Ravalo et l’OIF de DIOUF ( pas l’OIF de Montreux), entre la France et les USA .Ces differentes entités ont une petite idée ou position non consensuelle sur la crise malgache .

      Tout ce beau monde sans le dire tout haut n’est pas d’accord avec l’approche du SADC mais ils se taisent diplomatiquement devant les principes de subsidiarité laissant au SADC de se patauger dans un terrain qu’il ne maitrise pas.

      La survie de Rajoelina tient donc aussi sur cette difficulté de la communauté internationale à parler et àgir comme une sule homme devant la crise malgache.

      les trois mouvances et son Boana se trompent quand elles croient à une solidarité sans faille de la CI sur la maniere dont la SADC mene sa mediation à Madagascar.

      Non Boana , deux ans de crise ont permis quand meme de conclure que la Reconnaissance internationale pourra attendre jusqu’à l’election presidentielle.
      Avec sans reconnaissance et avec ou sans les trois mouvances le TGV peut constinuer son chemin tracé

      Je l’ai dit et je le reafirme encore que chaque Pays qui compose la communauté internationale finira par une à une reconnaitre en s’agenouillant à Ambohitsoroihitra celui qui va etre elu President de la Republique.

      Parce que justemet la communauté internationale a aussi besoin de nous contrairement à la theorie de Boanasidy Boana.

  • 20 décembre 2010 à 14:39 | ikoto (#4912)

    M. Ndimby A.

    Donc pour vous tout le monde doit s’engouffrer sur l’ouverture que les tenants du pouvoir de fait daignent garder ouverte (selon leur bon vouloir ? « Aleo mihinan-kely toa izay mandry fotsy ») ! Alors, malheur aux censés « vaincus » auxquels ces politiciens pro-HAT daignent leur jeter des débris d’os ! C’est carrément le message de votre édito. Soit, nous vivons en démocrartie : toute opinion a droit au respect, que ce soit celle d’un Basile RAMAHEFARIVONY ou celle d’un Boris BEKAMISY, pour ne citer que les forumistes les plus assidus, bien qu’on n’est point obligé de la partager ! Or, j’ai aussi, non seulement le droit mais surtout le devoir d’écrire ces quelques lignes à propos de cette « sortie de crise » :

    - Quoique nous disions la « sortie de crise » ne signifie pas seulement « entente entre politiciens » ! Non ! Il faudra repenser toutes les raisons et tous les facteurs de ces fameuses « crises cycliques » qui ont secoué Madagascar et ce afin de prendre des mesures radicales en vue de prévenir toute autre crise laquelle sera, si jamais il y en aura encore, plus destructrice que les précédentes ! Or, le « frémissement » dont fait montre la « société politique » laisse présager que cette sortie de crise encouragée par la C.I. (Communauté Internationale), dans sa forme actuelle, occulte tant le fond que les raisons de la crise actuelle ! Osons dire que l’organisation (que je juge « partisane » car unilatérale) et la tenue des assises, des rencontres, des tables rondes, des conférences régionales et nationale qui ont pu aboutir au référendum du 17 novembre 2010 ne visent qu’un seul objectif : la « reconnaissance internationale » ! C’est bien dommage car nous, Malgaches, ne nous préoccupons que de l’argent ! Or, pour en avoir « à gogo » nous devrons faire plaisir à cette C.I. ! Nous nous moquons bien du « fihavanana » car nous serions convaincus que le « fihavanana » ne peut nullement nourrir son homme ! Si bien que la précipitation actuelle de « sortir de la crise à tout prix » ne peut garantir que Madagascar ne connaîtra plus jamais une crise pareille !

    Nous sommes d’accord que cette nouvelle constitution est aussi imparfaite que la précédente ! Mais nous pensons à voix haute : « tant pis, nous perdrons trop de temps, nous blesserons trop d’amour propre, nous serons considérés comme des »intégristes de l’équité et de la justice« ou encore comme des insatisfaits qui seront taxés d’ »ultradémocratisme« si nous nous montrons intransigeants, nous Malgaches avons assez souffert, alors laissons les choses aller !... »

    Mais je pense qu’il est encore temps de prendre une pause et le temps écoulé (20 mois) peut nous permettre de faire un recul, alors osons réfléchir :

    - Le mal qui a rongé Madagascar ne date pas seulement ni de 2009, ni de 2002, ni de 1991, ni de 1975, ni de 1972, ni de 1956-1960 mais nous devrons oser remonter le temps aussi loin que nous pourrons le faire ! Prenons le plus simple exemple : l’histoire de la « politique moderne » de Madagascar ? Nous n’avons pu faire que subir l’ « exportation » des luttes politiques lesquelles se sont déroulées en France à Madagascar : le triomphe du Front Populaire en 1936 en France a permis l’éclosion des groupes politiques lesquels ont été polarisés entre :

    1. Ralaimongo qui a milité pour les droits civiques et qui a semé les premiers grains du nationalisme moderne à travers la création des groupes clandestins noyautés par des communistes (dont Paul Dussac, Planque et Vittori) membres de la Section Française de l’Internationale Communiste-Région de Madagascar (S.F.I.C. [P.C.F.]-R.M.)

    2. Les groupuscules de droite et d’extrême droite (comme les Camelots du Roi dont faisait partie notre « national »Jean Joseph Rabearivelo !) animés par des Malgaches citoyens français et appuyés par des agents de l’administration coloniale !

    - Plus tard, après la mort de Ralaimongo ses partisans ont créé le MDRM et l’Administration coloniale a fait créer le PADESM (se disant parti des Côtiers et des Mainty et des Esclaves, interdit aux Merina Abdriana et Hova !). Sachez que ce clivage refait souvent surface jusqu’à nos jours ! M. Philibert Tsiranana est un rejeton du Padesm, comme Albert Sylla (ancien ministre des affaires étrangères de Tsiranana), comme Me Jacques Sylla ! Didier Ratsiraka est fils de M. Albert Ratsiraka lequel a comme petit fils Rolland Ratsiraka ! Les exemples sont légion ! Pourquoi les Français colonisateurs ont-ils pu pérenniser leur main mise sur Madagascar ? Tout simplement par l’entremise de ces descendants du Padesm en prenant compte de l’évolution de certains de ses protégés et commis (ils ont fait éliminer le Colonel Ratsimandrava, pourtant fils de Ratsimandrava un des fondateurs du Padesm, car ce bouillant colonel brille trop par son populisme et a eu la prétention d’ériger la paysannerie malgache en classe sociale entreprenante qui allait secouer la nation malgache pour se soustraire de la main mise des Français). Alors sans la bénédiction de la France toute personnalité politique a peu de chance de rester « démocratiquement » longtemps sur son siège, le Pr Albert Zafy et M. Marc Ravalomanana peuvent en dire quelque chose !

    - Toutes les Constitutions malgaches sont calquées sur celle de la V° République française : un système présidentiel fort ! Sachez que la France appuie toujours M. Andry Rajoelina bien qu’elle réitère souvent qu’elle s’aligne sur la C.I. ! Voici une petite histoire récente pour illustrer ces propos :

    Un chauffeur employé par un Projet de la Primature, Projet financé par l’Agence Française de Développement (AFD), m’a raconté que dans certaines régions suffisamment enclavées et assez lointaines pour pouvoir échapper à la curiosité des hommes de la presse, la France, par le biais de ce « Projet » a participé activement pour faire voter le « oui » au cours de la propagande ! Comment, dites-vous ? Ce chauffeur a raconté que le P.M. mis à part le Ministre de l’Enseignement Supérieur Athanase Tongavelo était le « Chef de mission » pour « sensibiliser les électeurs et pour expliquer le contenu du projet de constitution », il sillonnait avec son équipe une grande partie de la région du Sud et du Sud-Est de Madagascar. Arrivé dans une localité le Ministre réunit les Chefs du Fokontany, pas de discours, un simple geste (il distribue à chaque Chef du Fokontany une liasse de gros billets de banque), quelques mots : « Faites à ce que le OUI puisse gagner dans votre fokontany ! » et le tour est joué ! Du personnel de ce « Projet » a été mobilisé pour faire gagner le « OUI » et des voitures 4x4 de l’AFD (reconnaissables par des logos collés sur les portières) ont été utilisées lors de ces campagnes !

    Vous voyez comment la France arrive mal à cacher son véritable jeu !

    - Beaucoup de « principes » tant sur le plan de la « bonne gouvernance » doivent être corrigés, ajustés au contexte actuel ! Je prends le principe de l’ « égalité en devoir et en droit ». Or, nous savons sciemment que ces principes sont loin d’être respectés à Madagascar, voyons un peu ! Deux travailleurs exerçant le même métier, seulement l’un est fonctionnaire et l’autre dans le « privé », ne se trouvent pas sr le même pied d’égalité ! A part un emploi stable et un salaire assez conséquent, le fonctionnaire bénéficie d’une protection sociale plus conséquente que le « privé » ! Sur le plan de la « retraite » tout le monde sait que le fonctionnaire garde ses droits sociaux (santé, par exemple) et sa pension est presque équivalente au salaire qu’il a perçu en cours d’activité ; tandis que le « privé », régi par le régime de la CNaPS, une fois mis à la retraite ne peut toucher comme pension que le tiers (1/3) de son salaire, ne bénéficie pas de couverture de santé ! Et qu’est-ce que la CNaPS ? Une grosse boîte « bourrée de frics », TRÈS OPAQUE, même les représentants des Travailleurs, à savoir les six (6) membres du C.A. désignés par les « syndicats » deviennent des « écrans » et se comportent en « mafieux » plutôt qu’en « défenseurs des droits de la classe laborieuse » ! La CNaPS brasse des centaines de milliards mais rechigne à valoriser les allocations familiales et les pensions de ses allocataires ! Pourtant cette masse d’argent provient des cotisations soustraites du salaire de chaque allocataire ! Et les « employés de la CNaPS grassement payés ? Ce sot des »fonctionnaires« détachés par l’Etat ! Et comment laisser l’État continuer à »couillonner" la classe laborieuse ?

    SACHEZ CAMARADES TRAVAILLEURS QU’A CHAQUE SESSION DU C.A. DE LA CNAPS CHAQUE DÉLÉGUÉ TOUCHE LA MODIQUE SOMME DE 120 000 ARIARY PAR JOUR A TITRE DE « JETON » ! L’ÉQUIVALENT D’UN MOIS DE SALAIRE D’UN OUVRIER MOYEN ! Est-ce-que cette nouvelle constitution va rectifier cette situation ? Et croyez-moi ce n’est qu’un seul exemple, il y a tant d’autres !

    A mon avis, la « sortie de crise » devra être mûrement élaborée, acceptée par toutes les parties prenantes, non seulement par les seuls « politiciens » mais aussi par la « société civile » dont les représentants des travailleurs de tous les secteurs et de toutes les catégories, démocratiquement élus par les travailleurs qu’ils seront censés représenter ! Autrement ce ne sera qu’une partie remise.... à une autre crise, non seulement politique mais aussi SOCIALE !

    ikoto

    • 20 décembre 2010 à 15:35 | Jipo (#4988) répond à ikoto

      SALUTATIONS.

    • 20 décembre 2010 à 18:52 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à ikoto

      ikoto,

      je tiens à faire une petite rectification :

      - Basile RAMAHEFARISOA

      Votre message est assez long mais je ferai tout mon possible de le « relire ».Je tiens à relever quelques-unes de vos remarques.

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 20 décembre 2010 à 20:39 | Jipo (#4988) répond à Jipo

      Merci d’apporter des Preuves aux déclarations que j’avais faites au sujet du journaliste qui avait révélé qu’il n’y avait pas eu de :« commission de controle dans une vingtaine de bureau de vote »,lors du vote massif pour le Oui ,au referendum et que j’avais qualifié de « PARTIE IMMERGEE DE L’ICEBERG »,en me faisant copieusement traiter de tous les noms d’oiseaux avec demandes de PREUVES à l’appui.Voila qui est réparé ,n’en déplaise à ceux que les évidences dérangent.Merci également pour ce« rafraichissement historique »qui ne nous rajeuni pas mais O combien necessaire .

  • 20 décembre 2010 à 15:53 | Mihaino (#1437)

    Un Malagasy, comme vous et moi , nous sommes conscients qu’après avoir accompli ce que nous croyons devoir faire, en attendant (WAIT) le résultat ou la conséquence avec résignation, sans aucun esprit de calcul , nous nous disons tjrs :« Izay mahasoa ataon’Andriamanitra », Izay no lahatra etc...
    (Dieu fait ce qui est bienfaisant - Tel est notre sort )

    Les mécontentements, les critiques,les rouspétances habituels que je lis dans ces colonnes à propos de presque TOUT, constatés dans le monde entier et particulièrement dans le monde occidental où le capitalisme pur et dur règne, ne sont pas dans le tempérament et le caractère d’un vrai MALAGASY ....!!!

    Ce qu’il faut faire : Au lieu de rouspeter et tjrs critiquer , l’opposition devrait parler d’une même voix et proposer une voie, un projet bien ficelé et bien étudié ...Voir (SEE) les réalités de notre cher Pays ...

    Le fameux TGV a déjà pris son départ avec comme passagers les lèche-C,les naïfs, les politiciens retourneurs de veste, les opportunistes & arrivistes de tous bords à destination d’une gare fantôme ? ??!!Unis et solidaires , la plupart des malgaches pourront monter dans un TAXI-BROUSSE , conduit par un chauffeur expérimenté qui connaît bien la route et la véritable destination . Bien d’étrangers voyageront avec lui car ils reconnaissent le bon conducteur ...Le Pays est vaste et immense et tout le monde sera ravi de connaître notre belle île sans être intimidé ni emprisonné pour un rien ...

    Wait and see...

    • 20 décembre 2010 à 20:56 | Jipo (#4988) répond à Mihaino

      « Si l’opposition pouvait parler d’une seule et meme voix »,ce serait l’idéal,et peut-etre meme que la politique n’existerait pas, car c’est une utopie idyllique ou l’inverse.
      Regardez l’opposition en france(désolé pour le comparatif)qui n’est pas à suivre,avec ce qu’ils nomment les « elephants »,les jeux de courbettes et de politesse,en public et les croches pieds,en privé,pour ne pas dire par derrière et ce entre partisans du meme mouvement,quant à ceux d’en face...alors votre souhait, aussi pieux soit-il,risque sans vouloir vous decevoir, de rester ainsi, longtemps:Pieux.

  • 20 décembre 2010 à 18:05 | rayyol (#110)

    ah ah toujours le meme cercle d adorateur .vous savez tres bien comment les cultiver tant qu ils seront vivant vous etes assures de votre auditoire .Les mots les mots qu est ce que l on peut leur faire dire .mais l histoire est toute autre car elle ne se fabrique pas a l avance et nos volontes sont rarement celles qui prevalent la vie a sa raison d etre et de faire que notre esprit ignore heureusement que ce ne sont que des mots ils n engagent que leur auteur et encore .

    • 20 décembre 2010 à 20:33 | Mihaino (#1437) répond à rayyol

      Les mots peuvent changer tout Mr/Mme rayyol ?!!JJ Rousseau, Voltaire, Montesquieu ,PASCAL, Karl Max, Lénine, Luther, Calvin et que sais-je encore ?... ont révolutionné notre monde avec DES MOTS bien écrits avec leur plume et leur encre ...Certes, les mots n’engagent que leur auteur mais croyez-moi que la plume est plus efficace que les fusils ( kalacks ou autres ...) et tout autre arsenal d’intimidation : gaz lacrymogènes, tanks , mitraillettes modernes & sophistiquées, bombes artisanales ...

      Wait and see ...

    • 21 décembre 2010 à 06:41 | kakilay (#2022) répond à rayyol

      Pauvre rayyol !

  • 20 décembre 2010 à 18:35 | nandrianina1 (#1939)

    Kintana mitsinjo ny hoavin’ny taranaka

    Un camion militaire chargé d’une cinquantaine de rondins de bois de rose a été intercepté, le samedi 18 décembre 2010, par des éléments des forces de l’ordre de Fort-dauphin, à Manambato, Commune rurale de Manantenina, district de Tolagnaro.

    • 20 décembre 2010 à 19:13 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à nandrianina1

      nandriana1,

      « Je maintiens toujours ma proposition sur les bois de rose ».

      - Réguler l’exploitation des bois de rose et de la forêt Malgache ,avec les concours des « Personnes » des « REGIONS »

      - Autoriser l’exportation des bois précieux et/ou des bois de rose, avec obligation de rapatriement des « devises ».

  • 21 décembre 2010 à 15:27 | QUOUSQUE TANDEM (#543)

    Il faut COLLABORER ?

    Il faut participer aux simulacres de démocratie pour ne pas pratiquer la politique de la chaise vide ?

    Il faut attendre de ceux qui ont violé la Constitution le respect des lois et le retour à la démocratie ?

    Il faut espérer des responsables de la récession un retour à la croissance économique ?

    Il faut regarder sans protester les citoyens mourir de faim ?

    Ils n’ont pas de riz, qu’ils mangent l’herbe synthétique des pistes d’athétisme !

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