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mercredi 15 octobre 2025
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15 octobre à 10:05 | Isandra (#7070)

COMMENT AUX AUTRES PAYS D’FRIQUES DIRIGES PAR LES JUNTES. AU SAHEL, TOUTES LES LIBERTÉS SONT ATTAQUÉES.

"Dans un rapport publié en février, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains alerte sur une « convergence régionale des pratiques de répression » au Niger, au Mali, au Burkina et au Tchad, dans un contexte d’autoritarisme grandissant des régimes militaires à la tête de ces pays.

Selon l’Observatoire, les trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) et leur voisin, le Tchad, ont mis en place des restrictions de libertés tous azimuts visant particulièrement les défenseur·es des droits humains, au nom de la lutte contre l’insécurité croissante dans la région (particulièrement dans la zone des trois frontières, à l’ouest de cet espace, à l’intérieur du Mali et du Burkina Faso, ainsi que dans le bassin du lac Tchad), sous les coups répétés de groupes armés, essentiellement djihadistes. Dans trois des quatre pays, les coups d’État militaires qui se sont succédé depuis 2020 « ont fragilisé le fonctionnement des institutions » et sanctionné un abandon du projet démocratique et de l’État de droit.

Les militaires au pouvoir privilégient la réponse armée, au détriment d’une stratégie plus large embrassant les causes profondes du conflit. Ils ont souvent « mis en œuvre des mesures d’urgence, ainsi que des lois antiterroristes, restreignant ainsi la jouissance de certains droits fondamentaux au nom de la sécurité d’État, notamment les libertés d’expression, d’opinion, de manifestation et d’association ». En première ligne, les défenseur·es des droits humains « sont trop souvent considéré·es comme des voix dissidentes et font l’objet d’un ciblage particulier et d’une répression accrue », estiment les auteurs de l’étude, pour qui les autorités des quatre pays font preuve d’un « alignement » dans ce domaine.

Dans la période du 1er janvier 2020 au 30 septembre 2024, l’Observatoire (partenaire de la Fédération internationale pour les droits humains et de l’Organisation mondiale contre la torture) a enregistré au moins 61 cas de violations des droits des défenseur·es des droits humains. Les victimes sont « des avocat·es, des activistes et membres d’associations, des journalistes, des professeur·es mais aussi tou·tes les autres membres de la société civile qui protestent […] contre les pratiques et actions attentatoires aux droits humains de la part des autorités ».

« Le discours politique souverainiste et patriotique mis en avant par les juntes au pouvoir tend à présenter les droits humains et celles et ceux qui les défendent comme des prétextes pour les premiers, et des traîtres à la Nation pour les seconds », les accusant d’être un obstacle à la victoire contre le terrorisme et la restauration de l’intégrité territoriale. « Les défenseur·es des droits humains sont ainsi assimilé·es à des complices du terrorisme et de l’influence étrangère » et pourchassé·es comme tels."

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