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lundi 29 avril 2024
Antananarivo | 00h59
 

Société

Remblai d’Andohatapenaka

« Un projet d’intérêt public en perspective »

samedi 27 septembre 2008 |  1206 visites  | Nivo T. A., RAW
Le directeur de l’Aménagement du Territoire, Rabe Harimanana.

Interrogé à propos du remblai d’Andohatapenaka, Rabe Harimanana, directeur de l’Aménagement du territoire, répond qu’il s’agit d’un grand projet d’intérêt public à caractère social puisque des logements sociaux y seront érigés par le biais d’un partenariat public - privé. Le projet s’inscrit dans le cadre d’une initiative visant à améliorer l’environnement et le cadre de vie de la population ainsi que l’extension de la ville compte tenu des exigences démographiques.

Ces travaux ont été déjà approuvés par une commission technique composée des représentants du ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’APIPA, de la BPPAR ainsi que la Commune Urbaine d’Antananarivo. « La majeure partie (environ 80%) du terrain d’une superficie de 9 ha concernées par ce remblai appartient à l’Etat Malagasy », explique encore Rabe Harimanana, tout en ajoutant que d’autres réquisitions sont en cours d’instruction pour la partie ne disposant pas encore de titre foncier.

- Commentaires

Questions de procédure. On ne sait plus qui a raison ou qui a tort. On se demande aussi si la réglementation qui a été mise en place par les décideurs eux-mêmes est valable et doit être observée scrupuleusement par les contribuables mais pas pour l’Etat. Le ministère de l’Aménagement du territoire et le gouvernement avec lui, ont décidé, mais ils n’ont pas attendu que le maire délivre le permis pour commencer les opérations de remblai. Jusqu’à preuve du contraire, c’est la réglementation qui régit ces travaux. Qui a donc transgressé ces règles : la Mairie qui n’a pas délivré le permis ou le ministère de l’Aménagement du territoire ?

Affectation des terrains qui seront remblayés

Le Directeur de l’Aménagement du territoire affirme que le terrain est destiné à abriter des logements sociaux. Le ministre de ce même département lui aussi confirme que des projets de recasements sociaux y seront développés. Sans dire plus. Il trouve même que cela suffit comme informations destinées au public et aux habitants de ces bas quartiers qui craignent de graves inondations.

Beaucoup auraient aimé savoir si des cités telles les cités Ampefiloha ou Ambodin’Isotry (qui, en son temps, étaient accessibles à quiconque pouvait disposer d’une fiche de paie et d’un compte en banque approvisionné régulièrement) y seront érigées ou si ce sont des plateaux réservés aux grands immeubles commerciaux. Certaines sources officielles ont aussi laissé entendre qu’une partie de cette zone sera réservée à l’extension de la zone industrielle qui y a déjà été ébauchée. Dès lors et à certains égards, on admettra que l’intérêt public n’y serait plus de mise. Car l’Etat, dans ce cas, exproprie pour le compte d’un intérêt privé. Le désengagement de l’Etat du secteur productif est-il enterré ?

Le risque accru d’inondation est occulté

Sachant que depuis toujours, cette zone fait fonction de zone de rétention et d’expansion des eaux de pluies, on s’inquiète du sort des habitations si on ne considérait pas les ménages et les populations des quartiers environnant les canaux d’évacuation et de drainage GR et C3. Il aurait été plus judicieux et plus prévoyant de s’occuper des canaux avant le remblayage. Une telle gouvernance aurait été plus sécurisante et aurait exprimé à la face de tout le monde que l’Etat se soucie du sort des électeurs et des habitants des bas quartiers. Ou bien l’Etat serait-il toujours là pour apporter des aides aux futurs sinistrés des inondations consécutives à ces remblais ?

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