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Culturel

Madagaslam

Un atelier de création axé sur le Talily

jeudi 7 février 2008 |  334 visites  | Franck Raj

Le 27 février prochain, les slameurs locaux auront à s’affronter dans une sorte de compétition sur scène. ça, c’est pour la nouvelle. Mais hier, « Madagaslam » a organisé un atelier de création opté sur le « Talily Mahafaly » ou cet équivalent de l’Angano ou mythes des Hauts-plateaux. Il a été animé par Tombo, un membre fondateur du bureau de ce mouvement artistique au pays. Il était assisté pour la circonstance par Tsifosaina Laurent, en quelque sorte le Guest de l’atelier. Puisque que les contes font partie des joutes oratoires et donc du slam, l’invité a dû faire un exposé sur la façon d’aborder le « Talily ». Selon l’intervenant, le « Talily » est une sorte d’Angano dans la pure tradition ancestrale Mahafaly (Sud). Généralement, il est raconté par la grand-mère du village vers le coucher du soleil où les gosses sont surtout invités à assister. Moment de détente pour tous certes, mais en réalité, le « Talily » devait véhiculer la sagesse des ancêtres. Il s’appuie sur les réalités quotidiennes pour véhiculer ses messages et les règles sociales et morales. Pour cela, il lui arrive même d’aborder des sujets a priori tabous comme la sexualité.

Formules du Talily

Tout comme les autres contes et récits, le « Talily » aborde les thèmes sociaux à travers la mythologie et la fantasmagorie. Pour attire l’attention de l’auditoire au début du récit, le conteur commence par « Tsy nienga... ». C’est comme le « indray andro hono... » et le « Il était une fois... » suivi par l’histoire, racontée suivant un rythme et une intonation caractéristique du village, de la région. Après la moralité, la formule suivante marque la fin du récit « Inay ! » ou ça y est ! C’est fini ! Puisqu’il s’agit d’une oeuvre de fiction en dépit de l’existence de faits réels, le conteur termine par la formule « tsy izaho ro mavandy fa ty olo be tahola... ». On peut traduire un peu comme « Ce n’est pas moi qui mens, ce sont nos aînés, les anciens ».

Au terme, Madagaslam est une association créée en 2005. Elle regroupe en son sein plus de 50 slameurs issus des différentes régions de Madagascar. Comme le « Talily », le slam est un art verbal et ne comporte donc pas de rythme à la différence du rap que certains classent comme musique !

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