- Soloniaina défendra nos couleurs lors de ce meeting.
Madagascar sera bel et bien présent au Triathlon International de St- Leu le 19 octobre. Pour cette deuxième participation, Madagascar compte laisser ses empreintes et ne pas se cantonner en tant que simple participant.
Pour ce meeting qui mettra sur un même plateau les crèmes de la discipline, quelques ossatures malgaches vont y défendre nos couleurs à l’instar du champion Ramiandrasoa Soloniana, champion de la 20e édition du triathlon. Totalement plongé dans les préparatifs depuis des semaines, Soloniana a bien voulu partager dans nos colonnes ses impressions, avant de prendre le cap pour la Réunion ce jour en fin de journée. Interview.
• Madagascar Tribune : Plus que quelques jours et cap sur la Réunion, où en est-vous question préparatifs ?
Soloniana Ramiandrasoa : Depuis l’annonce où je fais partie des athlètes qui représenteront Madagascar au triathlon de St - Leu, j’ai misé davantage dans mes entraînements. Certes, les autres éditions m’ont déjà servi quelque part de préparatifs, mais vu l’envergure de la compétition à laquelle je vais participer, il est impératif pour moi de mettre plus de tempo dans les entraînements. En moyenne, j’effectue au moins 5 heures par jour de course à pied, de natation et de bicyclette. Si la matinée est consacrée pour la course et la natation, l’après-midi est réservé uniquement pour le vélo.
• D’autres points à améliorer ?
« Comme nous le savons, la natation se trouve être notre bête noire. Et si ça se trouve, c’est dans cette discipline que les autres compétiteurs confirmés vont largement nous dépasser et prendre leur avantage. Justement, durant mes heures d’entraînements j’ai surtout mis plus d’accents en nage, car je sais à quoi je vais m’attendre. Durant le triathlon St- Leu, il ne s’agit plus de 750 m de nage, là c’est 2,5km de natation, c’est quatre fois le parcours auquel je suis habitué. Bon gré, mal gré, je ne vais pas reculer devant cela. Aussi grande soit la difficulté de cette compétition, je suis on ne peut plus prêt. C’est cela être sportif ! »
• Y-a-t-il quelques adversaires que vous redoutez ? Jugez-vous que le meeting est à votre portée ?
« Dans tout sport, et dans tout meeting, il y a toujours un ou quelques adversaires qu’on craint vu leur parcours et l’image qu’ils reflètent. Oui, il y a un athlète en particulier que je redoute, mais je souhaite garder son anonymat. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas une raison de se laisser intimider. Si le meeting est à ma portée ? Si je ne suis pas prêt aujourd’hui, je ne le serai plus jamais. Effectivement, avec toutes ces préparations, je sens que je suis capable d’y arriver ».
• Une médaille alors ?
« Il est difficile de se prononcer dès maintenant, mais je compte me retrouver dans les 5 premiers qui franchiront la ligne d’arrivée, je donnerai le maximum c’est certain. Je tiens à préciser que le triathlon de St -Leu n’est pas comme celui du simple triathlon sprint auquel nous sommes habitués, là c’estune question de triathlon longue distance, à raison de 2,5 km de natation, 80 km de vélo et 20 km de course à pied. Voyez, ce n’est pas du gâteau ».
• Première participation sur le plan international, votre sensation ?
« Que dire à part que c’est une chance inouïe, une vrai aubaine. Certes, j’ai enregistré quelques titres en ayant participé au triathlon national, mais je me considère toujours comme un profane de la discipline. Participer au triathlon de St-Leu constitue pour moi une véritable expérience, une porte qui s’ouvre vers le professionnalisme. Une occasion qui me permettrait de connaître réellement mon niveau, et de prendre de la graine des performances de ces grosses pointures étrangères ».
• Vous comptez donc vous professionnaliser définitivement dans le triathlon.
« Et bien, pour l’instant je suis une formation professionnelle en BTP où je compte faire carrière, mais cela n’empêche aucunement de me professionnaliser aussi dans le triathlon. Il faut juste savoir les gérer, je peux bien marier sport et travail.
Propos recueillis par Ax’s
