- Un jeu traditionnel mais que les jeunes ne dédaignent pas.
« L’objectif du CEMDLAC serait de faire jouer tous les Malgaches au fanorona. D’ailleurs, le quotidien du pays semble converger vers le nombre 22. Tout comme les 22 régions, il y a les 22 pions du fanorontsivy... Bref, chacun de nous est concerné par le jeu traditionnel qu’est le Fanorona ». Ces propos sont de Victoire Ramilson, directrice de ce centre culturel sis à Analakely. Hier, ce dernier fut le théâtre d’une conférence débat animée par des ténors de la ligue fondatrice du fanorona d’Analamanga.
L’un des conférenciers a fait un développement sur le « fanorontsivy ». Il s’est étendu sur le mode d’emploi de ce jeu qui ressemble à certains points au jeu d’échec. En gros, tout le mécanisme de fonctionnement de ce jeu traditionnel malagasy fut expliqué de A à Z.
Plus qu’un jeu...
On distingue cinq types de stratégie dans la marche des pions, qui visent à anéantir le camp adverse (« mihinan-bela »). Par ailleurs, il existe aussi le « fanorotelo » et le « fanorondimy ». Mais le « fanorontsivy » englobe tous les trois. Le « lalao fanorona » renferme toute la sagesse malagasy si l’on ne cite que l’absence de l’esprit « revanchard » chez les joueurs. Le principe même diffère du jeu d’échec occidental où le fanorona ne devait privilégier ou protéger aucun pion particulier. Dans cet esprit purement malagasy de ce jeu règne l’égalité totale parmi les 22 pions. En réalité, l’on conclut que tous sont responsables, et toute notion de classe est à proscrire.
