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Politique

Société civile

Regroupement au sein de la CNOSC

jeudi 22 juillet 2010 | Yann

Il y avait d’un côté une Alliance des organisations de la société civile adhérant aux accords de Maputo. Il y avait de l’autre côté une Coalition des organisations de la société civile, qui était rentrée en scène avec les Raiamandreny mijoro lorsque les proches du pouvoir avaient exprimé le souhait d’une solution malgacho-malgache à la crise.

Et il y avait encore le KMF-CNOE, vétéran des organisations de la société civile (OSC) en matière d’observation des élections et de la vie politique, et qui n’a adhéré à aucun de ces deux regroupements, mais dont l’ancien président Bruno Rakotoarison avait choisi de devenir membre de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) érigée à l’initiative du pouvoir actuel.

Finalement, après de laborieuses discussions, ces trois entités ont réussi à s’entendre pour tenter de parler d’une même voix. Et ce par l’institution d’une Coordination nationale des organisations de la société civile ou CNOSC, à travers laquelle elles entendent participer à l’effort de médiation entre les protagonistes de la crise politique.

Selon le contrat de partenariat qui a été conclu entre les trois entités, les valeurs de la CNOSC sont :

  • le maintien de la cohésion et de l’unité du groupe des organisations de la société civile initiatrices tout au long du processus ;
  • la neutralité et l’impartialité de la démarche tout au long du processus vis-à-vis du pouvoir actuel, des mouvances politiques et des parties prenantes ;
  • l’annonce solennelle et l’engagement par les membres de la CNOSC et de ses démembrements de ne participer à aucune fonction au sein de l’Exécutif de la future transition ;
  • l’indépendance de la CNOSC, notamment vis-à-vis des parties prenantes.

Selon le même document, la CNOSC devrait créer en son sein :

  • le Groupe national indépendant de médiation (GNIM) pour la médiation pour une sortie de crise consensuelle,
  • et l’Union des organisations de la société civile (UOSC) pour les initiatives, actions et réflexions relatives aux démarches et procédures en vue de la refondation de la République.

La CNOSC aura 7 représentants titulaires, dont 3 sont issus de l’Alliance des OSC, 3 de la Coalition des OSC, et un du KMF/CNOE. Ces personnes sont respectivement dans l’ordre :

  • Lalao Randriamampionona,
  • Noro Andriamamonjiarison,
  • Serge Zafimahova,
  • Aristide Velompanahy,
  • José Rakotomavo,
  • André Rasolo,
  • Ernest Razafindraibe.

Voahangy Raveloson, issue du KMF/CNOE, sera suppléante.

Aux yeux des observateurs, même si elle ne résout pas complètement la question de la représentativité des organisations membres [1], la naissance de la CNOSC constitue une réponse aux exigences de la communauté internationale de mise en place d’une médiation nationale « neutre » avant de pouvoir accepter une solution « malgacho-malgache ». Elle ouvre aussi la voie à une visite du médiateur international Joachim Chissano, plusieurs fois reportée et qui devrait avoir finalement lieu en cette fin de semaine, à la veille de l’ouverture d’un sommet de l’Union africaine où la question de Madagascar sera à nouveau abordée.

Notes

[1Le Comité de suivi des résolutions des assises nationales (CSR-AN) animé par Blanche Nirina Richard et jugé proche de Monja Roindefo ne fait par exemple pas parti de la CNOSC.

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