Le ministère de la Santé publique a lancé un appel à une mobilisation commune dans la lutte contre le VIH/SIDA. Selon le ministre Zely Randriamanantany, une étude nationale sur les cas de VIH/SIDA est en cours de finalisation et ses résultats seront publiés prochainement. L’objectif est de disposer de données actualisées afin d’orienter les politiques publiques et les actions de prévention.
Le ministre a rappelé que les adolescents et les jeunes sont les plus exposés, souvent en raison de leur curiosité et de leur volonté d’expérimenter. L’absence de dialogue entre parents et enfants demeure, selon lui, un frein majeur à la réduction des infections. « Les parents doivent être les premiers à éduquer leurs enfants sur la sexualité. Nous devons tous unir nos forces, dans la communauté, à l’école comme à l’église, pour sensibiliser et prévenir », a-t-il déclaré.
Cet appel national intervient quelques jours après l’alerte donnée par le gouverneur de Boeny sur la situation préoccupante à Mahajanga. Reçu par les délégations de la Santé et de l’ONUSIDA le 10 septembre, il a indiqué que six nouveaux cas de SIDA sont désormais enregistrés chaque semaine dans la ville, contre un cas tous les six mois auparavant.
L’ONUSIDA souligne que Madagascar figure, aux côtés de l’Indonésie, parmi les pays les plus touchés au monde, Mahajanga affichant le taux le plus élevé du pays. L’ignorance de la population, la prostitution, certaines pratiques sexuelles et l’usage de drogues injectables figurent parmi les principaux facteurs de propagation identifiés.
Face à cette situation, un plan national de lutte contre le SIDA a été élaboré, prévoyant notamment de faire de Mahajanga un « site pilote » avec deux centres de santé de base chargés du dépistage et du traitement. Ce plan inclut également la lutte contre la stigmatisation afin de permettre aux personnes vivant avec le VIH d’accéder aux soins et de limiter la propagation du virus.
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