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samedi 13 décembre 2025
Antananarivo | 11h43
 

Politique

Refondation

Une trentaine de partis politiques prépare un projet de charte de la transition

samedi 13 décembre | Mandimbisoa R. |  226 visites  | 1 commentaire 

Depuis vendredi, le gymnase couvert d’Ankorondrano ressemble moins à une salle de sport qu’à un laboratoire politique. Environ trente partis s’y retrouvent pour des assises nationales des partis politiques et préparatoires à la concertation nationale annoncée par les autorités. Officiellement, il s’agit de dégager des propositions communes en vue de la « refondation ». Dans les couloirs, le mot qui revient le plus souvent est pourtant un autre : méfiance.

Le lancement de cette concertation nationale a déjà déclenché une vague de polémique. Plusieurs observateurs et responsables politiques disent ne pas être convaincus par la manière dont le processus est conduit : calendrier jugé précipité, méthode contestée, règles du jeu floues. Pour eux, le risque est de transformer un dialogue attendu en simple séquence de communication, sans garanties sur la suite. L’exécutif, de son côté, maintient que la concertation peut se tenir dans le cadre actuel et qu’il n’est pas nécessaire d’ajouter un texte préalable.

C’est précisément sur ce point que les discussions d’Ankorondrano se concentrent pour les trois jours, durée de ses assises. Les formations présentes veulent faire émerger une Charte de la transition censée baliser la période en cours : fixer les principes, clarifier les responsabilités, et donner un cap partagé. Une commission dédiée a été constituée pour rédiger ce document, que les organisateurs envisagent de présenter dès lundi, lors de la restitution des résolutions.

Au centre des inquiétudes : les zones grises qui alimentent les tensions. La durée même de la transition fait débat, faute de base légale explicite. « Le chef de l’État a prêté serment, mais on ignore s’il s’agit d’un mandat de cinq ans ou de deux ans  », insiste Annick Ratsiraka.

Sur un autre front, la jeunesse du mouvement Gen Z et la société civile ont publiquement réclamé, elles aussi, une charte avant toute concertation, estimant qu’on ne peut pas débattre sereinement sans règles préalables. Le gouvernement défend l’approche inverse : discuter d’abord, encadrer ensuite. Entre ces deux lectures, Ankorondrano apparaît comme un test : celui de la capacité des acteurs à s’entendre sur un minimum commun avant d’entrer dans une concertation déjà contestée.

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1 commentaire

Vos commentaires

  • 13 décembre à 11:18 | Vohitra (#7654)

    Il n’est plus un mystère pour personne que les Colonels veulent accaparer et confisquer le pouvoir de décision en matière gouvernance dans le pays.

    Des Colonels qui avaient utilisé comme levier et tremplin la révolte populaire initiée par la jeunesse, et appuyée par l’ensemble des groupes sociaux épris de justice et prêts à défendre les libertés civiles et politiques dans le pays.

    Le pouvoir des Colonels à été octroyé par le truchement d’une HCC, longtemps alliée et outil de capture de l’Etat, et à la disposition du trio de malheur Rajoelina-Ntsay-Ravatomanga.

    Il faudra le dire carrément, des Colonels opportunistes, devenus alliés de circonstances pour des politiciens qui n’ont jamais pu réussir à réunir l’audience et confiance accordée par la population à un mouvement suscitant à l’époque la concorde nationale.

    Aussi, la réalité est là : le rétropédalage du Colonel Chef d’Etat est motivé par la volonté manifeste de confiscation du pouvoir, sur les conseils de politiciens en mal de notoriété !

    Puisqu’il en est ainsi, il est impératif et indispensable, sans qu’il puisse y avoir de concession :

    1- d’établir une charte tenant lieu d’acte fondamental, et définissant les missions et prérogatives de la transition politique actuelle.

    2- de dresser dans le temps et dans l’espace institutionnel les actes attendus et résultats attendus par la réalisation des missions dans le cadre de la charte de la transition supra.

    3- de susciter par des actes et déclarations solennelles l’engagement d’impartialité et de rejet de toutes initiatives de favoritisme dans l’exercice des responsabilités des autorités de la transition.

    4- de respecter dans la priorité des missions de la transition politique le sauvegarde de la souveraineté nationale, la proposition de mesures pour la refondation de la République, le respect des six axes d’intervention en matière de gouvernance transitoire issue de la déclaration du Colonel Chef d’Etat et entérinée par la déclaration de politique générale annoncée.

    5- de mettre en place une structure de suivi et évaluation de la réalisation des missions accordées aux autorités de la transition, et constituée dans sa composante majoritaire par la Gen Z et la société civile.

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