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Société

Site : Le tombeau des Premiers Ministres

Quid des responsables ?

vendredi 18 janvier 2008 | Volana R.

Officiellement, le « fasan-dRainiharo » à Ambatolaona (communément Isoraka ), donne l’impression d’abandon. Il y a certes un gardien, une femme, du nom de Rasoarilalao, qui est la même depuis maintenant 20 ans. Pas le moindre financement ne lui est accordé ne serait-ce que pour le désherbage.

Autour du tombeau tout en pierres, oeuvre de Jean Laborde, les arbres centenaires cachent la beauté du monument. La gardienne n’a pu définir leurs noms, mais en tout cas, des personnes diverses lui demandent parfois de cueillir les feuilles qui auraient des vertus contre les ulcères de l’estomac. « Certaines me disent que ce sont du Rocaria », mais tout ce que je sais, c’est que l’une des espèces s’appelle « voatainosy ». Les enfants sont friands de ses fruits. La gardienne est employée de la commune urbaine d’Antananarivo. Elle profite de l’eau courante, mais les lieux restent dans le noir, la nuit. « On n’a pas l’électricité ». Du côté du Fokontany, ils n’ont rien à dire. Les responsables sont aujourd’hui à la recherche de l’Histoire des sites historiques de leur circonscription. Archives nationales, Bibliothèques nationale ou municipale n’ont rien donné déplorent-ils. Pas plus que le Musée d’Art et d’Archéologie. Rainiharo est muet. Quid de ses descendants ?

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- Fasan-dRainiharo : Site d’activités diverses

Pas à l’intérieur des murs, en tout cas, mais l’accès sur le promontoire du tombeau est interdit. « Les gens qui s’y promènent ne respectent pas du tout la propreté, explique Mme Rasoarilalao. C’est pourquoi un panneau indique clairement que seul le jardin est accessible à tous. D’ailleurs, l’accès est libre entre 11 heures et 13 heures seulement ».

Mais il semble que c’est également le lieu de transaction, comme la mise au point de petites affaires ou encore un lieu de récréation après la commercialisation de petites marchandises.

Le « Fasan-dRainiharo », c’est aussi l’aire de jeux des enfants des alentours. Des enfants oisifs, qui ne connaissent ni le chemin de l’école, ni la valeur des lieux. « Moi, je viens ici parce je n’ai rien à faire. Je joue à tout, avec mes amis », lance Marc, un petit garçon de 9 ans. Avec ses mains et poches remplies de « voatainosy » qu’il a cueillis au pied de l’arbre, il est prêt à jouer au ballon ou aux billes maintenant. « Nous mangeons de ces fruits quand nous avons faim. C’est très sucré et nous n’avons plus besoin de rentrer à midi. » Quant à Noëline, elle n’a plus ses parents. Elle vit chez sa grande sœur qui se contente de lui donner un abri. « Je n’ai pas d’état civil (c’est ce qu’elle dit), comme Marc d’ailleurs, c’est pourquoi je ne vais plus à l’école. » Elle a à peu près 14 ans, et aurait quitté l’école dès sa première année d’études. Tout en chiquant du tabac, elle explique qu‘ici, personne ne vient la déranger.


- Démarrer le diaporama en cliquant sur la première image.

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