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Editorial

Minable

mardi 4 septembre 2007 | RAW

Madagascar doit encore importer du riz. Le Vietnam qui a subi des années de guerre en exporte. Qu’est-ce à dire ?

Encore un autre atelier riz, un autre organe ou une autre structure pour le riz. Mais jusqu’à présent, le pays ne se suffit pas à lui-même. Il continue de vivre des importations de riz. Le concours de production de riz enclenché en grande pompe s’est terminé en queue de poisson. Les Jeux des Iles l’ont complètement occulté et rangé dans les oubliettes. En tout cas, les performances de notre riziculture sont demeurées les mêmes qu’il y a 30 ans.

Je me rappelle des constructions de route goudronnées mais surtout des opérations de modernisation de la riziculture dans les années 60. Il s’agissait d’adopter le repiquage en ligne et l’engrais chimique. Le résultat de tous les investissements dans ces deux entreprises fut résumé dans une boutade en chanson : « tanimbarinay vita goudron, eh, maharavoravo eh ! » (litt : notre rizière s’est transformée en route goudronnée, que c’est amusant, que c’est amusant).

Aujourd’hui encore, on en est à ce stade de la promotion de cette modernisation. À la seule différence que que se sont ajoutés à cette technique rizicole, le repiquage précoce et l’usage de semences améliorées. Mais contrairement aux années 60-70, on n’exporte plus de riz en grande quantité, pour ne pas dire qu’on n’exporte plus. C’est à se demander si ce sont les paysans riziculteurs qui ne veulent pas accroître la quantité de riz récoltée ou si ce sont les stratégies mises en œuvre qui ne sont pas persuasives. Ou si ce sont les contraintes liées à l’exercice de la profession de riziculteurs qui sont trop lourdes et donc ankylosantes. Je me souviens que dans les années 80, les riziculteurs de l’Itasy (Miarinarivo, Analavory, Tsiroanomandidy) ont préféré donner leur paddy aux porcs. La raison était que d’une part, la vente et la circulation du paddy étaient règlementées et d’autre part, que le prix était fixé par l’Etat qui exerçait son monopole sur tous les produits stratégiques tels le paddy.

Le monopole a disparu mais on ne produit pas encore suffisamment. Pire, on importe à tour de bras. Est-ce la mondialisation ? Doit-elle être ainsi au prix de la petite propriété et sur le dos des consommateurs ?

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