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Editorial

Mendiant !

lundi 25 février 2008 |  1458 visites  | RAW

Dans un encart publicitaire pleine page, le gouvernement remercie déjà toute personne souhaitant apporter son aide aux sinistrés. Il y est indiqué les endroits où quiconque peut déposer leurs aide et dons, que cela soit en nature ou en argent. Réaction immédiate : mais tout le monde est sinistré.
Les entreprises souffrent de l’insuffisance d’énergie électrique. Celles qui ne sont pas pénalisées par le fisc sont sous pression diffuse en raison de l’atmosphère qui n’offre pas de grande visibilité. Puisse un petit geste en faveur des sinistrés ôter cette pression ou suspendre les poursuites douteuses qui font que les patrons d’entreprises et les hommes d’affaires n’osent pas investir.

Mais finalement, que peuvent-ils offrir aux sinistrés car comme on dit, « tany mena tsy mirehitra » et « valala tsy an-tànana tsy atolo-jaza ». Pour dire qu’ils sont eux aussi en difficulté ou embarrassés. En fait, toutes les entreprises ne sont pas comme celles qui ont été fondées par le président. Et c’est pour certain point de vue, la raison pour laquelle les autres sociétés privées en mesure d’être en pôle position ne s’épanouissent pas totalement. Pour l’instant, seul la Tiko SA peut se permettre le luxe d’offrir du fromage et autres produits laitiers aux sinistrés. Tel a été le cas à Toamasina lors de la descente du chef suprême des Armées les lendemains du passage du cyclone Ivan.

En tout cas, jusqu’à présent, ce sont les pays amis et les partenaires techniques et financiers qui annoncent leurs intentions et font don publiquement de telle somme ou tel appui. Les Etats-Unis ont offert quelque chose comme des centaines de milles dollars. La France de même. Mais que ce soit l’un ou l’autre, l’usage et la répartition de ces dons sont déjà fixés. Il ne manquait plus que les experts qui doivent faire le suivi de l’exécution de ces « recommandations ». Comme si l’Etat malgache ne savait pas gérer convenablement ces dons.

Enfin et non des moindres, ce qui suscite l’attention ou les critiques des observateurs dans l’annonce faite par le chef du gouvernement malgache, c’est la place des églises dans ce contexte. Certes que l’église MORMON d’ici sert de repère pour localiser le Bureau de gestion des risques et catastrophes mais le caractère capital n’est pas sans accroître l’intérêt porté sur cette église. Il n’y a pas que les Mormons. Outre les églises rassemblées dans le fédération chrétienne FFKM, combien recense-t-on d’église à part entière dans la capitale ? Mais le pays et le peuple sont toujours dans la mendicité. Il est vrai que le bonheur ne se récolte qu’au Ciel !

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