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Divers

Mahajanga

Les routes de la discorde

jeudi 11 décembre 2008 |  939 visites  | Vanessa Zafimahova
Toutes les routes ne ressemblent malheureusement pas à celà à Mahajanga.

Bon nombre de routes sont dans un état délabré à Mahajanga, malgré les récentes réfections qui n’ont touché qu’une infime partie. Certains axes deviennent des bourbiers dès les premières pluies et d’autres s’apparentent plus à des parcours de gymkhana qu’à une route. Dans les périphéries, les routes et chemins sont laissés en l’état, sans entretien d’aucune sorte. A chacun de se débrouiller comme il peut. Cela a amené les habitants d’Amborovy à se regrouper dans une association de riverains et à cotiser pour l’entretien de la piste. L’entretien de la piste d’Amborovy, pourtant emprunté par tous habitants de Mahajanga et vacanciers, est assuré uniquement par quelques riverains, à hauteur de Ar 100 000 par famille par an. Ceci a amené la baisse du nombre de participants d’année en année. La volonté des riverains n’a jamais été appuyée par les responsables à tous les niveaux et le projet de péage à l’entrée de la piste a été abandonné définitivement car il va à l’encontre de la législation en vigueur.

La Jeannette

Une autre piste pose problème actuellement. C’est la piste qui part de Manapatanana qui va vers Ambondrona, appelée piste « La Jeannette ». Il y a quatre ans, la Secaline a procédé à la mise en état de cette piste, en délimitant les trottoirs et en tprocédant au terrassement de la piste. Elle est alors devenue parfaitement carrossable. Les saisons de pluies qui se sont succédées ont eu raison de cette piste et, à son tour, elle est devenue un bourbier. Parallèlement, la route de l’université qui part de Mazava Huile vers Ambondrona a connu une dégradation rapide qui la rend pratiquement impraticable par les voitures légères en saison de pluie, car ce sont des nids de dinosaures qui la jalonnent. Malgré plusieurs appels et sonnettes d’alarme, rien n’a été entrepris, à part le passage d’un gradeur, sur la moitié de la route vers le mois de mai et juin. Un groupe de personnes, généralement des riverains, ont alors entrepris de gratter la piste dite « La Jeannette » pour faciliter l’accès vers le collège français. Selon leurs dires, ils ont dépensé la somme d’un peu plus d’un million d’ariary. Ces personnes sollicitent actuellement la participation des propriétaires de véhicules qui utilisent cette piste à hauteur de Ar 20 000, pour les voitures personnelles et Ar 30 000, pour les minibus et cars. Pas de tarif affiché pour les camions qui empruntent la piste. Le responsable se tient à la sortie de la piste pour « collecter » la participation, tous les jours entre midi et une heure et demi à la sortie des classes. Certains usagers pour ne pas avoir à payer cette « participation » s’obligent désormais à emprunter la route qui descend vers la route de l’université pour rejoindre Mazava Huile.

Transparence

D’autres se posent des questions sur la légitimité de cette collecte dans la mesure où la réfection n’a pas été décidée d’un commun accord, et que la piste existait déjà bien avant cette réfection. « La participation devrait être laissée à la discrétion de chacun et non imposée », objectent certains usagers. D’autres de soulever que « de telles dépenses devraient être décidées lors d’une assemblée, et la participation définie à l’avance au lieu d’être imposée après coup ». « Nous voulons la transparence et voir les factures », renchérissent d’autres. Ce cas soulève la question sur l’entretien des routes, qui doit en être en charge et qui doit le payer. Chaque contribuable débourse assez pour alimenter le fond d’entretien routier (FER), pour payer encore de sa poche l’entretien de certaines pistes pourtant très fréquentées. Si des particuliers se chargent de l’entretien, ont-ils le droit de faire payer les autres usagers ? Et dans quelles proportions ? Les responsables à tous les niveaux, mairie et travaux publics, doivent être clairs sur ces points car bien que tous soient content de rouler sur une bonne piste, les initiatives privés ne font pas toujours l’unanimité quand on demande aux usagers de mettre la main à leurs poche, surtout, s’ils n’ont pas été consulté au préalable.

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