- Il a pris goût et resterait encore dans le milieu
du rallye malgache.
À force d’assister à chaque rallye son frère cadet, Le Roi Lion, Harivony Andrianafetra a fini de se lancer dans le bain de la course automobile cette année. Au volant de la Peugeot 540, il est en passe de relever son défi, celui de participer à toutes les manches du championnat de Madagascar. À la veille de l’ultime rallye, Ynovirah, son nom de guerre, tire le bilan de l’année 2007.
•Tribune : Vos impressions sur cette première année de rallye ?
H.A : « C’est une saison d’apprentissage. Ce n’est qu’au 5e rallye que j’ai commencé à acquierir l’expérience de la conduite et des astuces d’une vraie compétition. Et c’est également à cette manche que j’ai vraiment pris goût au rallye ».
• Pourquoi avoir choisi une 504 comme voiture de compétition ?
« Au fait, on n’avait pas tellement le choix étant donné que c’était la seule voiture disponible. N’empêche, avoir réussi à la dompter m’a donné entièrement confiance pour l’avenir ».
• Ce qui veut dire que vous comptez rester dans le milieu ?
« Bien sûr ! Mais il faut tout de même apporter quelques améliorations, notamment au niveau de la monture et du pilotage ».
• Un peu de précision
« J’envisage de suivre un stage de pilotage à l’extérieur durant l’intersaison et d’acquérir une nouvelle voiture, petite mais puissante toujours du même constructeur que celui de la 504. L’objectif de ce changement, c’est de nous (lui et son coéquipier) rendre plus compétitif, du moins dans notre classe.Ce qui n’était pas le cas cette année. Tout dépendra de la volonté de Dieu et des moyens financiers ».
• À propos notamment de ces nerfs de la guerre ?
« Puisqu’on est que des novices, la quête des sponsors était notre souci majeur. Heureusement que ma femme, mes parents, le groupe Serana et le Club Didier Ralambo répondaient présents pour le soutien financier et surtout moral. D’ailleurs, si vous le permettez, je profite cette interview pour les remercier du fond du cœur ».
• Qu’est ce qui vous a marqué de plus durant cette saison ?
« Sans hésiter, les regrets. À la fin d’un rallye, il y a toujours ce remords d’une chose pas très bien faite. Il pourrait s’agir d’un remplacement de pièces non effectué, d’une reconnaissance prise à la légère, d’une condition physique qui laisse à désirer et bien d’autres choses. C’est cette culpabilité qui me hante en permanence ».
Propos recueillis par Rata
