- Mamisoa Razafindrakoto recevant des mains du ministre des Sports mauricien, le trophée symbolisant la victoire malgache.
L’équipe nationale malagasy, vainqueur du tournoi triangulaire à l’île Maurice, est rentrée au pays vendredi. Une sortie, qui à l’allure de la tournure du bras de fer entre la Fifa et le Ministère des sports malgache, risque d’être la dernière et ce pour une durée indéterminée, à toute équipe de football de la Grande île. Néanmoins avec ses deux victoires sur autant de sorties en terre mauricienne, un brin d’espoir pointe tout de même à l’horizon. Certes, les Barea sont encore loin de la compétitivité attendue et voulue par les supporteurs, mais l’isolement de Madagascar ne constitue pas également la solution idoine pour l’améliorer. En effet, les observateurs à l’île Maurice, techniciens et simples spectateurs, notamment la diaspora, sont unanimes de reconnaître les talents et la valeur des joueurs malgaches. « À ces deux rencontres, l’individualité des Malgaches a fait la différence. Il reste à améliorer le collectif », estime l’ancien international malgache et actuel coach du club de Beau Bassin Rose Hill, Fidy Rasoanaivo. Témoin privilégié de la victoire à l’arraché des Barea devant le club « M » sur son terrain fétiche de Georges V et du succès facile enregistré face à l’équipe indienne, l’ancien joueur du F.C.Bfv est tombé des nues devant la qualité de quelques joueurs malgaches. « Je suis impressionné par Sedera, Mamy Gervais, Yvan et Eddy », déclare Fidy Rasoanaivo qui ne cache pas son désir de recruter quelques-uns. Malheureusement pour lui, il n’est pas le seul technicien à solliciter les services de ces joueurs. D’autres clubs, à l’instar du Curepipe Starlight, se sont alignés également sur la grille de départ à la conquête de ces nouvelles stars du football malgache. Bien que rien ne soit encore décidé, les pourparlers avaient bel et bien commencé.
Avec l’épée de la Fifa qui plane au-dessus de la tête du football malgasy, un changement d’air demeure l’unique voie pour les joueurs en quête d’une meilleure performance. Une issue qui va certainement créer un grand vide dans le milieu du ballon rond local, dans l’attente de la relève issue des « kitram-pokontany », si chère à Patrick Ramiaramanana.
