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Editorial

Lendemain qui chante

lundi 14 juillet 2008 | R. C.

La semaine qui s’est achevée hier fut terrible. Six ouvriers ont trouvé la mort dans un accident de travail sur le chantier de la construction d’une nouvelle aérogare à Ivato tandis que 11 autres passagers ont été engloutis par la mer dans la baie d’Antongil, dans l’Est du pays au cours du naufrage d’un bateau de plaisance. Sur les onze victimes, neuf sont d’origine thaïlandaise. Les pertes en vie humaine sont toujours difficiles à admettre lorsqu’elles interviennent dans des conditions « inexpliquées ». Tel est le cas de cet accident de travail à Ivato où visiblement toutes les précautions n’ont pas été prises, notamment l’absence sur le terrain de dispositif de secours pour les urgences. De même dans le cas du naufrage du Tropicana II. Ce jour encore, les circonstances de l’incident restent floues et les versions divergent selon les sources. Mais dans les deux cas, faut-il signaler l’attitude diamétralement opposée de l’armée à Ivato et à Sainte Marie. A Ivato, il a fallu que les journalistes du privé fassent des mains et des pieds pour obtenir des informations tandis que dans le cas du naufrage du Tropicana, c’est le service de communication de l’armée qui « renseigne » la presse de l’évolution des opérations de sauvetage. Deux responsables de la marine malgache ont même donné leurs contacts personnels pour que les journalistes puissent les joindre « de jour comme de nuit ».

Queue de poisson

Il est vrai qu’au sein du SICA existent des militaires qui ont reçu des formations en matière de communication et de journalisme. Ils disposent également des individus qui ont appris la « communication de crise ». Et s’il était dans leur possibilité de monter un « pool de presse » pour aller sur le terrain, ils l’auraient fait sans hésitation. Seulement, la hiérarchie ne l’a pas voulu. Puis, chacun connaît l’indigence de l’armée et de la marine, s’agissant de matériels. A ce propos, curieusement, le conseil supérieur de la défense, réuni la semaine dernière, n’y a pas apporté de réponses claires. Comme il est d’ailleurs resté très évasif sur l’orientation à donner aux missions des armées. Ce qui fait dire que le CSDN s’est terminé en queue de poisson puisqu’il a laissé tous les concernés sur leur faim. D’où le vœu légitime de beaucoup qui aspirent à un lendemain qui chante.

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