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Editorial

Le temps de la (re)construction

mardi 17 novembre 2009 |  3628 visites  | Patrick A.

Comment va Madagascar ? Voici une question de plus en plus délicate à répondre aujourd’hui. À très court terme, on pourrait répondre que rien ne va : toujours pas de gouvernement, des petites phrases assassines de part et d’autre, des prisonniers politiques dans l’attente, une classe politique toujours très gamine.

Si l’on regarde à un peu plus long terme, le tableau apparait un peu moins sombre : le ton moyen des discours est quand même aujourd’hui un peu moins agressif qu’il y a quelques semaines, et il est possible de vivre une existence presque normale si l’on prend soin de ne pas accorder une importance exagérée aux propos entendus sur Radio Viva et Radio Fahazavana. L’on sent confusément qu’un jeu politique plus normal reprend progressivement ses droits, et le fait que les chefs d’institution se mettent à visiter les villes de province, s’il ruine les finances publiques, a au moins le mérite de nous rassurer sur la perspective d’élections prochaines.

À plus long terme encore, et en élargissant un peu le regard, l’Afrique dans son ensemble paraît assez mal en point ces deux dernières années. Il est clair que la situation démocratique y est loin d’être reluisante : si l’on prend comme point de repère le début des années 1990, les promesses de démocratisation semblent aujourd’hui bien lointaines, et la relecture d’un certain discours de la Baule procure une sensation de gueule de bois. Dans le cas particulier de Madagascar, si les motifs de considérer sans aucune complaisance les années 1993 à 1996 ne manquent pas, on reconnaîtra sans mal que cette époque avait au moins le mérite de permettre une résolution sans violences ni tricheries excessives des conflits.

Il faut cependant relativiser en observant le sort d’autres pays, et ne pas forcément désespérer. À l’heure où, vingt ans après, l’Europe et le monde font le bilan de la chute du Rideau de Fer, on se rend compte que les commémorations d’il y a dix ans étaient bien plus discrètes, marquées qu’elles étaient dans plus d’un pays par le retour au pouvoir par les urnes d’ex-communistes et une situation économique peu glorieuse. Et si Mikhaïl Gorbatchev a perdu, si la transition démocratique n’en est qu’à mi-chemin, l’esprit de réforme vers la démocratie, l’économie de marché, la liberté d’expression et de la presse, l’ouverture aux autres pays a survécu.

À Madagascar, la crise de 2009 a eu le mérite de discréditer, sans doute définitivement, une certaine conception du vahoaka pêchant par excès de romantisme révolutionnaire. Il revient maintenant aux authentiques tenants de l’état de droit de renvoyer dos à dos, aussi bien ceux qui estiment que 2002 différait dans son essence de 2009, que ceux qui pensent que 2009 est excusable à cause de 2002.

Aucune des crises à Madagascar n’aurait pu prendre une telle ampleur si les mécanismes de séparation de pouvoir avaient vraiment existé. Les dirigeants qui se succèdent peuvent d’autant plus confortablement nous clamer qu’ils font confiance à la justice que la carrière des juges dépend directement d’eux. Et l’amadouement des assemblées à coup d’indemnités ou de menaces est clairement un problème récurrent.

Montesquieu disait « C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ». Les affaires de bois de rose nous ont cruellement rappelé que le pluralisme qui importe sans doute le plus dans le bon fonctionnement d’une démocratie est celui qui repose sur l’indépendance mutuelle du politique et de l’économique.

Le pouvoir et la visibilité doivent impliquer pour les dirigeants politiques des obligations plus strictes que celles des citoyens ordinaires : leur conduite doit être exemplaire, et face à la montée de générations bling bling décomplexées vis-à-vis de l’argent, des règles de comportement strictes seront souvent à l’avenir les seules garanties d’un minimum d’hygiène morale. Dans le cas de Madagascar, cela est d’autant plus nécessaire que l’influence économique de l’État y est lourde : nous serions le pays où le pourcentage de dépenses publiques par rapport au produit intérieur brut serait le plus élevé au monde.

Encore faudrait-il, pour paraphraser la conclusion de l’éditorial d’hier de Ndimby, que nous ayons un corps social un peu plus responsable et vigilant dans son ensemble, et qui soit suffisamment sonore pour faire comprendre aux dirigeants quels qu’ils soient qu’il serait préférable de prendre au sérieux les dénonciations de scandales avant qu’elles ne débouchent dans les rues.

22 commentaires

Vos commentaires

  • 17 novembre 2009 à 08:44 | zananas (#1911)

    Pour que Madagascar se développe il faut l’indépendance de la justice et le non culte de l’impunité.
    A partir de cela on verra des politiciens qui ne seront pas à la chasse de mandats ou d’un nom sur une carte de visite pour opérer des détournement, pillages de toutes sortes, mais également la séparation de l’église et de l’Etat, car bon nombre d’institutions religieuses, dans leurs sermonts, sous pretexte de la foi en dieu,manipulent les croyants et ce au détriments du développement du pays, et il va sans dire que ces prêches subjectives sont en contre partie d’espèces sonnantes et trébuchantes.

    • 17 novembre 2009 à 10:15 | Noue (#2427) répond à zananas

      - « Et l’amadouement des assemblées à coup d’indemnités ou de menaces est clairement un problème récurrent. »

      - Il faut bien quelqu’un pour manipuler les fils. Qui c’est ?... Qui c’est ? C’est Mère-grand mon petit... un petit « coup d’état »...un petit dîner d’anniversaire au restaurant de la Tour Eiffel à Paris pour toi mon « petit putschiste » entre deux arrestations armées et musclées ; allez, une sénatrice, un député, un sénateur, tu as l’embarras du choix mon « petit putschiste-Polichinelle »...Au moins tu mangeras la part des 19 millions de Malagasy qui ne mangent pas à leur faim !

      Mère-grand ? Oui mon « petit-putschiste-Polichinelle ». Les deux autres présidents de la Transition veulent habiter dans un des palais. Ils n’ont pas le droit Mère-grand, hein !

      Les palais c’est pour moi ! C’est moi « Andry-Rajoelina- petit-putschiste-Polichinelle » qui a fait le « petit coup d’état » avec l’aide de Mère-grand !

      Mère-grand est très puissante et me donne plein de fric pris aux malheureux et pauvres Malagasy !Mère-grand m’a dit que Madagascar est à moi seul « Andry-Rajoelina - petit-putschiste-Polichinelle »

    • 17 novembre 2009 à 12:07 | zananas (#1911) répond à Noue

      NOUE,
      A part ce que tu dis, tu a oublié les 4L et les frigidaires !

  • 17 novembre 2009 à 09:53 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    L’histoire des mouvances crées de toutes pièces par les africains,
    MAPUTO,un marché de dupes.

    A Addis,que les malgaches ont signé un accord bancal pour faire ouvrir les « AIDES ??? »

    Selon Edme KODJO,l’accord est bancal mais le cas de MADAGASCAR est « INEDIT »

    Aucun accord écrit à Addis pour la répartition des ministères.

    Monsieur Tiébilé Dramé,émissaire des Nations Unies,a préféré mettre l’accent sur la nécessitéde de temps,qui pourrait s’étaler plusieurs mois,pour « FORMER UN GOUVERNEMENT »,afin de relativiser le report de discussions.

    Selon les termes de la charte de la transition,Monsieur Andry RAJOELINA,Président de la Transition,Chef d’Etat est le seul habilité à « NOMMER » les membres du Gouvernement sur « PROPOSITION » du Premier Ministre.

    "LE PROBLEME N’EST PAS CELUI D’UNE REPARTITION MAIS D’ORGANSATION DE POUVOIRS.

    Basile RAMAHEFARISOA

    FRONT POUR LE CHANGEMENT à MADAGASCAR RAJOELINA//MONJA//REGIONS

  • 17 novembre 2009 à 10:32 | Mihaino (#1437)

    Juste un petit rappel de qqs phrases de Sarkozy en réponse à une question d’un journaliste sur la crise politique à Madagascar :

    « C’est un coup d’état, l’ancien Pdt a commis des betises, IL FAUT PRESERVER SON INTEGRITE PHYSIQUE »

    Ces mots sont clairs, nets et précis et posons-nous la question suivante en toute honnêteté : « Pourquoi la France cautionne-t-elle ce coup d’état ?? »

    Maputo 1&2 et Addis-Abeba ont vu la participation active de qqs experts français en tant que consultants de leur favori...Le temps de la (re)construction sera long si des blindés seront tjrs envoyés pour accueillir RA8 à son arrivée à Madagascar ?!

    Enfin, MIEUX VAUT QU’IL SOIT VIVANT en AFRIQUE que MORT dès son DEBARQUEMENT. Wait and see ...

    • 17 novembre 2009 à 11:19 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Mihaino

      « MIHAINO » !!

      Faut-il reposer la « MEME » question à Monsieur le Président de la République Française Nicolas SARKOZY,ce 17/11/09 ????

      La réponse sera plus nuancée car il a actuellement tous les éléments sur MADAGASCAR.

      Savez-vous que la politique « africaine et malgache » se décide à l’Elysée quel que soit le locataire de ce dernier.

      La FRANCE soutient MADAGASCAR,c’est son intérêt pas seulement celui des MALGACHES.Il y a des français à Madagascar et aux environs de MADAGASCAR (MAYOTTE,ILE DE LA REUNION)

      Basile RAMAHEFARISOA

      Basile R.2(22)ramahefarisoa

      FRONT POUR LE CHANGEMENT à MADAGASCAR MONJA//RAJOELINA//REGIONS

    • 17 novembre 2009 à 12:05 | rabri (#2507) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Basile,

      Pour ajout à tes propos, en tourisme par exemple, 63% des touristes venant au pays sont des FRANCAIS et demandez aussi à nos opérateurs touristiques : qui c’est qui leur permet chaque année de financer les prix des stands dans les quinzaines de Grands Salons Mondiaux auxquels ils sont obligés de participer : LA FRANCE.

      Arrêtez toujours de rejeter LA FAUTE AUX AUTRES : terres et sous-sols riches, paysages, faune et flore à couper le souffle, l’une des populations les plus accueillantes au monde mais en face interminables guéguerres internes qui laissent les richesses du pays généralement inexploitées mais particulièrement entre les mains d’une petite minorité.

      BREF, LE PAYS A DE QUOI RENDRE SON PEUPLE HEUREUX !!! alors, toujours la faute au colon ??? ALLEZ, AU BOULOT !!!

      ... A commencer déjà par donner son avis sur les sujets ECONOMIE, SOCIETE sur ce site pour savoir si on connait les réalités de son propre pays car la plupart des malgaches sont très forts dans les pensées et palabres SUBJECTIFS !!!!

    • 17 novembre 2009 à 12:43 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à rabri

      Les richesses (en sous-sol) de MADAGASCAR étaient déjà dans les archives de l’Institut National Géographique ’(ING) depuis x et x années.

      A+ rabri

      Basile RAMAHEFARISOA

    • 17 novembre 2009 à 14:43 | Mihaino (#1437) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Je viens de visiter qqs régions à Mcar : Toamasina et qqs villes de notre côte est ; Mahajanga ; Fianarantsoa afin d’avoir une idée précise sur la situation économique, sociale et politique de notre cher pays.

      Après ces voyages très enrichissants, je suis à même de vous affirmer et de vous reconfirmer que « MADAGASCAR EST RICHE mais les MALGACHES SONT PAUVRES » !!

      Pourquoi ??Je laisse le soin à nous tous d’y répondre honnêtement et sans arrière pensée aucune...

      Je tiens à conclure que bcp de français aiment notre pays et réciproquement. La politique française concernant l’ Afrique et Madagascar n’est pas appréciée par la majorité du peuple français vu le dernier débat à l’Assemblée nationale ??!!!

    • 17 novembre 2009 à 16:29 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Mihaino

      MIHAINO !!

      Depuis longtemps,j’ai dit « MADAGASCAR EST UN PAYS RICHE »

      J’ai cherché une réponse à votre question :

      « Mais les malgaches sont pauvres » POURQUOI ???

      Sincèrement,en 2009,je n’ai pas de réponse à vous fournir.

      DOMMAGE.((même à l’étranger,je suis témoin de l’évolution de la vie de la « masse » malgache,c’est-à-dire 85% à 90% de la population).Les riches s’enrichissent plus vites que dans les pays industrialisés.

      Cette crise peut réveiller toutes les générations confondues.C’est pour ça que je crie :

      "2009,FRONT POUR LE CHANGEMENT à MADAGASCAR MONJA//RAJOELINA//REGIONS.

      Basile RAmahefarisoa

  • 17 novembre 2009 à 12:18 | da fily (#2745)

    On rase tout et on reconstruit

    On passe le desherbant, on arrache les plantes les plus tenaces ( les plus vieilles qui ne servent à rien), on passe la herse contre les mauvaises mousses ( ça pollue et ça parasite la pelouse), on taille dans les haies et les massifs ( il faut rendre tout le paysage cohérent),on pique le sol pour bien l’aérer ( il faut que ça respire sinon il y a risque d’engorgement), on attend la bonne période ( la saison des pluies peut être une bonne opportunité), on évite les pesticides trop agressifs ( il sont de vert vêtus, on ne peut les manquer), puis on choisit enfin sa composition ( du neuf, du frais pour que ça respire !) pour faire un jardin agréable, odorant et vivant, et on peaufine tout celà en veillant à ce que la chienlit ne revienne dare-dare pousser entre les bleuets et les strélizias !

    Puis surtout : il faut écouter les plantes pousser, elles onty leur mot à dire !

    • 17 novembre 2009 à 13:48 | rabri (#2507) répond à da fily

      Da fily Sentimen-TIQUE et Roman-TAL !!

      ... et au fond du jardin agréable, odorant et vivant, je cueille les RAVINTSEVA pour se torcher tranquillement le C.L en écoutant le chant des oiseaux !!!!!!

    • 17 novembre 2009 à 14:53 | da fily (#2745) répond à rabri

      Etes-vous de ces légions de pucerons envahisseurs qui viendraient mettre à mal mon esquisse avec votre rentre-dedans Pi-pi Ca-ca ?

      Je vous conseille le frottement de vos redondances avec une poignée d’orties noires, ça remet tout en place et ça fait gazouiller comme un rossignol, les oiseaux s’arrêteront pour écouter.

      Laisser le ravintseva à ceux qui en connaissent vraiment les vertues.

  • 17 novembre 2009 à 13:31 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    Séparation des pouvoirs .....

    Il y a quelques jours le pére Urfer donnait une conférence avec comme theme
    pourquoi en 50 ans les malagasy n’ont jamais pu mettre en place cette fameuse démocratie ??

    Quel lien avec ce que dit Patrick A.

    Pour pouvoir séparer les pouvoirs encore faut t’il que ces pouvoirs existent

    Et ce regard , disons , ’d’occidentalisé’ , n’est peut etre pas du tout conforme a ce que nos ’sages’ appellent l’esprit malagasy , bref cette démocratie est tout simplement inadaptable chez nous

    Rabri parle de ce monde rural qu’il aime tant (et il n’est pas le seul)

    Pas loin de Tana (Atsimo-drano) des paysans ont construit une maison pour
    pouvoir donner à leurs enfants les bases d’une éducation :

    Savoir lire , savoir ecrire , savoir compter

    Savez vous que si cette ’maison’ est encore debout (cela fait 25 ans) c’est uniquement du aux efforts de ces paysans pour financer son fonctionnement

    Alors séparer les pouvoirs , ouais ... pour satisfaire des ego ou pour faire
    joli ... ouais

    Et pour répondre à mon ami Rabri : ’efa atramin’ny ela izy no azonay’

    • 17 novembre 2009 à 14:22 | rabri (#2507) répond à Rakotoasitera Fidy

      Mankalaza Tompoko ô !!

      Rakotoasitera dit « Pas loin de Tana (Atsimo-drano), des paysans ont construit une maison pour pouvoir donner à leurs enfants les bases d’une éducation : Savoir lire , savoir ecrire , savoir compter »

      Mais à mon avis, ces 3 composantes ne suffisent plus si on veut que nos enfants soient les futurs agents de développement de leur zone géographique d’abord, puis de leur région et enfin de leur nation.

      IL faut leur donner EN PRIORITE tout au long de leur cursus scolaire des éléments historiques, culturels, techniques, scientifiques et économiques qui leur permettent de mieux connaître les réalités de leur environnement proche et par conséquent, de MIEUX Y VIVRE et de MIEUX LES EXPLOITER

      Avec de telle démarche par exemple,

      * les enfants de la région SAVA seront ultérieurement les VRAIS PREMIERS CONSERVATEURS ET GARDIENS DE LA PRESERVATION DES FORETS DE BOIS DE ROSE dans leur zone

      * les enfants de la région VATOVAVY FITOVINANY sauront plus tard quelles sont les vraies exigences du marché européen pour mieux exporter leur litchi (voir article ECONOMIE sur ce site ) et pour leur permettre de mieux S’ORGANISER. Si les futurs producteurs qu’ils seront sont conscients qu’il faut S’ORGANISER pour défendre leurs intérêts communs, ce serait déjà UN PAS TRES IMPORTANT de franchi !!!

      Et il en sera de même pour les enfants des régions productrices de cacao, de café, de riz, .....sans oublier aussi les productions en élevage et en pêche.

      MR RAKOTOASITERA Ô !! VIVEMENT LES ASSISES SUR L’AGRICULTURE ET LE DEVELOPPEMENT RURAL !!!

    • 17 novembre 2009 à 15:34 | vuze (#918) répond à rabri

      Bonjour,

      Concernant le litchi, l’équation est simple :

      Le producteur gagne quelques milliers d’ariary mais il est tellement pauvre que la manne est pour lui exceptionnelle. (j’ai vu de mes propres yeux ces paysans qui sortent des bois et des forêts avec deux paniers remplis de litchis. Je ne sais pas si un documentaire a déjà été réalisé sur ces campagnes mais c’est à voir !!)

      Le collecteur lui, arrive à gagner quelques millions d’ariary s’il calcule bien son coup mais il est vrai que la plupart du temps il subit le dictat de l’exportateur sans parler des pots de vin distribués à gauche et à droite...

      L’exportateur doit sûrement arriver au milliard d’ariary de bénéfices, je n’en doute pas.

      Cherchez l’erreur... Pas évident de changer tout cela... Ces campagnes font travailler quand même beaucoup de monde et c’est le point positif..

      Cordialement.

    • 17 novembre 2009 à 15:50 | rabri (#2507) répond à vuze

      Salut Vuze,

      Merci pour ces infos de terrain. Je reviendrai dessus plus tard car je suis au boulot et en parallèle, ai un oeil de temps en temps aux posts intéressants

      A +

    • 17 novembre 2009 à 16:22 | da fily (#2745) répond à rabri

      Dia eo indrindra isika izao.

      Ruralité pensée par et pour les malagasys. Il faudrait peut-être que ces ruraux ( il y en a beaucoup) qui ont appris ailleurs, reviennent plus régulièrement pour mettre en pratique les enseignements.Il ne faut ni négliger l’apport du savoir que l’on a acquis ailleurs, ni dénigrer celui acquis et transmis sur place.

      La reconstruction passe par de nombreux niveaux, et effectivement celui agricole est le plus à notre portée. Il faut continuer cette quête d’autosuffisance alimentaire. Il faut professionnaliser les filières de récolte et de négoce. On parle de commerce équitable partout et ailleurs, Mada a sa carte à jouer dans ce volet. Revoir et redéfinir les retombées de ces négoces sont aussi des atouts qu’il faudra prendre en compte.

      Je me souviens avoir quelque peu développé ce fameux problème de la ruralité et de l’éxode des paysans. Je n’ai pas de qualifications spécifiques en le domaine, mais penser à remodeler notre modèle sociétal est plus qu’une nécessité, au vu de l’effrittement de notre société. Donc si reconstruction il faut, changement il faudra inévitablement.

    • 17 novembre 2009 à 16:27 | zananas (#1911) répond à rabri

      Hélas Rabri tout ce que tu dis est vrai,mais si la détente de l’agriculture est lente , que ce soit la vanille, le litchi en passant par le riz sans oublier le lait, c’est que la liberté d’entreprendre, jusque là , était monopolisée par ce fumier de RA8, et je suis bien content qu’il est mis hors d’état de nuire, tout en priant qu’il n’y aura pas un remplaçant.

    • 17 novembre 2009 à 17:21 | rabri (#2507) répond à rabri

      Vuze dit : « Le producteur gagne quelques milliers d’ariary mais il est tellement pauvre que la manne est pour lui exceptionnelle. »

      La pauvreté du producteur que tu mentionnes ici vient principalement d’une pauvreté intellectuelle SUBIE à cause de notre système éducatif qui doit avoir comme VOCATION PRINCIPALE de préparer tous les apprenants à leur VIE D’ADULTE (futurs parents et futurs professionnels) et NON PAS AUX SIMPLES DIPLOMES (et quels diplômes !!) comme c’est le cas jusqu’ici.(de toute façon, bcp ne les décrocheront même pas car ils sont conscients que çà ne leur apporte rien du tout)

      Avec cette autre finalité du système éducatif, croyez-moi, ces futurs producteurs passeront du statut de simples « agents passifs » (= "mets tant de kg d’engrais, tant de volume de pesticides, .....) à un statut de vrais professionnels (à la fois techniciens et gestionnaires de leur production)

    • 17 novembre 2009 à 17:29 | rabri (#2507) répond à zananas

      Oui Zananas, à part le monopole, il y avait aussi le manque de considération des producteurs eux-mêmes !!

      Ra8 a toujours négligé le côté vulgarisation pour promouvoir les paysans producteurs et ne pensait qu’à engranger le max de bénéfices.(je n’exagère pas en disant que seuls les 15% des approvisionnements de ses usines agro alimentaires viennent réellement des producteurs malgaches).

      Comme j’ai dit précédemment, ce RAVATOMANGA pressenti comme prochain Min Agri pourrait être un Ra8 bis !!!

      Wait and see !!

    • 18 novembre 2009 à 01:05 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à vuze

      vuze !!

      le litchi

      prix vers 20 décembre 3,50 à 5,50 euros le kilo (qualité discutable,mais comme c’est malgache « ON » achète sans discussion)

      soit 9800 à 15 400 ariary le kilo dans certains supermarchés.

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