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Editorial

Le prix de la loyauté

lundi 28 avril 2008 | R. C.

La désignation de Noël Rakotondramboa, Charles Sylvain Rabotoarison, Tovonanahary Rabetsitonta, Jean Baptiste Randriamaro, Naika Eliane, Rabenorolahy Benjamin, Moxe Ramandimbilahatra au poste de sénateur, dans le quota présidentiel, est le prix de leur loyauté au président de la République. Ayant connu des hauts et des bas dans leur relation respective avec le chef de l’Etat, ils n’ont jamais été, ni reniés, ni rejetés par Ravalomanana Marc. De même, ils n’ont jamais nié leur appartenance à la mouvance présidentielle. Tout en évitant soigneusement de porter ombrage au locataire de Mavoloha et d’Ambohitsorohitra. Ce qui les distingue, par exemple, des chefs de partis comme Manandafy Rakotonirina, Norbert Ratsirahonana, Henri Lecacheur, Marson Evariste, Vonihanitsy Jean Eugène, etc. Lesquels croient et continuent probablement de croire que par bien des côtés, ils seraient « supérieurs » à Ravalomanana Marc. Au plan intellectuel, au plan politique, et qui sait, dans la conduite même des affaires de l’Etat. C’est vrai que parmi les leaders politiques cités, le cas de Norbert Lala Ratsirahonana mérite d’être souligné. Du temps où il fut chef d’Etat et chef de gouvernement par intérim, tout en ayant la haute main sur la Haute cour constitutionnelle (1996-1997), il est l’homme par qui Madagascar a renoué avec la communauté internationale, il a dirigé un gouvernement d’union nationale dans lequel tous les partis ont été représentés et seul l’Arema s’est exclu de lui-même. En outre, de son temps, la démocratie n’était pas un vain mot et la liberté d’expression respectée. Le plus important qu’il faut retenir est que sans la « Transition » de Norbert Lala Ratsirahonana, ni Ratsiraka ni Ravalomanana par la suite, n’avaient aucun atout d’accéder au pouvoir.

Petite ouverture

Aujourd’hui, beaucoup se demandent sur le sens à donner à la désignation de Johanita Ndahimananjara dans le quota présidentiel. D’aucuns estiment qu’il s’agit d’un débauchage qui s’est fait au détriment de l’AVI et de son président. Cette présentation des choses ne résiste pourtant pas à l’analyse froide de la situation. La nouvelle sénatrice n’a pas encore mangé sa carte de membre de ce parti, d’une part. De l’autre, l’AVI s’est bien gardé ces derniers temps de se ranger définitivement du côté de l’opposition. Dans sa dernière déclaration publique d’ailleurs, l’ex- ambassadeur itinérant de Ravalomanana Marc, a exclu toute participation de son parti à la mise en place d’une Transition, réclamée à cor et à cri par les opposants. Une prise de position qui vaut tout son pesant d’or. Mais le dernier argument qui a convaincu le chef de l’Etat d’enrôler l’ancienne députée de Toamasina aura été son souci obsessionnel d’obtenir la paix sociale et politique dans le Grand Port où d’importants investissements étrangers se déploient. Après la mise au pas de Roland Ratsiraka et la victoire forcée du TIM dans cette ville, il ne lui restait plus qu’à persuader le Dr Johanita Ndahimananjara d’entrer dans le jeu. Le grand jeu en quelque sorte car d’une pierre deux coups, il sauve la face en concédant une petite ouverture par le bas au sénat. Et oui, la nouvelle chambre haute ne sera pas composée d’adhérents appartenant exclusivement au TIM. Sur les 33 sénateurs, il y aura une AVI, un TEZA, un GRAD et une PSD. Du bonnet blanc et blanc bonnet !

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