- Théodore Raveloarison, avec un regard d’optimisme.
Une discipline vulgarisée en Europe et dans d’autres continents, le Golf demeure un sport réservé à une certaine catégorie, plus ou moins restreinte, à Madagascar. La vulgarisation au niveau national ainsi que sa notoriété au niveau international tardent encore à se concrétiser.Théodore Raveloarison, un des pratiquants invétéré, nous explique.
• Madagascar Tribune : Pourquoi le Golf à Madagascar n’arrive pas encore à rivaliser avec celui des îles de l’Océan indien ?
Théodore Raveloarison : « Déjà sur le plan purement sportif, la Grande île manque de compétition. Ce qui constitue déja un véritable handicap, néamoins lors des Opens le nombre de pratiquants grandit de plus en plus. En effet, le golf à Madagascar n’arrive pas à encore à rivaliser celui des îles voisines. Chez eux, ce sport est déja très populaire, même les plus jeunes s’y initient. En tout cas, des étrangers inconditionnels de ce sport commencent à tourner leurs regards vers Madagascar. A preuve pendant la deuxième édition du grand prix amateur qui débute ce jour, une trentaine de golfeurs étrangers vont y participer. Madagascar est devenue finalement une destination touristique en matière de Golf, un point de plus pour nous ».
• Pourquoi ce sport a t-il du mal à se vulgariser à Madagascar ?
« Tout simplement parce que le public malgache voit en ce sport, une discipline uniquement réservée à une classe plutôt aisée, que ce n’est qu’un
« jeu de riches ». Certes, les équipements pour ce genre de sport ne sont pas du tout à la portée des bourses des malgaches. Mais cela ne fait pas du golf, un sport de luxe. Le problème demeure aussi du fait que ce sport n’est pas encore à la portée de la masse populaire. Nos jeunes ne s’y intéressent pas du tout, ils ont plutôt un penchant pour les sport de dynamisme et d’endurance. N’empêche nous avons aussi une grande fossée côté médiatisation. Si elle est censée attirer nombre de personnes, il en est tout autre chez nous. Au lieu de faire un tapage, au contraire elle se passe en douce. Quoi qu’il en soit ce sport a tout son avenir, il suffit d’un peu de volonté et de sacrifice ».
• A quand sera la fédération Malgache du Golf ?
« Ouh ! En fait c’est encore un objectif à long terme. Etant donné qu’actuellement nous n’avons que quatre clubs (Rova, Andakana, à Tamatave et à Antsirabe). Alors que pour fonder une fédération, au moins on doit avoir des ligues et des sections. Le golf du moins d’ici quelques années ne pourra pas encore prétendre fonder une fédération à moins d’une exception. D’une part il y a le problème d’infrastructures, bien que Madagascar dispose de vastes terrains. Cependant, le terrassement ainsi que l’aménagement de ces surfaces exige encore d’énormes financements. Pour que les clubs puissent organiser des tournois, il faut avoir beaucoup de terrains pour pratiquer un tel sport, des matériels, équipements. Pour que cette réalité soit prise en compte, nous devons renforcer le dialogue avec nos interlocuteurs du ministère des Sports et de ses structures déconcentrées, mais aussi des collectivités territoriales (Services des sports des conseils généraux et des conseils régionaux) pour obtenir des moyens humains et financiers qui traduiront notre représentativité réelle.
