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Culturel

« Horombey »

Le deuxième film malgache sélectionné au Fespaco

mardi 24 février 2009 | Arena R.

Une bonne nouvelle pour le septième art national. Un vidéo film malgache est sélectionné dans la compétition officielle de la 21ème édition du festival Panafricain de cinéma d’Ouagadougou (Fespaco), du 28 février au 7 mars. Il s’agit de « Horombey », un film de Henri Randrianerenana, sorti en salle en décembre 2008.

« J’ai le plaisir de vous informer que la direction du festival a retenu votre film, (ndlr : Horombey), pour faire partie de la compétition officielle dans la section film-TV/Vidéo », lance Michel Ouedraogo, un responsable du Fespaco dans une lettre adressée à Henri Randrianierenana datant du 20 janvier. Le blanc, rouge et vert national flotte de nouveau sur le site officiel du festival avec le nom du réalisateur et le titre du film affichés avec.

Le « Tsenan’Ampela » comme point focal, Horombey est un film du genre fiction qui évoque la lutte contre la maladie sexuellement transmissible à travers le mode de vie des « bara », une tribu nomade, connue pour le vol de bœufs et le marché des jeunes filles, (« Tsenan’Ampela »). L’action et le message sont là, dans le film. Il est considéré comme l’une des meilleures productions cinématographiques de ces dernières années. Long de 89 minutes, il a déjà été projeté au moins une dizaine de fois dans quelques grandes villes de Madagascar et est désormais disponible en VCD.

Le réalisateur malgache ne cache pas sa satisfaction. « Je fais partie des premiers cinéastes à introduire le style vidéo cinéma à Madagascar. C’est tout à fait normal et logique que je bénéficie maintenant de cette récompense », lance Henri Randrianerenana. Etre sélectionné au festival du Fespaco signifie beaucoup pour les cinéastes nationaux. C’est déjà une récompense pour les cinéastes.

« J’ai pleuré… »

Gégé Rasamoely, l’acteur principal de ce long-métrage et non moins directeur des acteurs lors des séances de tournage réagit également. « La première fois où j’étais vraiment content c’était il y a douze ans, lors de la naissance de mon enfant, et voilà maintenant avec cette sélection au Fespaco que je suis très ému. J’ai même pleuré en lisant la lettre d’invitation du festival », témoigne-t-il. « Ne parlez plus de vidéo cinéma malgache qu’à Henri Randrianierenana et à Gégé Rasamoely », ajoute cet acteur.

Le premier film malgache à avoir accédé au festival Panafricain de cinéma d’Ouagadougou est en effet le court métrage de Benoît Ramampy, intitulé « Accident » (1973). En trente cinq ans, aucun produit cinématographique national n’a pas pu être sélectionné dans le festival. Les autres grands festivals du cinéma du monde n’ont pas non plus accordé la place qu’à quelques cinéastes nationaux comme Solo Ignace Randrasana, Raymond Rajaonarivelo, Laza…

Peut-on dire alors que la participation du film d’Henri Randrianerenana au festival d’Ouagadougou est un honneur au cinéma malgache en général ? « Malheureusement je ne peux pas parler au nom de tous les cinéastes vidéos malgaches », regrette l’illustre réalisateur. Apparemment, il y a trop de différences dans la vidéo cinéma nationale, ajoute-t-il, avant même de conclure que « chacun a son cinéma dans le pays ».

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