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Editorial

Le blues du revenant…

samedi 15 janvier 2011 |  2722 visites  | Ndimby A.

J’avais déjà prévu (et annoncé sur mon blog personnel Fijery) que je reviendrai pour un dernier édito non politique, afin de rendre hommage aux lecteurs avant de me retirer pour un long break. Mais le récent décès de Nivoelisoa Galibert est devenu une raison supplémentaire de rendre cet hommage. Professeur des universités, femme de lettres d’exception et digne fille de la Grande Île, Nivoelisoa est peu à peu devenue un pilier de la blogosphère Malagasy, en particulier par sa dernière création, Boky, un groupe consacré aux livres au sujet de Madagascar sur Facebook. Mais pour moi, elle était d’abord et avant tout une amie, et une lectrice fidèle de Madagascar-Tribune.com et du blog Fijery, sur les fora desquels elle participait régulièrement sous un pseudo. Elle apportait son regard acéré de femme cultivée, mais tolérant difficilement les raisonnements médiocres, et n’hésitait pas à ferrailler gentiment avec d’autres forumistes dont les avis approximatifs l’insupportaient.

Au-delà de Nivoelisoa, un hommage à tous les lecteurs

Nivoelisoa était l’un des commentateurs dont je guettais systématiquement la réaction après chaque édito, soit à travers le forum, soit à travers un petit mail ou un message FB. J’étais donc un peu étonné de ne rien voir sur les tous derniers articles. Je sais maintenant pourquoi. Son dernier commentaire sur Fijery a été en réponse à mon hommage à Elie Rajaonarison. Quelle triste ironie que, près d’un mois après, le présent hommage soit rédigé pour elle.

Mais je tiens aussi par ce « vraiment dernier édito » à rendre hommage à tous ceux qui commentent ou lisent sans laisser de traces, mais dont le passage régulier sur Madagascar-Tribune.com ou des blogs comme Fijery] est la sève principale qui alimente de tels supports.

C’est grâce à des gens, comme Nivoelisoa et tous les autres lecteurs, que des journaux électroniques et des blogs existent et survivent : de telles plateformes sans visiteurs ou forumistes ne seraient que des repas sans convives. Il ne s’agit pas seulement de survie financière, car pour tout média vivant de publicités, l’équation lectorat = revenus est vraie, sauf s’il y a un sponsor politique visible ou invisible, ce qui n’est pas le cas de Madagascar-Tribune.com ou de Fijery. Mais il y a surtout autre chose qui, à mes yeux, est bien plus important encore, en tant que bénévole peu concerné par les revenus de Madagascar-Tribune (tout comme Patrick A. ou Georges Rabehevitra) : le fait que des lecteurs aux quatre coins du monde consacrent de leur temps et de leur connexion pour honorer le fruit de nos élucubrations mentales.

L’Award du commentaire vaseux

Ce que le lecteur n’imagine pas, c’est le temps passé derrière un édito : y réfléchir, faire des recherches et des recoupements, l’écrire, le relire, le corriger, le relire de nouveau et le recorriger encore et toujours pour l’améliorer, et y traquer la moindre faute. Puis tout le long du jour de parution, suivre les commentaires pour voir si l’édito a convaincu. Personnellement, un édito d’analyse politique qui sort me prenait trois nuits de préparation, puis toute la journée de la parution, au détriment du travail qui est mon gagne-pain. Certains de mes connaissances m’ont reproché avec une certaine légèreté d’abdiquer face au pouvoir hâtif. D’autres personnes ont été à la limite du méprisant : « mais tu ne fais qu’un édito par semaine… izany ve dia tsy ho vitanao ? Ça ne va pas te tuer ! ».

Mais le post qui a gagné l’Award du commentaire dédaigneux est celui de la juvénile N. F. sur le mur Facebook de mon amie Sofiane Ravelo : « Une fois encore l’individualisme a fait ses preuves…pour des choses personnellement importantes. Décevant par rapport à l’engagement ( …) ». Je suis perplexe à la lecture de ce jugement péremptoire, émis par une personne qui ne maitrise ni le contexte de ma décision, ni mes nouvelles contraintes d’emploi du temps, mais qui se croit quand même autorisée à me faire des leçons de morale. Nous laisserons donc à ces mots qui se voulaient d’esprit, si esprit il y a, le bénéfice de la maturité qui reste à acquérir à cette N. F., du moins si sa photo est un reflet fidèle de ce que devrait être sa tranche d’âge actuelle. Pour rester politiquement correct, je dirai que la présente citation de Philippe Geluck est sans aucun rapport avec ce qui précède : « La mort, c’est un peu comme une connerie. Le mort, lui, il ne sait pas qu’il est mort. Ce sont les autres qui sont tristes. Le con, c’est pareil ».

Heureusement que tous ne sont pas de cet acabit. Dans ce qui fut pour moi un fort touchant éditorial (Émotions, doutes et vérité), mon compère Patrick A. a su traduire ce que fut mon objectif en m’investissant comme éditorialiste à Madagascar-Tribune.com au début de la crise en 2009 : tenter de faire en sorte que la crise qui commençait ne soit pas pire que les précédentes. Mon premier édito était alors paru peu de temps après le fameux lundi noir, pour inviter le 31 janvier 2009 les politiciens et la population à se demander Quels enseignements tirer de la présente crise politique ? Je l’avoue, mes édito des premières semaines avaient un double objectif : premièrement, alerter Marc Ravalomanana pour qu’il prenne au sérieux cette crise et qu’il la gère avec intelligence et souplesse ; deuxièmement, alerter ceux qui voyaient en Andry Rajoelina le Messie qu’il risquait d’entrainer le pays dans une terrible crise politique et économique, qu’il serait incapable de gérer. L’histoire montre que je n’ai pas été écouté, ni par les uns, ni par les autres.

Baisse de salaire pour le bénévole…

En tant que bénévole, je m’étais fixé deux paramètres comme jauges de ce que je voulais considérer comme mon salaire : primo, sur la base d’une envie d’être un pingouin bâtisseur, la démonstration de l’influence de mes éditos sur le cours des évènements ; secundo, la taille de l’audience. Sur le premier paramètre, il est évident que l’objectif est non atteint, et la mission non accomplie. Sur le second point, sachez qu’en 2009 un édito était en moyenne lu par au moins 5.000 personnes sur Madagascar-Tribune.com et 1.000 sur Fijery. Maintenant ces moyennes sont de 2.000 personnes sur Tribune et 800 personnes sur Fijery, ce qui est une baisse significative et démotivante. Mais quoi qu’il en soit, je comprends qu’il est normal après deux ans de crise, les lecteurs se lassent. Mais pourquoi diantre les lecteurs ne comprendraient pas alors qu’un éditorialiste peut, lui aussi, finir par se lasser, de passer du temps à des choses inutiles et en plus lues par de moins en moins de personnes ?

Je reconnais que même si l’audience a baissé en quantité, elle est au moins restée égale en qualité, avec son petit noyau de fidèles, anti ou pro HAT. Les amis de la première heure se reconnaitront. Mais j’ai été agréablement surpris de voir une sorte d’estime et de respect même de la part des anti-Ndimby notoires sur le forum de lundi dernier, à part le caca nerveux d’une sagaie émoussée. En lisant ces posts, je me suis posé une drôle de question : serais-je devenu à la fin de ma « carrière » un éditorialiste consensuel et inclusif ? Mais j’avoue que l’écoute de l’amas d’incohérences contenus et d’hallucinations décrites dans le discours de vœux de Monsieur Rajoelina hier à Iavoloha, m’a fait regretter ma décision d’arrêter. Mais je l’assumerai quand même.

Toi plus moi…

Le plus beau legs de ces deux ans, c’est que les débats et les échanges ont permis de bâtir une communauté aux quatre coins du monde, et Nivoelisoa Galibert était un des piliers. Et même si je me désolais (et me désole encore) que mes éditos n’aient pas eu assez de poids pour influer sur la crise, j’aurais mauvaise grâce de ne pas constater, avec humilité mais avec fierté, qu’ils ont sans doute contribué un tant soit peu à jeter les germes d’une conscience citoyenne. D’une part, en initiant de véritables débats d’idées basées sur des arguments, et d’autre part en contribuant à l’érection flamboyante de la Citoyenne malgache ou de Lalatiana Pitchboule en tant que blogueurs de talent. En attendant peut-être que d’autres plumes exceptionnelles comme Sevane, G. Andriantsolo, Antso, Da Fily et les autres créent le leur. A vous tous, amis visibles et invisibles de ces deux années passées, ainsi qu’à Patrick A. et Georges Rabehevitra, je dédie cette chanson de Grégoire.

Toi, plus moi, plus eux, plus tous ceux qui le veulent,
Plus lui, plus elle, plus tous ceux qui sont seuls,
Allez venez et entrez dans la danse,
Allez venez, laissez faire l’insouciance.
 
À deux à mille, je sais qu’on est capable,
Tout est possible, tout est réalisable,
On peut s’enfuir bien plus haut que nos rêves,
On peut partir bien plus loin que la grève.

Je n’ai jamais eu l’arrogance de penser que j’étais le détenteur d’une vérité absolue, et il est souvent arrivé qu’un post ou un mail me fasse réfléchir, douter, voire reconsidérer mon opinion. Depuis lundi, beaucoup de messages Facebook ou par mail alimentent mes incertitudes sur le bien-fondé ou non de mon abandon. L’avis aiguisé de quelqu’un comme Nivoelisoa à coup sûr me manque pour me servir de repère, et je me demande ce qu’elle m’aurait dit face à mes doutes et ma lassitude actuelle. Je sais cependant qu’on partageait un certain réalisme, car à mon édito sur le référendum en novembre dernier, elle m’avait envoyé ces quelques mots : « Je voterais ENY si cela pouvait contribuer à refonder la Nation. Étant vu que toute genèse se fait dans la fange ». Il me plait alors de penser qu’elle aurait peut-être compris mes raisons, comme tous mes vrais amis.

P.-S.

Un groupe ouvert « Hommage à Nivoelisoa » a été créé sur Facebook. J’engage les lecteurs qui l’ont connue de près ou de loin à l’intégrer.

27 commentaires

Vos commentaires

  • 15 janvier 2011 à 08:38 | râleur (#3702)

    C’est normal dans la vie ’’d’artiste de quitter la scène’’ de temps en temps.

    Le retour est tjrs attendu et apprécié

    à bientôt et merci pour tout.

    • 15 janvier 2011 à 11:26 | poiuyt (#584) répond à râleur

      - My way.
      - L’habitude est une seconde nature.
      - L’habitude est une étrangère qui supplante en nous la raison. NDimby est-il sentimental ? ou Est-ce le gout du sucre ou du sel ? ou est-ce purement le patriotisme ? ou la philosophie brute ?

      Jamais, il ne faut jamais juger, chacun est tellement complexe. Il est vrai que N’Dimby pond comme nul autre pareil. Alors, merci.

    • 17 janvier 2011 à 16:14 | da fily (#2745) répond à râleur

      Aux âmes bien nées, l’esprit apaisé...

      Ce blues a du me lacérer tellement l’esprit, qu’il me coûte un come-back, certes avec bien moins d’envergure et d’impact que notre master of ceremony Ndimby, mais avec autant d’émotion c’est sûr.

      A la fin de l’année passée, je laissais discrètement mes dernières cartouches choir sur le parvis de notre sphère à tous, le desperado aux éperons émoussés que j’entrevoyais devenir, commençait à me laisser un goût amer. Plus de salut dans l’aéropage et les effluves grisantes que je guettaient sur le forum M-T, mais plutôt de lourdes vocalises assénées sur le groin de folichons remue-méninges que nous voulions être. La partition a dérivé petit à petit vers de la musique que j’ai le regret de qualifier de variétoche, la majuscule verve de certains que j’eus avec plaisir à partager, s’est défraîchie, voir s’est tue. Il est vrai qu’il n’est pas donné à tout le monde d’être un sacré donneur de leçons ou un doué en proposition constructive, qu’à cela ne tienne, les troubadours et autres jokers ont toujours su donner le change pour raviver la grisaille qui perdure, il faut croire que je ne suis que de ceux-là.

      J’apprends donc ces temps-ci que Ndimby va raccrocher les crampons de ses godillots acérés, son dentier de croqueur et ses missiles à frappes chirurgicales qui eux se sont rarement trompé de cibles. Tiens, une coincidence on dirait, serions-nous lassés de concert ? En tous cas, il doit y avoir une certaine similitude dans la motivation, et je vous concède un désaccord certain quant à la tournure de notre histoire. Mais ce n’est que de l’histoire, et elle effacera nos mots comme le ressac recouvre ces traces de pas sur ces berges que d’autres pensaient conquérir. Qu’importe, les instants d’intenses et de lumineux échanges ont allumé les flammes de l’intérêt commun : « comme ce pays et ses enfants nous sommes chers ! ». Remercions MT, Ndimby, Patrick, Oncle Georges, Anthony, Andriantsolo G, lalatiana P, citoyenne malagasy et tout ceux qui sont passés par la page éditorialiste de ce journal.

      L’electrique ambiance non virtuelle, que m’aura laissé les papiers de Ndimby et son cortège de comments réactifs m’ont nourrit de tant de pensées et de doutes aussi. La faculté que certains mettent au profit d’une réelle volonté de changement, s’entrechoque aux avatars de ce même changement souhaitable mais dont la partition est tout autre, voire troublante dans son interprétation, mais ce sont des idées paraît-il...

      Qu’il ne fallait point dire ce qu’il se passât, aurait été le crime parfait, une complicité de fait voulant dire capitulation, nous avions été avisés(je le pense) de dénoncer. La crue du temps qui passe a fouétté les piles de la passerelle du changement, et le bégaiement de l’histoire nous a conduit vers ce tournant ivoirien qui a bien changé la donne, qui nous a amené à penser que : « rien ne va plus ! », et voilà l’autre virage tunisien avec son cortège de revanches incendiaires qui remet en selle cette reconnaissance malagasy tant mandée car la sévérité des faits tunisiens a mis en alerte l’ensemble de la CI endormie et passive, il en découlera certainement un allègement de l’appréciation initiale quant au putsch de 2009. Et devoir admettre que pour cet Occident, le sort hasardeux de ce pays malagasy soit plus minime à leurs yeux que le sort d’ivoiriens, d’algériens ou de tunisiens à la dérive, me conforte dans l’idée que la politique internationale est un potager de légumes vivaces poussant sur le compost générés par de plus petits broyés aux fins d’intérêts les dépassant, j’en conclus que nous ne sommes que de piètres producteurs en devenir et qu’ON décide ailleurs de ce qu’il nous advient ! Il n’est plus de place pour l’insoutenable légèreté d’écrire librement, il est clair que le combat sera ailleurs et différent, plus ardu, plus long, demandant d’autres capacités qui nous sont encore pour la plupart inconnues. En tout cas merci m’sieur l’artiste, puisse tant d’autres vous emprunter cette fameuse lorgnette afin d’en faire le meilleur usage, moi qui comptais nous rencontrer sur d’improbables planches, je vois que le rideau nous tombe simultanément, je vous dédie donc une solitaire standing ovation et vous lance mon chapeau !

      à maminah, poiyut, lalatiana, vuze, sevane, racynt, zandrygasy US, boinasidy, mihaino, mpitily, rabri, citoyenne, albatros, stomato, râleur, che taranaka, rayyol, rabri, raberene, rakitoza, basile22, sissi, diégo, jojo, jipo, l’éveilleur, bemiovah, ratiarivelo, meloky, elena, bekamisy, lucie, rom1, vorondolo, el che, rasoa, bena, bema, rakotoasitera, betoko, jane d, raol, violety, même l’innéfable troll erase, au mystique andry rajoli, et toutes ces autres signatures d’M-T, je vous souhaite « happy new year ! » Et une pensée pour feue dame Nivoeliarisoa que je n’ai connu peut-être qu’à travers cette toile, qu’elle rejoigne ces étoiles se disputant à coups de scintillements dans la constellation des esprits lumineux ! RIP.

      ....so long.

  • 15 janvier 2011 à 10:22 | Jipo (#4988)

    Merci à vous.

  • 15 janvier 2011 à 10:50 | Amada (#4695)

    Post publié par Nivoelisoa Galibert sur Courrier international au sujet de la crise tunisienne :
    "Ce qui est triste, c’est ce que vous rappelez vous-même : il n’y a pas de cas isolé. Le problème tunisien n’est pas le plus inextricable ni le plus honteux pour l’humanité.
    Dans ma naïveté de non politique, je souhaite que 2011 marque la fin d’une terre en déshérence. Je ne dis même pas « meilleurs voeux », je dis « moins de crimes ».
    Nivoelisoa Galibert

    Ecrit par : Nivoelisoa Galibert | 05.01.2011 "

    Lisez et appréciez

    • 15 janvier 2011 à 15:50 | niry (#210) répond à Amada

      A t-elle eu le temps de voir se dénouer le problème tunisien de façon aussi heureuse ? Paix à son âme. Elle rejoint le panthéon des Sages et veillera certainement régulièrement à ce que enfin Madagascar trouve les vrais bases d’un développement durable.
      Merci pour cet hommage Ndimby. Merci pour tout le reste aussi Ndimby ! Vous avez vos raisons, nous les respectons.
      Niry, un fan de la première ..seconde (et non, un thuriféraire ! Mot que Ndimby m’a appris !)

    • 17 janvier 2011 à 00:33 | danaina (#5165) répond à Amada

      J’en ai rêvé, Ben Ali l’a fait
      Partir de son plein gré du pouvoir après s’être rendu compte de l’énorme tort fait au pays, suivez mon regard.
      J’en ai rêvé, la Tunisie l’a fait : La rue qui chasse un pouvoir politique vil et corrompu qui ne laisse aucune liberté d’expression, qui collectionnent les prisonniers politiques, qui s’immisce dans les affaires économiques où il n’a rien à voir, suivez mon regard.
      Détrompe toi partisan de Ravalomanana, ce n’est pas de Rajoelina mais de Ravalomanana que je parle et détrompe toi partisan Rajoelina, ce n’est pas de Ravalomananana que je parle mais de Rajoelina.
      Tous ceux qui arrivent au pouvoir à Madagascar sont tous aussi pourris les uns que les autres.
      Mais je ne suis pas naïf, la révolution populaire ne conduit pas forcément à plus de justice car des pourritures peuvent confisquer cette aspiration du peuple pour en tirer des profits personnels, rien que personnels, suivez mon regard.
      Bonne chance peuple tunisien, que ton chemin ne suive pas celui que nous avons emprunté.
      Ce dont je rêve, c’est une révolution populaire qui conduit aux vraies aspirations des gens à savoir s’exprimer librement, pouvoir critiquer, pouvoir décider par eux-mêmes, pouvoir travailler librement, exprimer son désaccord sans aller en prison, pouvoir aller voter, être gouverné par des personnes qui acceptent à tous les coups le verdict des urnes.
      Mais je peux toujours rêver, mais j’ai quand même un allié , c’est le temps car le mal n’est pas éternel.

    • 17 janvier 2011 à 07:06 | krizzy2 (#5166) répond à danaina

      La politique est comme la mode : Un éternel recommencement.

      Une vieille femme (à l’époque romaine) priait tous les jours pour le tyran. Celui ci, étonné, la fit venir, pour lui demander pourquoi elle priait pour lui, car il était conscient de ne pas être aimé. Elle lui répondit :
      « Tu es pire que celui que tu remplaces, mais ton successeur sera certainement pire que toi, alors je prie les dieux pour que tu demeures au pouvoir. »

      A méditer...

  • 15 janvier 2011 à 13:15 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Ndimby A ;

    Merci pour votre édito.

    Accuse réception

    MES CONDOLEANCES aux amis (ies) de la défunte.

    Basile RAMAFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 15 janvier 2011 à 13:45 | ratiarivelo (#131)

    Misaotra « NDIMBY » an !! Ny MARNA tsy mba maty.. Masina ny Tanindrazana

  • 15 janvier 2011 à 14:27 | nash (#4185)

    Comment va-t-on se passer des édito de Ndimby ?

    Pour moi, Ndimby est un, peut-être LE, des meilleurs analystes et commentateurs de la vie politique malgache. Les éditos se lisent et s’apprécient comme on boit le premier chocolat (ou café) du matin : exquis, réfléchis (on sent le travail), fins, d’une ironie au scalpel, et surtout justes.

    Que ses analyses n’aient pas influé sur le cours actuel des événements n’est pas étonnant. Quel politicien, d’ici ou d’ailleurs, lit véritablement un éditorial de journal pour en tenir compte pour lui-même ? Tout au plus se dira-t-il : « celui-ci est pour (ou contre) moi ».

    Le journaliste, comme le penseur, peut influer sur le « coup » d’après, s’il est entendu. Et dans ce sens, il serait important qu’il continue à prendre (ou reprendre) la parole aujourd’hui et demain (pendant/après la crise ou la résolution de crise) pour analyser, commenter, critiquer etc. N’est-ce pas Ndimby ? (c’est un souhait)

    Nash

    • 15 janvier 2011 à 16:27 | Billy the Kid (#4664) répond à nash

      A vos souhaits, nash !

  • 15 janvier 2011 à 19:37 | racynt (#1557)

    Très bel hommage a cette dame que je n’ai pas eu la chance de connaitre. Quand a ta décision de prendre un break , c’est une décision qui n’appartient qu a toi et toi seul surtout si les raisons sont personnelles. Cela ne nous regarde pas mais en tant que lecteur on ne peut que regretter de ne plus pouvoir lire tes analyses pertinentes et tes points de vue aiguisés. Il est donc normal et tu n a pas a t inquiéter quant a ces réactions qui déplorent la disparition de ta plume pdt un temps indéterminé même si comme pr la personne qui se cache sous le sigle NF elle semble assez maladroite . C’est la motivation qui est l’une des facteurs qui nous pousse a aller plus loin et a progresser et comme disait Confucius dans une de ces citations que g appris dans tes editos « Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour ». Ainsi j’espère qu’à travers d’autres projets, tu pourras progresser même si comparer a la minable et inculte lectrice que je suis, tu es deja un vrai monstre de la littérature :). Pour ce qui est des audiences, je ne pense pas que ce soit ta plume qui a provoque une lassitude chez les lecteurs que nous sommes mais c plutôt cette situation indénouable provoquée par cette classe politique malgache qui n’a pas de classe comme tu le dis si bien et cela malgré qu on ressent une démotivation a travers tes derniers editos qui sont beaucoup moins passionnés que ceux que tu as écrit au tout début de la crise. Bonne continuation donc, bon projet et reviens nous vite en espérant que tu nous reviendra avec de bonnes nouvelles mais surtout pas pour une nouvelle crise.

  • 15 janvier 2011 à 20:09 | Albatros (#234)

    Merci Ndimby A. !!!.

    Merci pour tout le travail d’’information et de documentation que vous m’avez permis d’obtenir sur cette terre qui est si chère à mon coeur et que, comme vous, je vois sombrer tout doucement.

    Mais je suis certain que Madagascar relèvera un jour la tête et que j’aurai aussi, bientôt, le plaisir de lire de nouveaux vos écrits. D’une manière ou d’une autre.

    En attendant que votre lassitude s’estompe, je vous souhaite bonne route.

    Cordialement.

  • 15 janvier 2011 à 22:33 | Tanindrazana (#3224)

    Mes condoleances a toute la famille et aussi aux amis de Nivoelisoa Galibert.

    A Ndimby : Take a Break...see you soon ! You deserve it !

  • 16 janvier 2011 à 01:40 | Raneny (#122)

    Je comprends tout à fait votre réaction face à cette transition interminable dans notre pays. Il m’est arrivée également à plusieurs reprises de ne pas m’intérresser aux nouvelles de Madagascar pendant quelques jours et c’est une amie (à qui je ne remercie jamais assez) de me parler de vos editos pertinents et ça repart. Vous allez faire un break et nous vous attendons avec impatience.

    Je présente mes condéleances à la famille de cette grande dame.
    Qu’elle repose en paix

  • 16 janvier 2011 à 01:54 | sevane (#2781)

    La perte d’une amie est toujours une épreuve. Mais je suis persuadée que la vie ne s’arrête pas au dépouillement de cette enveloppe charnelle. Elle continue, sous une autre forme. Ne pleurez pas, Ndimby, au contraire, soyez reconnaissant des beaux instants que vous avez partagés ensemble. Laissez ces beaux souvenirs apaiser votre douleur. Votre amie n’est pas loin et la vie continue. J’espère que cette certitude vous redonnera un réconfort.

    Quant à vous Ndimby, soyez en certain, vous avez laissé des bouts de vous au creux de chacun de vos textes. Ils vous feront vivre à jamais.

    PS : Ce serait vraiment cool si on pouvait tous se retrouver ensemble, dans un studio : Toi, plus moi, plus eux, plus tous ceux qui le veulent, si on pouvait se défouler sur cette chanson et, pendant un instant, « s’enfuir bien plus haut que nos rêves ». »

  • 16 janvier 2011 à 10:27 | sissi (#3685)

    Cher Ndimby.

    Le Train à Grande Vitesse(TGV) a déraillé et tout aussi à grande vitesse s’est transformé par le saint-esprit en bateau. Paquebot ou petite chaloupe ? Pour Ndimby cela n’aurait plus aucune espèce d’importance désormais.

    Personnellement je ne pense pas que ce soit le moment idéal pour jeter l’éponge. Ce pseudo-pouvoir est acculé et est obligé de composer et de revoir toute sa copie. Il est très bien placé pour le savoir. Cette histoire de reconnaissance par les Nations Unies par exemple n’est qu’une gesticulation de plus.

    Mais je peux aussi comprendre que 2ans de stress et d’abnégation puisse momentanément décourager même les plus vaillants des guerriers.

    Comme beaucoup de vos lecteurs, je ne peux que respecter votre décision. Je vous souhaite une bonne réussite dans la nouvelle voie que vous allez entreprendre et vous remercie sincèrement pour toutes vos contributions qui ont eu le mérite de faire connaitre au monde entier les réalités malgaches. Vos écrits vont manquer à tous vos fidèles lecteurs.
    Sissi.

    • 16 janvier 2011 à 20:59 | Jipo (#4988) répond à sissi

      Des plus content de pouvoir vous souhaiter une bonne année et santé,et bien sur :de remplir à nouveau cet espace qui commençait à serieusement manquer.

    • 16 janvier 2011 à 23:00 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à sissi

      Sissi
      C’est vraiment un plasir sincère de retouver votre signature...ça fait un bon moment que vous nous privez ce plaisir d’engager un veritable debat d’idées avec vous et Maminah......

      Je suis obligé de me contenter du debat avec Niry et Vous savez il/elle n’a pas votre dimension ....

      Je sais que la nouvelle donne politique actuelle dans notre pays vous a fait deguerpir...mais il est temps à ce que vous fassiez un come back pour baliser et promouvoir notre democratie naissante....

      Boris Bekamisy

  • 16 janvier 2011 à 13:56 | BemioVah (#3451)

    Ici parmi nous…

    Elie Rajaonarisoa et Nivoelisoa Galibert. L’un, “ELIE”, et l’autre, Nivo-“ELI”-soa… un simple point commun peut-être, mais qui semble indiquer un signe tout à fait cordial de leur passage, ici parmi nous…

    Ah ! Ces chers « ELI.tes »… Tous deux, quoique différents, étaient sans doute des intellectuels qui ont vraisemblablement laissé un vide certain au sein de leurs proches, même ici parmi nous…

    Il y a pourtant un autre point en commun entre eux, et Ndimby et ses collègues. C’est cet instrument de travail qu’est le « stylo ». Que ce soit un stylo entre les doigts ou un clavier résonnant du bout de leurs doigts, ce sont naturellement leurs armes de persuasion et d’engagement. Pour eux, l’écriture traduit généralement un langage universel qui nous transmet directement, en forme et en profondeur, des opinions, des analyses et des sentiments à travers leur engagement personnel des problèmes de société et politiques, les nôtres en particulier. Oui, homme et femme ordinaires ils étaient (Elie Rajaonarisoa et Nivoelisoa Galibert). Mais ils étaient aussi extraordinaires car aimés et admirés, tant par certains, qu’ici parmi nous…

    Ndimby, je n’ai pas connu Elie Rajaonarisoa ou Nivoelisoa Galibert personnellement, mais grâce à vos éditos et à travers votre message personnalisé, permettez-moi de vous dire que les pensées peuvent mystérieusement se joindre malgré tout. Serait-ce la force du stylo et celle de leur esprit intellectuel ? Ce sont en tout cas ces forces étranges et mentales qui nous permettent d’être tous au même diapason d’une manière universelle, ici même parmi nous…

    Encore une fois Ndimby, merci de votre retour surprenant, aussi bref soit-il. Nous reconnaissons le travail pénible et contraignant derrière chacun de vos éditos malgré votre bénévolat. Ceux qui n’en tiennent pas compte ne sont que des ingrats. Il est vrai qu’il faut être réaliste dans le métier de journaliste, reporteur ou éditorialiste, car le nombre décroissant des lecteurs et intervenants vous pousse vers l’inquiétude. Mais quoiqu’il advienne, sachez que ce sont surtout les qualités journalistique, intellectuelle et professionnelle qui nous ont tout d’abord attirés vers ce site forum de MT. Vos éditos, et ceux de vos collègues ont pu nous captiver aussi passionnément que tumultueusement. Toujours est-il qu’Elie et Nivoelisoa nous auraient incités à poursuivre leur voie, celle de la lutte pour une société plus juste et plus saine, par des citoyens engagés sans distinction. Alors, que ceux d’entre nous qui possèdent plus ou moins une certaine capacité « intellectuelle » puissent se lancer volontairement dans le débat et dans l’action. L’écho de l’au-delà retentit assez fort pour parvenir parmi nous, ci-présents… réciproquement, le blues du revenant…

    BemioVah.

  • 16 janvier 2011 à 19:22 | diego (#531)

    Bonjour,

    A mon retour, j’ai pu lire ici que vous allez nous laisser Mr. Ndimby. Je me suis dit alors que ce ne serait qu’un petit au revoir. Allons, on ne va pas tourner autour du pot, partir c’est aussi contester, lutter….mais ceux qui y voient un quelconque abandon, comme on dit vulgairement - MITSOKADY - n’ont rien compris.

    Un journaliste se doit d’être neutre, mais surtout il doit être au 1er ligne pour défendre l’ intégrité de la NATION le moment venu. Quand on pense que le rôle, parmi tant d’autres, des politiciens conjugué avec celui de l’Armée de la NATION, c’est de préserver l’intégrité territoriale d’un État. On peut pousser un grand OUF que notre pays ne partageait pas un quelconque territoire avec d’autres pays.

    Vous avez bien accompli votre rôle : dénoncer et encore dénoncer le putsch.

    Ce qui vient de passer en Tunisie doit nous faire réfléchir. On constate qu’au départ de l’ex président de ce pays, quelques hommes responsables ont tout fait et ont réussi à sauver les INSTITUTIONS Tunisiennes et ainsi respecter la CONSTITUTION du pays. Ainsi, après quelques heures de flottement, tout à fait normal dans un pays en crise, les élites de ce pays ont définitivement respecter ce que la CONSTITUTION leur a dicté.

    - Les élites Tunisiens viennent de fermer les clapets des alliés traditionnels de Ben Ali…..ce dernier a été refusé de séjourner en France, quelle claque….! Et quand on pense que certains politiciens Malgaches, surtout ceux qui se trouvent à la tête de la HAT pensent que….????

    On a le droit de se demander pourquoi en 2009, quelque soit la motivation, la circonstance et la manière dont l’ex président de Madagascar a quitté le pouvoir, les élites du pays n’ont pas eu le réflexes et l’audace que ceux de la Tunisie, de préserver, sauver et respecter ce que NOTRE CONSTITUTION nous dicte ?

    - La réponse, je pense, ce que nos politiciens ne savent pas, s’en foutent et ignorent ce que la CONSTITUTION leur pays. Le vrai danger est là. Et vous ajoutez à cela les nombres inquiétants d’illettrismes chez les jeunes, ce n’est pas le cas de la Tunisie malgré 23ans de dictature, notre pauvre pays ne va nulle part.

    Bon nombres de nos politiciens pensent bêtement, qu’on peut accéder ou rester au pouvoir sans avoir passé dans LES URNES !!!! C’est une mentalité qui date un peu je pense.

    Mais bon, bon vent Mr. Ndimby, comme j’ai dit, ce n’est qu’un au revoir.

    On est là, on ne quitte pas le navire. On ne va pas se fatiguer de répéter que notre pays n’a pas besoin d’UNE FEMME ou UN HOMME, diplômés ou pas, sans avoir passé dans LES URNES. C’est aussi simple que cela, mais hélas….

    • 16 janvier 2011 à 22:33 | BemioVah (#3451) répond à diego

      Salut à vous, ‘diego’ !

      Welcome back ! Heureux de vous relire et bonne année !

      Permettez-moi de commenter sur votre post mon ami ‘diego’.

      Vous disiez : « Un journaliste se doit d’être neutre, mais surtout il doit être au 1er ligne pour défendre l’intégrité de la NATION le moment venu. » ))) » - Je ne suis pas entièrement convaincu de la neutralité d’un journaliste, surtout s’il s’agit d’un éditorialiste-blogeur, et en temps de crise à plus forte raison. Un journal réflète souvent une certaine tendance. C’est aussi la nature du « Business is business ». Mais j’ajouterai à cela tout simplement qu’un journaliste peut donc défendre ses idées et sa conviction en suivant les lignes directrices et dépendemment de son camp. Mais ce faisant, il se doit d’être objectif tant qu’à faire en respectant la déontologie et ses sources avant tout.

      Vous disiez aussi : « Ce qui vient de passer en Tunisie doit nous faire réfléchir… » ))) » - Les interventions et débats en cours sur ce forum et un peu partout ailleurs montrent bien qu’il y beaucoup de réflexions qui sont faites sur la crise malgache. L’énorme différence est la réaction décisive du peuple. Qui sait ? Peut-être que les Tunisiens, et ses élites notamment, comme vous le dites, inspirés du cas actuel de Madagascar, ont compris et choisi la démarche nécessaire à entreprendre dans leur situation, tout en suivant la loi et les règles constitutionnelles avant-tout, sinon crise plus grave et prolongée… En tout cas, nos pensées fraternelles pour le peuple Tunisien en ce moment…

      Si la Tunisie en est au début d’un nouveau chapitre de leur histoire, et si la Côte d’Ivoire est toujours en stagnation… il est temps que Madagascar sorte de la crise et trouve solutions à ces problèmes, entre « samy Gasy » s’il le faut.

      Votre référence à : « … que notre pays n’a pas besoin d’UNE FEMME ou UN HOMME, diplômés ou pas, sans avoir passé dans LES URNES… », est tout à fait compréhensible et partagée, mais mérite tout de même mûre réflexion de notre part. Admettons, tout comme vous le dites, que le passage aux urnes est nécessaire et obligatoire pour la mise en place de toutes les institutions ainsi que des hauts dirigeants responsables de la république. Mais en même temps, le pays a grand besoin de la participation et contribution massive, civique et responsable de la part de tous ses citoyens venant de tous les horizons, pour son redressement rapide à la sortie de la crise, si sortie est imminente et si la volonté est commune… Merci et bien à vous mon ami ! Cordialement.

      BemioVah.

    • 17 janvier 2011 à 06:05 | diego (#531) répond à BemioVah

      Bonsoir BemioVah,

      Ehhhh, vaste discussion en perspective n’est-ce pas ?

      Au plaisir de vous retrouver dans quelques heures cher ami.

      En tout cas, je trouve votre manière de prendre les choses très interessante et bien discutons....divergence il y aura, mais étalons surtout sur ce qui nous reunira...

      A plus,

  • 16 janvier 2011 à 21:27 | maminah (#2788)

    Plus qu’un forum, vous et vos amis éditorialistes avez su faire ainsi de Tribune.com sinon une « communauté » à proprement parler, quoique les pseudos soient devenus des identités à part entière, qui laissent deviner d’emblée la teneur d’une intervention. Vous avez su en faire un réseau, où se sont nouées de belles amitiés (voire des « heurts » quand les sensibilités se sont avérées décidément incompatibles) , mais traversé aussi par les épreuves de la vie réelle telles qu’un deuil…

    Ce site a franchi les frontières de l’anonymat virtuel pour devenir une entité, puisque la disparition d’une des nôtres nous touche comme s’il s’agissait d’une sorte de « famille ». Et l’on se demande quelle a pu bien être sa signature pour retrouver ses interventions et mettre une âme derrière sa photo. Et comme cela se fait dans une communauté réelle, j’adresse mes sincères condoléances à sa famille…

    On comprend donc aisément qu’abandonner Tribune.com puisse être vécu comme une sorte d’arrachement, surtout lorsque, devenu une nature, votre regard continue de scruter les actualités à travers le prisme journalistique.

    Mais un choix est toujours une mutilation : accepter de renoncer à une partie de soi. S’il est douloureux sur le moment, il faut savoir écouter ce désir de prendre le large, et de respirer. Si la vacuité est une impression un peu inconfortable, nous sommes persuadés que vous saurez la remplir de la façon la plus constructive.

    Pour notre part, ce forum a été un trait d’union salutaire, essentiel et intense, en tout cas opportun, avec les réalités malgaches. Aux pires moments de cette lamentable saga, on se répétait qu’heureusement existait cet espace de parole pour nous permettre de partager nos espoirs, d’échanger nos suggestions et nos doutes. Ce n’était pas pour autant un espace de psychodrame, mais une véritable conviction d’essayer de construire l’avenir, qui plus est, dans un effort collectif…

    Pour cela, nous ne vous remercierons jamais assez de votre initiative, et tout particulièrement de cette convivialité courtoise qui distingue votre site et qui fidélise, même si la guerre d’usure adoptée par le pouvoir Hatif a eu raison de notre foi en l’avenir du pays. Oui, on peut déserter sans état d’âme ce no man’s land stérile, en attendant de trouver d’autres raisons de croire et d’espérer. En attendant, impliquez-vous à fond dans vos projets et profitez-en bien. Ce sera au moins ça de gagné…

    Mes meilleurs souhaits.

    NB :
    « Vacuité », relativement à la place laissée vacante par Fijery, et non à une quelconque oisiveté dont on ne peut pas soupçonner les hyper actifs de votre catégorie.
    « Ce sera au moins ça de gagné », puisque votre perspective considère volontiers le général, au-delà du personnel.

    • 16 janvier 2011 à 22:45 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à maminah

      NDIMBY
      avec <les blues du revenant < vous venez de nous faire entrevoir que votre retour sur MT est du domaine du possible et l’espoir est donc permis de vous voir realimenter le veritable debat d’idées sur ce table ronde de MT

      il est vrai que notre position et les argumentations qui la justifient sont plutot divergeantes mais à travers cette pluralité de sensibilités c’est le processus democratique dans ce Pays que nous aimons tous qui gagne.

      Comme toutes les grandes intelligences Vous ne pouvez pas echaper à des doutes et des incertitudes qui vous demangent à chaque instant , elles traduisent une quete permanente et obsessionelle de Verité ...elles sous-entendent la peur de ne pas pouvoir toucher la perfection dans son choix et dans ses realaisations et votre querelle ou combat interieur y trouve ses racines

      Bref je partage avec delectation cette belle conclusion sur laquelle vous avez ornementé< ces bleus du revenant <et je cite<<elle m’avait envoyé ces quelques mots : « Je voterais ENY si cela pouvait contribuer à refonder la Nation. Étant vu que toute genèse se fait dans la fange ». Il me plait alors de penser qu’elle aurait peut-être compris mes raisons, comme tous mes vrais amis.

      Avec une telle conclusion l’INCLUSIVITE ET LA CONSENSUALITE est possible et lles ne sontt plus loins

      ça dit tout NDIMBY et au revoir ....sur MT ou ailleurs...que sais-je !!!

  • 18 janvier 2011 à 17:25 | nirina (#3722)

    OOOh noon ! je suis trop triste que tu arretes !!! Je pense que c’est une grande perte pour tous tes fans (moi y compris),mais surtout pour le pays qui n’a jamais autant eu besoin du peu d’esprit critique et de gasy qui « osent » parler que maintenant ! Tu es parmi les « journalistes » que j’ai le plus admires, dans ta facon de transmettre les mots justes de la maniere qu’il faut. mais surtout le fait que moi je reste dans ma bulle de securite et me cantonne aux discussions de salon, mai toi tu as ose dire tout haut ce que tu penses et a donne de ton temps pour condamner ce qui se passe dans le pays....
    Mais je respecte ta decision et crois-moi, je sais ce que tu ressens (un melange de doute, de fierte, de tristesse et de soulagement) quand on a pris une decision comme celle-ci alors qu’on sait en meme temps qu’on aime ce qu’on a fait !! Donc ... MANDRAPIHAONA Ndimby !!! \
    Vraiment c’est trop dommage, mais cela me soulage de penser que meme si tu n’ecris pas, je suis sure que tu ne vas pas changer ta conviction, ary hanome ny anjara birikinao foana ho an’ny firenena amin’ny fomba hafa...

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