Les témoignages sur l’existence d’une exode massive et artificielle vers certains arrondissements de la capitale se font de plus en plus insistants sur les ondes de nombreuses chaînes radiophoniques de la capitale. Pourtant, lors de nos investigations sur terrain, les bouches se sont tues. Quoi qu’il en soit, il n’y a aucun doute possible sur les éventuels commanditaires de tels actes, si cela s’avère. En effet, tout un chacun est capable de répondre à la simple question : à qui profite le crime.
Certains sceptiques, se posant même en « avocat du Diable », osent encore arguer que la période actuelle est celle des migrations saisonnières des travailleurs en quête de rizière à labourer d’où les fluctuations, « normales » selon eux, du nombre des entrées et sorties sur la liste des habitants des quartiers comme ceux d’Anjanahary ou autre Analamahitsy.
Certes, toutes les explications peuvent être avancées pour se disculper, au cas où des langues se délieraient confirmant des sureffectifs douteux au sein des listes électorales. Mais le fait est là, il y a parmi les candidats en course à Antananarivo des, ou plutôt un candidat à craindre. Pour les observateurs, l’avènement de ce candidat à la mairie serait le début de la fin pour ce régime. Ainsi, selon la théorie des dominos, la chute de la capitale, car on peut qualifier la victoire de ce candidat comme telle, entraînerait une réaction en chaîne dont la suite est inéluctable.
Quelque part du côté d’Atsimondrano, « mon royaume pour la mairie » doit être le leitmotiv des prières quotidiennes.
