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Editorial

La confiance dans les forces de l’ordre

mardi 3 mars 2009 |  3667 visites  | Valis

Pas facile de trouver les points qui puissent rallier les deux protagonistes de la crise. Or il faut qu’ils soient d’accord sur des bases solides pour assurer une sortie rapide de la crise politique. Jusqu’à présent, les deux parties demeurent campées sur leurs positions respectives. Le seul point qui semble acquis c’est que le coup d’Etat n’est plus vraiment dans l’air.

Le camp Andry Rajoelina veut « légaliser » ou faire entrer son mouvement dans la constitutionnalité. Les forces armées sur lesquelles il a fondé ses espoirs, n’ont pas voulu marcher jusqu’à maintenant.

Dans l’autre camp, on donne des signes de vouloir rentrer également dans la « légalité » de l’usage des forces armées. Surtout après les événements du 7 février. Les forces de l’ordre ne s’aventurent plus à affronter les manifestants mais plutôt à rassurer les non manifestants.

En quelque sorte, on veut faire croire qu’on veut rétablir l’ordre dans le respect de la liberté démocratique de réunion ou de manifestation. Mais toujours en usant de la force et de l’autorité publique. Et cela fait peur aux manifestants qui y voient une force toujours répressive.

Pour que cette volonté de normaliser la situation sécuritaire soit admise par l’autre camp, combien de temps faudra-t-il attendre ? ou quel geste le pouvoir en place doit-il accomplir ? Interner les forces de l’ordre dans les casernes ? Mais avec des comportements agressifs et provocateurs des groupes de plus en plus mobiles de malfaiteurs ou d’éléments incontrôlés avant ou après les meetings, ne serait-ce pas exposer la cité ou la société à l’anarchie ?

Il faut que l’Etat fasse régner l’ordre et la paix civile pour tous les citoyens qu’ils soient de l’un ou de l’autre bord ou qu’ils n’appartiennent à aucun des bords précités. Sinon la démocratie tant vantée et recherchée par tous, serait réduite à l’anarchie, comme l’ont montré ces « andrimasom-pokonolona » qui ont semé le désordre dans les quartiers d’Ambanidia, Ambohipo ou Ankatso hier (voir article par ailleurs).

8 commentaires

Vos commentaires

  • 3 mars 2009 à 09:07 | ghralais (#114)

    Il me semble que la balle est depuis longtemps dans le camp de Rajoelina. Il ne tient qu’à lui d’arreter ces manifestations du 13 mai stériles et generatrices de violence. Toutes ces manifestations ont toujours été suivies d’actes de pillage et de vandalisme qui quoiqu’on en dise seraient à mettre sur le crédit de Rajoelina et consorts,, ce que ce monsieur refuse à comprendre, c’est que la grande majorité des malgaches associe de plus en plus la personalité d’un prétendant à la magistrature suprème, à une minorité de vandales et de casseurs. Tout a une fin,, et je ne serais pas étonné qu’un jour Rajoelina va payer une addition qui reste d’être trés salée.

  • 3 mars 2009 à 11:44 | kamis (#221)

    - Lors des casses RNM-TVM suivi de MBS-MAGRO, Courts-Shoprite, les forces de l’ordre ont tardé à réagir : pluie de critique de tout bord.
    - Quand ils défendu Ambohitsorohitra, ils sont qualifiés d’assassins, de personnes qui ne raisonnent pas mais obéissent aveuglement aux ordres.
    - Lors de la prise « réussie » des ministères, ils n’ont pas tiré amis hués par la foule.
    - Après de la reprise nocturne des ministères, ils sont qualifiés de « commando » et autres.
    - Lors des émeutes d’hier à Ambohipo, ils étaient là pour garantir la libre circulation et pour défendre ceux qui ont choisi de vivre normalement.
    Alors que dire ? TGV les invite à venir étoffer ses rangs et prendre leur responsabilité(donc il y aurait usage des armes contre le pouvoir). Mais quand les forces de l’ordre agissent contrairement à ce qu’il veut,alors il râle. Quand est-ce que « tirer sur des êtres humains » est considéré comme crime et quand est-ce qu’il ne l’est pas ?
    En outre, chaque manif du 13 Mai est une potentielle source de troubles (comparer avec la semaine de la fameuse « trêve » où tout était calme)
    Alors, encourageons nos vaillants soldats à rétablir très vite l’ordre dans tout Madagascar. Et vivement l’instauration de l’état de nécessité ou la loi martiale pendant une certaine période

    • 3 mars 2009 à 12:10 | niry (#210) répond à kamis

      C’est vrai que les tergiversations ou les décisions des forces de l’ordre ont été interprétées à tort ou à raison, comme autant de parti pris envers l’un ou l’autre des protagonistes.
      Ils faut leur laisser qu’ils sont restés unis et agissant comme un seul homme. Comme un seul homme au début absent, hésitant, auparavant désarmé. Ce qui a alimenté les peurs et les fantasmes de tous bords.
      Il manque un porte-parole officiel à cette force, c’est tout. Tout est toujours dans la communication, surtout au jour d’aujourd’hui.

    • 3 mars 2009 à 17:30 | objectivité (#372) répond à kamis

      MERCI KAMIS très belle analyse et tes propos sont clairs et nets sans agressivité mais relatant la réalité. J’ajouterais seulement que toutes liberté doit s’arrêter dès qu’elle nuit celle des autres. Il ne faudrait pas confondre MANIFESTER et IMPOSER.

  • 3 mars 2009 à 12:30 | dodi (#393)

    Qu’est-ce qui importe le plus : l’intérêt national ou les intérêts personnels, que ce soit ceux du président, du maire ou des forces de l’ordre ?

    N’oublions pas que les forces de l’ordre ont aussi leurs propres intérêts à considérer. Ou bien seraient-ils prêts à faire passer l’intérêt du peuple malagasy avant les leurs ?

    • 3 mars 2009 à 12:53 | ragasy (#416) répond à dodi

      quels propres intérêts ? Il faut aller au bout de vos idées et ne pas parler en l’air.

    • 4 mars 2009 à 17:27 | objectivité (#372) répond à dodi

      Nous MALGACHES sommes nous nés pour contester à tout bout de champ. RATSIRAKA a été critiqué pour le budget aloué à l’ARMEE. RAVALOMANANA a été critiqué quand il a réduit l’armée et augmenté l’effectif de la sécurité intérieure. Maintenant on critique l’armée car elle se veut Légaliste et Indivisible en respsctant la HIERARCHIE MILITAIRE. Imaginez seulement une ARMEE ou le SERGENT aura son mot à dire à chaque ordre de l’ADJUDANT et ainsi de suite jusqu’au GENERAL et finalement jusqu’au CHEF SUPRÊME DE L’ARMEE ; Tout le monde fera ce qu’il veut ou ce qu’il pense être bien pour son pays.

  • 4 mars 2009 à 12:22 | Ralita (#487)

    N’oubliez pas que les membres des forces de l’ordre sont des humains, ils ont des enfants, des femmes et leurs opinions. Mais en tant que soldats, ils obéissent aux ordres.

    Si les manifestants sont calmes, respectueux et cassent rien eux-mêmes, on n’aura même pas besoin des forces de l’ordre. Mais quand ils forcent le vrai peuple à ne pas aller au travail, menacent les patrons de les considérés comme ennemis du peuple (quel peuple déjà ?) et cassent les usines et les magasins...

    Non, non et non, dans ce cas, nous ne devons plus parler de liberté d’expression, droit de grève ou autres, mais carrément de terrorisme et de vandalisme, des choses qui sont condamnables.

    Arrêter les fauteurs de troubles et ceux qui les incitent à agir ainsi est tout à fait légal. En aucun cas, ceux-ci ne seront pas considérés comme des prisonniers politiques.

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