« Il est temps que nous nous mettons à l’heure des changements ». Koto Bernard, ministre de l’Environnement, des Eaux et Fôrets, candidat pour les législatives dans le district d’Ifanadiana, annonce les grandes lignes du développement, qui selon lui, auraient dû débuter depuis fort longtemps. Il fallait qu’il effectue son vrai retour dans son fief natal du Sud-Est, pour que les idées novatrices reprennent vie pour devenir des réalités.
En tout, rien n’a été fait dans cette région productrice de café et d’autres produits de rente que la colonie française a abandonné après les évènements de 1947. L’histoire révèle que la région renferme divers points « chauds » de la révolte populaire. Tout porte à croire que les administrations, coloniales ou post-coloniales, ont « giflé » le Sud-Est tout entier. Avec l’aide de ses parents, Koto a quitté sa région d’Ambohimanga du Sud dès son très jeune âge afin d’effectuer des études dans d’autres villes, dans l’espoir de revenir un jour pour « sauver » les siens. Il s’est forgé le moral et approfondi ses connaissances jusque dans les grandes universités européennes pour qu’il soit à la hauteur de ses aspirations.
Mais avant d’agir, il a besoin de comprendre. La propagande se fait autour d’une natte, assis, avec les notables des villages visités, quelquefois, à l’ombre d’un grand arbre, ou durant les jours de marché. Le discours est simple et clair. « Sachez choisir et choisissez bien » annonce le candidat dans sa langue natale.
