Petit message à l’attention de Andry Rajoelina : non, la Charte de la Transition ne constitue nullement un traité international, car les signatures des représentants de la SADC, de l’Union Africaine, de l’OIF et de l’ONU n’y figurent qu’à titre de « témoins ». Considérer sous ce prétexte les accords de Maputo comme intangibles, c’est vraiment couper les cheveux en quatre : strictement parlant, Maputo n’est qu’un coup d’État institutionnel dont la seule légitimité juridique tient au fait qu’il soit consensuel.
Petit message aux malgaches qui sont sujets à l’hypertension artérielle et qui auraient tendance à désespérer en apprenant ces suspensions de séance à répétition du côté d’Addis Abeba : il n’est pas bon pour votre santé d’accorder une importance exagérée à certains effets de manche déployés au cours de ces négociations. Chaque fois qu’ils rejoignent spectaculairement leur hôtel, Marc Ravalomanana ou Andry Rajoelina n’ont vraisemblablement pour principal objectif que de faire sentir leur capacité de nuisance, de rappeler qu’un accord sans eux ne peut être que bancal.
Nous aurons beau écrire une énième fois que ces logiques de confrontation sont désastreuses à long terme, qu’elles décrédibilisent tout le monde à commencer par ceux qui les adoptent, nous ne voyons pas les politiciens malgaches renoncer du jour au lendemain à ces détestables pratiques de chantage et de prise en otage de la population, car il faut bien reconnaître que dans l’immédiat ces méthodes récompensent leurs adeptes. Et c’est d’autant plus vrai à quelques heures de l’échéance de l’ultimatum de l’Union Européenne, la coïncidence de dates n’étant d’ailleurs vraisemblablement pas une coïncidence mais un choix délibéré de certaines délégations.
En conséquence, tous ceux qui ont à craindre un accident cardio-vasculaire ou vasculaire cérébral feraient mieux de relativiser et de se rappeler des vertus du rire pour la santé : activons donc nos zygomatiques avec « Dabeh » qui relève qu’il n’y a pas si longtemps, une certaine mouvance soutenait mordicus que Madagascar pouvait s’en sortir tout seul et que Maputo était un coup inacceptable à la souveraineté nationale tandis qu’une autre mouvance ne jurait que par l’interventionnisme de la Communauté Internationale et affirmait qu’il n’y avait aucun salut hors de Maputo.
Petit message également à l’attention des lecteurs de l’éditorial d’hier. Je confirme que Ndimby n’est ni adepte de la THB, ni d’aucune autre substance hallucinogène. Mais il est légèrement accro au Coca Cola, et c’est un verre de cette substance qui était en jeu dans un pari que j’ai perdu sur la réussite ou non de Maputo 2. Mon analyse de l’époque reste pourtant plus que jamais d’actualité : nous avons d’un côté un régime qui a absolument besoin de la communauté internationale ; de l’autre, une communauté internationale qui a tout à craindre de l’émergence possible d’un autre rogue state [1] à quelques heures de bateau de la Somalie. Ce fut la crainte d’Al Qaida qui en 2002 fit pragmatiquement basculer les États-Unis vers l’homme fort du moment, Marc Ravalomanana. Plus que le pétrole, c’est vraisemblablement la sécurité des cargos et thoniers dans l’Océan Indien et la crainte d’un afflux accru de comprimés d’Artane à la Réunion qui pousse aujourd’hui la France à demander à ses partenaires de tolérer Rajoelina. Car si l’homme n’a pas prouvé grand chose jusqu’ici, il aura néanmoins démontré qu’il arrivait à tenir tant bien que mal l’armée et les Ra-Charles susceptibles de se reconvertir en percepteurs des mers ou hommes de main de tous les trafics.
L’Île de La Réunion abritait la semaine dernière un colloque des pays de l’Océan Indien sur la coopération contre la drogue et la toxicomanie. Maurice s’illustre par une très forte consommation d’héroïne (la troisième au monde), et le phénomène émerge également aux Seychelles et à la Réunion. Madagascar, le plus vaste et donc le plus perméable des pays de la zone, s’avère celui par où peuvent transiter les drogues dures venant de l’Afrique de l’Est, d’Afrique du Sud ou du Pakistan, sans parler des plantations locales de cannabis.
En novembre 2008, un container dissimulant de l’héroïne et de la cocaïne était saisi au port de Toamasina. L’importation venait du Pakistan et avait été faite par une société implantée à Madagascar, mais l’affaire n’a jusqu’ici guère connu de suite. La spirale des événements politiques n’est sans doute pas pour rien dans ces lenteurs de la justice, mais on peut au moins imaginer que certains politiciens aient pu monter en épingle de tels épisodes pour attirer la bienveillance de la France sur les événements qui ont suivi.
C’est donc en repensant à la boisson favorite de Ndimby [2] que je suis enclin à estimer que trop de monde a aujourd’hui intérêt à ce qu’un accord soit conclu, et que malgré donc toutes les gesticulations en cours à Addis Abeba, la tradition du Samedi de l’éditorial léger pourra être maintenue pour notre édition de demain.
Ce ne sera pas un Zoma mahafinaritra [3] pour tout le monde. Il y aura certainement des perdants, mais ceux là ne seront sans doute pas les malgaches qui du coté d’Itaosy souhaitent qu’on s’occupe désormais des problèmes entre les coopératives gérant la ligne 133 et celles de la ligne 193.
Vos commentaires
Comme je le disais dans un forum passé, ce n’est pas le sable bitumineux non encore rentable, du moins pas avant 50 ans, qui intéresse la France et les Etats unis, mais c’est bien le contrôle du canal de Mozambique qui ne peut se faire à partir de la Réunion et très peu par Mayotte. Mis à part la sécurité des cargos, mais c’est bien le trafic de la drogue, qui, économiquement coûte plus cher à un pays que de donner des subventions. Si ces pays ont une petite préférence pour Rajoelina c’est que RA8 n’est pas en odeur de sainteté concernant la drogue, et, concernant les accords passés : Ce ne sont pas des traités mais ceux-ci s’apparentent à des traités car ils les emportent sur la constitution Malagache.
Quand aux rebondissements dans l’actuel discussion à Addis Abeba, cela fait partie de la stratégie, mais à un moment donné il faut bien siffler la fin de la partie en attendant les matches de revanche.
coper/coller
6/11/09 à 10h54
Adala isika voahodinkodin’ny mpanao « POLITIKA ».
Marina tokoa fa tsy azony gasy mipetraka any adafy ny « MARINA » eto Madagascar.
Voasesika rindrankevita mitsingevaeva amin’ny tany sy entreritra diso lalina laotra amin’ity internet ity isika dia tsy te halala « NY TENA MARINA » eto antoerana.
Ny mahalala koa moa dia mbola mandainga,mampalahelo ny manjoa antsika eto fa voafitaka ary dia mino fotsiny ihany.
NY VAOHAKA ANY ANTOERANA DIA EFA TSY MILA INTSONY AN’I RAVALOMANANA,ny mpanao sasantsasany no mampiasa ny volandRavalomanana hahafahany maneho ny sandriny.
Afaka mitondra tsara ny fanjakana,fandriampahalemana,gouvernemanta sy ny tany i TGV fa ny vola avy ivelany no mahatonga azy manao izao fandaminana izao.
Aza mijery ny manodidina anareo fotsiny rehefa manao famotorana sy famakafakana ianareo fa jereo koa ny hafa dia fantatra fa vonona ny hiady sy haneo ny zo ny malagasy.
Tsy hanaiky intsony ny fitondrana ny tany "AMPELATANAN’IREO ANTOKON’OLONA VITSIVITSY HANGORONKARENA,ARY HANAO AMPIHIMAMBA NY HARENA REHETRA’NY MADAGASIKARA NY MALAGASY.
Izany ny ao antsainay vahoaka eto MADAGASIKARA fa tsy io angano ataonareo io.
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Basile RAMAHEFARISOA
Basile R.2(22)ramahefarisoa
Tsy misy ho lazaina fa dia miandry isika rehetra e !
Misaotra an’i Atoa PATRICK A fa tena « edito » no novakiana androany :
Misarika ny olona mba hijery zavatra maro izay raha tsy resahina dia mety ho adinodino any.
Maneho hevitra tsy misy fiantsina na fanenjehana olona be fahatany ...
Fa misaotra ihany koa fa mino aho fa nampita t@ mpiaramiasa sasany ianao ,satria mba efa hita taratra ihany koa ny fiovan’ny sasany amin ’izy ireo tatoato amin’ny fomba fanoratany.Misy mantsy ny mpanao gazety sasany raha tsy mandinika tsara ianao dia mety ho voafitaka mihintsy satria ,ny zavatra soratany sy ny fomba fanoratany dia tsy misy anavahana azy amin’ny ataon’ny forumiste eo ambany.
Dia misaotra e ! Fa ny tantara dia mbola mitohy ...
La vérité c’est qu’à Maputo il était convenu qu’il fallait instaurer une transition « neutre et consensuelle ». Tout le monde était d’accord. Aujourd’hui le meneur du coup d’état (Rajoelina le poulain de la France) veut la présidence de la transition. D’un côté, Rajoelina veut la présidence à tout prix ; malheureusement, vous comprendrez aisément que s’il est président de la transition, ce ne serait plus du tout une transition neutre. D’un autre côté, l’ancien président Ravalomanana veut une transition neutre du coup les négociations piétinent. Le gouvernement français, un des membres du Groupe international de contact sur la crise malgache, qui ne participe officiellement pas à la médiation, a renforcé sa délégation avec l’arrivée à Addis Abeba d’un des conseillers pour l’Afrique du président Nicolas Sarkozy. La France représentée par Béatrice Lederle pèse de tout son poids pour maintenir le jeune putschiste à la tête de la transition pour s’assurer que les contrats signés avec Total et autres entreprises françaises durant cette crise ne soient remis en cause ! Merci à la Françafrique. En attendant le petit malgache crève de faim.
Je ne ferai pas la même analyse sur la reconnaissance par les US en 2002. Parler d’Al Quaida ?
Idem pour aujourd’hui.
Pour moi, cela fait partie du jeu normal de la diplomatie entre les US et la France. Rien d’inquiétant car malgré tout, il y a le poids de l’histoire (colonisation) et de la géographie (une île et mentalité ni africaine ni asiatique).
Si vous étiez une organisation terroriste internationale, vous viendriez vous installer sur une île ? Comme cela vos entrées et sorties sont facilement contrôlable ? Je ne partage plus du tout cette vielle idée éculée que Madagascar ait un intérêt stratégique (en termes de guerre ou de terrorisme) quelconque. Vous n’avez qu’à regarder GoogleEarth et vous pouvez imaginer ce que l’on peut faire avec les satellites militaires. Pas besoin d’aller chercher des ennuis dans une île plus grande que quelques Etats européens réuniset où la population est versatile car encore pauvre.
Effectivement, le jeu à qui perd gagne d’Addis Abeba ne doit pas inquiéter non plus. Imaginez qu’íl y ait un accord, et bien, on ne parlerai plus beaucoup d’eux mais plutôt de la paupérisation croissante qu’il va falloir affronter, même en attendant les élections.
En fait tout ce beau monde joue au guignol de peur de tomber dans l’anonymat. L’angoisse existentielle en gros.
Allez bon we, moi je vais aller taquiner les trondro gasy du côté de la rivière
Bonjour Georges,
Pas nécessairement d’accord avec vous sur ce coup là : je pense que les enjeux géostratégiques de l’Océan Indien font le coeur des affrontements auxquels nous assistons et sur lesquels s’opposent par chefs de mouvance interposés deux puissances majeures : la France et ... probablement ... l’Afrique du Sud... avec les US (avec le golfe et diégo garcia) en filigrane.
Il n’est pas question seulement de drones ou de satellites de surveillance. Il peut s’agir aussi de champ d’intervention à préserver, de zones d’influence à protéger et, pour la france en particulier, de ZONE TERRITORIALE à défendre : entre la Réunion, Mayotte et les TAAF (terres australes et antarctiques françaises) c’est de centaine de milliers de km2 de zone maritime (de ressources halieutiques et ... de zones de prospection pétrolières) qu’il faut conserver ...
Par ailleurs, symboliquement, la ligne maritime du canal de mozambique trace peut être une ligne de front (plus ou moins symbolique) pour contrer la poussée vers l’occident (et l’afrique) de la chine, de l’inde et des pays du sud est asiatique pour lesquels l’Océan Indien et ses voies de communication sont des enjeux vitaux ...
Allez, exceptionnellement je vais me faire un peu de pub sur mes papiers :
Je me suis même laissé dire (probablement par des flatteurs) que c’était ce papier qui avait valu l’interdiction de mon 1er blog.
Ce papier s’est vu consolider par le suivant
http://madagoravox.wordpress.com/2009/07/26/locean-indien-les-enjeux-geostrategiques/,
qui fait référence à un dossier de l’Institut de Recherche Internationale et Stratégique.
Cordialment
Cher lalatiana,
Oui mais,... On a du mal a se dire que toute la stratégie datant de la guerre froide n’est plus d’actualité. Toutes les armées du monde se sont restructurées dans ce sens. Il n’y a plus que les américains pour croire qu’il suffit de faire une guerre pour être dominant. Mais ceci est dû au poids de l’industrie de l’armement dans le PIB US.
Les ressources halieutiques sont en voie de disparition dans le monde. Cela fait partie des idées fausses reçues que de dire que notre pays est très riches en ressources halieutiques. Il faut demander aux océonographes mais c’est facile à comprendre.
Entretenir l’idée que cette partie de l’Oçéan Indien est d’un intérêt stratégique majeur permet :
aux armées concernées (US, FRance, Afsud,...) de quémander des budgets
aux Etats pauvres concernés de quémander des sous pour la stabilité politique ou autres choses
aux chercheurs en stratégie de continuer à faire des recherches
Cette partie de l’’Océan Indien n’est pas plus satrtégique que l’Asie du Sud Est ou l’Amérique Latine
Les sources de problèmes du monde ne viennent plus des ressources mais plutôt de la montée des intégrismes en tous genres et dans tous les pays.
L’appropriation de l’arme nucleáire par ces intégristes est le danger le plus grave pour l’humanité.
La stratégie en terme d’occupation de territoire (ou d’influence), à mon avis personnel, est une stratégie à court terme.
Bonjour Georges,
J’aime bien votre analyse.
Mais elle ne me fournit pas d’explication quant à l’acharnement des acteurs en place... Elle ne me satisfait donc pas complètement.
Mais quand on lit :
« En 2007, les îles éparses ont été intégrées à la collectivité d’Outre-Mer des TAAF. Pour en assurer l’administration, les TAAF ont du se redéployer à moyens constants. Ces îles, auparavant sous la tutelle directe du ministre chargé de l’Outre-Mer, sont désormais intégrées à un territoire de la République, faisant des TAAF la deuxième zone maritime française d’une surface de 2,4 millions de kilomètres carrés. Leur intégration a également consolidé la présence française à la Réunion » !!!! (Rollon Mouchel-Blaisot. Préfet - Octobre 2009)...
On se demande si les enjeux sont aussi anodins que cela ... Vous les lâcheriez vous ? Ou vous les laisseriez à la merci d’un gouvernement malgache prompt à en contester la propriété ?
C’est vrai. La diplomatie en général et la diplomatie française en particulier s’appuie sur des schémas dépassés depuis 50 ans. Je suis frappé par le décalage entre les visions des chercheurs ( économistes du développement, et politologues de la nouvelle génération ) et les politiques et diplomaties mises en oeuvre. Le monde développé est décidément schizophrène ... On bâtit d’une main et on casse de l’autre ... Freud, sors de ta tombe !
Je nous promets un de ces 4, lors d’un prochain séjour au pays , une de ces soirées à la THB (boisson à la mode sur ce forum) qui nous permettront d’échanger largement sur le sujet. Ce sera chouette de refaire le monde avec vous.
Cordialement
Mais en fait ...
La France est un PAYS RIVERAIN de l’Océan Indien...
Eh oui ....
Bonjour à tous,
Ce que je constate en suivant le déroulement des événements, c’est que l’insularité de Madagascar n’est pas un problème pour ces personnes que l’on nomme les « dirigeants », les « politiciens », les « présidents ».
Aucun problème de déplacement pour eux . J’ai besoin d’un avion pour Dakar : Je le déroute. J’ai besoin d’un avion pour Maputo : J’emprunte un avion privé. Et re-belote pour Addis, Paris, Genève.....
Bien sur !!!. Pas de problème également pour eux en ce qui concerne les moyens financiers !!!. Dans ce domaine, certains forumistes soulignent souvent l’argent mis de « côté » par Mrs Ravalomanana et Ratsiraka. Mais ils ne s’interrogent pas sur les moyens financiers de Mrs Rajoelina et Roindefo. Peut être que ces derniers bénéficient d’un Livret A Malgache que le Vaohaka alimente volontairement chaque jour depuis mars 2009 ?.
Pour les craintes de l’Etat Français (et non de la France. Encore une fois, faisons bien la distinction entre les deux), je pense qu’elles concernent plus les multinationales avec capitaux français, que des problèmes de terrorisme ou de trafic d’Artane (voir le post de Georges Rabehevitra, à qui je souhaite bonne pèche).
En attendant la fin de la pièce de théâtre jouée à Addis par la troupe des « Costards-cravates » et comme le dit Patrick A. :
Les utilisateurs des lignes 133 et 193, eux, ... ils attendent !!!.
Rogue state depuis longtemps nous avons.
Claquage de porte et mouvements d’humeur ? Demandez à Zafy quant à la maturité du petit train à grande vitesse ! Il en sait quelque chose, bon cela ne sert à rien d’en reparler, les avertissements fusants ici et là sont considérés comme autant de dénigrements envers la petite personne de Rajoelina. Il y en a même qui vont applaudire des deux pieds !
Maintenant qu’il dit que la transition peut se faire sans lui, et bien qu’il rentre au bercail et se mette à son clavier et fasse son blog, il pourra à loisir retrouver ses aficionados, et accessoirement préparer sa campagne s’il se présente.
Non sans rire, on devrait lui dérouler le tapis rouge à chaque fois ? Je me soucie plus de sa santé que de la mienne, lui risque l’avc, avec toutes ces contriarités qui commencent a s’ammoncelé gentiment, mais sûrement.
Pour ceux qui se souviennent des eighties : il y avait un chanteur qui s’appelait Frankie goes to Hollywood, une espèce de foldingo mais avec une voix terrible. Son principal tube fut « relax », mais il avait d’autres tubes dont le « two tribes », dans le clip qui était une satyre des combats politiques,on voyait un Reagan et un Gorbatchev en venir au mains sur un ring : c’est peut-être la dernière chose qu’il faut pour nos politiques !!!
clap clap clap, da fily
mais qui a armé les Ra-Charles et compagnie ? Rajoelina ou Roindefo ?
Quand on regarde ce qui se passe entre Rajoelina et Roindefo, on peut être inquiet sur l’avenir de ces gros bras ; cependant comme c’est l’argent qui les alimente et que s’il venait à manquer, cette inquiétude n’est plus de mise ;
aussi, l’argument selon lequel la France soutient Rajoelina par rapport à ces mutins, n’est pas vraiment défendable ; il y a certainement autre chose, qui serait plus en rapport à la position de Ravalomanana qui a écarté la France pendant plusieurs années
Finalement, le vrai enjeu d’Addis est la capacité de nos politiciens à défendre l’ISN face au forcing de la France pour imposer son influence dans cette partie du monde et en particulier à Madagascar sur le plan stratégique et économique.
Les politiciens français sur l’infantilisation (reny malala, mère poule « bienvaillante ») du peuple malagasy et continue de cultiver le zarazarao anjakana.
Nos politiciens auront-ils assez de maturité, de dignité et de fierté pour résister et ne pas baisser le pantalon ?
Ratsiraka a déja fait ses preuves lors de la renégociation des accord de coopération.
Ravalomanana a fait montre de fermeté et commençait à se défaire de la mainmise des entreprises et multinationales françaises.
Zafy, à travers son Mada-raid, avait pour objectif d’aller à la rencontre du peuple et de trouver avec eux des solutions à la pauvreté. Ne pas compter uniquement sur les aides intéresées occidentales mais commencer à se prendre en main.
La population malagasy commence à prendre conscience sur les richesses naturelles du pays, sur sa position stratégique dans l’océan indien.
Il n’est pas question pour les politiciens français de lâcher prise. Tout en se posant comme la championne des valeurs républicaines, le système français protège les biens mal acquis des dirigeants corrompus africains. Tout en condamnant, officiellement, les prises de pouvoir par la force, elle n’hésite pas à fomenter des coups d’état à leur profit.
Kouchner, le père du droit d’ingérence, a proclamé hier : « Karzaï est corrompu, mais c’est notre homme ». Le coq gaulois, les pieds dans la mouise, criant son arrogance. Donneur de leçons aux agissements malhonnêtes, adepte des contradictions et pour qui le ridicule ne tue pas.
Le facteur de blocage à Addis, à bien y réfléchir, est la France. La France envers et contre tout, ne veut pas lâcher sa mainmise sur Madagascar. Et, pour arriver à leur fin, les politiciens français font tout pour imposer leur lapin (poulain) ! C’est leur cheval de Troyes !
L’UE et l’ONU ont déja bouté Rajoelina. Allons-nous laisser faire, toute honte bue ?
Toujours chercher un bouc émissaire pour escamoter sa propre responsabilité. C’est très pratique. Mais ça ne trompe plus personne. C’est une preuve de manque de maturité que de faire toujours retomber sur un bouc émissaire sa propre insuffisance.
Et c’est pas une preuve d’intelligence de ne pas entendre les choses qui ne nous plaisent pas ...
On assumera notre responsabilité ... Il fallait qu’on soit assez fort pour ne pas se laisser bouffer... Mais nier l’action de la France est désormais ridicule. Même l’U.E commence à ruer dans les brancards quand les manoeuvres de l’elysée ou du quai d’orsay à madagascar commencent à faire désordre dans le paysage de la bienséance européenne.
Merci de nous permettre par cet edito de prendre du recul et ne pas rester focaliser sur le grand danger neurologique que représente les « peut-être » accords d’Addis.
Mais enfin l’horizon qui s’élargit n’annonce pas non plus de jolis nuages ! Un océan de drogue, des virées de pirates...
Sale vendredi.
Le state rogue est, il est vrai la porte ouverte à n’importe quoi.
Un oeil sur ce qui se passe au pays depuis le putsch, on a un avant-goût du rogue state, les forces de l’ordres donnent l’impression d’être surtout du bon côté de la kalach’, et nos virevoltants politiques s’en donnent à coeur joie question fastes et bombance. On a même vu un néo-hat se faire épingler dans une vulgaire course sauvage digne des « pointes » des années 80-90 en plein Tana, car il y a eu dégats et victimes. L’habituel tour de passe-passe pour masquer et ne pas encourir de poursuites est encore à l’honneur, ça m’en coûte de le dire. L’économie parallèle, qui ne rapporte pas à l’état, a fait son retour, il est vrai que si des ex-politiques ex-détenus ex-opérateurs montrent au grand jour le mode opératoire pour réussir en affaire, pourquoi se casser le cabochon à respecter des procédures, à respecter la parole donnée ou à encore respecter les accords conclus ? Tous ce qui est en vitrine en ce moment est le parfait contraire de la notion de respect. Et qu’elle est la caractéristique majeure du voyou ? Vous l’avez tous trouvé : c’est l’irrespect total de tout et de rien !
Alors oui, si ils ne trouvent pas solution à ce foutu giga-consensus pour essayer, je pèse mes mots, de conduire une transition tangible, alors ce chaos fera l’affaire de tous les rogues de la régions et autres associations de desperados en mal de bénéfice. Mada, la plaque tournante des triades chinoises, des mafias , des pirates somaliens, de la contrefaçon asiatique débridée (c’est pas un jeu de mot), du blanchiment d’argent, du trafic de pierres ( ça a bien commencé), du trafic et transit de divers drogues...?
Oui, si la loi du plus riche et plus fort (qui est d’actualité mes amis) persiste, oui nous nous dirigeons vers ce qui doit ressembler fortement à un rogue state des tropiques. C’est une vision volontiers anarcho-apocalyptique, mais c’est une éventualité proche, et qui peut s’installer à Dago, si l’on continue dans l’absurdité et le jemenfoutisme.
« Faites vite messieurs, ça bout ! »
les élites malgaches sont polies et aimables : c’est leur façon d’apparaître aux étrangers et au peuple d’en bas... Mais en réalité ce sont tous des voays. Ils se foutent tous de leur pays ( le gouvernement Ra8 un peu moins que les autres cependant ) Absolument TOUT est faisable à Mada avec de l’argent. Mada est bien un rogue state...