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Editorial

Entre deux Maputo, que devient l’économie ?

vendredi 14 août 2009 |  1959 visites  | Patrick A.

Si un certain soulagement s’exprime parmi les acteurs économiques après la signature d’un premier volet d’accords de Maputo, il serait bien prématuré de parler de retour immédiat de la confiance.

De la situation économique réelle du secteur privé, on n’a pas de grands retours. On est tenté de résumer la situation en disant que cela va très mal, mais que ce n’est pas la catastrophe. Chacun continue à serrer les dents et à faire avec les moyens du bord.

Les secteurs les plus déprimés restent le tourisme et toutes les activités liées à l’investissement, que celui-ci soit privé ou public. Signalons qu’en 2008, le volume des investissements représentait 36% du Produit Intérieur Brut (25,7% pour les investissements du secteur privé, 10,3% pour ceux du secteur public). C’est donc un des gros moteurs de la croissance qui est aujourd’hui touché. À titre d’exemple, des revendeurs de matériel d’informatique évoquent des pertes de chiffre d’affaires de l’ordre de 50%.

Le secteur textile a également été l’un des plus vifs à exprimer ses inquiétudes. Il a prévenu que l’échéance ultime pour obtenir des commandes pour la fin d’année était la mi-Août. Il est clair aux yeux des acteurs du secteur textile que des acheteurs ont déjà choisi de déplacer leurs carnets de commande vers Maurice, et que les regards se tournent également vers l’Asie ou d’autres pays d’Afrique.

Les enjeux sociaux sont immenses : le secteur textile emploie à 70% du personnel féminin, et il n’est pas besoin d’être grand observateur pour relever que bon nombre de ces femmes sont des mères isolées. Espérons donc que nos politiciens ne perdent pas de vue que nous sommes effectivement à la mi-Août, et qu’une réussite éclatante et ultrarapide de Maputo 2 est plus que nécessaire pour que notre pays continue de figurer dans le radar des acheteurs du monde entier.

La Banque Mondiale a également attiré l’attention de tous sur le secteur Riz. Selon une note récente de ses experts, il convient, pour prévenir les risques de futures pénuries, de fournir assistance technique et support financier afin que les agriculteurs aient accès aux semences de qualité et aux engrais pendant l’actuelle deuxième saison de culture et la future saison principale. Les actions doivent également porter sur le développement des capacités de stockage au niveau des fermes et des villages et les incitations à stocker au niveau des communautés villageoises.

Mais surtout, il importe d’inciter les paysans à ne pas limiter les surfaces qu’ils plantent. Pour cela, il faut envoyer des signaux clairs au marché en s’abstenant de commercialiser du riz importé à des prix subventionnés. À la place, les experts de la Banque Mondiale préconisent des filets de sécurité pour les groupes de population vulnérables, comme les chantiers à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) qui permettent sans distordre le marché de leur apporter un supplément de revenu. L’utilisation de stocks tampons de riz ne devrait avoir lieu que de manière ciblée, en période d’urgence, et en toute transparence et coopération avec les importateurs et collecteurs privés.

Encore faudrait-il que l’État ait les moyens de telles politiques. L’image du nageur sous-marin, retenant sa respiration aussi longtemps que possible et plus durablement qu’il ne s’en sentait capable, mais qui sait bien qu’il sera obligé à un moment de remonter à la surface, convient bien pour le décrire.

Le gouvernement n’a réussi à maintenir un fragile équilibre fiscal et monétaire qu’en limitant au strict minimum ses dépenses. À fin Juin, le taux global d’exécution du budget n’était que de 20%, à comparer des 35% de juin 2008. Les dépenses d’investissement ont été les premières à être sacrifiées.

La réouverture des robinets de l’aide internationale après Maputo reste encore bien lointaine.
Et il est trop tôt pour savoir si la récente amélioration des recettes fiscales est durable, ou n’est qu’un rattrapage ponctuel et saisonner.

Si le niveau des dépenses publiques est bien trop bas pour stimuler la croissance économique, on ne peut guère espérer dans l’immédiat un coup de pouce venant du secteur financier. La Banque Centrale a tenté de donner un signal en baissant son taux directeur de 0,5%, mais le volume de prêts immobilisés des banques ayant augmenté de 12,3% par rapport à la fin de 2008, on imagine mal les banques commerciales assouplir leur politique de crédit dès aujourd’hui. Par rapport à fin 2008, le volume de prêts au secteur privé n’a augmenté à fin Juin que de 5%.

Dans ce sombre tableau, il est vraisemblable que l’austérité fiscale et monétaire devra être maintenue coûte que coûte ; tout geste inconsidéré, surtout venant de l’État, entraînerait des dérapages des indicateurs financiers qui provoquerait une énorme perte de confiance.

Il faudra donc continuer à serrer les dents, en s’accrochant aux rares sources d’optimisme, comme le début de la production des grands projets miniers. Et à Maputo, en espérant que les bailleurs de fonds internationaux ne soient pas trop plongés dans une torpeur estivale.

25 commentaires

Vos commentaires

  • 14 août 2009 à 07:43 | Citoyenne Malgache (#599)

    Que devient l’économie ? ... Quelle économie ? Si « on » s’en était souciée, « on » n’aurait pas déclenché une crise.

    Et au fait, les citoyens...ils n’ont plus d’économie eux.

  • 14 août 2009 à 08:35 | meloky (#637)

    C’est l’economie qui est la source primo de cette crise, MAis les autres aspects des la vie ne que leur percussion.

    Et maintenant les journaux et les journalistes veulent de mieux en mieux terrorisent les peuples avec ces genres d’articles.

    Voyons encore !, ils doivent avoir une place d’educateur qu’au lieu d’être terrroiste !

    Les peuples malagasy ont senti cette peine d’or et deja avant la crise !!!!!! Ne faites pas des gaffes !!!!!!!

    • 14 août 2009 à 09:07 | maminah (#2788) répond à meloky

      C’est un gros raccourci, Meloky, de traiter les journalistes de « terroristes ».

      Mais il est vrai aussi qu’il y en a de pernicieux, qui ont la science mais pas la conscience. Et je ne pense pas à ceux que vous accusez.

      Mais c’est de bonne guerre : il suffit seulement de les reconnaître et de prendre de la distance pour lire leurs articles afin de se faire par soi-même sa propre opinion.

  • 14 août 2009 à 08:54 | maminah (#2788)

    Une question naïve, mais allons-y quand même.

    Concernant particulièrement la filière stratégique du riz, y-a-t-il moyens d’atténuer l’impact des intermédiaires qui grèvent les prix aux consommateurs ?

    Si les frais de transport et autres contraintes ne peuvent pas être ignorés, y-a-t-il une normalisation possible au niveau des spéculateurs, en particulier pendant les périodes de soudure ? Tous s’y retrouveraient : le Malgache qui doit nourrir sa famille, et les producteurs eux-mêmes qui, se sentant moins floués, déserteraient moins les travaux de la terre.

    • 18 août 2009 à 15:30 | rota rakotomalala (#2628) répond à maminah

      Supprimer les intermédiaires !!!

      Créer des coopératives où les consommateurs viendraient acheter directement aux producteurs ?

      Je rêve ou pas ???

  • 14 août 2009 à 09:54 | Albatros (#234)

    Bonjour,

    Je ne voudrai pas remuer le couteau dans la plaie mais je répète ce que j’ai déjà dit sur ce site : Entre 2000 et 2008, j’ai vu des changements positif dans l’économie de Madagascar. Tout n’était pas parfait mais le circuit routier, par exemple, allait en s’améliorant, facilitant les échanges des denrées notamment.

    Je ne remettrai pas en cause les raisons brutales de l’arrêt de cette progression (les Malagasy jugeront et auront l’occasion de s’exprimer, un jour peut être, via des élections sur les responsabilités de chacun) mais cet arrêt est bien réel.

    Il va falloir trouver rapidement des priorités aux décideurs (élus de préférence) afin de relancer la machine. Il est évident que le secteur de l’informatique est moins prioritaire que celui de l’alimentation bien qu’il soit une source d’information non négligeable en cette période. D’autre, comme le tourisme, seront peut être les plus facile à relancer (les infrastructures existent) à condition d’un minimum de clarté dans les objectifs des hommes ayant en main les commandes du bateau.

    L’économie malgache n’est pas morte, elle a juste pris un grand coup de bâton derrière la tête.

    • 14 août 2009 à 10:19 | mahery (#2468) répond à Albatros

      Je répète encore:il faut éviter ces personnes suivants : Alain Ra maroson, Andr iamanjato, Ratsi rahonana.Ce sont les grands sorciers de l’économie de Madagascar . Ratsiraka le sait, Zafy le sait, Ravalomanana le sait.

      Allons-nous faire un grand pas pour atteindre l’objectif :Madagascar fort et réussi.

    • 14 août 2009 à 11:24 | Rasoa (#1122) répond à mahery

      Indiscutables pour ces trois personnages et ils se sont servi de la jeunesse de TGV ....

      Et qu’en penses tu de Monja Roindefo ?

      Apparemment, c’est un « gourmand ». Il a mis dans la faillite l’entreprise TOLY dont il était le DG à cause de sa mauvaise gestion et des.... malversations.

    • 14 août 2009 à 11:28 | observatrice (#2065) répond à Albatros

      parmi les plus fervents défenseurs de Rajoelina se trouvent beaucoup d’opérateurs économiques, qui soit, avaient profité du régime de l’amiral, en termes d’impôts, soit, se sont trouvés dans les secteurs agro alimentaires ou autres qui étaient du domaine quasi exclusif de Ravalomanana ;

      la chute de l’économie ne peut pourtant pas leur être imputé entièrement. Le tourisme ne redémarrera que si la sécurité est assurée ; même des « vazaha sac-au- dos » drainent des touristes derrière eux dans leur entourage, mais , là aussi, la sécurité est le minimum requis.

      Autre chose, ceux qui ont critiqué (ou on leur a fait dire ? ) : « ny lalana angaha azo ohanina » du temps où Ra8 construisait des routes, sont-ils conscients maintenant de l’importance des infrastructures ?

      le petit paysan n’est plus à la merci des gros collecteurs d’antan. Encore faut-il qu’ils puissent améliorer leur productivité par des techniques nouvelles, car le lopin hérité des arrières grand-pères ne suffit plus pour une simple autosuffisance alimentaire.

    • 14 août 2009 à 12:51 | maminah (#2788) répond à Rasoa

      J’aurais d’autres noms parmi l’entourage qui « conseille » Rajoelina...

    • 14 août 2009 à 14:36 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à mahery

      Mahery !!!vous citez exceptionnellement trois personnalités importantes de MADAGASDAR :
      1-Alain RAMAROSON,je suis toujours étonné des critiques de certains « merinas » sur cette personnalité(une fois parce que ZAFY l’a pris dans son équipe ou il a financé ZAFY)
      2-ANDRIAMANJATO père ou fils ?????,le père est pour moi un des représentants de la « GAUCHE-PROGRESSISTE » malgache.Personnellement,j’ai du mal à le suivre.Réaction primaire.
      3-RATSIRAHONANA,l’homme d’ETAT le plus connu à MADAGASCAR,un conseiller d’Etat de réputation,un négociateur le plus avisé.

      Mahery !!!un peu plus d’explication dans vos critiques « personnelles »,cela vaut mieux.VOUS ALLEZ les retrouver toujours dans vos pattes ces trois personnages jusqu’à la fin de leur vie.

      Basile R.(2)22ramahefarisoa

    • 14 août 2009 à 15:44 | Albatros (#234) répond à observatrice

      Tout à fait d’accord avec vous Observatice !!!.

      J’ai vu de mes propres yeux (n’en déplaise à ceux qui ne bougent pas de Paris) l’importance des infrastructures routières entre Majunga et Giégo-Suarez pour les petits exploitants et/ou pécheurs qui avaient du mal à livrer leur production d’un village à l’autre à cause de l’état des pistes.

      J’ai vu aussi l’importance sur les échanges économiques progresser entre Ambositra et Mananjara (ville complètement isolée en 2000) grâce à la route nouvellement goudronnée.
      Que certains en aient profité pour grossir leur patrimoine c’est possible mais cela à aussi profité à beaucoup de paysans de l’est et cela a aussi permis aux touristes de fréquenter cette partie de l’Ile souvent délaissée (parc de Ranomafana plus accessible. etc...).

      Combien de temps faudra t il pour remettre la machine en marche ?. Certainement plus de temps que celui que les manifestants du 13 mai pensent avoir gagné.

    • 14 août 2009 à 16:02 | vuze (#918) répond à Albatros

      Il est très facile de donner des miettes à la population lorsqu’on a ramassé le maximum de ce que l’on peut !!!! Et apparemment, il avait pas fini de s’engraisser...

      Alors arrêtez votre discours « il a fait ceci, il a fait cela ».. Sortez les machines à calculer et regardons qui a le plus gagné....

    • 14 août 2009 à 16:52 | jack-no (#1477) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      « RATSIRAHONANA,l’homme d’ETAT le plus connu à MADAGASCAR,un conseiller d’Etat de réputation,un négociateur le plus avisé ».

      bonjour basile,

      l’homme au 4% de l’élection de 2006, et qui mange à tous les râteliers de la république ?

      jacques

    • 14 août 2009 à 23:33 | Albatros (#234) répond à vuze

      Bonsoir Vuze !!!,

      Pour l’instant je vois que depuis janvier c’est le peuple malgache, dont je suis légal, qui a perdu. Et je suis curieux de voir les miettes que va lui laisser Monsieur Rajoelina (exemple le cabinet de son épouse. Cabinet indispensable dans ces moments de crise).

  • 14 août 2009 à 11:32 | vuze (#918)

    Bonjour,

    Faites comme GTT : Des conférences débat de la jeunesse sur les droits de l’homme afin de faire des lavages de cerveau....

    ça me rappelle les sympathisants de Lutte Ouvrière qui font des exposés sur l’origine de l’humanité et de l’espèce pour ramasser des adhérents à leur cause politique...

    Bienvenue chez les bolchéviques...

    Cordialement.

    • 14 août 2009 à 12:08 | Rakotoasitera Fidy (#2760) répond à vuze

      Rendez vous ce soir au FIAP ici à Paris à 20h

      Cette invitation émane du GTT International

      Vous avez des idées vuze , alors annoncez vous et venez debattre avec nous

      Vous aimez Madagasikara , alors venez nous le dire en face ce soir au FIAP

  • 14 août 2009 à 11:52 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    Enfin ... on parle ECONOMIE , donc un grand merci à monsieur Patrick A.

    Continuez à nous informer monsieur Patrick , surtout sur le secteur privé

    Dans l’attente de vous lire

  • 14 août 2009 à 12:01 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    Au fait , à propos de riz : qu’est devenu ce fameux SRI (systeme de riziculture
    intensive) ???

    Il etait question d’une rencontre internationale (vous souvenez vous du passage d’un fameux clown acteur américain chez nous l’année dernière ??)

    • 14 août 2009 à 13:07 | Citoyenne Malgache (#599) répond à Rakotoasitera Fidy

      Je ne comprends pas bien la question de Fidy.

      Le SRI a été appliqué à Madagascar depuis des années maintenant. La technique donne de bons résultats et des associations (comme Tefy Saina) et projets continuent à faire sa vulgarisation.

      Des agriculteurs continuent cependant à être réticents, car la technique demanderait un peu trop de main d’oeuvre, et peut-être pour d’autres raisons aussi. Je suis d’ailleurs étonnée que, même dans les environs de Tana, beaucoup de rizières n’appliquent toujours pas encore la culture en lignes, technique qui a pourtant été vulgarisée depuis les années 70.

    • 14 août 2009 à 15:11 | observatrice (#2065) répond à Citoyenne Malgache

      « une » des réponses à cette question : kamo ihany ny malagasy rahefa dinihina, et je pense qu’il faut l’admettre ; j’ai entendu un paysan me le dire comme tel : « asa be ange io e, tsy maintsy eo foana mila ho isan’andro !!! »

    • 14 août 2009 à 17:03 | Rakotoasitera Fidy (#2760) répond à Citoyenne Malgache

      Vous savez peut etre mieux que moi , citoyenne malagasy , que ce ’riz’
      est un probleme majeur chez nous

      Depuis Tsiranana , quand monsieur Rabemananjara Jacques criait tres fort à la radio nationale :’ tsy lavitra akory Arivonimamo’ ( Arivonimamo etait l’aéroport de Madagasikara) pour signifier aux spéculateurs mafieux de l’époque qu’un grand coup de pied dans le cul leur était destinés s’ils ne se pliaient pas aux normes

      Ces normes ont valu à notre ministre (Rabemananjara) de l’époque le surnom de monsieur 10°/°

      Je ne m’étendrai pas sur les abus des ’réunionnais’ sous Ratsiraka mais je peux vous assurer que si Ravalomanana n’est pas ’intervenu’ dans
      ces affaires rizicoles eh bien toutes les parcelles cultivables à Madagasikara seraient entre les mains des indo-pakistanais

      Ce systeme SRI le président Ravalomanana l’a éxpérimenté personnellement pendant deux ans (les parcelles rizicoles en face du palais d’Iavoloha)

      Apres constat des bienfaits de ce systeme , le ministere de l’agriculture
      escomptait sur une réunion internationale à Antananarivo au mois de Mai
      de cette année , largement ’marketisée’ par ce fameux acteur américain
      au mois d’Aout de l’année dernière

      Alors je repose ma question :

      Ce projet , majeur , pourquoi Roindefo ne s’en est t’il pas occupé ??

    • 14 août 2009 à 17:33 | vuze (#918) répond à Rakotoasitera Fidy

      RA8 fait du litchis, RA8 fait de la farine, RA8 fait du riz etc.... Mais attention, le doux RA8 n’a fait ça que pour contrer les indo-pakistanais qui voulaient s’emparer de Madagascar... RA8, c’est pas du tout l’argent qui l’intéresse !!!!

      Restez toujours les yeux grands fermés et continuez à lui lécher les pieds à votre dada américano-laitier... Vous vous complaisez dans votre racisme primaire de « c’est la faute à l’autre »...

    • 14 août 2009 à 23:41 | Albatros (#234) répond à vuze

      Vuze !!!,

      Ce que vous ne voulez pas comprendre c’est que si Ravalomanana avez des tords et j’en suis également convaincu, Rajeolina c’est le même type de personnage mais en plus jeune.

      C’est ça qui pose problème.

    • 15 août 2009 à 02:51 | lanto (#3024) répond à observatrice

      Kamo ? Mahagaga be ny tenin’ny observatrice, sa mpijery ivelany fotsiny ka miteniteny foana, efa nanandrana namboly vary indray mandeha monja ve ? Tena mampalahelo amintsika anie dia ny manao fitsarana mivilana ohatran’izao e, mafy tompoko ny asa tanimbary, ary tena miaiky an’ireo mpamboly eto Madagasikara aho amin’ny asa ataony, ny ilaina angamba dia teknisianina avy amin’ny ministera hanara -maso sy hanome toro hevitra azy ireny. Ny injeniera no tompon’andraikitra voalohany amin’ny vokatry ny tanin’ny mpamboly, aiza izy ireny e, firifiry ny olona avoaka etsy amin’ny agro etsy akatso a, inona no ataon’ireo mivoaka nefa vola be miohatran’ny an’ny mpianatra rehetra ny vatsim-pianarany ?
      Mila tsiny aminao aho ry observatrice fa raha kamo isika tsy nahita olona mifoha vao mangiran-dratsy mitady vola amin’ity hatsiaka mamirifiry, ary mba fidio tsara aloha ny soratra soratana, fa ny soratra mijanona ary azo tahirizina

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