Ce fut la douche froide sur la Place du 13 mai hier vendredi 13 février. La nomination des autres membres du gouvernement Monja Roindefo a été suspendue. La raison, selon Monja Roindefo, est le respect des souhaits exprimés par la communauté internationale, qui aurait suggéré avec insistance, de lever le pied de la pédale. « Mais la constitution du gouvernement se poursuivra et la nomination du ministre de la Défense ne saurait tarder » s’empressa-t-il de déclarer devant une foule impatiente. En tout cas, plus d’uns n’ont pu s’empêcher d’exprimer leur déception sans toutefois perdre espoir.
Pour rassurer ses partisans, Monja Roindefo a du révéler que Andry Rajoelina dispose d’un cabinet militaire ; qu’un secrétariat à la Défense travaille autour du Premier ministre et que les deux organes sont en train de chercher la personne idoine au poste de ministre de la Défense.
On ne sait si ces explications ont suffi à convaincre ces manifestants. Pour les plus lucides, ces explications sont fallacieuses ou du moins superficielles. « La réalité est que le mouvement s’enlise. Les dirigeants et leurs collaborateurs n’arrivent pas à persuader les soldats, d’un côté, mais de l’autre aussi, l’aval de l’Armée ou l’unanimité au sein de l’Armée pose problème au risque de la diviser », remarquent et se disent tout bas des observateurs.
On ne peut toutefois pas dire que c’est la fin du mouvement, car ce jour, samedi 14 février, Andry Rajoelina et ses partisans prévoient d’accueillir sur la Place 13 mai, des jeunes cadres et intellectuels installés en France qui vont étoffer les rangs du mouvement.
