« Dans l’île de Pâques, endroit retiré du Pacifique, les gigantesques statues de pierre situées sur le cratère du volcan Rono Raraku, sont les seuls vestiges d’une ancienne civilisation complexe disparue en raison de l’exploitation à outrance des ressources écologiques. La concurrence entre clans rivaux a conduit à une déforestation rapide, à l’érosion du sol et à la destruction des populations d’oiseaux, et par conséquent, à la destruction de la chaîne alimentaire et du système agricole qui permettaient aux hommes de subsister. Les signes avant-coureurs de la destruction imminente ont été compris trop tard pour éviter la chute ».
Le Rapport mondial sur le développement humain 2007/2008, publié par l’UNDP, souligne : « Les impacts du changement climatique n’apparaissent pas comme des évènements apocalyptiques sous les projecteurs mondiaux. Personne ne les remarque sur les marchés financiers, ni quand on mesure le PIB national ou international ».
Climat et développement
La Déclaration du Millénaire, il y a sept ans, de tous les pays du monde entier, suivie des Objectifs du Millénaire (OMD), peuvent capoter dans leur mise en œuvre. La sècheresse, les inondations, l’érosion, l’élévation du niveau de la mer… ne sont pas à même d’assurer un avenir meilleur à la population, surtout rurale. « La réponse apportée par l’homme mettra à l’épreuve sa capacité à affronter les conséquences de ses propres actions… Nous pouvons choisir de la combattre et de l’éliminer, ou de la laisser évoluer vers une crise totale affectant la réduction de la pauvreté et les futures générations ».
Une des stratégies imminentes proposée par le rapport : « pour se maintenir dans les limites d’un budget viable du carbone au XXI è siècle, les pays riches doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 30 % avant 2020, puis d’au moins 80 % d’ici 2050 ».
Les piliers de réussite
Les permis d’émission représentent le premier pilier. Il faut donner un prix dans la réduction des émissions et la capacité limitée de la terre pour absorber le CO2. Les deux options de tarification résident en la taxation et aux systèmes de permis d’émission.
Le deuxième pilier constitue le changement de comportement. C’est-à-dire à encourager l’évolution vers une faible émission des gaz à effet de serre. « La définition de normes, la diffusion d’informations, l’encouragement de la recherche et du développement sont autant d’outils réglementaires ».
Enfin, la coopération internationale. Les pays riches doivent se mettre à l’avant-garde du combat car ils doivent parvenir aux baisses les plus conséquentes et les plus immédiates. Mais il faut également une transition vers les technologies à faibles émissions dans les pays en voie de développement.
Recueilli par R. Volana A.
