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Coupe d’Afrique des nations : pas de place pour les Barea ?

mardi 12 février 2008 | Rata

L’équipe Nationale Malagasy a -t-elle sa place dans le gotha Africain ? Telle est la question que se posent bon nombre des amoureux de la balle ronde malgache à l’issue de la Can 2008. Même le président de la République en a touché mot dans son message dominical. Pour l’instant, la réponse est claire et sans la moindre hésitation, tout le monde s’accorde à dire « non ».

Un océan sépare encore et toujours le foot malgache à celui de la crème du continent à l’instar de l’Egypte, du Cameroun, du Ghana, de la Côte d’Ivoire...

Un pas en avant, un autre en arrière

Et pourtant, il fut un temps où les finalistes de la Can 2008, les Pharaons et les Lions Indomptables, ont fait jeu égal avec la sélection Malagasy. C’était durant la belle époque de Peter Schnittger et du fameux slogan « mon club M » (ancien nom de l’équipe Malagasy) je t’aime ». Mais depuis la fin des années 80, l’écart s’est agrandi, les autres ont accompli un grand bond contre un pas en avant et un pas en arrière pour les Malgaches. La décadence s’est confirmée lors de la dernière confrontation avec les Pharaons, large vainqueurs par 6 buts 0 à Alexandrie.

Ces nations, dites avancées, ont tissé leur développement footbalistique sur la forte implication de l’Etat dans le sport Roi en général et au niveau de la sélection nationale en particulier, la stabilité de l’encadrement technique, le niveau du championnat local facilitant l’éclosion des clubs et des joueurs ainsi que l’expérience et la valeur des joueurs expatriés qui évoluent sous les couleurs des équipes huppées en Europe.

Immobilisme collectif

Des stratégies ignorées ou complètement délaissées à Madagascar étant donné que dans notre pays, les entités, obligées sous d’autres cieux à s’entraider, se plaisent à se regarder en « chiens de faïence ». De cet immobilisme collectif, il n’est pas étonnant que le football malgache, en des décennies de pratique, n’arrive point dans le cercle très fermé des 16 meilleures nations du continent. « Club M », « Scorpions », « Barea », seule l’appellation change, la performance reste la même. De la 1ère édition de la Coupe d’Afrique des Nations en 1957 à la 26e, soit en 40 ans d’existence, Madagascar figure sur la liste, d’une poignée de main, des éternels absents. Même le Rwanda, après le triste génocide, avait déjà participé à ce rendez-vous majeur des sélections africaines. Il en est de même pour l’Angola, le Soudan, la Namibie, des pays ravagés par des conflits interne ou externe.

La honte colle sur la peau de la Grande île qui, contrairement à ces nations citées ci-dessus, et tant d’autres, n’a pas connu durant cette longue période, la moindre guerre civile.

Une certaine frange de la population propose l’organisation à Madagascar d’une phase finale de la CAN pour permettre aux « Barea » d’aujourd’hui ou aux « Piso » de demain d’y prendre part. Mais de ce côté, les dirigeants politiques préfèrent mille fois se fourvoyer à l’accueil d’un sommet de l’Union africaine que d’un sommet de la balle ronde africaine. Car dans le premier, il n’y a que de palabres, sans obligation de résultats !

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