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Antananarivo | 18h57
 

Editorial

Constipation chronique

jeudi 19 novembre 2009 |  3046 visites  | Ndimby A.

Quoi que dise qui que ce soit, je constate avec regret, mais aussi avec amusement et sans étonnement, que le fameux Gouvernement de transition issu des Accords d’Addis-Abeba n’est toujours pas sur les rails, deux semaines après la fin de la réunion dans la capitale Ethiopienne. Autrement dit, dès que l’ombre du Président Chissano s’éloigne, les politiciens malgaches se retrouvent entre eux, en proie à leurs vieux et peu glorieux démons. Chaque jour qui passe depuis le début de la crise semble démontrer que les hommes politiques de Madagascar ont impérativement besoin des Africains et des Vazaha pour pouvoir s’entendre entre eux : Addis-Abeba 2 n’était donc peut-être pas la dernière de la série des rencontres sous l’égide du Groupe international de contact (GIC). Car pour boucler la boucle, il faudrait envisager de regrouper encore une fois la bande des quatre, pour avoir la liste complète du Gouvernement. Puis une autre fois pour les membres du Congrès. Puis encore une fois pour le Conseil supérieur de la transition. Et pour la Haute cour de la transition. Etc.

À qui est la faute de ce blocage ? Même si l’ambiance post-Addis Abeba appelle à la retenue et à la conciliation, force est de regretter un comportement plus que dilatoire de Andry Rajoelina et de son équipe dans l’application des divers accords signés.

Primo, ils veulent remettre en cause le partage entre les mouvances des ministères de souveraineté nationale, alors que ce principe était pourtant déjà acquis en Ethiopie. D’ailleurs, je m’y attendais, et j’avais averti depuis plus d’un mois et à plusieurs reprises que ces postes seraient les principaux écueils pour le vrai retour à la sérénité. C’est la raison pour laquelle, contrairement à beaucoup, je n’ai jamais manifesté d’enthousiasme délirant après les décisions prises à Maputo, Antananarivo ou même Addis-Abeba. La sortie de crise sera toujours lointaine, tant qu’on n’aura pas un accord sur ces postes hautement stratégiques, car ils donnent accès à l’argent (finances), à la mainmise sur les élections (intérieur), à la notoriété internationale (affaires étrangères), aux poursuites judiciaires en cours ou à venir (justice) ainsi qu’aux forces de sécurité (armée et police).

Secundo, il est manifeste que le Président de la transition (PT) et son entourage mettent une extrême mauvaise volonté à prendre certaines décisions découlant pourtant logiquement des Accords d’Addis-Abeba. Cela va des avantages logistiques liés à la fonction des co-présidents de la Transition (bureaux, véhicules etc), à la libération des prisonniers politiques (à commencer par le député Raharinaivo). Qu’on ne nous dise pas que la Transition manque de véhicules, quand on voit toutes ces voitures mises à disposition des membres et des vassaux de la Haute autorité de la Transition (HAT), grâce au parc automobile constitué pour le Sommet de l’Union africaine. Et qu’on ne nous dise pas non plus qu’il faut respecter les procédures judiciaires avant de libérer Raharinaivo, car ce serait oublier trop vite la libération hâtive de ces prisonniers se disant politiques, mais condamnés pour des dossiers de droit commun. En fait, le PT ne veut pas donner trop d’espace et d’envergure aux co-présidents, sous peine de voir la sienne diminuer. Car si MM. Rakotovahiny et Rakoto-Andrianirina font valoir légitimement qu’en tant que co-présidents, ils ont les mêmes droits protocolaires que Andry Rajoelina ; ce dernier se plaira à chaque fois à rappeler à ses deux collègues du Conseil présidentiel qu’ils sont à l’étage au-dessous, car le texte d’Addis-Abeba lui accorde la fonction de Chef de l’État. Pauvre Etat...

Tertio, alors que le sens même des réunions de Maputo et d’Addis-Abeba était basé sur la volonté de trouver une solution politique à une crise politique, certains officiers sont remontés au créneau en début de semaine pour exiger que la mouvance Rajoelina rafle les ministères de souveraineté. Dans un État démocratique, autrement dit où la Constitution et les élections sont reines, le pouvoir militaire se subordonne au contrôle des civils. Quant aux militaires, ils restent à la caserne et se mettent au garde-à-vous, tout en fermant leur clapet pour mériter l’appellation de la Grande muette. Car quand celle-ci commence à l’ouvrir à tort et à travers pour donner ses instructions, avertissements et conditions à la classe politique, c’est que quelque chose ne tourne plus rond. Soyons un instant sérieux : comment accorder de la crédibilité à des officiers qui affirment ne pas entrer dans le jeu politique, mais qui sont utilisés par un politicien pour stabiliser son assise vacillante, après avoir été utilisés par le même politicien pour faire basculer un mouvement de contestation en sa faveur ? Cette question s’adresse en particulier aux aveugles et naïfs qui refusent d’admettre qu’il y a eu un coup d’Etat appuyé par une action des militaires, donc putsch militaro-civil.

Nous ne sommes donc pas encore entrés dans la phase de sortie de crise. Comme nous l’écrivions il y a quelques semaines, la porte n’est pas la route : avoir signé un Accord est un premier pas important, mais insuffisant. Attendons donc la présentation du Gouvernement avant de sabler le champagne, qui selon toutes probabilités restera encore un peu de temps au frais.

Le PT exige les ministères de souveraineté ainsi que ceux qui lui permettront de maintenir ses amis fidèles, dont les postes des télécommunications et la communication. Une fois encore, il ne s’agit que de ady-seza, ce qui démontre une fois encore que ce fameux Intérêt supérieur de la nation dont tous les politiciens se prévalent, n’existe que dans leur imagination. On l’a d’ailleurs déjà vu avec les tentatives désespérées de Monja Roindefo pour s’accrocher à Mahazoarivo, sous couvert de juridisme mal placé chez un Premier ministre insurrectionnel. Pour revenir au point où nous sommes actuellement, on se demande d’ailleurs à quoi servait ce cinéma à Addis-Abeba, car au final, les signatures des quatre leaders politiques ne valent que leur pesant de poil à gratter. Et il est maintenant évident que certains des signataires ont apposé leur paraphe, plus par peur des menaces de plus en plus précises de sanctions européennes, que par conviction de la nécessité de mettre fin à cette crise.

Raisons souterraines

Au-delà de la vulgaire bataille pour des sièges qui traduisent les luttes d’influence à la veille des élections, il semble qu’a priori, deux phénomènes sont les principaux obstacles à une véritable sortie de crise..

Le premier est ce qu’un analyste politique malgache, mais travaillant pour la communauté internationale, appelle « la théorie de la courbe en J ». Selon lui, les personnes qui vont à une table de négociations ne pourront rechercher sincèrement une vraie solution s’ils ne sont pas intimement convaincus qu’ils sont au creux de la courbe. Par contre, tant qu’ils penseront avoir encore de la marge pour négocier, ils continueront à tirer sur la corde pour marchander. La crise continuera à s’enliser, et le pays à s’enfoncer. Question : que faut-il encore à Andry Rajoelina pour se rendre compte que le pays est déjà au fond du gouffre ? Plus d’entreprises qui ferment ? Plus de chômeurs ? Le retrait définitif de l’AGOA ? Une guerre civile ? Ou, comme le suggérait le poète Sedera Ravalison, 20 ans de plus ?

Le second point est une interrogation sur les suspicions de gros bras motivés financièrement pour appuyer le coup d’Etat. Si la solution tarde tant à se dessiner, c’est sans doute parce que des personnes dans les coulisses du pouvoir hâtif font blocage de tout leur poids pour s’y opposer. Question 1 : existe-t-il des intérêts financiers individuels qui font que des gens n’ont pas envie de quitter trop tôt le pouvoir de Transition ? Question 2 : comme chez les commerçants karana, le produit (ou service) déjà vendu n’est ni repris ni échangé. Des voyous qui ont reçu de l’argent pour mettre la force de leurs bras ou de leurs armes au service de ceux qui ont organisé le renversement du Président Ravalomanana, se sentent-ils obligés de verser dans le jusqu’au-boutisme pour ne pas avoir à rendre les avances perçues, ou pire, rendre des comptes à la justice ? Car il semblerait que l’Europe souhaite des enquêtes sur les exactions commises sur les civils. On ne saurait trop suggérer au PT de s’engager à ce que lumière soit faite sur toutes les exactions de cette crise, et non se complaire de façon autiste juste sur la date du 7 février 2009.

Encore une fois, la communauté internationale doit rester vigilante, et se dire elle aussi qu’on a ouvert la porte, mais qu’on n’est pas encore au bout du chemin. L’expérience montre qu’Andry Rajoelina et son entourage deviennent raisonnables uniquement sous la menace de l’application de sanctions financières et de gel de l’aide internationale. Si la France s’est très rapidement empressée d’annoncer que pour elle le temps était revenu au beau fixe et que son aide allait reprendre (rien d’étonnant, même si le Gouvernement de transition était encore any an-kibon’ny omby…), il serait souhaitable que les véritables pourvoyeurs d’aide budgétaire (Union européenne, Banque mondiale, BAD) attendent d’y voir plus clair sur la formation et surtout le fonctionnement du Gouvernement, avant de rouvrir les robinets. Car dans ce contexte, le déblocage trop rapide et suivant un mauvais timing de l’aide risque d’encourager certains à se complaire dans leur constipation mentale volontaire et affligeante.

28 commentaires

Vos commentaires

  • 19 novembre 2009 à 07:38 | Mandimbisoa (#2104)

    Miarahaba,

    Misaotra amin’ny tsikera nosoratanao,izaho dia mitovy hevitra aminao,azo lazaina fa raha tena fitiavana ny hampandroso ny firenena no tadiavin’i Andry sy ny tariny,tsy tokony hitady taimpiraka lava zao fa zay nosoniavina no ampiarina,

    Raha tena olona tia firenena tsy hiady varotra am seza lava zao fa manao izay azo atao haingana ny ampandroso,noana ny maro an’isa...

    Ary rehefa tsy ahavita azy dia MIALà,fa ny fitondrana tsy vitan’ny antsoiny hoe:prezida dia hizotra ho azy eo !!!

    • 19 novembre 2009 à 09:03 | Noue (#2427) répond à Mandimbisoa

      - « il est manifeste que le Président de la transition (PT) et son entourage mettent une extrême mauvaise volonté à prendre certaines décisions découlant pourtant logiquement des Accords d’Addis-Abeba. »

      - Mauvaise volonté à prendre des décisions , forcément , un PT qui pète le plomb et en plus sans qualité , comment voulez-vous qu’il arrive à prendre des décisions ?

      - Faut savoir aussi que quand on est sans qualité , on cours vers les français pour l’aider d’où aussi promesse d’augmentation de salaire pour les deux bibiolona pour semer encore la zizanie.

      Et comment ? et pourquoi soit disant qu’un PT n’arrive pas à prendre une décision ? forcément , d’abord il est sans qualité , mais aussi un pantin ! à vrais dire il est comme suit :

      Toy ny zaza folo taona no fijerinay anao,
      Tsy matotra fa misavoana, mieboebo lava izao ;
      Te ho lohany hatrany, tsy mahay manetry tena ;
      Tena latsa-danja ianao amin’ny ara-pahendrena

      Toy ny zaza folo taona no fijerinay anao,
      Tsy mba tsara taiza angamba ka manao ny tsy fanao.
      Mbola tazana mirintona amin’ny sehatra goavana ;
      Izany ve no lalan-tokana hanehoanao ny fandavana ?

      Toy ny zaza folo taona no fijerinay anao,
      Ny mena sofina jereo, manao anao ho kilalao !
      Tsofiny toa volom-borona dia iny ianao fa mietaketaka,
      Misavoana saingy ho aiza ? Vetivety dia hifetaka.

      Toy ny zaza folo taona no fijerinay anao,
      Te hitroatra saingy indrisy, tena mbola mpanavao.
      Ndeha tefeo aloha ny saina dia vokiso ny fanahy ;
      Afaka roapolo taona, izay ianao vao « lehilahy »

      SEDERA RAVALISON

      20 Taona va re ho ampy é ?....Manahy aho...

    • 19 novembre 2009 à 10:29 | jane d (#2353) répond à Noue

      He is dishonest, unethical, contemptuous, insincere, disloyal, manipulative and worse, he is incompetent.
      He has none of the qualities of a true leader ; and even if he didn’t commit a putsch, he shouldn’t be allowed to run for a public seat.

    • 19 novembre 2009 à 15:44 | hanitra.R (#872) répond à Mandimbisoa

      Non, non et non !!! là en aucune façon on ne peut parler de fitiavan-tanindrazana. Ce ne sont que des vautours avides de pouvoir ; ary hita mihitsy tohin’ny arina an-tava, de toute façon ry zareo angaha mihery intsony. Ny tombon-tsoany no tena arovany, tsy menatra akory milelala hoe ho an’ny tanindrazana...ny olona anie mahafantatra fa izy no teo deraina ho prezida fa tsy misy hasiny satria miharihary ohatran’ny vay an-kandrina.Ils sont tous imbus de leurs petites personnes. Je...Iavoloha, je...Ambohitsirohatra Je suis le président... je veux le ministère de ...et le peuple dans tous cela ? patientez, ça viendra ...mitohy ny « tolona » !

  • 19 novembre 2009 à 09:24 | RAKOTOZANANY (#3245)

    Misaotra Anao hatrany Atoa Ndimby, fa vitsy no mahiratra sy mavatra manokatra ny sainy sy ny masony amin’izao toe-javatra izao.

    Ny fijeriko hatrizay dia tsy miova koa, na dia mba miezaka ihany aza aho ny ho « positif », fa satria ny vahoaka no mitaty izany rehetra izany.

    Ny an’ireo dia izao : Mahery setra sy matanjaka loatra, hatramin’izao aloha,ny mpanohana an-dry zalahy ( frantsa io) koa tsy ho takatrin’ny saina mihitsy ny zava manjo, satria ny « dolaka » sy «  » pouvoir" eo am-pelatanany.

    FA indrindra izao : « quand on est C.., on est C.. » raha table de multiplication no farany hitanao, ho ataonao ahoana moa ny hanao « intégrale multiple » !!!.. bla bla bla......

    Ahoana moa no tsy hiaro azy ireto vongany nampiakarina ho "lieutenant colonnel hoy hianareo ?
    Mbola ho ela ê !....

    • 19 novembre 2009 à 15:26 | da fily (#2745) répond à RAKOTOZANANY

      mr Rakotozanany, je vous rejoins hélas dans l’analyse, « quand on est c..., on l’est pour longtemps ».

      Tsy ilaza aho hoe milay be indray ny soratr’i Ndimby A., efa fantatsika ny fahaizany mitsikera ny fiainana eto Dago, indrindra fa ny fomba fanaon’ireo miseo be fahaizana manindry ny vahoaka. Ny tsy mpomban’io fanjakana io moa dia efa nilaza daholo fà fihetsika sy zesta aby ireny hita tety an-tànana sy tany ivelany ireny, ireny dia « fandanian-andro » sy « fandanian-mbola » @ tsy mank’aiza, sady miaro fitaka sy lainga. Tsy azo atao intsony ny manome toky an’io hat mandanderoka io, ny hiafaran’ny mponina dia hitsimpona sy hivaro-tena (aza miakatra fa rehefa noana, dia ahoana ?)ny sasany, ary hiteraka ady niafarany.

      Je ne suis pas étonné, il y a longtemps qu’on le dit, qu’on met en garde, et il y en a toujours qui pensent que c’est des divagations de zanak’i dada perdu dans la pampa, je n’en tiens pas compte et voir même je les comprends à la limite, mais je voudrais surtout qu’ils ouvrent les yeux maintenant... et qu’ils arrêtent de nous ressasser que du temps de Ra8, c’était la même chose, que Ra8 avait fait pire et que c’est normal si la hat et TGV n’en font qu’à leur tête. Et au détriment de qui svp ? Et au nom de quoi on met tout le pays au pas ? On vérouille surtout pour asseoir sa position dominante, il n’y a que ça en ligne de mire. Je n’irai plus en guerre (façon de parler) contre les fozas du forum, je crois qu’ils vont déchanter d’eux-même...

  • 19 novembre 2009 à 09:25 | Hendre (#533)

    « le partage entre les mouvances des ministères de souveraineté nationale, alors que ce principe était pourtant déjà acquis en Ethiopie » :

    Ka io mihintsy anie ny problème ry Ndimby, flou loatra le zavatra rehetra nifanarahana.

    Dia misy interprétation foana, ka dia ry Rajoelina sy Ratsirahonana foana no mahazo laka satria izy izao no manana ny miaramila miaraka aminy sy manamafy ny fahefany.

  • 19 novembre 2009 à 10:56 | Mihaino (#1437)

    Manontany tena aho ary manontany antsika malagasy rehetra hoe :

    Tena TIA TANINDRAZANA ve ireto mpanao politika goaika
    antitra ireto ??

    Mbola tsy ampy azy ireo ve ny VOLA be azony ??

    Izy ireo ihany sy ny zanany na ny havany ve ny malagasy tsy maintsy hitondra an’ity FIRENENA ity ??

    Masina ny tanindrazana ka na ho ela na ho haingana dia misy farany ny zavatra rehetra ....

    • 19 novembre 2009 à 13:58 | Mandimbisoa (#2104) répond à Mihaino

      ho an’i Mihaino,

      Marina ny anao,ny kivy no tsy atao,ny tambohon’i Berlin aza niongana no niafarany kanefa ireny no natao hoe tamboho tsy hirodana...

      Mahereza daholo !!!

  • 19 novembre 2009 à 11:28 | LE VEILLEUR alias L’EVEILLEUR (#1331)

    Situation paradoxale à Madagascar
    même l’editorial de Ndimby est paradoxal.

    Qui est pris en otage ?

    Qui sont les preneurs d’otage ?

    en attendant « l’Ethiopie meurt peu à peu »

  • 19 novembre 2009 à 12:18 | Observator of the GIC (#3421)

    Well done Mr. Ndimby.

    Can the International Community advise Rajoelina before it will be too late ???

  • 19 novembre 2009 à 12:24 | tania (#102)

    Tena marina ny anao Atoa Ndimby.

  • 19 novembre 2009 à 12:37 | La fourmi (#3438)

    Samedi pour le gouvernement ? Qui y croit encore ? Rajoelina trouvera encore une fois les raisons de traiter les autres comme moins que rien et de retarder la formation de ce gouvernement qu’il n’a pas désiré. Comment peut on croire en une personne qui n’a aucun respect ni pour la parole donnée, ni pour sa signature ? Avons-nous encore besoin de preuves pour comprendre que Rajoelina joue le temps qu’il pense être en sa faveur ? Je pense qu’il est temps maintenant de le déloger de l’endroit où il est de la même manière qu’il y est parvenu. Ces gens ne comprennent que le langage de la répression et de la force. Au diable les compromis qui deviennent de la compromission. Le peuple n’a plus rien à perdre car il a déjà tout perdu. Qu’attendons nous ? Les gouvernements responsables du monde ont toujours dit « on ne négocie pas avec les terroristes ». Si nous avions appliqué cette méthode depuis le mois de mars, nous ne serions peut être pas là où nous sommes aujourd’hui, c’est-à-dire essayé de trouver un compromis qui ne vaudra rien. Mon avis est clair : arrêtons de négocier car on sait que l’équipe putschiste n’en a cure. Agissons, autrement !

  • 19 novembre 2009 à 12:51 | kakilay (#2022)

    Une logique épuisée.

    Celui qui veut PT plus haut que les deux autres, arrive au bout de sa logique. Il a tiré ses dernières cartouches : les mercenaires du capsat. Certes, certains continuent à les appeler militaires. Mais c’est un abus de langage. En ce jour, on se pose encore la question de leur statut dans le paysage politique. Certes ils ont beaucoup « manipulés » le mot « armée » dans leur show : pour faire croire que l’armée, c’est eux. Le démenti ne s’est pas fait attendre.

    Je disais qu’on a beau mentir, l’heure de vérité arrive toujours. Le savoir communiquer ne peut pas se passer d’un contenu, et ce contenu ne peut pas être que du vent. Et on m’a même appris que celui qui sème le vent, récolte la tempête.

    Inona indray no ho foroniny ? Mais il faut lever l’ambiguïté : l’artiste, le vrai, est mpamorona. Le petit garçon, lui, est mpamoron-dainga. Et la distance n’est visible que pour les non-fozaorana.

  • 19 novembre 2009 à 13:34 | zanaharyo.tahio (#1931)

    D’une table de négociation à une autre rien n’évolue. Toujours un gamin qui prend le pays pour son Disneyland, et les Malgaches pour des bandits corrompus armées avides d’argent et à la recherche d’impunités eternelles. C’est ce que la GIC a compris comme étant le moindre mal. Les malgaches doivent prouver qu’il en est autrement.

  • 19 novembre 2009 à 13:45 | Rabery (#3463)

    Bel article.

    Cela rafraîchit la mémoire des aveugles mentaux, et cela réchauffe l’ardeur presque émousée des combattants las des blocages malveillants des tenants à bout de stratégie également. On ne s’en lassera jamais à te lire Ndimby.

    Les tgv font comme au foot où les mauvais joueurs ne cherchent que les tibias des adversaires, mais c’est le leur qui va être fracassé un jour et voire ce sera une fracture avec complication. Et ce jour n’est pas lointain s’ils y persistent et continuent à croire que les gens sont « des dupes » à la Rabri. On est quand même 18 Millions de malgaches et non des lémuriens

    La dignité se definit par la parole donnée, laquelle n’est pas l’apanage du PT trop préoccupé par son ephemère titre, ses intérêts occultes et surtout le retour de manivelles des Charles et Lylson qu’il a crus acheter « en gros » sans les avoir bien pesés. Le Pauvre.

  • 19 novembre 2009 à 14:53 | lalatiana (#1016)

    J’aimerais bien avoir l’avis de nos amis anti-Ra8 : les Vuze, Rabri, et autres Basile ... que je trouve bien silencieux aujourd’hui

    Que pensent ils de l’attitude du Président de la Transition ? Applaudissent ils encore des deux mains à ce qui nous parait, à nous, relever de la plus grande mauvaise foi et malhonnêteté intellectuelle de la part de celui qui signe un accord et s’empresse le plus lentement possible à les respecter... ?

    Et qui continue à prendre les malgaches en otage ... « Je vais traîner des pieds, ça passera peut être ... »

    Remettront ils un jour en question leur vision de l’intégrité de l’énergumène en question et de ce qu’il détruit au pays ?

    • 19 novembre 2009 à 15:44 | da fily (#2745) répond à lalatiana

      J’en connais qui franchiront le rubicon et vont se gargariser en applaudissements mirefodrefotra, et qu’ils nous trouveront un giga prétexte incontournable pour toutes ces malodorantes manigances de bas étage qu’on nous inflige !

      Je me gaussais encore il n’y a pas si longtemps des films relatant des évènements dans des pays bananiers du régime en Afrique ou en Amérique latine, là je me pince, c’est chez moi qu’il y a le gratin de la fripouillerie, tous les ingrédients sont bien à leur place : du politicien véreux(pas d’extinction en vue), au vil businessman en passant par la milice et les mercenaires. On a vraiment le plus mauvais scénario du monde pour arriver à mettre en place des élections !

    • 19 novembre 2009 à 18:04 | vuze (#918) répond à lalatiana

      Bonjour,

      Personnellement je suis un peu fatigué de répondre à ces critiques.

      Qui connaît Madagascar sait que les choses n’iront jamais vite las bas. On avance tout doucement mais il faut laisser le temps. Certains, eux, passent leur temps à mettre des bâtons dans les roues de la transition à force de critiques négatives.

      Ndimby a dit :

      « Primo, ils veulent remettre en cause le partage entre les mouvances des ministères de souveraineté nationale, alors que ce principe était pourtant déjà acquis en Ethiopie. »

      J’ai relu l’acte d’addis (http://www.madagascar-tribune.com/Acte-Additionnel-d-Addis-Abeba-a,13020.html), mais je ne vois pas où il est fait part de détails concernant la répartition des postes ministériels...

      Ensuite, est-il important de parler de bureaux, de voitures, de chauffeurs à l’heure où la situation est difficile pour la majorité. RA8 a les moyens de payer. Qu’il le fasse !! L’état fera des économies.. Mon propos n’est pas démagogique.. Concernant, le détenu politique, qu’on le libère.. Sur les photos où on l’a vu commencer sa grève de la faim, sa résidence ne ressemble pas du tout à une prison mais bon...

      Cordialement.

    • 20 novembre 2009 à 10:18 | kakilay (#2022) répond à vuze

      Sans être un juriste, je crois que le principe de l’emprisonnement repose sur la privation de liberté. Il n’a jamais était dit je crois qu’il faut le foutre dans un foutoir. D’ailleurs, des associations se battent pour que la détention soit plus décente. Que ce ne soit pas de votre goût, cela est une autre histoire.

  • 19 novembre 2009 à 16:39 | ragasy (#416)

    Lalatiana,

    bidule et rabritte ledikatera, eux-mêmes, y perdent leur latin !

    Comment veux-tu qu’ils aient d’arguments sauf le POINT BARRE avec les idioties perpétrées par tgv & co chaque jour :

    - voilà que les tontons makota se croient intelligents depuis qu’ils sont montés en « grade » et se mettent à Wikipédia pour copier-coller des passages dont ils ne savent même pas la signification !

    - les ex-ministres-étrangement-toujours-en-fonction se mettent à distribuer des soit-disants fanampiana à des fins de propagande ...

    - voilà que les gidro be molotra nommés rapasy, evariste, mariokriko jean .. qui jettent leur dernière cartouche pour essayer de sauver leur vie !

    - voilà que tgv lui-même utilise l’argent du vahoaka (sans en référer au conseil présidentiel svp) pour faire de la propagande à Brickaville : ( Les 2 milliards destinés au paiement des arriérés de salaire de la SIRAMA ne sont pas sortis après un coup de baguette magique du PT. Il s’agit, en fait, de l’argent des contribuables, une avance du trésor ! source Midi Madagasikara

    - le KMDT va, paraît-il investir Ambohijatovo samedi ! Bien sûr que pseudo pds et le préfet de police vont les y autoriser !

    Est ce le tsipaky ny miala aina ? Je ne sais pas mais je le souhaite de tout coeur en tout cas, oh que oui !

  • 19 novembre 2009 à 17:18 | visina (#3456)

    Si le mouvement qui soutiennent TGV investir Ambohojatovo Samedhi on devrait VRAIMENT se pose des questions. A mon humble avis, ceci serai la preuve indiscutable de la mauvause fois de la transition. Et, probablement on verra le debut des demonstrations et violences dans les rues de Tana. Qui va accepter qu’ une mouvement, et pas les autres, puisse occuper l’ancien, et je dit bien Ancien, place de la democratie ?

  • 19 novembre 2009 à 17:24 | Tsitapenambava (#1757)

    Tafita ny tianao ambara M. Ndimby ka dia isaorana ianao fa mampihiratra ny mason-tsain’ireo tsy mahataka-davitra rehetra.

    Ny marina raha tsorina dia tsy misy antenaina @ ity tetezamita tetezamita ity raha mbola i Andry Rajoelina no eo. Satrin’ireo mpanao pôlitika ao andamosin-dRajoelina hitarazoka ny fananganana ireo institution efa voafaritra mba hipetrahan-dry zareo elaela eo fa angamba mbola misy lamokana paiso an-kady tavela ao !! Tsy hisy governemanta tafajoro izany eo @ sabotsy ! ny antony dia handeha hanao propagande sy hanatitra vola any Nossibe Ingahikely rahampitso zoma ka noho izany dia tsy hisy fihaonan’izy 4 dahy hamolavola ny governemanta. Resaka fampatoriana mitsangana aby no afafy @ zao ary miha mahazo vahana ao @ haino aman-jerim-panjakana ny fitongilanana an-kitsirano @ ankolafin-kery Rajoelina.

    Noho izany tsy azo antenaina ity fa ny tsy mety nataon’ny teo aloha rehetra ihany no averiny. Tena manao fanahin-jaza-maditra ka tokony amboarina haingana ny momba azy fa tsy lasa ! tsy tafa lery é ! mila mianatra kalongany fa tsy matin-kambo ambony fahantrana eo.

  • 19 novembre 2009 à 17:36 | Mandimbisoa (#2104)

    Lasa ny eritreritro,mba fatatr’ireo olona miseho ho azy ho mpitondra ireo ve ny fahorian’ny maro an’isa ???

    Hafatra ho an’ireo mpomba azy ireo : ampitapitao any fa hatramin’ny nangalany ny fahefana dia nivarina an-kady ny firenena ,tsy mihinana sy very asa ny ankabeazan’ny olona,

    miari-pery tsy miteny ny maro an’isa,manahy ny jiolahy sy mpandroba izay manao ny fanjakany indrindra ny eto andrenivohitra,

    Ho aiza ny firenena ???

    lasanareo ny fitondrana miaraka am ireto miaramila be zesta am forongon’ady...

    Raha resaka fitaovam-piadiana no anaovana be sandry ,hitondra anareo ho aiza izy ireny ?Andao ny saina no hampiadiana izay hampandroso ity tanintsika ity..

    Farany,AZA ny lohasaha mangina no jerena fa Andriamanitra ao an-tampon’ny loha , ary tsarovy fa ny SOA atao levenam-bola fa ny ratsy atao ho loza miantona.TSY hoe akory Mangina izahay dia atao daholo ity zavatra tsy mety sy mamoafady rehetra ity,hanitsakitsahana ny safidinay,

    Fantaro mazava fa nohon’ny fikatsahanay ny fandriampahalemana sy izay handroson’ny firenena no ANEKANAY izao fitondrana mitambatra izao ,ka aoka ny fiaraha-miasa no jerenareo fa tsy ny TOMBO-TSOA ho ANAREO IRERY...

  • 19 novembre 2009 à 21:33 | Mandimbisoa (#2104)

    fanampiny :

    Izahay tsy mila foloalindahy mitsabaka ny raharaha politika,aminay ny asan’ny miaramila dia ny hiaro ny mponina fa tsy andrahona sy hanao "ramataora’ lava izao !!!

  • 19 novembre 2009 à 22:32 | demokrasia fostsiny (#160)

    Les négociateurs du GIC ont compris qu’il est nécessaire d’avancer par étapes face aux politicards pour permettre aux vrais hommes politiques malagasy de trouver des solutions,chaque fois que c’est possible.

    Actuellement les intransigeances du président de la transition Andry Rajoelina et les gesticulations du co-président du conseil présidentiel, Fetison Andrianirina ne doivent pas masquer que le premier ministre Eugène Mangalaza et Emmanuel Rakotovahiny co-président du conseil présidentiel montrent qu’ils veulent travailler dans l’esprit des accords de Maputo.

    Les démocrates malagasy ne doivent pas tomber dans le piège des luttes de pouvoir pour stigmatiser un camp plutôt qu’un autre.

    Seul le ministère des finances est stratégique car les détournements effectués pendant la transition seront très difficiles à récupérer, aussi les bailleurs internationaux devraient privilégier les financements des opérations qui bénéficient directement au peuple malagasy en passant par les régions et les municipalités.

    Les condamnations prononcées par la justice exigées par les politicards ont été difficilement réalisables sous la HAT elles le seront encore moins sous la transition ,et de toutes les façons elles seront suscepibles de recours après les élections

    Quelle que soit la mouvance qui aura les ministères de la sécurité et de la défense,la sécurité du peuple malagasy ne pourra que s’améliorer par rapport à la situation actuelle.

    Le plus inquiétant pour la démocratie,c’est qu’il n’y a pas le calendrier de mise en place de la Commisson électorale nationale indépendante.
    C’est l’institution la plus importante qui doit être totalement indépendante de tous les pouvoirs de la transition quels qui soient.

    Mobilisons nous pour exiger du GIC que les éléctions soient sous l’autorité réelle de la CENI et que le ministère de l’intérieur de la transition ne fournisse que la logistique pour organiser les éléctions.

  • 20 novembre 2009 à 09:28 | le diaspora (#1311)

    la situation se resume en faite comme ceci voir un peu la photo
    http://www.tsenagasy.com/ambatobevohoka-photo41291.html

  • 20 novembre 2009 à 10:22 | el che (#344)

    En politique, Madagascar a un siècle de retard sur les pays démocrates ; le mot « compromis » est l’illustre inconnu du paysage politique.
    Quoi de plus étonnant, puisque, à M/scar, gouverner sans partage est dans les us et coutumes locales ? « The winner takes it all » disait à juste titre un forumiste.

    La CI pensait que nous serions assez intelligents pour organiser nous-mêmes le partage des postes ministériels, et autres dispositions logistiques. Mais c’était sans compter sur l’esprit de chicane de politiciens marchands de tapis !
    Le peuple est si petit, qu’il est insérable dans les portefeuilles des politiciens ventrus !

    Qui de nous ou de la Françafrique est le plus ridicule actuellement ? Mais une fois encore, c’est la CI qui y mettra de l’ordre, car le chèque de plusieurs millions d’euros n’est pas encore signé !

    Lamentable !

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